Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs

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Bayard Jeunesse, 438 pages, 15€90

4ème de couverture

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s’ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela puisse paraître…

Mon avis

Jacob nous raconte l’avant et l’après un événement marquant de sa vie : la disparition de son grand-père, Abe Portman, un juif polonais, ayant fait la guerre et s’étant ensuite établit en Amérique.

Le lecteur découvre donc que petit, Jacob était très proche de son grand-père qui lui racontait son enfance. Envoyé par ses parents sur une petite île en Angleterre, dans un manoir, pour fuir la menace nazie et la guerre. Sur cette île, raconte-t-il à son petit-fils, il va faire la rencontre d’êtres extraordinaires. Des enfants qui présentent des dons particuliers. Le vieil homme lui montrera même quelques photographies étranges de certains de ces enfants. Il évoque aussi les monstres qui voulaient s’en prendre à eux. Abe partage aussi avec Jacob sa passion pour les voyages. Ils sont virtuels pour le petit garçon mais ces lieux et les souvenirs de son grand-père font de de lui un futur explorateur de contrées lointaines. Cependant, en grandissant, Jacob n’a plus eu le même regard sur toutes ses histoires et se met à les considérer comme de belles fables.  Même s’il a vu les photos étranges, tout cela ne devient pour lui que montage, trucage et mise en scène. Et les monstres évoqués par le vieux monsieur ne sont plus qu’inventions ou métaphores pour parler de la guerre et des nazis.

A 16 ans, Jacob travaille en stage dans une des enseignes de l’entreprise familiale. Il s’y ennuie ferme et déteste ce qu’il fait. Il sait qu’il devra un jour rejoindre l’entreprise mais il n’en a aucune envie. Il a un seul ami, peu de loisirs et aide de temps en temps ses parents à s’occuper de son grand-père dont la santé mentale semble décliner. En effet, depuis quelques temps, le vieil homme se sent observé et il devient paranoïaque. Il refuse de prendre son traitement et se sent en danger dans sa propre maison.  Un jour, alors que Jacob travaille dans le magasin, il reçoit un appel de son grand-père encore plus perturbé qu’à l’ordinaire. Après avoir joint son père, Jacob  décide de passer voir son aïeul. Mais quand il arrive la maison est vide.  Abe est sorti par derrière vers la forêt. C’est là-bas que Jacob va découvrir le corps de son grand-père, affreusement attaqué.  Par quoi? Jacob croit voir un monstre comme ceux que son grand-père lui avait décrit dans son enfance. Et ce dernier lui délivre alors un message énigmatique avant de mourir.

A partir de se moment là, traumatisé par la mort de son grand-père , Jacob va se poser mille questions, faire des cauchemars,… Il finira par accepter de voir un psychiatre.  Et de séance en séance,  il se rendra compte que découvrir le passé de son grand-père lui permettra de mieux gérer l’angoisse et le deuil. Mais comment faire ? Quand il découvre une étrange correspondance entre son grand-père et une certaine miss Peregrine, Jacob se dit que les histoires de son grand-père avait bien un fond de vérité. Il décide se rendre sur l’île décrite par le vieil homme et voir par lui-même. Peut-être que cette miss Peregrine pourra l’éclairer sur le passé d’Abe et sur ses dernières étranges paroles ?

Miss Peregrine et les enfants particuliers est une très bonne lecture. Elle ne m’a pas autant transportée ou effrayée que je l’aurais cru mais j’ai dévoré ce roman en 1 weekend et j’ai beaucoup aimé malgré ses quelques défauts / faiblesses.

Déjà, j’ai vraiment aimé l’atmosphère noire et angoissante créée par les photos que l’on découvre tout le long de la lecture. Elles ont vraiment le don de mettre mal à l’aise. J’ai aussi adoré l’oscillation entre réel et fantastique dans les récits du grand père et les réactions de Jacob, accentué par ses photographies. Sont-elles réelles ? S’agit-il de trucage ?
Toutefois, je déplore que l’ambiguïté du récit, bascule trop vite. J’ai trouvé que l’ambiance étrange s’effaçait trop vite. Finalement, ce n’était pas, pour moi, assez sombre. Sans doute, est-ce du au fait que c’est une publication jeunesse et qu’il faut qu’elle reste abordable pour le plus grand nombre.

L’histoire est vraiment bien menée et j’ai aimé la découvrir à travers les yeux de Jacob. La partie sur l’île m’a beaucoup plu. J’ai aimé cette île son climat, les paysages escarpés, les marais,  la rudesse des gens, la vie sans le confort, etc. Et surtout, apprendre ce qui se passe sur l’île…
Autre point appréciable, le parallèle entre les enfants particuliers et les juifs / les monstres et les nazis. C’est une bonne façon de transmettre les idées, de faire une sorte de travail de mémoire. Mais pour le moment, je n’ai pas trouvé ce parallèle pas assez poussé. Je m’attendais à plus de choses sur la guerre. Peut-être que ça sera plus développé dans la suite mais j’émets des doutes.

Jacob est un personnage attachant. Il apparait au début nonchalant et sa situation familiale fait de lui un garçon qui n’a pas besoin de faire grand chose pour que ça lui tombe tout cuit dans la bouche. Mais, progressivement, on s’aperçoit que ce n’est pas si simple pour lui de gérer ça et qu’il est plutôt seul et triste. Dans les personnages secondaires, il y en a aussi qui sont attachants, d’autres plus agaçants et certains horripilants mais pour les connaître, il faudra lire le roman ^^

L’écriture de Ransom Riggs est fluide et très accessible. Mais je regrette qu’elle n’est pas été un peu plus enlevée. Toutefois, c’est un bon page turner, ça se lit vraiment bien et vite. C’est très prenant, on a envie de savoir ce que va faire Jacob et ce qu’il va découvrir sur le passé de son grand-père.
Pour moi, il y aurait peut-être eu matière à développé plus certains points, mais je ne suis pas auteur ^^ En tout cas, j’aimerai bien pour la suite que certains aspects soient plus détaillés. Je verrais bien, ça sera peut-être le cas, ou pas, en tout cas, je pense que je prendrais plaisir à lire la suite.

A noter que l’édition de Bayard est vraiment sympa, l’esthétisme et les illustrations. ça serait dommage d’être perdu lors du passage du grand format au poche. Alors, on croise les doigts pour ceux qui attendent le poche pour lire cette trilogie ^^
Et j’espère pouvoir voir l’adaptation cinéma même s’il y a déjà dans la bande annonce des choses qui m’ont dérangé… on se refait pas !

Orages d’Estelle Tharreau

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Editions Taurnada, 9,99€, 268 pages

Merci aux éditions Taurnada pour l’envoi et la découverte de ce roman

4ème de couverture

Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort !
Les nuits d’orage peuvent s’avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d’un passé enfoui depuis plus d’un siècle dans un cahier d’écolier jauni et écorné.

Mon avis

Béatrice est tombée enceinte assez jeune et a décidé contre l’avis de ses parents de garder son enfant. Mise à la porte, elle trouve refuge chez une tante un peu hippie qui l’aide à reprendre le cours de sa vie. Béa réussit ses études et devient comptable. Elle élève donc seule sa fille Célia. Sa vie professionnelle se déroule bien même si elle y consacre beaucoup de temps, au détriment de sa fille, contrairement à sa vie amoureuse. Là, c’est la catastrophe, elle enchaîne les mecs qui s’enfuient dès qu’ils comprennent qu’il faut composer avec la petite. Le dernier en date est l’éternel mari qui doit bientôt quitter sa femme, … depuis 5ans….

Bien décidée à reprendre sa vie en main, consacrer du temps à son ado de 16 ans et fuir les mecs comme la peste, Béatrice choisi de mettre de la distance entre son ex et sa nouvelle demeure. Elle a accepté un poste à Sauveur, petit village de montagne où tout le monde se connaît. Les deux femmes s’installent dans la ferme qui sert aussi de bureau. Sauveur, c’est le village de l’amitié, tout le monde dépanne tout le monde. La nouvelle expert-comptable se sent bien dans ce petit coin de paradis. Si ce n’est l’étrange comportement agressif du boucher à son encontre, qui la menace d’un malheur si elle et sa fille ne quittent pas le village rapidement. Ou encore, une vieille de la maison de retraite qui l’apostrophe devant chez elle et qui l’effraie en la prenant pour quelqu’un d’autre.

Béatrice et Célia découvre vite la rivalité entre le maire du village et la famille du boucher. Un soir, Célia tombe sur un ancien journal intime. Marthe à la fin du 19ème y raconte sa vie, difficile, avec un mari violent, à la ferme. L’ado n’y aurait prêté plus d’attention si au lycée deux de ses camarades de classe, ne l’avaient pas mise en garde que quelque chose allait se passer, sans qu’ils puissent lui dire quoi… Des révélations glanées par la mère et la fille vont finir par leur faire douter de la gentillesse des gens du coin et du calme de Sauveur.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui se lit très vite et dont on a irrémédiablement envie de savoir la fin. Le mystère qui plane sur le village et que ressente les deux femmes est épais et les éléments de compréhension sont livrés par la plume maladroite d’une fille de ferme dans un vieux cahier. Il me tardait de retrouver Célia et sa lecture afin de connaître la vie de Marthe et des autres protagonistes et surtout de comprendre le lien avec ce qui se passe pour Célia et Béatrice arrivées depuis peu à Sauveur. Entre deux parties extraites du vieux cahier, Béatrice raconte au lecteur ce qu’elle vit et ce qu’elle découvre peu à peu sur le village et ses habitants. Un narrateur omniscient lui nous apprend que Célia et ses amis se posent beaucoup de question également sur la disparition d’une mère et sa fille, qui étaient elles aussi dans la situation de Célia et sa mère : résidentes à la ferme, sans famille, dans le besoin d’un travail au calme. Les enquêtes parallèles de la mère et la fille finiront-elles par se rejoindre?

Le récit alterne donc habillement passé et présent, le suspense est ménagé jusqu’au bout. Orages est très bien construit, comme un véritable orage, ça commence par un grand calme et un beau ciel bleu et progressivement; il fait trop chaud, l’atmosphère s’alourdit, la pluie (les révélations) commence à tomber, le vent forcit (les événements s’enchainent à un rythme effréné) et l’orage éclate (la révélation finale). Ce thriller est bien dosé, mystère, suspense, fausse piste, indices, LA révélation inattendue. L’intrigue est bien ficelée, l’histoire efficace.

Les personnages sont bien pensés. Je regrette un peu de ne pas avoir réussi à m’attacher plus à Béatrice, mais assez toutefois pour être porté par l’histoire et ce qui lui arrive. Les personnages sont bien croqués, tellement bien, tellement crédibles, qu’à un moment, j’ai même versé des larmes de frustration. La fin est pour moi un peu rapide mais on a les réponses à nos interrogations et on s’imagine aisément la vie des personnages après le mot « fin ».

L’écriture d’Estelle Tharreau est efficace et son style fluide. Mes passages préférés sont ceux du cahier de Marthe et la réaction de gens de Sauveur même si je m’en suis toujours pas remise ^^ La psychologie de tous les personnages n’est pas extrêmement développée (en moins de 300 pages, ça serait compliqué) mais suffisamment pour qu’on arrive à se poser des questions sur un ou une tel(le), pour qu’on apprécie ou qu’on déteste certains personnages et surtout pour comprendre tout ce qui s’est passé  jusqu’au moment où Béatrice arrive à Sauveur et pourquoi. L’auteure réussit à créer une atmosphère pesante et un climat lourd, pour un premier roman c’est une jolie réussite.

Je vous conseille cette histoire prenante et haletante, qu’on a du mal à quitter pour dormir son compte d’heures !

Encore merci à Tournada Editions pour sa confiance renouvelée et cette belle découverte.

La balance brisée -T1.5 : Tombeau et pâtés de sable de Lise Syven (Novella)

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Castelmore, ebook, 1€99, environ 75 pages

4ème de couverture

Les vacances d’été ont commencé pour Élie et sa famille.
Au programme: camping en Bretagne. L’occasion de se faire quelques amis et de passer de bons moments au calme après une année mouvementée.
Au calme ? Pas si sûr…

Résumé

Premier été depuis les événements tragiques et riches en révélation survenus dans la vie d’Élie et de Karl Sallenz, Magalie, leur tante, les amène en vacances en Bretagne au bord de la mer. Mais Élie s’ennuie, d’accord il fait beau, pas trop étouffant, la plage est magnifique mais elle ne s’est pas fait d’ami. Il y a bien un garçon d’à peu près son âge qui se promène avec son chien sur la plage mais quand Élie se décide il est déjà parti. Elle va même le recroiser lors d’une virée au manoir de Troguidy mais il va la battre froid et la fille qui l’accompagne ne lui adresse même pas la parole. Malgré cette déconvenue le manoir l’intrigue, surtout une partie à l’extérieur. Et s’il était entouré de secret et de magie ?

Mon avis

En pleine petite panne de lecture, en ce moment, j’aime à lire des romans courts ou des nouvelles et c’est donc tout naturellement que j’ai lu cette novella achetée récemment suite à la lecture du Tome 1 Subliminale, que j’ai beaucoup aimé. J’ai adoré retrouver Élie et sa famille pour un texte court mais avec une véritable histoire.

Elie, son frère Karl et leur tante Mag sont en vacances après une année mouvementée. Si Karl s’amuse malgré une vilaine piqure de méduse, et que Magalie se repose telle une marmotte, Élie s’ennuie. Même si les vacances sont bonnes, ses amis lui manquent et elle aimerait bien s’en faire d’autres. Un jeune garçon croisé plusieurs fois la bat froid. Il s’avère être le fils du propriétaire du manoir de Troguidy, demeure qui intrigue Karl et Élie. Et si ce manoir et ses annexes comportaient des passages secrets, des choses cachées ? Les débusquer pourraient devenir la nouvelle spécialités des adolescents ^^ En effet, les deux mages en herbe aimeraient bien découvrir quelque chose, cela pimenterait un peu leurs vacances ! Et si les festivités du 14 juillet allaient permettre à Elie de faire plus ample connaissance avec les jeunes gens du coin et notamment Erwan le jeune homme de la plage et Anna, avec son caractère de peste ?

Une petite aventure d’Élie et sa famille, fraîche, estivale et magique. Les jeunes héros vont être embarqués dans une vraie aventure durant leur vacances en Bretagne. Un parfum de mystère règne sur le manoir de Troguidy. Toujours dans le style si fluide et dynamique développé par Syven, j’ai retrouvé avec plaisir les personnages de la Balance Brisée. Élie et son petit air boudeur, surtout quand on lui parle encore comme à un bébé. Karl lycéen jovial et en âge des premières amours estivales et enfin Magalie un peu moins stressée mais toujours un peu à la ramasse. Retrouvé avec joie la famille Sallenz et ses spécificités. L’incursion de la magie dans le quotidien.

Nouvelle publiée avant la publication du tome 2, je trouve que c’est une excellente façon de passer l’attente entre deux romans. Pour moi c’est la prolongation du plaisir de la lecture du T1 avant de lire plus tard le T2 que j’ai acheté en mai. Une façon de rester connecté à l’univers et aux personnages.

Cette nouvelle m’a fait pensé à mes lectures de jeunesse, de vacances, parfaites pour l’été : du mystère, des ados, les vacances, un côté policer mais jeunesse (chasses aux trésors, enquêtes à énigmes), un petit goût de Fantômette, du club des cinq ou du clan des sept ! On peut aussi découvrir Elie avec cette novella, je gage qu’elle donnera envie de découvrir le T1 de cette série.  Le texte est court mais l’histoire est très bien construite et développée. Elle se déroule de façon équilibré, suspense de l’intrigue maîtrisé, sentiments et réactions des personnages réalistes et progressifs, action. Les personnages sont toujours aussi attachants. Le récit à la première personne par Élie permet de s’y attacher d’autant plus. Permet aussi de ménager le suspense puisqu’elle ne peut ni tout voit, ni tout comprendre et qu’elle doit aussi jongler avec son fichu caractère, ses sentiments et ses attentes.

Lecture détente et parfaitement de saison, je vous conseille cette novella numérique à petit prix, surtout si vous avez aimé le premier tome de la Balance Brisée 🙂 Vivement la suite des aventures d’Élie qui m’attend dans la bibliothèque ^^

Maman a tort de Michel Bussi

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Edition Presses de la cité, 509 pages, 21€50

4ème de couverture

Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant.
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide.
Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple.
Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent.
Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche.
Le compte à rebours a commencé.
Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.

Qui est Malone ?

Résumé

Aéroport du Havre. Malone attend devant le guichet que la dame de l’aéroport vérifie les passeports, le sien et celui de sa maman. L’hôtesse se pose des questions. Le petit réagit bizarrement quand elle lui parle de sa maman. Toutefois, la mère ne correspond pas aux personnes qui sont recherchées par la commandante Augresse. Marianne Augresse recherche un tueur en fuite, son complice, ainsi qu’une jeune femme. C’est sans doute que le petit est perturbé de prendre l’avion pour la première fois. Quand à la commandante, elle suit la piste de d’un tueur. La vie d’un gamin est en jeu. Peut-elle encore les arrêter ?

Mon avis

Dévoré en 3 jours, Maman a tort est encore un très bon Michel Bussi ^^

Marianne Augresse, commandante de police, recherche Timo Soler, un des 4 responsables du casse de Deauville qui a eu lieu quelques mois auparavant. 2 des voleurs sont morts, Timo Soler a pu s’enfuir avec un autre complice. Depuis, blessé, Timo se cache en ville mais pas moyen pour la police de mettre la main dessus. Si l’enquête ne piétinait pas autant, la commandante n’aurait certainement pas prêté attention à cet appel d’un psychologue solaire qui s’inquiète pour l’un des enfants qu’il voit. Un petit garçon de 3 ans et demi qui raconte que sa maman n’est pas sa maman. Et que sa peluche Gouti lui parle. Qui a des peurs étranges, peur de la pluie, peur des ogres. Qui parle sans cesse de château, de bâteau-pirate, et de fusée. Des souvenirs ? Mais aucun endroit en Normandie ne ressemble à ce que raconte Malone…

Intriguée, Marianne décide de mettre un élève stagiaire sur une discrète enquête de voisinage dans l’entourage des parents de Malone le petit garçon qui prétend que ses parents ne sont pas les siens. Pendant, ce temps, Timo Soler refait surface et échappe de nouveau à la police. Qui sont ses complices ? Les enquêteurs soupçonnent Alexis Zerda, d’être le 4ème membre du casse de Deauville. Ce dernier n’est pas un enfant de coeur, il a déjà plusieurs morts à son actif. S’il est bien le 4ème homme, la police va devoir la jouer serré.

Pendant, ce temps, les parents de Malone s’entretiennent avec la directrice de l’école du petit. Ils ne comprennent pas pourquoi le psychologue Vasile Dragonman s’obstine. Malone est leur fils, il a juste beaucoup trop d’imagination. En tout cas Amanda et Dimitri Moulin sont furieux. Mais Vasile a pris cette histoire trsè à cœur et suite à son coup de fil à la commandante, décide d’aller la voir directement sans passer par l’appui de l’éducation nationale.
Le soir, Malone attend la nuit avec un mélange d’impatience et de peur. Il sait que Gouti va comme chaque nuit lui raconter une des ses histoires. Un peu compliquée mais si belle et essentielle, qu’il ne doit pas oublier. Mais quand l’histoire est finie, Malone a peur, il ne voit plus que du rouge, partout.

L’intrigue est de nouveau extrêmement bien ficelée. En 2 chapitres, on retrouve ce sentiment d’être perdu, mené en bâteau, entre un petit garçon débrouillard, bavard et pourtant fragile, qui ne serait pas l’enfant de ses parents ? Et une affaire de casse, de vol à Deauville, de deux malfrats en fuite et recherchés. Michel Bussi a encore réussi à faire une intrigue en pelote qui se déroule au fur et à mesure des pages. On arrive à relier certaines choses entre elles mais il faut l’éclairage de l’auteur pour tout remettre à sa place. Les indices sont pourtant là, semés dans les chapitres. Personnellement, j’en ai repéré quelques uns.

J’ai beaucoup aimé cette histoire notamment celle de Malone. Qui est-il ? Qui se joue de nous ? On s’attache à ce petit garçon et on a envie de savoir ce qu’il sait, ce qu’il croit savoir. Comment sa peluche peut-elle lui raconter ce qui se passe quand il n’est pas là ? Que lui raconte-elle la nuit ? J’ai adoré les contes de Gouti. J’aurai même aimé en lire un ou deux de plus ^^ Les explications sur la mémoire sont très intéressantes sans que ça soit non plus pesant et trop long.
Marianne est l’autre personnage attachant du récit. Cette femme qui a presque 40 ans qui domine son petit monde mais qui n’est pas aussi forte que l’image qu’elle donne. Elle a envie de fonder une famille mais est désespéramment seule. Heureusement, il y a Angélique son amie, a qui elle peut se confier.

De nouveau, on retrouve la Bussi Touch suspense, mystère, apparences trompeuses ou pas. On se fait des nœuds au cerveau pour comprendre où veulent en venir les personnages. Et pourtant tout est là devant nous !
Par certains aspects, la fin est peu « border line » mais je pourrais presque comprendre le choix des personnages. On peut se poser la question, à la place d’untel ou d’un autre, qu’aurais-je fait ?
Et puis, il y a quelques clins d’œil au métier d’auteur de polar, comment accrocher le lecteur, continuer à le surprendre, le fait d’avoir un style qui permet une lecture rapide qui empêche le lecteur de se poser milles questions . Etc. J’adore c’est exactement ce que j’avais déjà dis dans mes chroniques ^^

Toutefois, je l’ai trouvé un peu en dessous d’autres textes lus. Le style est toujours simple et efficace mais j’ai été moins charmée que pour N’oubliez jamais ou Nymphéas noirs. J’avais compris bien plus de choses que d’habitude. Trop rodée au style ? Ou est-il vraiment moins nébuleux que les précédents ? Puis, il y avait quelques petites choses qui m’ont agacée mais sur des choses toute personnelle que les lecteurs ne verront pas tous de la même façon. Et puis, les personnages ne m’ont pas semblé aussi travaillés quand dans les romans précédents. A part Malone bien sur. Peut-être un choix ? Bon, ça ne m’empêchera pas de continuer à lire cet auteur que j’aime beaucoup.

Merci à Presses de la Cité et Babelio pour cette masse critique, et l’occasion de lire ce roman dès sa sortie ^^

tous les livres sur Babelio.com

Le cauchemar de Cassandre de JB Leblanc

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Val Sombre Editions, 564 pages, 23 €

4ème de couverture

Cassandre est la cible de Kolber, un tueur de légende. Infaillible. Insoupçonnable. Invisible.
Aidée par de mystérieuses créatures, la jeune femme parvient à le mettre en échec et à s’enfuir. L’assassin doit la retrouver à tout prix et honorer son contrat avant qu’elle ne dévoile son identité. Car à présent, elle connaît son secret.
Ce revers inattendu de Kolber permet aux hommes de la Police Judiciaire de se rapprocher de l’assassin. Cependant, ils ne sont plus seuls sur les traces de deux fuyards. Un flic, aussi ambitieux qu’inexpérimenté, et un prêtre exorciste envoyé par le Vatican, se lancent également à leur poursuite.
Une cavale sauvage et cruelle où chasseurs et gibiers se confondent. Des personnages en proie à leur destin, ébranlés au plus profond de leurs convictions.
Tous au coeur d’un complot millénaire…

Résumé

Kolber, une ombre. Non. Un mystère. Maniaque, méticuleux, il ne laisse aucun indice derrière lui. Jamais. Chaque étape de ses missions est calculée, maitrisée, rapide. Pendant, que le tueur fait le vide dans sa tête, le père Norbert est victime d’une bien étrange attaque dans son église. Alors que ce dernier fait le tour du lieu sacré pour s’assurer que personne ne se cache entre les bancs, l’atmosphère change. Et il aperçoit des ombres, l’eau frémit dans le bénitier mais que se passe-t-il dans ce lieu pourtant sacré ?

Quelques jours plus tard, pendant que Denis Béresson, flic de son état, recherche un médium d’un genre un peu particulier, le père Fantino aux ordres du Vatican rencontre le père Norbert qui a miraculeusement réchappé aux phénomènes survenus dans l’église. Que sait-il passé ce soir là ?

Quel lien relie entre eux tous ces personnages ?

Mon avis

Coup de coeur ❤

Un vrai bon thriller fantastique ! J’ai adoré !!!

Un roman dense, travaillé avec toute une galerie de personnages complexes et une intrigue passionnante ! Je pourrais m’arrêter là mais non, je vais détailler un peu quand même, je vous rassure ^^

Kolber est une légende. Un tueur qui ne laisse aucune trace derrière lui. Il a si bien organisé sa façon de faire que la police n’a pas le moindre indice sur lui en 8 ans. S’il ne laissait pas une carte avec sa signature sur le lieu de ses méfaits, la police ne pourrait même pas les relier entre eux. Kolber est méticuleux, organisé, maniaque et perfectionniste. C’est avec lui que le lecteur débute Le cauchemar de Cassandre. Et c’est une excellente entrée en matière. Car, nous sommes dès le début, dans la tête du tueur. Tueur si méthodique, que ça en est glaçant. Puis, progressivement, nous découvrons les personnages qui vont se retrouver impliquer dans la traque de Kolber mais aussi ceux qui gravitent autour de la prochaine victime du tueur : Cassandre. Ainsi, l’alternance de points de vue, de personnages et de lieux permet de dérouler l’intrigue, de creuser les personnages, de les connaitre, de les apprécier ou de les détester et de mettre un pas dans la trame complexe et fantastique de la trilogie concoctée par JB Leblanc.

Le livre est dense et d’une grande qualité, il est difficile de parler de tout sans spoiler, je vais essayer de faire de mon mieux. Le lecteur va donc à la découverte de personnages tous différents les uns des autres. D’un côté les policiers, notamment, Denis Béresson et son collègue Nathaniel Dresde. Aussi différent l’un de l’autre que le jour et la nuit. Denis est buté, déterminé et ambitieux, très ambitieux. Il est obsédé par Kolber et va essayer de le retrouver lui un petit fonctionnaire alors que les autres flics, même les meilleurs, font chou blanc depuis des années. Pour cela, il va faire appel à des méthodes qui ne sont pas reconnues par la police comme requérir l’aide d’un médium. Dévoré par son ambition, Denis a un comportement plus qu’odieux avec sa famille et il ne se rend pas compte qu’il passe à côté de l’essentiel. Nathaniel lui est posé, strict, droit, carré, imperturbable et peu affable. Il est très droit, maniaque et seul. Son appartement est sans âme, il n’a pas beaucoup d’ami. Un seul pour être précis. Et ne semble pas avoir de famille. Mais Nathaniel est un très bon flic qui a choisi de se faire muter en pleine gloire dans un petit commissariat pour ne pas être dévoré par sa carrière. Dans les policiers, il y a aussi le Commandant Marchegiani qui traque depuis des années Kolber, qui remonte toutes les pistes, qui s’obstine, tient bon alors qu’aucune piste n’aboutit, qu’aucun indice n’est découvert. Il est maniaque (genre pas possible pour lui de voir ces hommes passer au peigne fin une scène de crime !) et déterminé. Découvrir qui est Kolber mais surtout le confondre est devenu sa principale tâche. Plus posé que Denis son obsession est à l’image de sa maniaquerie.

Et puis, bien sur,  il y a la prochaine victime de Kolber, Cassandre, mannequin en pleine gloire, belle, arrogante et déterminée. Alors qu’elle accepte de rendre service à Meursault, responsable de l’agence de mannequins, elle se fait contrôler par la police. Et quand on passe de la drogue pour dépanner son boss, en général, si on se fait chopper ça ne se passe pas bien. C’est Nathaniel qui s’occupe de son dossier. Cassandre s’accuse et refuse de reconnaitre qu’elle agissait pour le compte de quelqu’un d’autre. Le capitaine Dresde ne croit pas qu’elle soit une toxico, mais elle s’entête. Le patron de Cassandre convaincu qu’elle finira par le balancer à la police et mettre fin à sa récente popularité, lance un contrat sur sa tête. Contrat qui sera accepté par Kolber. La traque commence alors.

En fait, nous avons là une double traque Kolber / Marchegiani, Kolber / Cassandre. Mais l’histoire pourrait s’arrêter là dans la complexité, s’il n’y avait pas l’étrange protection dont bénéficie Cassandre. Des ombres qui lui viennent en aide, le soir où Kolber passe à l’attaque. Et où ce dernier va laisser ses premiers indices en 8 ans. Cible ratée, Cassandre en fuite, la course poursuite débute. A cet instant, je vous préviens, vous serez « pris au piège » il est impossible de relâcher le livre après ça ! Kolber se rend compte que Cassandre est suivi par un drôle de prêtre, le père Fantino, aux ordres directs du Vatican ! Qui est ce prêtre qui ne ressemble pas à ceux de son ordre? En jean/basket, dont l’apparence semble changer avec son humeur ? Pourquoi suit-il Cassandre, qu’a-t-elle de particulier ?

Beaucoup de questions n’est-ce pas ? Mais aucune crainte, vous allez aller va alors de rebondissements en découvertes. Gros plus, on apprend vraiment à connaitre l’ensemble des personnages et on comprend progressivement que Cassandre est au centre d’enjeux qu’elle ignore et la dépasse. Kolber va devoir échapper à la traque policière tout en continuant à rechercher le mannequin. Pourquoi s’obstine-t-il alors qu’elle semble protégée ? Parce qu’elle a vu son visage, elle peut donc le reconnaitre. Kolber ne peut pas lui laisser la vie sauve. Mais les ombres ou ce qu’elles recèlent seront en travers de son chemin.

Vraiment, j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai au début trouvé un peu bizarre qu’un gérant d’une agence de mannequin mette un contrat sur son employée mais à part ça, j’ai trouvé l’agencement des événements, les détails, les explications très réussis. Le chemin des différents personnages vont se croiser, le mystère autour de Cassandre et de l’intérêt qu’on lui porte est progressivement levé. On s’attache aux personnages et on en déteste quelques uns. Je me suis attachée à Kolber alors que c’est un tueur froid et sans pitié. Mais il est complexe et en apprendre plus sur lui, peu à peu, permet de s’attacher à lui. Alors que je n’ai pas vraiment apprécié Cassandre même en découvrant son passé ^^ Chaque personnage, même secondaire, a sa place, son rôle à jouer et faire parti d’un tout.

A part quelques coquilles (franchement vu le pavé, elles sont négligeables avec le recul), ce roman est très bien écrit.  Le côté fantastique est distillé progressivement. De la façon dont cela est traité, pendant longtemps, on se demande s’il n’y a pas des hallucinations collectives. Cassandre est-elle folle ? Kolber ne disjoncterait-il pas ? Un côté fantastique un peu en retrait au début puis plus marqué, c’est vraiment le bon dosage pour un thriller fantastique. Et puis ENFIN un roman où le policier, Marchegiani, n’a pas de la me*de dans les yeux si je peux dire ! Il ne passe pas à côté des évidences et des coïncidences qui s’accumulent depuis la tentative ratée contre Cassandre. Bien sur, il y a des choses qui lui échappent, comme à nous en fait. Elles s’expliquent. Le tout est pour le Commandant de prouver son intuition. Difficile quand les indices laissés sur les scènes de crime sont incohérents et quand tout le monde, tueur, victime, suspect, témoin, joue au chat et à la souris !

J’ai vraiment adoré le travail de JB Leblanc. On sent qu’il maitrise bien le sujet, certaines habitudes policières, certaines façons de voir les choses. Les personnages sont travaillés, complexes, ont des réactions assez cohérentes vu ce qu’ils leur arrivent. Il y a pas mal de choses où on se demande s’il n’y a pas un peu de réalité, de vécu derrière tout cela (bon pas tout quand même, on est d’accord). Et puis, JB Leblanc réussi à créer aussi une atmosphère particulière tout le long du roman, un malaise qui s’insinue en nous, et certaines descriptions peuvent donner envie au choix : de se cacher les yeux/vomir/mourir. Car la plume de l’auteur sait se faire horrifique, glauque juste ce qu’il faut, quand il le faut.

La trame est très bien construite, bien ficelée, l’action monte crescendo. J’ai hâte de me procurer la suite. J’ai envie de savoir ce que l’auteur nous réserve. Et si les deux autres livres sont de cette qualité, ça va être un régal. Alors oui, c’est dense mais c’est génial ! Et puis pour une fois, je le dis, le livre peut paraitre un peu cher, mais 23€ pour un ouvrage comme celui-ci dans une petite maison d’édition, ça les vaut complètement ^^

Pour ceux qui se demanderait, la fin est ouverte juste ce qu’il faut. Certaines choses sont résolues, d’autres n’en sont qu’à leurs balbutiements. La fin est juste bien pour nous permettre de tenir avant de lire la suite mais aussi d’avoir envie de savoir ce que certains personnages vont devenir. J’espère n’en avoir pas trop dit mais suffisamment pour vous donner envie de courir sur le site de Val Sombre acheter ce premier tome ou de le sortir de votre PAL (attention, je ne serais pas responsable de vos cauchemars 😉 )

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Le symbole perdu de Dan Brown

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Le livre de poche, 730 pages, 8,60 €

4ème de couverture

Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même.
En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.

Résumé

Robert Langdon est en route vers Washington. Pour rendre service à son ami Peter Solomon, il accepte de donner une conférence le soir même. Pendant, ce temps-là, Katherine Solomon se rend dans son laboratoire. Cette spécialiste en noétique travaille dans un entrepôt mis à disposition par son frère Peter. Elle doit le retrouver comme tous les dimanches soir pour discuter de ses découvertes et ses progrès. Mais Peter tarde. Arrivé au Capitole, Robert découvre une salle vide en lieu et place de la conférence prévue. C’est alors qu’un enfant découvre une main dans le hall… Elle présente un drôle de message. Robert est alors contacter par un homme étrange qui exige de lui qu’il retrouve le secret le mieux gardé des francs-maçons. Il doit se plier à ses exigences s’il veut retrouver Peter en vie…

Mon avis

Une bonne lecture !

Je suis toujours enthousiaste quand je vais lire un Dan Brown, ici il est très bien mais je me suis demandée si je ne me lasse pas un peu du style ou du personnage de Robert Langdon. J’ai eu l’impression de retrouver un peu trop le schéma type de ce genre de roman. Alors c’est toujours passionnant mais ça manque de … surprise peut-être.

Ici on plonge à pied joint dans les mystères et les fondamentaux des Francs-maçons et force est de reconnaitre, que c’est super bien documenté, c’est très prenant et comme tous les Dan Brown lus à ce jour, je tourne les pages sans m’en rendre compte. Dans ce roman, Robert réalise une véritable course contre la montre (et tout se passe en 1 nuit ! On se demande quand même comment c’est possible, vu toutes les actions et tous les enchainements, rebondissements, découvertes, … mais bon, c’est le style, et ça me va). Une course contre la montre donc pour retrouver Peter. Robert est manipulé par un homme étrange qui se fait appelé Mal’akh, ex prisonnier, tatoué, qui semble accomplir un rituel. Il a passé les étapes pour parvenir au niveau 33 chez les Francs-maçons mais il n’a pas réussi à avoir assez aux secrets. Un plus particulièrement l’intéresse. Dan Brown a créé un personnage qui fait se dresser les poils sur les bras, un vrai dingue ! L’auteur a vraiment utilisé tout ce qu’on peut retrouver sur les Francs-maçons et découvrir les symboles c’est vraiment passionnant. On retrouve avec un plaisir certain Robert et sa façon de décoder les mystères et de résoudre l’insoluble (mais on en sait toujours pas plus sur lui !). Je n’en dis pas beaucoup plus sur l’action parce que ça vaut vraiment le coup de se laisser emporter par l’intrigue très bien ficelée et par la visite de Washington. Mais vous y retrouverez la pyramide maçonnique, la main des mystères, les loges…

Dans ce livre, il y a vraiment des personnages INSUPPORTABLES ! Comme Sato, qui est hystérique par exemple. Du coup, il y a un manque de crédibilité… pour quelqu’un de la CIA… Un peu too much. Ce personnage va tout faire pour arrêter Mal’akh mais sera confrontée à des personnages qui ne voudront pas se laisser faire. Tous les personnages sont à un moment ou à un autre exaspérant par leur façon de réagir mais il faut bien des remous, personne ne peut être parfait ^^ Deux niveaux d’action dans ce roman ésotérique : Robert et Sato qui cherche de ce que veut Mal’akh et Mal’akh qui poursuit Katherine Solomon qui étudie la noétique (branche de la philosophie métaphysique concernant l’intellect et la pensée). Les thèmes sont vraiment bien choisis et intéressants à découvrir et comme toujours l’action est bien menée. On se demande toujours la frontière entre la réalité, la fiction, la légende, la religion, etc.

Une de mes hypothèses sur le méchant était la bonne et je l’avais eu très tôt, ça aurait pu être plus retord je pense. Et concernant le symbole perdu… je suis un peu restée sur ma faim. Oui on sait à la fin mais je n’ai pas trouvé cela si extraordinaire… c’était sans doute voulu mais bon. Un peu désappointée je fus 😉 Enfin dans l’ensemble, c’est quand même un très bon roman qui se lit bien, aisément, rapidement et captivant. Autre point, j’ai beaucoup aimé l’action qui se passe à Washington. J’y suis allée mais pas longtemps et vraiment, ce livre m’a donné envie d’y retourner ! Il y a tellement de chose à y voir, à découvrir. J’aimerai vraiment refaire et visiter les monuments, les musées. Cette ville semble si passionnante ! Je pense que ça y fait beaucoup.

Voilà, mon avis est assez court mais ma lecture remonte un peu maintenant et puis il est sorti il y a un moment maintenant. ça serait pas mal en film, ça me déplairait pas de retrouver Tom Hanks en Robert Langdon ! Un jour peut-être. Et vous, vous l’avez lu ? ça vous a plut ?

Au sortir de l’ombre de Syven

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Les Editions du Riez, 416 pages, 22,90€

4ème de couverture

Londres, 1889. La guilde d’Ae protège les aethrynes depuis des siècles pour qu’elles se consacrent à leur tâche : garder piégés dans leur ombre de sinistres monstres avides de massacre, les gothans. Lorsque la secte des némésis s’attaque à ces prêtresses, l’organisation est ébranlée par la traîtrise de plusieurs agents d’importance. Les traqueurs William, Christopher et Heinrich, qui sont chargés de la protection de lady Eileen pour une nuit, n’imaginent pas les enjeux de la chasse dont ils feront bientôt l’objet. Mais dans l’ombre d’Eileen, attentif, « Il » sait ce qui est sur le point de se jouer. –

Résumé

Au 19ème siècle en Angleterre, une femme s’échappe d’un quartier en flamme. Eileen attend qu’un traqueur la retrouve. Le Gothan s’est retranché dans son ombre.  Elle doit rester forte comme la première prêtresse Ae. Ceux qui auront réchapper à l’incendie devront être retrouvé car qui entend Son appel, connait Son nom ne s’appartient plus. Un traqueur finit par retrouver Eileen l’aethryne. Quelques mois plus tard, William Lake retrouve Heinrich Schleimacher qui lui annonce qu’ils doivent se rendre à Exeter Hall où dans la plus grande discrétion se trouve le Bureau des Enquêtes. William et Heinrich y retrouvent Christopher Stace, traqueur comme eux. Ils doivent faire leur rapport à leur supérieur suite à la dernière sortie d’un Gothan… Que se passe-t-il donc ses derniers temps, les traqueurs ont de plus en plus travail…

Mon avis

Une excellente découverte !!!

Voici un livre que j’ai dans un PAL depuis un moment et que j’ai sorti récemment afin de le lire avant de rencontrer l’auteure aux Halliennales en Octobre et je ne le regrette pas ! Encore un livre que j’aurais du sortir avant !

Le lecteur est jeté au cœur du monde créé par Syven et c’est un bonheur ! Ok, au début, il faut prendre son temps quand même pour bien comprendre qui est qui, qui fait quoi, mais une fois que c’est clair, c’est un régal ! On découvre donc notre monde à la fin du 19è mais légèrement différent, des Gothans existent et sont prisonniers dans l’ombre de prêtresse Les Aethrynes. Quand un Gothan échappe à sa prêtresse Sa soif de sang est ravageuse et les rescapés sont en général condamnés car ils ont entendu Son nom. Pour retrouver ceux qui sont survécu et subi Son appel, le Bureau des Enquêtes emploi des Traqueurs. Ces hommes disposent de talents particuliers qui permettent de déterminer si ou non un rescapé a entendu le nom du Gothan. On est donc plongé dans un récit avec différents personnages, des dénominations originales, des lieux inconnus. Au début, ça peut semblait un peu opaque mais des apartés habilement bien intégrés au récit, extrait de journaux, des leçons, des cours, etc permettent d’éclairer le lecteur sur ce qui se passe, sur la situation.

J’ai beaucoup aimé cet univers original ! Personnellement, je n’avais jamais lu une histoire comme celle-là auparavant. J’ai aussi énormément apprécié que le récit ne prenne pas forcément la direction attendue et que l’auteure ne parte pas dans la facilité avec ses personnages. Ces créateurs les Gothans ont un côté fascinant, dès qu’on entend l’appel d’un Gothan, le sujet est sous Son emprise total en peu de temps. On se rend vite compte de leur influence, de leur puissance. Mais d’où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils liés à des Aethrynes ?

Le récit va nous permettre de suivre plus particulièrement une prêtresse Eileen et son Gothan. Suite à des événements précis, elle doit être protégée par 3 des meilleurs traqueurs disponibles, William, Heinrich et Christopher. Chacun de ses traqueurs dispose d’une capacité particulière, c’est un plaisir de les découvrir. Ces 4 personnages sont poursuivis par une sorte de secte, les Némésis. Dans quel but ?m On prend plaisir à découvrir progressivement qui sont ceux qui tentent de retrouver Eileen, mais surtout ce qu’ils veulent réellement. Beaucoup de mystères entoure ces Némésis.

L’ambiance de la fin du 19ème siècle est idéale pour placer cette histoire. Pas trop de technologie mais quand même un peu. L’époque et le lieu permettent de jouer sur le mystère et les légendes, les croyances. J’ai beaucoup apprécie ce choix. Et j’en profite pour dire qu’Aurélien Police ( ❤ ) a fait un travail magnifique sur la couverture qui reflète à merveille l’ambiance du livre ! Il y a de l’action et les combats ne sont pas qu’extérieur. Chacun a sa façon va découvrir une partie de lui-même dans ses événements ou va lutter contre quelques choses. Cette thématique du combat intérieur qu’elle soit pour le bien commun ou sa propre personne permet de donner de la profondeur au récit.

Les personnages sont bien travaillés, complexes. Tour à tour attachants et agaçants! Syven dresse de jolis caractères, on ne s’ennuie pas. William est particulier, il est indéniablement quelque chose mais quoi ? Eileen est dure et froide mais s’agit-il d’une façade ? Heinrich semble frivole mais qu’elle est son histoire ? etc. Tous les personnages ont différentes façons de réagir, de se comporter, différents visages. La psychologie d’Eileen, comme celle de William est creusée et ont a pas mal de détails pour les comprendre. J’ai beaucoup aimé les traqueurs, bizarrement les Gothans aussi ^^ mais j’ai eu beaucoup plus de mal avec Eileen. J’ai beaucoup apprécié les talents découverts le long du récit : manipulation, empathie, kinésis, illusionniste, visionnaire, … Je suis sure que chaque lecteur se demande quel est le talent qui aimerait posséder mais arriverait-on à vivre avec ?

La plume de Syven est agréable, fluide, concise sans être trop simpliste. Quelques termes inventés qui servent l’histoire,du vocabulaire, l’art de créer des ambiances, de faire vivre ses personnages, des descriptions très parlantes, très visuelles. C’est sur je relirai d’autres de ses textes avec plaisir.

Au sortir de l’ombre est un roman original avec une intrigue prenante. Un univers unique, intrigant, fascinant. La trame est complexe et très bien construite. La « mythologie » est développée et décrite, on se pose des questions, on se demande quoi croire, on veut savoir qui manipule qui. Qui est du bon côté ? Qui a raison ? Qui a tort? Tout ne coule pas de source et la prise de risque avec les personnages m’a complètement convaincu. C’est un titre à découvrir de Syven et un très bon choix de la part des Éditions du Riez ^^ Vivement octobre !

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La voix des rois – Les haut-conteurs T1 d’Oliver Peru & Patrick Mc Spare

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Pocket, 336 pages, 7,70€

4ème de couverture

Au XIIe siècle, les Haut-Conteurs, prestigieux aventuriers et troubadours portant la cape pourpre, parcourent les royaumes d’Europe en quête de mystères à éclaircir, d’histoires à collecter et à raconter. Leur quotidien se nourrit de la vérité cachée derrière la rumeur, les superstitions et les légendes.
Ceux qui ont la chance de les entendre s’en souviennent toute leur vie. Les Conteurs possèdent la voix des rois, une voix dont ils usent comme d’un instrument magique. Mais ces éblouissants vagabonds ne chassent pas que des frissons. Dans le secret, ils recherchent les pages disparues d’un livre obscur, un ouvrage vieux comme le monde que certains croient écrit par le diable en personne.
Et ce livre, Roland un fils d’aubergiste que rien ne destine à l’aventure, pourrait bien en percer l’énigme. Car à treize ans, il devient le plus jeune garçon à poser la cape pourpre sur ses épaules et il semble tout désigné pour devenir le héros d’une grande histoire, une histoire de Haut-Conteur…

Résumé

Un haut-conteur a disparu! Dans l’auberge du Grand Robert on ne parle que de ça. C’est qu’il a séjourné là avant de ne plus donner signe de vie. Après ceux qui venaient pour écouter le Flamboyant, ce sont les curieux qui affluent. Bientôt des recherches seront lancées, même s’il est habituel pour les conteurs de rechercher l’aventure et de parcourir le monde, ne pas donner de nouvelles ne leur ressemblent pas. Roland le fils de l’aubergiste et ses sœurs ont de quoi faire, l’établissement ne désempli pas. La présence d’un haut-conteur est un tel événement, ceux qui racontent les histoires qui vous envoutent de leurs récits, qu’a-t-il bien pu arriver au Flambloyant ? Conteur émérite enquêtant sur la présence dans la région d’êtres maléfiques. Il se dit que des Goules rôdent dans les cimetières du coin… Que lui est-il arrivé ? Un soir, Roland et son père reçoivent la visite de Mathilde, la Patiente qui recherche son ami, son mentor. Roland sent bien qu’elle ne leur dit pas toute la vérité. Il décide qu’il doit participer aux recherches. Ne trouvant pas le sommeil, Roland quitte le confort rassurant du logis pour partir à la recherche du conteur perdu…

Mon avis

Un bon moment en compagnie de Mathilde et Roland !

Ce premier tome est très sympathique ! On saute à pieds joints dans l’univers créé par Oliver Peru & Patrick Mc Spare. C’est un tome introductif, certes, mais pas que. Les auteurs nous expliquent bien entendu ce que sont les Capes Pourpres, ce qu’ils font et ce qu’ils cherchent, etc., et ceci de manière très construite. Un peu par un narrateur omniscient et beaucoup par la voix de Mathilde qui va prendre Roland sous son aile. Et le lecteur va aussi suivre les réflexions de Roland, ses doutes, ses interrogations, ses déductions et ainsi pénétrer au sein du cercle fermé des haut-conteurs, au cœur de l’action.

Pour moi, c’est un très bon roman jeunesse. Il y a un bon équilibre entre Roland qui a 13 ans (pour l’époque, il est déjà un jeune adulte) et Mathilde, la petite trentaine qui a déjà pas mal vadrouillée de part l’Europe. Les personnages, l’histoire et le thème sont destinés à la jeunesse, aux « ados » mais ils permettent également d’atteindre un public plus large. On ne s’ennuie pas en compagnie de Roland et Mathilde. Les personnages principaux sont sympathiques, Roland n’est pas trop tête à claque, il m’a beaucoup surprise. Il a beaucoup de courage et il réfléchit. Bien sur le lecteur apprendra qu’il n’est pas parfait, mais qu’importe on s’attache à lui ! Deviendra-t-il un haut-conteur fascinant ? Un aventurier sans Peur ?  Trouvera-t-il sa voix ? Les conteurs sont comme une grande famille mais comme dans toute bonne famille littéraire qui se respecte, les membres ont des secrets. Certains nous seront dévoilés, d’autres juste entre aperçus. Il y a dans ce tome une bonne dose de mystère et de doute. Chacune des capes pourpres à sa propre voix, sa propre particularité et c’est un régal d’en découvrir plusieurs aux fils des pages. J’ai adoré Ruppert l’archiviste par exemple ^^

J’ai beaucoup apprécié la tournure « enquête » que prend le récit, comme le dit la 4ème de couverture, les haut-conteurs ne courent pas qu’après les frissons, ils recherchent les pages d’un livre très ancien qui pourrait révéler plusieurs choses effrayantes ou fascinantes. De plus, un des héros semble lié à au « Livre des peurs ». Pourquoi ? comment ? Des questions qui commencent à trouver un début de réponse. Les auteurs ont trouvé la recette pour nous donner envie de suite l’histoire de Roland au delà de ce premier tome. J’aime les messages codés, les jeux de pistes, les labyrinthes, les légendes … autant dire que j’ai passé un très bon moment. J’espère que les prochains tomes seront encore plus développés de ce côté.

J’ai également beaucoup aimé la mythologie développée, les créatures que l’on croise et ce que nous apprenons sur elles. C’est certes pas, dans ce tome, la plus originale mais j’ai bien aimé  la façon dont elle était traitée, amenée, expliquée. J’ai hâte d’en découvrir d’autres créatures et j’espère aussi voyager, peut-être au delà du comté, dans l’Angleterre, à Londres ? ou pourquoi pas en Europe ? Le petit plus de ce tome, c’est une bonne dose d’humour,  les taquineries de Mathilde, les répartis des uns des autres, la gouaille des serfs, Ruppert, … humour bien présent dans les pages de cet opus. C’est efficace. Habituellement, je n’aime pas les livres dont l’action se déroule en période médiévale mais si pas trop de descriptions, l’époque est surtout bien trouvée pour sa part de légendes, de mystères, de mysticisme, …. Le mélange médiéval, « policier », fantasy est très réussi.

Les pages se tournent très facilement, le style est simple, direct mais riche en vocabulaire, toute une atmosphère est créée. Le récit est dynamique et plein de rebondissements. Je me suis laissée embarquer dans l’histoire, j’ai vu venir certaines choses c’est vrai, mais d’autres m’ont surprises.  C’est vrai que par certains aspects, cela reste jeunesse, un peu cliché sur certains points mais c’est léger sans l’être, c’est divertissant sans être assommant. Pour moi, c’est le bon équilibre. En tout cas, j’ai envie d’en savoir plus et donc je poursuivrais cette série !

Et hop, une première lecture dans le cadre de mon défi : vider votre PAL Halliennales ! Je commence avec un livre de M. Peru qui a réalisé l’affiche du salon cette année !

logodéfi

La première nuit de Marc Levy

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Pocket, 489 pages, 7,70 €

4ème de couverture

L’amour est l’ultime aventure, mais l’aventure n’est pas sans danger…
Il est une légende qui raconte que l’enfant dans le ventre de sa mère connaît tout du mystère de la Création, de l’origine du monde jusqu’à la fin des temps. À sa naissance, un messager passe au-dessus de son berceau et pose un doigt sur ses lèvres pour que jamais il ne dévoile le secret qui lui fut confié, le secret de la vie. Ce doigt posé qui efface à jamais la mémoire de l’enfant laisse une marque. Cette marque, nous l’avons tous au-dessus de la lèvre supérieure, sauf moi.
Le jour où je suis né, le messager a oublié de me rendre visite, et je me souviens de tout…
Des hauts plateaux éthiopiens aux étendues glacées du nord de l’Oural, Marc Levy conclut avec ce nouveau roman la fantastique épopée commencée avec « Le premier jour ».

Résumé

Après les événements qui se sont déroulés en Chine, Adrian reçoit les photographies qu’il avait pris là bas avec Keira. Sur l’un d’entre elles, il aperçoit quelque chose qui va le faire réagir. Sous l’impulsion de son nouvel ami Walter, Adrian reprend l’avion direction la Chine. De nouvelles aventures commencent …

Mon avis

Mon avis sera assez court, parce que j’ai pas beaucoup de chose à dire mais aussi spolier le moins possible donc ne pas trop en dire sur l’action.

Autant j’avais vraiment aimé Le premier jour, autant La première nuit est une déception. Alors oui, il y a des choses sympas que j’ai aimé retrouver du premier mais dans l’ensemble, cette suite n’est pas à la hauteur de ce que j’attendais.

Déjà, avec les dernières pages du premier tome, je commençais à m’inquiéter et là j’ai quand même eu l’impression de me faire « arnaquer ». La fin surprenante et émouvante du tome 1 était en fait qu’un leurre. Comme je trouve cela dommage ! On tenait là, l’occasion de faire quelque chose de différent, de surprendre vraiment le lecteur, d’avoir une tragédie, des événements surmontés, un renouveau dans l’intrigue. Et bien non, rien de tout cela. Pas de prise de risque, pas de contrepied. Finalement, on reprend presque les mêmes choses que dans le premier et on recommence. Vraiment, pour moi c’est dommage. Une fois, cette première déception passée, il est vrai que c’est agréable de continuer à dénouer les fils de l’intrigue avec les personnages et de les retrouver.

Pour le début de ce second tome, Marc Levy s’amuse à perdre son lecteur (pour se faire pardonner ?) et c’est vrai que c’est pas mal fait. Mais pour le coup, ensuite ça donne des répétitions et des longueurs qui auraient pu être évitées. On ne peut pas tout avoir ^^ J’ai retrouver avec plaisir Adrian et Walter, leurs échanges drôles ou émouvants. Cependant, les événements qui vont se dérouler en vont pas nous permettre de voir aussi souvent Walter que dans le premier. Le lecteur est de nouveau embarqué sur les routes avec Keira et Adrian. On continue à voyager dans ce second tome, moins de lieux mais on y reste peut-être plus longtemps.

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Mann Pupu Nyor, Siberie

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Ile de Yell,Ecosse

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Amsterdam

St_Mawes_Castle_CornwallSt Mawes, Angleterre

Au fil des pages, les révélations apparaissent, les caractéristiques du bijou de Keira sont révélées et ce qu’il est aussi. Et on comprend alors pourquoi l’Organisation est aussi présente autour des personnages, pourquoi elle tente de les ralentir, de les arrêter. L’intrigue reste intéressante, on sent toujours des recherches sous-jacentes mais elle est moins emballante que dans la première partie. Pour tout dire, je me demande quand même pourquoi deux livres ? Est-ce qu’un livre de 600 pages n’aurait pas suffit finalement. Parce que cette fin … Je me suis dit « tout ça, pour ça ». C’est ma second déception, cette fin n’est pas aboutie. C’est peut être ce que je pourrais reprocher aux romans de cet auteur, même si je les apprécie, je trouve en général que les fins ne sont pas à la hauteur du reste, trop faciles, trop belles. Là, c’est encore pire, même si je comprend le choix des personnages… c’est pas terrible de laisser comme ça le lecteur sur sa fin. Pourquoi ne pas aller au bout et imaginer ce qui serait arrivé ? Enfin, ce n’est que mon avis. Et que dire de l’Organisation… La fin trouvera ses fans, je pense, mais moi je n’en fais pas partie. Cependant, cette fin reste ouverte. A moi de faire travailler mon imagination.

En ce qui concerne les personnages, autant dans le premier, j’ai réussi à faire avec Keira, autant dans le second, ça a été plus difficile, pour moi, c’est une tête à claque ^^ Et Adrian qui la suit… Okay leur relation est belle mais bon, il abandonne tout, bof bof. Et comme on voit moins les personnages secondaires que j’aime bien comme Walter, la mère et la tante d’Adrian, c’était un peu long. Cependant Adrian et Keira rencontrent des personnages atypiques, ça aide à tenir. Et on en revient toujours au voyage, aux expéditions.

Comme pour le premier tome, le style est simple, c’est facile à lire, il y a de l’action et les pages se tournent toutes seules. J’avais hâte de voir comment ça allait se terminer. Il fut plutôt vite lu malgré mes déceptions.

Voilà, une histoire qui avait bien commencée mais je reste sur ma faim, et donc du diptyque je ressors mitigée.

Le premier jour de Marc Levy

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Pocket, 496 pages, 7,70€

4ème de couverture

Un étrange objet trouvé dans un volcan éteint va révolutionner tout ce qu’on croit savoir de la naissance du monde. Il est astrophysicien, elle est archéologue. Ensemble, ils vont vivre une aventure qui va changer le cours de leur vie et de la nôtre.

Résumé

Adrian, d’origine grecque, londonien, est un astrophysicien dont les recherches l’ont emmené au Chili, à plus de  5 000 m d’altitude. Adrian cherche où commence l’aube, la première étoile. Mais, l’organisme d’Adrian ne va pas supporter le séjour dans les hauteurs. A son grand désespoir, il est rapatrié à Londres. De retour, il est contacté par Walter le gestionnaire de l’Académie des Sciences qui lui fait une drôle de proposition : participer à un concours pour gagner 2 millions de livres qui permettront de rénover le toit de l’université. Et s’ils gagnent, la faculté appuiera Adrian pour qu’il retourne au Chili. Adrian participera-t-il au concours ?
Keira est une jeune archéologue qui procède à des fouilles dans la Vallée de l’Omo en Ethiopie. Elle recherche le premier homme, celui qui serait le chainon manquant. Elle est persuadée être au bon endroit. Dans le camp qu’elle occupe, Keira a pris en charge Harry, un jeune éthiopien qui a perdu ses parents. Elle lui a appris à parler, lire,… Mais une tempête rarissime dans la région balaye les 3 années de travail de Keira. Elle voit alors tous ses espoirs de découverte s’évanouir. Elle doit rentrer en France mais ne peut emener avec elle Harry. La seule chose qu’elle emportera d’Éthiopie est un médaillon qu’Harry lui avait offert… Comment va-t-elle réussir à poursuivre ses recherches ?

Mon avis

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un Marc Levy. Le premier jour m’a beaucoup plu, malgré ses défauts. Comme nombre des romans de cet auteur, je les lis pour me vider la tête et c’est encore réussi avec ce livre ! Bien sur, certains pans de l’intrigue sont cousus de fils blancs et les autres sont un vaste scénario rocambolesque, mais peu importe, j’ai voyagé et j’ai aimé suivre Adrian et Keira.

Adrian est un astrophysicien anglais surprend, à la fois consciencieux et désinvolte. Il a plusieurs côtés touchants et au début de l’histoire, il accompli enfin son rêve travaillé sur le plateau d’Atacama au Chili où se trouve un des meilleurs télescope du monde. Mais la chance abandonne notre astrophysicien qui ne supporte pas les 5 000 m d’altitude. Cet aventurier retourne à sa morne vie londonienne. Mais tout espoir n’est peut-être pas perdu s’il participe au concours que lui propose Walter, le gestionnaire de l’Académie.  Les deux hommes sont complètement différents. Adrian qui a ses racines en Grèce est passionné, aventurier, un peu mystérieux. Et puis c’est quand même le seul grec qui a le mal de mer ! Walter est l’anglais typique, froid, pincé, et qui se déride avec quelques verres de Whisky ! J’ai adoré leur complicité naissante, leurs échanges. Il y a beaucoup d’humour dans ce livre de Marc Levy ! Ce sont les personnages que j’ai préféré dans l’histoire.

Keira est un peu plus agaçante. Elle cache ses sentiments, elle est ambitieuse et parfois tête à claque. Mais au fil du récit, elle change un peu et je l’ai plus facilement apprécié. Keira est très affecté par la perte de ses recherches et se retrouve chez sa sœur Jeanne à Paris. Sa sœur travaille au Quai Branly et Keira l’y rejoint régulièrement. Là-bas, un vieux professeur Ivory remarque le collier que Keira a reçu d’Harry. Ce collier va beaucoup l’intriguer et Ivory va proposer à Keira de faire des tests sur ce bijou afin d’en savoir plus sur sa provenance. Intriguée elle pense que le vieil homme cherche à s’occuper et accepte sa proposition. C’est le début d’un engrenage pour l’archéologue qui ne s’en doute pas encore. Car le bijou n’est pas commun, ni une pierre, ni métal, un vrai mystère l’entoure.

Un engrenage parce que les recherches d’Ivory ne vont pas passer inaperçues et un étrange organisation mondiale va se mettre en alerte. C’est le début de l’aventure pour Keira et vous vous en doutez pour Adrian parce que c’est deux là vont être liés. Le premier jour est un vrai roman d’aventures, bien sur certaines situations sont un peu tirées par les cheveux mais on retrouve cela aussi dans les romans US ou canadiens alors franchement pas de quoi crier au scandale. Mais surtout, ce roman m’a donné envie de voyager. Vraiment, on est tout le temps en mouvement, entre avions, bateau, 4×4 …. ça n’arrête pas une minute !

Voyez plutôt :

gibe3_vallee_omoVallée de l’Omo, Ethiopie

41895Plateau d’Atacama, Chili

Dingbian-Great_Wall-ShaanxiProvince de Shaanxi, Chine

hydraHydra, Grèce

Alors ? N’est-ce pas, ça donne envie ! Bref, je retiens surtout ça, une course, des recherches, des pauses, des découvertes dans des parties du monde que Marc Levy nous donne envie de découvrir. L’histoire est prenante et le roman se lit assez vite. Il  y a de l’action, ça ralenti un peu parfois histoire que les héros soufflent, puis les recherches repartent de plus belles avec toujours l’Organisation en filigrane. Qu’est-elle ? En a-t-elle après Keira et Adrian ? Progressivement on commence à entrevoir ce qu’est le bijou de Keira, ce qu’il peut impliquer. J’ai trouvé la trame très bien faite. Ce roman est peut-être, pour moi, un des mieux documentés et construits de l’auteur. Le style est simple mais on retrouve de l’humour qui est un bon plus dans l’histoire. Bien sur tout ne sera pas rose pour les deux personnages, quand même, il faut du stress, des péripéties. La relation du couple est sympathique, pour une fois, ni mièvre, ni trop convenue, j’ai réussi à survivre à l’aspect romance ! Hourra !

Les personnages secondaires sont géniaux, c’est vraiment sympa ! Walter bien sur, la mère et la tante d’Adrian, ces deux bonnes femmes c’est quelque chose ! L’organisation aussi : qui est lié à qui ? Qui domine? Quel pays a réellement le dessus sur les autres ? Sont-ils unis, ennemis ? Le personnage d’Ivory m’a quelque peu agacé, le lecteur est en droit d’en savoir plus à un moment mais ce n’est pas le cas, dommage.

La fin m’a surprise, je ne m’attendais pas à ça et j’ai été agréablement surprise. J’ai même versouillé ma larmichette, gorge serrée et tout ! Dire si je l’avais pas vu v’nir. Mais les toutes dernières pages m’ont intriguées et si ce n’était pas ce que j’avais imaginé ? La fin donne bien entendu envie d’enchaîner avec le second tome de ce diptyque : La première nuit. Ce que j’ai fait et donc on se retrouve bientôt pour mon avis (en essayant de pas trop spoiler :p ).