Tragic Circus de Cécile Guillot & Mathieu Guibé

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Éditions du chat noir , 213 pages, 14,90 €

4ème de couverture

« Mesdames et Messieurs ! Jouvenceaux et jouvencelles ! Petits et grands ! Approchez, approchez ! Venez assister à un spectacle unique en son genre. Notre cirque vous ouvre ses portes et dévoile ses mystères. »
À chaque prestation, les monstres de foire enchantent les spectateurs : l’enfant funambule, le dompteur de fauves et la charmeuse de serpents, clowns et jongleurs, sans oublier l’effroyable homme sans visage…
Mais que se passe-t-il au cirque Andreani une fois le rideau retombé ? Quels sombres tourments agitent les âmes et enflamment les cœurs ? À moins qu’il n’y ait à l’œuvre une magie pernicieuse… Cela, Cătălina, la nouvelle diseuse de bonne aventure, va tenter de le découvrir, mais même les Tarots ne sauraient la prémunir contre l’indéfectible fatalité…

Mon avis

Une excellente lecture !

Cătălina est une jeune sorcière roumaine qui n’a comme seuls biens que sa roulotte et tout ce que lui a appris sa grand-mère une drabarni, une diseuse de bonne aventure. Seulement, même si Cătălina est très douée, la charmante jeune femme, n’a pas le contact aussi facile avec la clientèle que sa mamaia et ses affaires ne vont pas bien. Elle survit, plus qu’elle ne vit et ne voit pas d’autre solution que de chercher protection, couvert et salaire auprès d’un cirque. Elle postule donc auprès d’Andreani. Le M. Loyal ne lui fait pas bonne impression, quelque chose chez lui la met mal à l’aise mais elle veut s’en sortir et rompre avec sa solitude. Il accepte de la prendre dans son cirque. Elle va alors découvrir ses nouveaux collègues, aussi étrange les uns que des autres : une étrange jeune funambule, un ventriloque et sa poupée aussi vraie que nature, un clown dépressif,… et un mystérieux homme isolé et triste, l’homme sans visage.

En parallèle, le lecteur va découvrir la rencontre entre Pierre, violoniste de talent mais qui ne parvient pas à percer dans le milieu et Hortense une jeune fille de bonne famille qui possède une grâce et un véritable don pour le chant. Leur association va peut-être leur permettre de percer dans le métier. Pierre rêve de se produire au prestigieux Opéra Bach…

Le lecteur comprendra assez rapidement que les destinées des personnages de Pierre, Hortense, Andreani et Cătălina vont être liés…

Ce roman court est vraiment très bien écrit. Les deux auteurs réussissent à faire transparaître le malaise de la jeune voyante. Il y a quelque chose qui cloche dans ce cirque et progressivement on partage son mal être et on se demande bien ce qui va nous être relevé. L’histoire est très bien menée et même si j’ai rapidement compris ce qui se tramait, les pages se tournent toutes seules et j’ai été happé dans ce récit teintée de symboles et de drames. J’avais envie de savoir ce qui allait se passer ensuite. C’est beau et triste. L’univers décrit est à la fois mélancolique et macabre, on sent la tragédie poindre, inéluctable mais on se prend à espérer.

Même si le roman est assez court et se lit rapidement, la psychologie des personnages est bien travaillée. C’est le gros point fort du roman. On découvre des personnages touchants et singuliers. Chacun est pourvu d’un don qui fait sa force mais qui couvre à peine les blessures, fêlures ou autres coups du sort. Cătălina va vite comprendre que les coulisses de ce cirque ne sont pas aussi fastueuses que l’image véhiculée par cet univers. L’envers du décor est étrange, rempli de non dit et tragédie. Les auteurs ont réussi à dépeindre les personnages en peu de pages mais avec une réelle intensité. Par exemple, un personnage (ou plutôt un duo) m’a fichu la chair de poule… Et j’en ai détesté un autre. Pour un 3ème, j’oscillais entre admiration et dégoût. Les impressions, les sentiments, la détresse ou l’espérance des personnages sont incroyablement bien retranscrits par les deux plumes des auteurs qui se marient à merveille.

Les deux auteurs ont réussi à créer deux ambiances à la fois sombre et lumineuse, noire et colorée. Un récit habillement structuré avec une pointe de mystère et de magie, équilibré et fluide, j’ai beaucoup aimé. Il se dégage de ces lignes une musicalité, une mélancolie, un romantisme, un fatalité et un parfum d’étrangeté qui collent très bien aux styles de Cécile Guillot et Mathieu Guibé. Une jolie réussite. J’ai hâte qu’ils nous écrivent à nouveau un récit à « 4 » mains.

Bravo aussi à Mina M pour sa magnifique couverture ^^

Merci aux Editions du Chat Noir et à Babelio.com pour ce titre.

Le Nibelung – Tome 1 – Le carnaval aux corbeaux d’Anthelme Hauchecorne

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Editions du Chat Noir, 19,90€,

4ème de couverture

Ludwig grandit à Rabenheim, un petit bourg en apparence banal.
Claquemuré dans sa chambre, il s’adonne au spiritisme. À l’aide d’une radio cabossée, il lance des appels vers l’au-delà, en vue de contacter son père disparu.
Jusqu’à présent, nul ne lui a répondu… Avant ce curieux jour d’octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête foraine s’installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour découvrir l’héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l’adolescent hésite… Saura-t-il percer les mystères de l’Abracadabrantesque Carnaval ?

Mon avis

Coup de coeur  ❤

D’ailleurs comme à chaque coup de cœur, c’est super difficile pour moi d’en parler, j’ai tellement envie que les gens se ruent sur ce livre mais en même temps leur laisser la surprise de la découverte fabuleuse qu’ils ne manqueront pas de faire, que je ne sais comment aborder cette chronique.

Peut-être déjà en disant que je l’ai lu deux fois, une fois en bêta lecture à un stade assez avancée (la dernière si je me souviens bien) et j’avais adoré. Puis, une seconde fois où je l’ai reçu si gentiment par l’auteur. Et là, je m’étais dis « bon tu le lis vite comme ça fait pas un an que tu l’as lu » et … bien non, j’ai replongé dedans comme la première fois, c’était toujours aussi prenant, je voulais retrouver les détails (et les différences suite aux dernières modifications) et finalement j’ai pris mon temps pour le savourer une seconde fois. Et je crois bien que plutôt, je le relirai encore et que le plaisir sera toujours le même.

Car quelle ambiance ce carnaval,  j’en ai eu la chair de poule ! Je n’avais jamais envie de m’arrêter. Dès le début, j’ai eu envie de pousser les portes de cette semaine de Toussaint et de ses spectres. C’est vraiment une lecture pour cette saison-là mais pas que ! (On peut la lire à tout moment, pas de doute mais les soirs d’Octobre, la magie va se révéler un peu plus). L’intrigue est effrayante juste ce qu’il faut. Adapter à tous les publics et les tranches d’âge d’ailleurs. Ce n’est pas parce que l’histoire met en avant des adolescents que les adultes s’en trouveront chagrinés ou frustrés ! Parce que coté, adultes justement, forains notamment mais aussi membres de la communauté de Rabenheim, il y a de quoi faire ! Et quelle galerie de portraits ^^ On ne s’ennuie pas une minute entre les dialogues savoureux, la musicalité de l’écriture, la poésie et le joyeux macabre. Cette plongée dans l’Est et ses légendes est vraiment un petit bijou de fantastique.

Le carnaval aux corbeaux m’a fait penser aux récits et séries de mon enfance. Avec une teinte de pourritures et de sombrécumes en plus ^^  Le lecteur ressentira, à n’en pas douter, les influences artistiques d’Anthelme entre Edgar Allan Poe et Tim Burton, cet univers fantasque très imagé aux relents de pourriture saupoudré de merveilleux, très visuel et sonore pourrait facilement être adapté en conte animé ou en film pourquoi pas ^^
Encore une fois, je suis impressionnée par le style si travaillé de l’auteur. Cette façon de dépeindre les personnages, les lieux et les décors mais aussi de donner vie à ses personnages hauts en couleur, avec des joutes verbales mémorables entre les deux héros Ludwig et Gabriel et les autres personnages.  Quelle gouaille de nouveau. Il nous sert une histoire fascinante, à la fois drôle et sensible, mystérieuse et frissonnante avec un arrière gout sucré, aux odeurs fétides et nauséabondes; un mélange des genres et le gout des mots, une poésie, un conte, un imaginaire influencé certes (Poe, Grimm, Burton,…) mais qu’il réussit à rendre unique et original.

Je me suis attachée à Ludwig Poe ce garçon qui possède une sensibilité pour le paranormal mais surtout qui souffre de n’avoir pas connu son père et qui aimerait le retrouver. Sa relation avec sa mère est tendue mais on note aussi l’affection qu’ils se portent mutuellement. Le jeune garçon, régulièrement tête en l’air est aussi la tête de turc préféré des plus grands et surtout d’Otto. Heureusement, il y a Gabriel Grimm son copain, son opposé, presque aussi transparent que Ludwig est bizarre. Gabriel qui doit composer avec ses frères chahuteurs et ses parents qui traversent des difficultés financières. Parents qui voient d’un très mauvais oeil son amitié avec le fils Poe d’ailleurs. Quand un étrange carnaval s’installe en ville, Ludwig commence à recevoir des lettres de son père disparu acheminée par bien d’étranges façons. Il va tomber sur une fille encore plus bizarre et dérangée que lui. Le comportement des parents de Gabriel va changer aussi et ce dernier va fouiller un peu dans le passé familial. Ludwig et Gabriel vont vite se rendre compte que les apparences peuvent être trompeuses qu’elles concernent les étranges forains ou leur propres familles.
Je n’en dirais pas plus que l’intrigue. Mais le récit ne manquera pas de rebondissement, de révélations, de surprises et de coups bas.

J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires également, Slike la petite peste dont la répartie est juste hallucinante ! Je n’ai pas toujours compris ses réactions mais ça fait tellement parti du personnage ^^ J’ai adoré détester Alberich, avec lui on ne sait jamais sur quel pied danser, est-il sincère ? Cherche-t-il à embrouiller Ludwig ? Est-il cruel ou juste aigri ? Dame Vala est aussi un personnage attachant dans son genre comme le géant Frost. L’Abracadabrantesque Carnaval est bien un personnage à part entière dont on découvre l’histoire qui ne manquera pas de faire frissonner les lecteurs sensibles.

Il ne faut pas avoir peur de vous lancer dans ce récit, c’est un tome 1 mais il y a bien une fin, la grande majorité des mystères sont levés et même je me demande ce que Le Nibelung nous réserve la prochaine fois ! Pas de doute pour moi, je me jetterai sur la suite A la Cour des nuits d’hiver (si je ne me trompe pas).

Cette histoire m’a donné envie d’approfondir les contes et les légendes du Nord ou de l’Est que je ne connaissais pas, le Nibelungen un peuple de nains légendaires de la mythologie germanique, l’Élivágar de la mythologie nordique ou encore le Schimmelreiter, inspiré de l’Homme au cheval blanc de Theodor Storm (mixé avec la Mort de Pratchett non ?) bref, toute une foule de légendes, de thèmes passionnants qui manquent les esprits et donne envie d’en connaitre, d’en savoir plus.

Un gros plus, pour cet ouvrage sorti dans la collection  Graphicat des Editions du Chat Noir sont les illustrations, la mise en page et la typographie très travaillée elle aussi. Pour avoir lu en béta lecture, je me demandais comment ça allait rendre et le résultat est magnifique. Je vous invite à découvrir les deux illustrateurs Loïc Canavaggia et Matthieu Coudray si ce n’est pas encore fait. Leurs illustrations rendent magnifiquement l’atmosphère du carnaval et de ses forains mais aussi de Rabenheim.

Je ne pense pas avoir dit la moitié du quart de ce que j’aimerai dire, si vous ne connaissez pas le talentueux Anthelme Hauchecorne, son écriture ciselée, précise et acérée et son univers sombre et poétique, coloré et brumeux (le joyeux macabre est un terme qui lui va si bien), Le carnaval aux corbeaux est idéal pour commencer. Le livre-objet est magnifique et vous ne verrez plus les corbeaux de la même façon après votre lecture ^^

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Apostasie de Vincent Tassy

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Editions du Chat Noir, 333 pages, 19,90€

4ème de couverture

Anthelme croit en la magie des livres qu’il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s’offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d’arbres écarlates, qu’il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche.
Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s’est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge.
Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l’invite dans son donjon pour lui conter l’ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ?

Merci aux éditions du Chat Noir pour l’envoi de ce roman.

Mon avis

Pas loin du tout du coup de coeur !

Anthelme, jeune homme désabusé, ne trouve pas sa place dans ce monde. Il dévore des livres, s’imprègne des histoires et rêve de mondes et de vies qui n’existent que dans les écrits. Sans attaches, il décide de voyager et d’errer par monts et par vaux au gré du vent. Cependant, un jour il pénètre dans une étrange forêt d’arbres rouges, dans laquelle il perd souvent la notion du temps, des heures, des jours et des nuits. Il découvre une cabane dans laquelle il s’installe. A partir de là, il va parcourir cette étrange contrée, entre lieux enchanteurs et sentiers déroutants. Il la quitte de temps en temps pour se rendre dans la ville la plus proche dans laquelle il pille la bibliothèque, tenue par Alice, de ses ouvrages fantastiques et envoûtants, des romans qui le font s’évader, vivre des vies et des histoires qu’il ne pourra jamais vivre. Un jour, il va tomber sur un roman fascinant qui parle de l’endroit où il a élu domicile depuis 3 ans. La Sylve rouge. Ainsi, il n’est pas seul à connaître cet endroit. Le jour où il le rapporte à la douce Alice, il va rencontrer Alvaron, auteur mystérieux, habitant de la Sylve, doté d’un magnétisme étrange.

Alvaron va donner rendez-vous à Anthelme dans un lieu à la fois ensorcelant et angoissant, la maison des Effraies. Dans cette tour sans âge, il va faire la connaissance de personnages singuliers et du maître de la demeure : Aphelion. Être autant charismatique qu’étrange, autant triste que fascinant, autant mystérieux que troublant…  A la douce lumière d’une bougie d’Ellébore, au son de la harpe, Aphelion va prendre tout son temps à conter, entre autres étrangetés, l’histoire mélancolique et sublime de la princesse Apostasie.

Ce roman, découpé en 3 parties, est une merveille. Au début, le lecteur découvre Anthelme, un être à fleur de peau, et sa vie dans la Sylve rouge. J’ai eu un peu de mal avec les premiers chapitres, tout s’est enchaîné très vite. Je m’attendais à suivre Anthelme avant la Sylve mais non, l’auteur nous plonge dans le vif du sujet dès le départ. C’était donc le temps d’accrocher au rythme de l’histoire et de me laisser bercer. La seconde partie se passe dans la Maison des Effraies,  et suite, … je vous laisse le plaisir de la découverte.

La plume de l’auteur est magique, très belle, envoûtante, je me suis laissée porter par les mots, les sonorités. C’est soigné, travaillé, chaque mot semble pesé et choisi avec soin. Le travail d’écriture a dû être important ou la muse très inspirée. C’est difficile d’en parler sans avoir l’impression de trop en dire, j’ai presque envie de vous laisser la surprise ^^

Le récit, l’histoire d’Anthelme est mélancolique, poétique, intemporelle. Pour le plus grand plaisir du lecteur, l’univers se veut sombre, romantique, un peu macabre, mais doux. L’auteur réussit à mêler les contraires: la cruauté et la douceur, la folie et l’espoir, la lumière et la nuit, la chaleur et le froid, … le tout dans un entêtant parfum de fleurs étranges et dans des décors abruptes. Même dans la manière d’écrire, Vincent Tassy souffle la modernité et le passé, il allie les références aux contes de notre enfance avec une histoire de buveurs de sang, hors d’âge, différente de celles déjà contées même si on y retrouve des thèmes chers au genre sous une nouvelle inspiration : ambiguïté sexuelle & sensualité exacerbée, souffrance & délivrance, rêves & réalité,…

La partie dans la Sylve est calme, c’est un temps propice à la découverte et à l’émerveillement, mélange de fascination pour sa flore étrange : fleurs et arbres rouges et de simplicité : promenades et repos. Ce qui se passe dans la maison des Effraies fait passer le lecteur du calme à l’agitation et il passe par une foule de sentiments. Dans cette demeure envahie d’effraies, de lierres et d’épines, on s’y sent à la fois bien et oppressé, fasciné et effrayé. Le merveilleux y côtoie l’horreur. On vit un émerveillement malsain dans une aura surnaturelle.
Tout le roman est poétique et enivrant, les lieux, les personnages, j’ai oscillé entre malaise et ravissement. L’histoire d’Apostasie et de ses parents m’a touchée, si belle, si triste, …. J’ai aimé découvrir Lavinia, liée à un amour inconditionnel non partagé; Ambrosius, si doué, si sensible et à la fois si grave. J’ai eu mal avec eux, espéré avec eux, lutter à côté d’eux. J’étais, comme Anthelme, envoûtée par les histoires, les drames, le beau, le merveilleux et l’horrible. Puis une révélation m’a frustrée autant que le protagoniste ! Pour dire comme l’histoire se vit avec intensité. Heureusement, tout n’est pas terminé à ce stade de la lecture. Pour le reste, il faudra lire ce roman.

Je retiendrai une histoire magnifique, envoûtante, différente et mélancolique et une plume précise, belle, avec sa musicalité et son rythme particulier. Ainsi que l’amour des belles histoires, des mots, des livres. Une réussite. Je vous conseille vivement ce roman et la découverte de cet auteur.

Néachronical – T1 : Memento Mori de Jean Vigne

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Éditions du chat noir, 19€90, 308 pages

4ème de couverture

Après avoir fait le mur pour aller à un rendez-vous nocturne, Néa, 15 ans, se réveille à demi-embourbée dans les marais locaux. Sur le chemin du retour, l’esprit embrumé, elle tente de rassembler des souvenirs qui lui échappent. D’autant plus qu’une fois chez elle, ses parents, sous le choc, lui apprennent que son absence a en fait duré plus de cinq ans.
C’est désormais une jeune femme qui doit reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée, c’est à dire au lycée. Seulement, le fossé avec ses camarades se creusent de jour en jour, pas seulement à cause de l’âge, mais également parce qu’une série d’événements inexplicables la rend différente du lycéen lambda. Et du genre humain…

Maintenant, Néa n’a plus qu’une idée en tête : retrouver la mémoire afin de comprendre ce qu’il lui arrive.

Mon avis

Une belle découverte.

L’histoire de Néa est originale et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a du suspense et beaucoup d’interrogations sur cette jeune fille tout le long de ce premier tome.

Néa est une ado rebelle. Pour ses 15 ans, ses parents lui laisse la maison pour la soirée. Mais voilà, la petite fête dégénère vite quand s’incruste le beau Justin, bad boy en titre, qui se ramène avec ses potes, de la dope et de l’alcool. Les parents de Néa débarquent eux un peu plus tôt que prévu le lendemain et le spectacle ne passe pas du tout. Néa en prend pour son grade, la punition est sévère. Mais la demoiselle est bien décidée à ne pas respecter le couvre-feu imposé par son paternel et fait le mur pour rejoindre Justin et des potes dans un parc en ville.

Néa se réveille en pleine forêt, ce qui lui semble être le lendemain de son échappée belle… Mais arrivée chez elle, ses parents tombent littéralement des nues. Elle découvre alors que 5 ans ont passés depuis la petite virée nocturne. Elle ne se souvient plus de rien. Pour elle, elle est toujours Néa 15 ans, ado rebelle. Mais faut bien l’avouer son reflet dans le miroir a changé… et ce ne semble pas être la seule chose différente… Son examen médical par le vieux médecin de famille est loin d’être une partie de plaisir … Certaines choses clochent. Mais Néa ne veut pas s’y attarder de trop. Elle finit par reprendre sa vie où elle s’était arrêtée et devient un peu la bête curieuse du lycée. Il n’y a pas que des désavantages à être plus vieille, elle attire les garçons. Cependant, malgré elle, elle semble être devenue… dangereuse.

Que s’est-il passé pendant les 5 années oubliées ? Comment a-t-elle pu oublié 5 années d’existence ? Où était-elle ? Pourquoi Néa est-elle revenue différente ? Qu’est-elle réellement ? Et pourquoi les animaux semblent lui obéir soudainement ? Que va être son existence?

Ce premier tome pose plein de questions, répond à pas mal d’entre elles et laisse du suspense pour la suite. Le récit est parfois un peu glauque, type polar noir et ce n’est pas pour me déplaire. Agrémenté d’un peu de violence, il est parfois assez sombre. Le récit est terriblement efficace. Et le style de l’auteur est très agréable, énergique, rapide, entrainant. La manière de s’exprimer de Néa et certaines de ses réflexions / réactions allègent un peu une partie du récit plus dure.

Néa aurait tout du personnage d’ado tête à claque et agaçante, mais Jean Vigne réussi à la rendre aussi attachante que mystérieuse. Ok, au début, elle l’est, un peu agaçante, Néa. Mais heureusement ce qui lui arrive, va la changer et elle va vouloir découvrir ce qui a bien pu se passer 5 ans plus tôt. L’histoire est bien menée et pour une fois on ne voit quasiment rien venir. J’ai été surprise par la tournure du récit. Je me demande quelle voie prendra la suite.

La fin ne m’a pas trop plu… mais elle donne quand-même envie de savoir ce qui se passe ensuite. Il reste des questions en suspend dont on veut indéniablement avoir les réponses. Qui est le type, sosie du chanteur de Motörhead qui croise régulièrement le chemin de la jeune fille ? Que va-t-elle devenir ? Et pourquoi a-t-elle certaines capacités ? Etc.

Encore un style différent édité au Chat Noir, encore une corde à l’arc de cette maison d’édition. Vraiment les textes sont de qualité, travaillés et différents. De quoi trouver son bonheur dans le genre qu’on aime mais aussi pour en découvrir d’autres. Gros plus aussi pour la couverture qui correspond vraiment très bien au récit. Je vais essayer de ne pas trop traîner pour lire la suite ^^

L’Ouroboros d’argent d’Ophélie Bruneau

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Editions du Chat Noir, 19,90€, 268 pages

4ème de couverture

Axel est généreux. Axel est amoureux. Axel est trop gentil. Aujourd’hui, il doit traverser la France pour acheminer un héritage. Célia est fière. Célia est implacable. Célia est un loup-garou. Aujourd’hui, secondée par deux jeunes de sa meute, elle doit retrouver l’objet responsable d’une vieille malédiction. À la croisée des chemins, le piège se referme dans le Massif Central. Prête à tout pour mener à bien sa mission, Célia n’hésitera pas à détruire la vie d’Axel s’il le faut. Le jeune homme a de la résistance à revendre et des amis prêts à l’aider. Pourtant, cette fois, il pourrait bien finir broyé au nom de l’Ouroboros d’argent. L’artefact vaut-il seulement tous ces sacrifices ?

Mon avis

Axel est un jeune loup-garou animateur pour la ville de Nevers, il adore s’occuper des enfants. Il a une vie tranquille : un boulot qu’il adore, une copine dont il est fou amoureux, une maison en ville avec un chien, … Il se fond dans le décor, personne ne pourrait se douter de sa vraie nature. Mais sa petit vie tranquille va être mise à mal quand pour rendre service à sa meute, il va accepter d’aller à plusieurs heures de voiture de Nevers, chercher un héritage qu’un vieux garou a laissé à un membre de meute et qu’il doit ramener à Nantes. Comme Axel ne peut refuser de rendre ce service, le voilà parti direction le Sud.

De son côté, Célia est conviée par son grand-père à retrouver un artéfact qui le lie à une malédiction depuis des dizaines d’année. Un bien qui a justement appartenu au défunt dont Axel va récupérer une partie des affaires. Les chemins de deux jeunes gens vont se croiser et ça va faire mal…

J’ai bien aimé que l’histoire soit une sorte de quête pour Célia, presque une enquête même si c’est rapide et non un récit convenu sur les loups-garous. Cette recherche d’un artéfact qui a de l’importance pour Célia et sa famille semble plutôt être un prétexte à la rencontre de deux personnes, en tout cas, c’est ce que je croyais… c’est plutôt, en réalité, l’occasion pour l’auteur de nous donner sa vision du mythe du loups-garous, de sa façon d’être attaché ou non, à sa meute, aux traditions, ou au contraire de chercher à se construire sans tout cela.

La cause de Célia est noble. Même si pour les autres, elle va trop loin, qu’elle semble étrange, elle doit faire honneur à sa famille et son clan, elle doit retrouver une ceinture d’argent. Cependant, cela n m’a pas empêché, de la trouver agaçante, hautaine et parfois en dehors des réalités. Je ne suis décidément pas fan des dominants, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Toutefois, l’auteure réussit à croquer un personnage qui ne laisse pas le lecteur indifférent ^^  Axel lui est presque trop parfait, gentil, attentionné, serviable, … heureusement qu’il a de petits travers, comme garder certaines choses secrètes.

J’ai été surprise de la survenue dans le récit du personnage de Léonie. Attention, je l’ai vite adoré mais elle m’a semblé tomber du ciel. Un de ces personnages secondaires qui ne l’ai pas vraiment… Soleil et ses sorciers c’est un lieu et des personnages à creuser selon moi ^^ J’ai vraiment bien aimé les parties du récit où elle recherche des infos, où elle accepte avec réticence mais humour l’aide de son voisin un peu collant,…

J’ai bien aimé les personnages secondaires de Capucine et Dérénik même si je n’ai pas eu assez de temps pour m’attacher. Tous les deux apportent un gros plus au récit, chacun dans son style, j’ai vraiment aimé. Ces personnages auraient mérité d’être plus développés, surtout Capucine et sa particularité. Une garoue née d’humains, spéciale, que l’on arrive à comprend parce que tout ça lui est tombé dessus sans qu’elle s’y attende. Elle est touchante. Et j’ai décidé de croire à la réalité de son don unique. Moi, j’ai bien aimé le couple Axel et Julie, ils ont une belle relation, assez juste, et j’ai aimé que le récit ne prenne pas la tournure qui me faisait un peu peur (les triangles amoureux très peu pour moi).

J’ai beaucoup apprécié les catégories de garous, c’est plutôt bien trouvé, j’ai pas vu venir la dernière même si je doutais que le personnage était spécial. Les aura-odeurs sont aussi un concept que j’ai trouvé bien trouvé.

L’écriture est posée, précise, fluide. J’ai bien accroché à la plume d’Ophélie et à la construction de son récit. C’est équilibré entre les styles des personnages et les termes employés sont bien trouvés. Il y a aussi de l’humour qui sillonne le récit et une fraîcheur bienvenue. On comprend certaines choses dans le récit, mais ce n’est pas gênant parce qu’il est court et se lit très bien. J’ai cependant trouvé la fin un peu trop rapide. Pour être exacte, si on a bien toutes les explications, les réponses à d’éventuelles questions, etc. je l’ai trouvé trop expéditive. C’est le seul bémol que je ferai sur cette histoire.

L’Ouroboros d’argent a été une bonne lecture détente, un énième style de lecture des éditions du Chat Noir. Vraiment, je crois que chacun peut y trouver le type d’histoire qu’il aime et la qualité lui permet aussi de tenter d’autres choses. Un peu comme moi. Je relirai avec plaisir Ophélie Bruneau et plus particulièrement avec la dernière fée de Bourbon qui est dans ma PAL depuis quelques mois.

Le parfum du mal, T2, Fille d’Hécate de Cécile Guillot

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Editions du Chat Noir,  pages, 14,90€

4ème de couverture

«Il parait que je suis devenue une femme et une sorcière accomplie… pourtant j’ai besoin plus que jamais qu’Hécate guide mes pas. Me voilà au service de la police, à tenter d’élucider des meurtres grâce à mes pouvoirs naissants. Ajoutez à cela ma recherche de boulot et mon ex qui refait surface… Voilà de quoi être déboussolée ! »

Après la découverte de ses dons d’empathie, Maëlys est propulsée au sein d’une enquête macabre : des jeunes filles ont été retrouvées atrocement mutilées, les scènes de crime évoquant la magie noire. Elle et ses amies vont devoir explorer les côtés les plus sombres de Marseille tandis que la vie sentimentale et professionnelle de notre héroïne ne fait que se compliquer de plus en plus…

Mon avis

Une joie de retrouve Maëlys !

La lecture commence quelques instants après la fin de l’intrigue du 1er tome. On retrouve l’héroïne là où on l’avait quitté, juste après son anniversaire quand elle a été appelée par Patricia. Cette dernière sollicite son aide au plus vite. Maëlys se rend donc sur place accompagnée de  son amie Dorine. Même si elles connaissent Patricia et savent qu’elle aide la police dans ses enquêtes, les jeunes femmes sont quelque peu surprises de se trouver sur une vraie scène de crime. De quoi vous retourner même la plus courageuse des sorcières. Surtout que ce n’est vraiment pas beau à voir. Il s’agit de l’assassinat sauvage d’une jeune femme. Ce n’est pas la première victime et cela ressemble à un crime rituel. La mort a été mise en scène. Maëlys ne  peut malheureusement pas venir en aide à la police mais Dorine se rend compte que le rituel ressemble à ce qu’elle a déjà lu dans des livres de magie noire. Elle va donc faire des recherches pour aider Patricia.

Maëlys l’introvertie change peu à peu, elle s’affirme au contact de ses amies. Elle n’est plus seule, elle peut partager sa découverte de la magie avec des amies de confiance. De plus, la vie de la jeune femme est en complète évolution. En effet, Maëlys a trouvé un travail en CDD pour quelques semaines dans un centre. Elle va remplacer une psychologue en arrêt et va devoir aider des adolescents étranges et perturbés. Un véritable challenge mais Maëlys se sent prête à relever le défi, et elle peut compter sur son récent savoir magique pour affronter ses angoisses. Parmi les adolescents perturbés voire limite psychopathes, Maëlys va tomber sur Jehane qui voit et parle à des personnes décédées. Réalité ou pathologie? Jehane voit-elle réellement des fantômes ? Ou a-t-elle besoin d’une aide médicale ? La jeune sorcière est un peu coincée, l’éthique l’empêche de poser clairement la question à l’adolescente. Mais on peut compter sur Maëlys pour faire tout ce qui sera en son pouvoir pour lui venir en aide.

L’ambiance de ce tome est plus sombre. Il règne ici  une atmosphère noire avec tous ces meurtres et la magie noire.  Le lecteur apprend à nouveau plein de choses sur la magie, sur certaines célébrations païennes, notamment Lughnasad (qui je pense, est une des saisons païenne préférée de l’auteur). Personnellement, j’adore cette fête, son symbolisme et l’ambiance. L’atmosphère d’été et d’abondance. Ici le contexte est particulier, et j’ai apprécié trouvé dans le récit quelque chose différent, presque « détourné », vers de plus sombres desseins. Les informations « magiques » sur la Wicca sont parfaitement distillées dans le tome. Une nouvelle fois, on apprend des choses nouvelles de manière agréable, avec une note encore plus sombre (car ancrée dans la réalité).

J’aime beaucoup cette héroïne qui s’affirme et qui doute aussi. Sa simplicité et sa façon très cohérente de voir les choses, d’appréhender sa nature, sa magie, m’ont séduite. Cécile Guillot a également ajouté des parties rêvées qui sont chargées de symboles, et qui annoncent certainement les révélations du 3ème tome.

Pour l’héroïne, en plus de la pratique de sa magie et de son nouveau travail, il y a des événements dans sa vie amoureuse. Maëlys pense beaucoup à Alex qui est absent mais elle décide d’aller de l’avant. Elle retombe même sur son ex petit copain Anthony, le gendre idéal. Cependant, il va s’apercevoir que la vie de la jeune femme tourne désormais autrement, il voit ses lectures, son environnement et ne cherche pas à en discuter avec elle, pour lui, c’est sur, elle tourne mal ! Comme la jeune sorcière va-t-elle réagir ?
J’ai apprécié que l’héroïne soit d’une nature à ne pas se laisser abattre, qu’elle ne se jette pas non plus à corps perdu vers quelqu’un d’autre. Elle a bien sur des doutes mais elle réfléchit. Elle murit au fil des romans et j’aime vraiment sa personnalité.

J’aime toujours la douceur de l’écriture de Cécile et ses connaissances sur la Wicca, les rituels, le bien-être, les symboles, la magie. Et elle a su durcir son style pour aborder des choses plus sombres, plus noires dans ce nouveau récit.

Seul bémol dans cette lecture, la disparition d’un personnage secondaire qui n’est pas vécu par les protagonistes comme je m’y attendais. Du coup, pour moi il y a eu un manque d’émotion face à cet événement. C’est difficile d’expliquer vraiment pourquoi sans spoiler. En dehors de ce point, j’ai beaucoup aimé retrouver Maëlys, sa quête initiatique, jeune sorcière à la découverte d’elle-même, confrontée à des choix. C’est un personnage que je prends plaisir à suivre même si parfois, il faut le reconnaître, elle a le chic pour aller, avec inconscience, au-devant du danger ! Le tome 3 s’annonce particulièrement intéressant avec des révélations sur l’histoire de Maëlys. Vivement la lecture du chant de la lune !

Even dead things feel your love de Mathieu Guibé

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Editions du Chat Noir, 276 pages, 19€90, mars 2013

4ème de couverture

Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel.

L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

Mon avis

Il était franchement temps que je sorte le livre de Mathieu Guibé, dont j’avais beaucoup aimé Germinescence, de ma PAL ! J’ai beaucoup aimé ^^

Le prologue nous plonge immédiatement dans la tête de Josiah Scarcewillow à un moment de son existence qui le lecteur le comprendra plus tard, est des plus importants, moment charnière dans les événements qui vont se dérouler. Et nous comprenons bien vite que Josiah est une créature sombre, une créature de la nuit, un vampire.

1850, la science et le progrès explosent et Josiah n’apprécie guère cette explosion qui met en danger son existence, son secret. De plus en plus, les vampires sont chassés, traqués et les nouvelles techniques qui émergent ont tendance à trop venir en aide aux chasseurs. Pour l’heure, Josiah admire le bâtiment construit à Hyde Park avant de repartir vivre dans sa demeure délaissée du Gloucestershire. Il y retrouvera Rudolf, majordome. Quelques temps après son arrivée sur ses terres, Josiah tombe sur des chasseurs profitant que le domaine soit à l’abandon pour traquer le renard, braconner sur une propriété qui n’est pas la leur. Lors de cette rencontre, Josiah fait la connaissance d’une demoiselle ayant cherché, même s’il se fût trop tard, à apaiser les souffrances d’un renard touché par les gentilshommes. Abigale, différente, va toucher au plus profond de son être le vampire désabusé. Commence alors une passionnante histoire d’un amour contrarié, au romantisme torturé.

Au premier abord, complètement pas ce que j’aime comme histoire. Je suis encore novice en vampire, moi je suis plutôt sorcières et fantôme et les histoires d’amour compliquées ou à l’eau de rose… ce n’est pas franchement ma tasse de thé. Et bien, quelle surprise ! Ce qui aurait pu être mal parti c’est finalement soldé par une superbe lecture ^^ Comme quoi, il faut savoir donner sa chance à certaines histoires.

Le récit est découpé en plusieurs parties. A part la première, chacune d’entre elles m’a surprise, avançant vers l’inconnu (l’avantage de lire très peu de chroniques ou bien d’attendre deux ans pour lire un livre), le récit prend une tournure qui n’était inattendue. J’ai franchement aimé ce mélange de romantisme, de cruauté, de poésie et de noirceur. Un équilibre parfait des mélanges (comme dirait ma copine Brenda, du cœur à ses raisons, mais là je digresse.)

Even dead things feel your love est l’histoire de la rencontre entre deux êtres diamétralement opposés. Une jeune fille, Abigale, joviale, douce, spontanée curieuse  et intelligente, qui va se révéler à la fois forte et passionnée bien que subissant le devoir familial. Et un être qui n’est plus que l’ombre de lui même, Josiah, vampire désabusé, parfois cruel, à la créature sanguinaire et gentilhomme respectable en société, intelligent, mais blasé d’une si longue existence fade et monotone. Abigale va pourtant parvenir à troubler le vampire. Il est touché par la beauté de la jeune fille, par sa compassion, de sa façon de voir le monde et de la beauté en chaque chose. Josiah est un vampire comme j’aime en lire, il dispose de bons et de terrifiants côtés. L’auteur respecte la plupart des codes en la matière et y ajoute sa pâte, son grain de sel.  Les deux êtres vont être amenés à se revoir, et Abigale se relèvera plus surprenante que ce que je pouvais attendre du personnage. A son côté, le vampire oubliera même le danger qui rôde…

La première partie de transitoire est assez conventionnelle mais romantique et à la fois ni mièvre ni naïve. La psychologie de Josiah est finement travaillée, analysée et cohérente. Le récit est imprégné d’une sorte de romantisme nostalgique. L’écriture n’est pas envolée mais suffisamment poétique et imagée pour qu’elle touche le lecteur.

La présence d’Abigail fait en quelque sort revivre le mort-vivant, lui fait de nouveau ressentir un trouble, une envie, autre chose que chercher à étacher sa soif dévorante voulue par sa nature. Il se sent presque de nouveau « vivant », utile, aimé… Mais Josiah a baissé sa garde et le danger se fait de plus en plus présent. La seconde partie du récit est un maelström de sentiment : tristesse, haine, rage, dégout, rejet. La psychologie du personnage est toujours détaillée, subtile et juste. Le récit est le reflet du combat intérieur du personnage, une introspection, puis de sa douleur, de son envie de vengeance. La tournure du récit change, moins conventionnelle, plus originale. Cela continue encore dans les parties qui suivent. L’histoire bascule. Et j’ai beaucoup aimé ce changement de direction. L’envie de raconter autre chose. Le temps qui passe, la douleur, l’espoir, …. Et je n’en dirai pas plus, il faut le découvrir par soi-même mais je ne m’attendais pas aux changements opérés.

Even dead things feel your love est une histoire magnifiquement macabre, une débâcle des sentiments. Le gros plus du récit est la description de ces derniers. Ils sont forts, puissants, destructeurs. On a vraiment tout le désespoir ou l’espoir des personnages, la douleur de la perte de l’être aimé, l’insatisfaction de la condition des personnages ou leur questionnement. Par exemple, où commence l’inhumanité, qu’est-ce qui nous caractérise, etc.  ? C’est pour moi, une très belle lecture, la relation entre les deux personnages, et ce qui leur arrive m’ont surprise. Elle sort du lot. La fin est belle, un peu triste mais tellement cohérente avec tout ce qui s’est déroulé dans le récit. Mathieu Guibé a une belle plume et même si on ne trouve pas forcément à chaque phase, dans les tournures l’époque décrite, les détails et la psychologie du personnage principal font le reste.

Les Imaginales à Epinal les 28/29/30 et 31 mai 2015

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Festival des mondes Imaginaires, organisé par la ville d’Epinal depuis 2002

Troisième fois que je me rends à ce festival. Comme l’an dernier, j’ai eu la chance de participer aux 4 jours des Imaginales ! Festival de l’Imaginaire, des belles rencontres, des instants magiques, comme hors du temps.

Cette année, Maia n’a pas pu partir avec nous, sache que tu nous as manqué ma belle

Jeudi

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Parc Epinal

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Cette année, panne de voiture oblige, j’ai investi le home de Tsuki dès le mercredi soir ! Merci à toi et ta maman pour l’accueil ! On était toutes les deux déjà un peu fatiguée mais contente de repartagée cette aventure ensemble 🙂

Nous sommes parties vers 6h50 vers Epinal. Tski a géré la route tout le weekend, merci ma belle Suisse euh Luxembourg), nous arrivons vers 14h50 à Epinal pour assister à une première conférence dans le Magic Mirror 1 : Fées ou… fays, entre tradition et modernité. Nous y retrouvons Meli.Cette conférence était géniale avec Pierre Dubois, Anne Fakhouri, Hélène M. Larbaigt et Claudine Glot. Nous rentrons aussi Aurélie qui a récemment ouvert son blog Lilie lit mais pas que. Charmante rencontre 🙂

Puis nous allons saluer Lucie au stand du Chat Noir parce que notre 4ème membre est un chaton, oui oui Lucie G. Matteoldi. Un bonjour aux auteurs déjà présents et Cécile Guillot. Quelques coups d’œil aux livres et stands de la bulle aux livres, un gros bisou à Céline Landressie <3, et rapidement nous partons récupérer le gîte puis les courses. Pas le temps de retourner vraiment au salon. On se repose au gîte.

Et on prépare les livres à dédicacer le lendemain en épluchant le programme pour être bien sur de ne rien oublier :p

Vendredi

Je vais être plus rapide que l’année dernière , un peu moins de blabla, plus de photo.

A l’arrivée, nous avons croisée Anne et Marie de Même les sorcières lisent. Anne m’a offert le hibou qu’elle a peint récemment, je m’y attendais pas, je suis très touchée, il est superbe ! Merci beaucoup ❤

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Ensuite, direction le chat noir, dédicace du magnifique Il neige sur Encelade, un ovni littéraire d’Olivier Moyano et le rafraichissant et touchant La pelote d’épingles de la souriante Cécile G. Cortes. Ravie de vous avoir rencontrés tous les deux 🙂 Une petite gribouille de Cécile Guillot qui a réalisé la couverture de La pelote.

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le stand du chat noir ^^

J’avais pris mon Trolls & Légendes anthologie officielle vu qu’il y avait 9 auteurs sur 10 aux Imaginales, cela m’a permis de rediscuter avec les adorables Jean-Luc Marcastel, Gabriel Katz, Patrick McSpare, Adrien Tomas, Cassandra O’Donnell, Estelle Faye, Megan Lindholm (alias Robin Hobb), Pierre Pevel et Claudine Glot ^^

Parmi ces 9 auteurs, j’en ai profité pour faire dédicacer Frankia livre 2 à Jean-Luc Marcastel, avec la fameuse poudre qui fait des images trop belles ❤

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Il m’a raconté l’intrigue du Simulacre, je crois que je me laisserai tenter, je vais d’abord terminer Frankia.

Puis, j’ai été voir Manon Fargetton, pour la dédicace de l’héritage des rois-passeurs, reçu juste avant le salon, commencé mais malheureusement pas suffisamment pour pleinement échanger avec cette si sympathique auteure.

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C’est l’air des tampons, celui de Manon est superbe !

Ensuite avec les copines, nous sommes allées voir la pétillante Cindy Van Wilder, juste avant sa conférence, elle a été comme toujours adorable, j’ai hâte de me replonger dans les outrepasseurs.

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Après une pause déjeuner, avec Tsuki nous avons assisté à un conte de Pierre Dubois, dans la Yourte, quel orateur

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C’était génial !!! 4 alertes licorne pour Cassiopée d’ailleurs dans ce conte ;=)

De retour dans la bulle aux livres, j’ai fait la queue avec Meli pour Robin Hobb, même si je n’ai pas accroché au prélude à l’assassin royal, un jour, je lui laisserai sa chance et c’est impressionnant de voir cette auteure si connue et si humble pourtant.

J’ai donc fait dédicacer le Prélude à l’assassin royal et là, je me rends compte que je suis toujours aussi nulle en anglais, incapable de converser. Et sa nouvelle dans Trolls et Légendes.

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Mon premier achat du festival : le magnifique Les fées ont une histoire de Claudine Glot. Cette auteure est aussi sympathique d’érudite ❤

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Ensuite, j’ai eu la chance de trouver Anne Fakhouri présente en même temps que Thomas Geha, on a bien discuté d‘American Fays que j’ai adoré (la chronique bientôt) et je suis ravie d’apprendre qu’il y aura un autre volet des No Ears Four ❤

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Avec Tsu, on est ensuite passé récupérer notre précommande aux Editions du Riez. Toujours une joie de revoir Alexis, adorable éditeur et de rencontrer de nouveau auteur comme Cyril Carau, qui m’a dédicacé Les Runes de feu :

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Comme Alexis m’a offert le second tome des chroniques de Siwès, Le lion à la langue fourchu et que j’avais prévu d’acheter le tome 2 de La balance brisée, avec Tsu, nous avons ensuite été à la rencontre de Lise Syven. Bien qu’un peu stressée parce qu’elle devait faire une conférence avec Robin Hobb, on a bien rigolé avec Lise 🙂

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Enfin, Meli ayant beaucoup aimé La mort peut danser de Jean-Marc Ligny, j’ai craqué, je l’ai pris, 3ème achat. On a parlé de l’Irlande, promis, je penserai à vous dans le Burren !

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J’ai ensuite profité de la présence d’Agnès Marot au stand du Chat Noir, pour lui faire dédicacer La couleur de l’aube de chez Armada Editions, que je n’ai pas encore lu mais je pense que je ne serai pas déçue.

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Déjà 17h ! Direction le Magic Mirror 1 pour une nouvelle conférence Pratiquer la magie (et en payer le prix) ? avec Manon Fargetton, Lise Syven, Stefan Platteau et Robin Hobb, très intéressante avec des extraits des romans des auteurs. Lise vous vous en êtes très bien sortie 😉

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18h passé, un dernier petit tour avec ma Tsu (inséparable nous fûmes <3) dans la bulle. Céline (Landressie) a enfin des T3 de Rose Morte devant elle, je me précipite ! Quelle bonheur de voir que la couverture a été retouchée par rapport à celle montré dans le mois sur le net, et de toute façon, c’est la plume de Céline et son amour des belles histoires que je cherche ^^

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Plus de 18h passé, Pierre Pevel qui ne devait être là que de 16h à 18h est toujours présent, j’en profite. Je lui prend le T1 du Paris des Merveilles, Les enchantements d’Ambremer, avec la magnifique couverture de Xavier Colette. On parle de son épuisante tournée de dédicace et de ses magnifiques chaussures rouges ❤

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Toujours un plaisir d’échanger avec vous !

Fin de cette journée au Festival, avec les filles, on a décidé de manger japonais et d’aller boire une bière (enfin Lucie et moi) !

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Japonais très bon, par contre, déception pour le pub irlandais à l’ambiance extrêmement éloigné de l’Irlande 😦

Samedi

Il me reste quelques livres à faire dédicacer, mais d’abord, je continue les gribouillage sur Trolls et Légendes (oui peut-être qu’un jour je ferai dédicacé une antho des Imaginales à Troll !)

D’abord Gabriel Katz, qui a réussi à écrire une nouvelle sans troll 😀 et Patrick Mc Spare qui lui dessine une héroïne qui n’est pas dans la nouvelle. La matinée démarre bien 😉

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J’attends ensuite patiemment Cassandra O’Donnell, qui me conseille de ne lire la nouvelle qu’à la fin des 5 tomes de Rebecca Kean. N’ayant pas commencé la saga, ça ne sera donc pas lu avant …

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J’avais décidé de découvrir une nouvelle maison d’éditions, j’ai choisi Elenya Editions, et j’ai pris un recueil de nouvelles Légendes et sortilèges de Doris Facciolo.

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Ex-Machina me faisait de l’oeil, je pense que j’aurai du l’acheter. Je le prendrai certainement sur le net ^^

Un tour aux Editions du Riez ( Rédemption à la charmante Bérengère Rousseau et à nouveau Le pantin sans visage à Aalehx dont nous attendons avec les filles la sortie de la 2nde BD musicale prévue pour cette année.

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Je la cherchais depuis des jours lol où il y avait toujours foule devant son stand (et c’est mérité) Estelle Faye ! Je voulais lui prendre le T2 de La voie des oracles en plus d’une bafouille sur sa nouvelle dans Trolls et Légendes. Seconde rencontre (première les Halliennales) toujours aussi franche et souriante 🙂 Notre point commun, nous adorons Aurélien Police et sommes ravies qu’il est remporté récemment un prix 🙂

J’y croise Coquelicote et son homme, je suis contente d’avoir pu vous voir, même si ce fût court 🙂 Vous passerez par Lille bientôt ? Aux halliennales ?

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J’ai croisé Ivy de La plume d’Ivoire, je suis ravie de t’avoir vu, heureusement que tu m’as trouvé, j’avoue n’avoir pas zieuté le téléphone souvent ^^ C’était sympa, j’espère qu’on aura l’occasion de se revoir et discuter plus longtemps 🙂

Ensuite, un saut aux éditions du petit caveau, pour acheter, Belladonna à Cécile Guillot 🙂

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Que j’ai harcelé toute l’après-midi, puisque j’ai acheté au Chat Noir The pink tea time club et Iridescence Estivale !!

Dernière griboule sur Trolls et légendes : Adrien Tomas, qui chaque année me voit débarquer avec la promesse de lire la Geste, mea culpa, sur il sera lu, mais je n’avance plus de date :p

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Ensuite, c’est la folie au stand du chat noir ! Plein d’auteurs présents, des sourires, des oreilles de chat ! Bon et bien je prend les dernières nouveautés, en plus du livre de Cécile et Mathieu qui me le dédicace, je récolte les bafouilles de Marianne Stern : Smog of Germania et Céline Rosenheim : Diabolus in musica

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Avec les filles, on décide d’aller aux Editions Voy’el elles doivent se faire dédicacer des livres par Cécile Duquenne. Et, là, c’est le craquage pour moi ! Je lui prend les 3 nécrophiles anonymes… oui oui 3 … Et Corinne Guitteaud l’éditrice offre pour 3 achats son roman 393 résidence Avalon. On est gâté par les éditeurs cette année !

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On fait une pause puis je décide de ne plus acheter… HAHAHAH …

Je vois Morgane Caussarieu chez les Indés, j’ai Black Mambo dans mon sac. Une belle dédicace, pendant laquelle Lucie me parle en bien de Dans les veines…. Je suis faible, je le prend ^^ Une résolution qui a tenu … max 1h bravo ^^

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L’année dernière j’ai eu droit à la licorne arc-en-ciel, cette année à la chauve-souris réglée, je suis toujours pliée avec les dédicaces de Morgane !

Depuis jeudi, je me promène avec mon Même pas mort de Jean-Philippe Jaworski, édition Folio SF heureusement vu le poids de la version mouton électrique ! Mais M. Jaworski est très demandé et miracle, il n’y a presque personne devant lui, je fais donc la file pour la dédicace. J’avais commencé mais assez peu, je n’ai pas échangé autant que je l’aurai voulu mais il est très gentil et je repars ravie 🙂

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Avant de rejoindre Lucie et Meli en pause thé à la terrasse de la bulle, avec Tsuki on discute avec les uns et les autres et sur le chemin, Nadia Coste est seule ^^ Je voulais découvrir cette auteure. Elle me raconte donc ses univers et je repars avec Le premier qui vient de sortir chez Scrinéo (je n’ai aucune volonté, vous l’aurez noté). Une auteure adorable que j’ai hâte de lire 🙂

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La fresque avec Diane Ozdamar en plein travail ^^

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La journée touche à sa fin mais à la bulle aux livres uniquement. Parce que nous avons rendez-vous à quelques kms d’Epinal avec Magali Villeneuve et Alexandre Dainche

Contente d’avoir rencontré des arpenteurs, d’avoir mis des visages sur des noms même si malheureusement, je n’ai pas tout retenu… Sorry.

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Dimanche

Nous décidons d’aller faire un dernier tour dans la bulle aux livres avant de quitter le gite et le festival. Dire au revoir à nos maisons d’édition chouchoute : Riez, Chat Noir, Voyel, Petit Caveau. Ravie de recroiser Péléane (que j’avais vu les premiers jours et offert le MP gagné au 3 ans du blog et créé par Tsuki), toujours un plaisir de discuter avec toi et ton homme 🙂

Le matin est l’occasion de prendre quelques photos :

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Étant aussi faible le dimanche que le samedi, je fais deux derniers achats : un d’occasion : Qantice, chez Argemmios, que je voulais depuis un moment. Et Le roi des fauves d’Aurélie Wellenstein que j’espère lire pour les halliennales 🙂

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Nous sommes reparties avec des sourires, des étoiles dans les yeux mais aussi faut bien le dire de la fatigue et des kilos en plus ^^ C’était une nouvelle fois un super festival. Ambiance chaleureuse et de belles découvertes. Un peu étrange aussi parfois mais c’est la vie. J’ai été ravie de croiser des têtes connues, inconnues (qui ne le sont donc plus), désolée si j’ai oublié des personnes.

Merci à Meli, Lucie et ma Tsuki pour les 4 jours super. J’ai adoré partager avec vous tout ça. Une belle retrouvaille, une belle rencontre et une belle histoire ❤

Pour un récap des achats :

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Et voici les dédicaces ^^ (Cliquez pour agrandir)

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La pelote d’épingles de Cécile G. Cortes

la-pelote-d-epinglesEditions du chat noir, 19,90€, 276

4ème de couverture

De nos jours, l’existence des marraines fées est bien connue. L’une d’entre elles, Violette, est missionnée à Paris pour réunir deux tourtereaux : un chanteur pour midinettes et une couturière sans le sou. Mais sur place, rien ne se déroule comme prévu : les prétendants ne se calculent même pas ! Pire, le jeune homme craque pour les charmes de la fée qui doit pour la première fois gérer un problème de taille, pour lequel elle est parfaitement incompétente et inexpérimentée : ses propres émotions.

La pelote d’épingle est une romance acidulée aux accents rock qui met un bon coup de pied au joyeux petit monde des fées, princes charmants et innocentes princesses.

Résumé

Violette rendre à peine de mission que les Nébuleuses la renvoient au 21ème siècle permettre la naissance d’un Grand Amour, une de ses missions préférées, une des plus belles mais aussi des plus audacieuses. Violette doit conduire sa filleule une jeune couturière indépendante vers le coeur de son promis, un chanteur assez coté qui plait beaucoup aux jeunes filles et jeunes femmes. Pour la première fois de sa vie de fée, la mission de Violette semble voué à l’échec. Les deux promis ne sont absolument pas attirés l’un par l’autre….

Mon avis

Une belle découverte ❤

Voilà ce qu’il y a de bien avec les Editions du Chat Noir, c’est que la variété de leur publication m’amène parfois à sortir de ma zone de confort, parfois à découvrir un ovni littéraire et parfois comme ici, à lire une romance avec une jolie couverture acidulée. Un genre que j’apprécie pas beaucoup et que je ne lis quasiment plus. Et ça me réconcilier presque totalement avec le genre parce que cette jolie découverte est bien plus qu’une belle romance teintée d’imaginaire et de féérie.

Violette est une marraine fée, missionnée par les Nébuleuses (qui portent bien leur nom) pour aider des couples à se former et à nouer des liens amoureux profonds et sincères. Elle est pleine de vie, rigolote, un peu rigide peut-être et elle prend la bonne réussite de sa mission à cœur. Pétillante et attachante, Violette est la fée que tout le monde voudrait avoir pour marraine. Tout le monde ? Presque. Parce qu’Élisabeth, sa filleule, n’est pas très ravie de l’arrivée de la petite fée dans sa vie. Surtout qu’elle n’a pas trop envie d’un homme. Pas le temps. Elle qui est absorbée par son travail de couturière pour un grand créateur. Mais on ne peut pas résister longtemps à Violette, à sa joie de vivre et son entrain. Élisabeth accepte donc d’aller dans la soirée où elle doit tomber sur l’homme de sa vie. Là bas, la mission de Violette commence mal, le chanteur ne plait pas du tout à la jeune couturière. Il est sympa certes, mais pour le coup de foudre, on repassera !

Violette va devoir redoubler d’efforts pour remettre sa mission sur les rails. Sauf, que le destin en a semble-t-il décidé autrement…

J’avais un peu peur de ne pas apprécier les personnages. Un chanteur pour midinette… Hum hum… Mais en fait, Cécile G. Cortes arrive à faire de ce personnage quelqu’un de sympathique et de touchant. Comme l’ensemble des protagonistes de son histoire en fait ^^  Les personnages secondaires ont tous une importance, ils vont permettre à l’héroïne de se construire, de s’épanouir, de découvrir qui elle est réellement. C’est vraiment une belle histoire agréablement décalée, fraîche, sensible et drôle. L’auteure démonte les clichés de la romance, des princes, des princesses et des fées. Les hommes et les femmes ne sont plus ceux des époques anciennes mais quand bien même ils ne chercheraient plus la même chose de nos jours, une chose reste importante l’amour. Celui avec un grand A, pour son partenaire pourquoi pas. Mais surtout celui qu’on a pour soi. Il est important de s’accepter, de s’aimer et c’est crucial pour s’épanouir, c’est aussi ce que va découvrir Violette.

L’auteure creuse les relations, les personnalités de ses héros. La psychologie des personnages est vraiment bien développée. Pas pendant des pages et des pages c’est vrai, mais quelques lignes sur des traits de caractère, des réactions justes et crédibles, font beaucoup plus que de longs discours. Violette traverse des moments douloureux qui ne sont pas mis de côté mais qui sont abordés avec délicatesse et honnêteté. L’humour bien présent permet non de minimiser l’ampleur de ce qu’elle vit mais bien de permettre au lecteur de la comprendre sans que cela soit trop sombre. La marraine se révèle tout le long du roman et découvre de nombreuses choses, la cruauté de la vie, l’intensité des sentiments, et le voile se lève sur ce qu’elle imaginait être un paradis. La naïveté qui fait le charme de Violette transforme sa perception des choses mais elle ouvrira bientôt les yeux sur le monde qui l’entoure. J’ai beaucoup aimé la tournure qu’à pris le récit avant mi-parcourt. On est vraiment pas là à lire une simple bluette. Gros plus, aucun personnage n’est agaçant \o/

L’apparition d’autres êtres féériques m’a beaucoup plu. L’ambiance musicale, rock, décalé, le monde de la mode, de la couture, … sont des décors superbes pour cette histoire. Grosse mention « j’aime » pour les descriptions des costumes et des talents artistiques ! Mention spéciale pour les muses. Ni bonnes ni mauvaises, elles vivent pour leur mission. J’ai adoré leurs interventions.

Les princesses d’aujourd’hui sont bien plus complexes que leurs aînées et ne sont pas non plus celles que l’on attend. Toutes ses différences, les qualités du roman m’ont fait passé un excellent moment de lecture. Une romance bien plus profonde qu’elle pourrait le laisser paraître. Un vent de fraîcheur dans un monde qui peu morose.

Cécile G. Cortes a un style très agréable, une écriture légère, fraîche, fluide. Son récit pétille, fait sourire ou rire et m’a même mis les larmes aux yeux d’émotion. L’inspiration des contes de fée, le « brisage » de codes, le retournement de situation, l’humour, le merveilleux et le sincère (la vie n’est pas un conte de fée), quel joli mélange ! Un vrai livre doudou ❤

Black Mambo – Vanessa Terral & Sophie Dabat & Morgane Caussarieu

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Editions du Chat Noir, 19,90€, 317 pages

4ème de couverture

Il existe des territoires où le progrès n’a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L’Afrique, berceau de l’humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas… Autant de sorciers qui œuvrent dans l’ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Ainsi, le jeune punk Mika sera initié malgré lui aux secrets du vaudou, en plein carnaval de la Nouvelle-Orléans, et devra composer avec l’esprit des morts, le terrible Baron Samedi et son armée de gamins buveurs de sang.
À Marseille, des meurtres rituels obligent le capitaine Dilaniti à renouer avec ses racines, le Swaziland, un pays sous dictature militaire où règnent encore les traditions liées au Muti, culte tribal qui vampirise la population.
Au Maghreb, les djinns, esprits nés d’un feu sans fumée, peuvent posséder les vivants. La grossesse avait chassé celui qui résidait en Leila. Entourée de son fils et de son mari, la jeune femme devrait être heureuse. Pourtant, un regard brûlant pèse sur son âme.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s’associent pour vous conter ces légendes africaines… À leur manière… Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.

Mon avis

Une réussite !

Je pourrais m’arrêter là mais non, je vais développer quand même 🙂

Black Mambo se compose de 3 romans courts écrits par 3 auteures qui montent, qui montent, qui montent,… 3 histoires différentes mais 3 récits disposant de points communs : les veilles croyances, l’Afrique ancestrale, la magie noire ou blanche, les sacrifices,… Trois histoires qui font tour à tour froid dans le dos, mettent mal à l’aise, font réagir. Des univers et des ambiances qui font frémir, des événements forts et marquants, un peu de gore, un peu de glauque, une composition parfaitement acquise qui ne tombe dans la sur-enchère.

Les 3 romans courts sont parfaitement construits, les histoires tiennent le lecteur en halène et les 3 auteures maîtrisent leurs sujets, leurs atmosphères et leurs effets. Voici mes impressions sur chacun des textes proposés dans Black Mambo.

L’ivresse du Djinn de Vanessa Terral

Vanessa nous emmène cette fois au Maroc. Ambiance moite, touffeur et possession garantie ! Ce que j’aime chez Vanessa, c’est sa façon de narrer les légendes, les créatures et les mystères dans une histoire contemporaine et réaliste. Et là c’est encore une fois très réussi.

Ici, le lecteur découvre Leila une belle jeune femme indépendante. Mais sous le poids des traditions familiales, on lui choisi un époux, Idriss, et elle cède. Alors, à contre cœur, elle accepte de perdre sa liberté. Mais Leila est possédée par un Djinn qui se serait « jeté » sur elle lors de la cérémonie du henné alors qu’Idriss aurait tardé à la rejoindre pour la cérémonie. Leila va devoir passer par de nombreuses épreuves avant de connaître enfin la paix et la sérénité. Mais de quel façon ? Et si le danger, le malheur et la désolation ne venait pas uniquement du démon ?

Vanessa Terral nous emmène au Maroc avec ses traditions et ses légendes, ses vieilles croyances. La vie de Leila ne lui appartient pas vraiment, et pas uniquement à cause du Djinn qui la convoite. Le poids des traditions pèse sur ses frêles épaules. Les rencontres que fera Leila vont changer sa vie. Ce n’est pas facile de parler de cette histoire sans trop en dévoiler.

La fin de ce roman court m’a surprise. J’ai apprécié cette tournure très différente de ce à quoi on s’attend. Peu convenue, même si, je ne suis pas sure que j’aurai pu faire ce choix à la place de l’héroïne. Trop de passif, trop de souffrance. L’histoire de Leila est bouleversante à bien des titres. Et surtout, j’ai souffert avec elle. Il y a des passages qui m’ont pincé le cœur et retourné les boyaux. La noirceur et la douleur sont présentes et j’ai eu du mal à enchainer facilement les chapitres. Certains passages sont très forts et j’avais besoin de respirer à nouveau avant de reprendre ma lecture. Mais ce n’est pas négatif. Je suis sensible à certains thèmes voilà tout. Heureusement c’est bien écrit et j’avais envie de savoir ce qu’il allait se passer.

J’ai adoré retrouvé la plume de Vanessa,  dans un style direct, franc mais sincère. Et j’ai encore découvert avec elle, une culture et une créature que je ne connaissais pas. Et l’ambiance est assurément bien dépeinte. On suffoque avec Leila, la chaleur n’est pas que dans les dalles de terres cuites et dans le désert.

La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat

Changement de registre avec Sophie Dabat. Au début du roman, exit le désert et la fournaise du Maghreb, nous voici à Marseille. Mais, le lecteur va bien vite voyager et découvrir le Royaume du Swaziland avec son roi, ses coutumes, ses traditions, … ses rituels et sa magie tribale. Une histoire qui fait froid dans le dos mais tellement prenante !

A Marseille, une jeune femme fuit des chasseurs. Elle souhaite plus que tout sauver son enfant et réussir à le protéger. Mais à bout de force, elle ne parviendra pas à leur échapper. Le capitaine Hlengiwe Dilanti, native du Swaziland est appelée sur une scène étrange. Une vieille femme a été retrouvée en pleine rue, tenant un enfant sacrifié dans les bras. Alors que tous la croit morte, Gigi s’aperçoit que la vieille est pourtant bien toujours en vie. De plus, le capitaine n’a aucun doute sur l’aspect sacrificiel de ce crime. Il lui rappelle trop bien son passé swazi. Hlengiwe va devoir se replonger dans ce passé, ses secrets et son pays natal pour découvrir l’origine de la série de crimes qui ont lieu simultanément en France et au Swaziland.

Sophie Dabat nous transporte dans ce pays ravagé par la misère, le sida et sa « dictature ». Le mieux (ou le pire) c’est que tout est vrai (ou presque). Le roi Mswati III existe réellement, il a bien 15 épouses, la danse des roseaux existe aussi, le pays est durement touché par la maladie… et après cette lecture, je ne m’imagine pas mettre un pied là-bas, j’ai bien trop peur ! L’imaginaire et le réel se confondent parfaitement dans le texte de Sophie Dabat. Et si tout était vrai? D’où un malaise qui peut étreindre le lecteur. La course de Gigi m’a épuisée ! J’étais avec elle, j’avais peur pour elle, j’avais peur avec elle, j’avais peur de ses découvertes. Là aussi, faut avoir le cœur bien accroché si on est sensible. Personnellement, le malaise n’a jamais basculé vers l’impossibilité de la lecture. C’est tellement bien décrit que cela peut être parfois dur. Mais c’est tellement prenant et bien fait que c’est ici aussi une super découverte.

Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu

Une virée dans le bayou en compagnie de Mika, un punk attachant et une plongée dans le monde vaudou avec Ghilane, voici ce que nous offre Morgane Caussarieu. Dans ce roman court, la tension monte, l’étrange s’installe. Et le lecteur découvre avec une excitation mêlée de crainte la Nouvelle-Orléans, le Baron Samedi, ses enfants buveurs de sang,…

Mika, français, arrivé pour rendre visite à sa grand-tante encore inconnue quelques semaines auparavant, assiste à Mardi-Gras, à la Nouvelle-Orléans. Complètement défoncé, il essaie d’oublier Lou, qui l’a jeté pour un grand black et oublier ses dernières actions avant de quitter la France… Errant, après une nuit de défonce, il déjeune au Délice Cajun tenue par une belle enfant du pays, Ghilane. Puis il prend enfin la route, traverse le bayou sous une pluie battante, pour atterrir dans la propriété de sa parente, une ancienne plantation où Mama, descendante des esclaves l’accueille chaleureusement. Il découvrira que cette dernière est la grand-mère de Ghilane. La jeune femme d’ailleurs ne le laisse pas insensible… Pour Mika commence alors un étrange parcourt sur cette terre remplie de croyances, de mystères et d’esprit.

Morgane Caussarieu nous plonge vraiment en Nouvelle-Orléans. Les traditions, la gastronomie, les décors, les couleurs, les routes, le bayou… On s’y croirait vraiment. Pas de mal à fermer les yeux et se laisser porter par son imagination. Elle réussit à créer une atmosphère progressivement oppressante, variation de lumière, changement de décors, odeurs végétales. L’inquiétude monte peu à peu. On sent qu’il va se passer quelques choses et que ça ne va pas être beau à voir. Et, nous sommes immergés dans la culture vaudou, les gédés, les loa, les mambos,… C’est vraiment détaillé, sans en faire des tonnes. L’histoire est prenante et on s’attache à Mika avec ses défauts. J’avais indéniablement envie de savoir ce qui va lui tomber dessus. Le style de Morgane Caussarieu est incisif et percutant.  On sent la maîtrise du sujet, de cet univers et on en redemande.

J’ai beaucoup aimé Black Mambo. Différent et surprenant. Terrifiant et puissant. Trois histoires qui marquent. Trois auteurs qui se démarquent. Je n’ai pas toujours été à mon aise dans ma lecture et j’aime cela aussi quand des textes arrivent à perturber ma zone de confort. J’aime être touchée, chamboulée et happée dans un univers. Et ici, j’en ai eu 3 pour le prix d’1 !

Les éditions du Chat Noir parviennent encore à surprendre en publiant ces récits fantastiques uniques et dans un genre encore différent de leurs autres publications. Encore une découverte qui m’a surprise et retournée. Merci !

Un unique bémol, mais qui ne remet pas en cause la qualité de Black Mambo, pour moi, une incohérence s’est glissée dans la temporalité de la danse éternelle des roseaux, ou alors une faille spatio-temporelle m’a joué un vilain tour  ? 😉

Merci aux Editions du Chat Noir pour la découverte et l’envoi de ce roman, que je conseille vivement.