4ème de couverture
« Le temps n est rien, il est des histoires qui traversent les siècles… »
Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s y méprendre avec la réalité.
Mon avis
Cornélia est au bord du gouffre au sens propre comme au sens figuré. Personne ne la comprend, pas d’ami, pas populaire, solitaire, délaissée par son père, elle est seule depuis qu’elle a perdu sa meilleure amie après avoir perdu quelques années plus tôt que sa mère. On la découvre à un moment où elle veut sérieusement en finir avec la vie. Elle enjambe un pont de Paris. De plus, une petite voix dans sa tête la harcèle et la pousse à en finir. Est-elle folle ? Cornélia finit par sauter. Des flashs où elle voit d’étranges choses. Puis un réveil douloureux à l’hôpital. Elle n’est pas morte, quelqu’un l’a sauvé. A l’hôpital, son père lui promet de prendre soin d’elle. Elle voit également un psychologue, qui doit juger de ces tendances suicidaires. Elle se découvre alors, des marques sur les bras qu’elle n’avait pas qu’auparavant et qu’elle ne se souvient pas s’être infligée. En y réfléchissant, elle s’en souvient à travers les flashs qu’elle a eu en tombant du pont. Comment sont-elles arrivées là ? De plus, ses marques paraissent anciennes. Que se passe-t-il ?
A sa sortie de l’hôpital, son père l’emmène dans la demeure de famille qu’il n’a pas vendu au décès de ses parents. Là-bas, loin de la faculté, où les autres étudiants se moquaient d’elle ou l’ignoraient, Cornélia va se remettre de cet « incident ». Cependant, rapidement des phénomènes étranges surviennent. Il semble que quelqu’un lui veuille du mal. Et puis, qui est cet étrange jeune homme qui semble la surveiller ? Tous les villageois et son père s’accordent à dire que ce châtelain est dangereux et qu’elle doit s’en méfier. Cependant, il semble, après qu’elle l’ait rencontré, qu’il en sache beaucoup sur elle. De plus, il s’avère que ce jeune homme est celui qui lui a sauvé la vie à Paris. Comment peut-il se retrouver là à lui aussi ? Est-ce une simple coïncidence ? Quel mystère entoure Cornélia ? Et ce jeune homme ?
J’avais un peu peur de ne pas accrocher à cette histoire, de la trouver trop longue à se mettre en place. Et bien pas du tout ! J’ai rapidement accroché à cette histoire qui se dévore. Il s’agit d’un premier tome riche et passionnant. Georgia Caldera prend son temps pour dévoiler le destin de son héroïne, pour créer une ambiance, pour installer son univers.
Cornélia est un très beau personnage qu’on prend plaisir à suivre. Qui est-elle ? Comment va-t-elle se reconstruire ? Que lui arrive-t-il ? Cette héroïne est fragile. C’est une frêle jeune femme complètement perdue. Solitaire, elle n’aime pas les études qu’elle fait, souffre du manque d’attention d’un père trop souvent absent. Cependant, ses tendances suicidaires sont-elles vraiment dues à tout cela ? Les apparences vont-elles se révéler trompeuses ?
Henri est également un excellent personnage, mystérieux, romantique, cruel également . Le lecteur se demande ce qu’il va apprendre à Cornélia. La façon de faire du jeune homme est assez curieuse mais le lecteur à comprendra vite pourquoi. Au fil des pages, le récit se densifie et on apprend de plus en plus de choses sur Cornélia, Henri et sur leurs relations. Le lecteur découvre de plus en plus de personnages entourant la jeune fille ou Henri. On est également projeté d’une façon très habile dans le passé. On se croirait presque dans le château, dans la chapelle toute proche, dans les lieux où se rendent les deux protagonistes…
L’auteure a su retranscrire parfaitement les émotions de la jeune fille, ses doutes, son mal-être, sa surprise lorsqu’elle découvre qui elle est vraiment. Ajouter à cela que Georgia Caldera dépeint un vrai méchant qui glace le sang par son attitude et ses actions ainsi que des héros ambigus. On obtient un roman vampirique vraiment très bien fait où le surnaturel arrive progressivement et il est bien dosé tout au long du récit. J’ai beaucoup apprécié les descriptions et les passages placés dans le passé. Il y a un très bon équilibre entre ces parties et l’action se déroulant dans le présent.
L’écriture de l’auteur est efficace, fluide et prenante. Pas de lyrisme, c’est vraiment à la portée de tous les lecteurs avec néanmoins les impressions et l’atmosphère si particulières vraiment bien rendues. On ressent les influences de l’auteure, Stoker, Allan Poe, Rice mais tout ayant une prose originale avec un style propre. Quelque chose de lancinant parfois, de nostalgique, le rythme peut sembler un peu lent de prime abord mais en fait c’est juste une impression, car le roman se lit tellement vite.
J’ai hâte de connaître la suite des événements et retrouver Cornélia et Henri. Je suis curieuse de découvrir de ce que va réserver la suite de l’histoire.