Les âmes vagabondes d’Andrew Niccol

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avec Saoirse Ronan, Diane Kruger, Max Irons,…

La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?

La Terre n’est plus telle que nous l’avons connu. Les hommes sont en paix, la nature reprend son souffle, il n’y a plus d’argent et de système monétaire,… mais les humains ne sont plus les mêmes. Cette paix et ce renouveau, la Terre la doit aux Âmes qui sont arrivées sur Terre et qui sont implantées en chaque être humain. La caractéristique d’un humain « parasité », ses yeux disposent d’un nouvel éclat.

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Certains humains ont réussis à échapper aux âmes et se cachent. Ils sont traqués. Melanie Stryder (Saoirse Ronan) fait partie des humains qui fuient. Mais un jour elle est retrouvée par des Traqueurs et décide de résister comme elle peut, elle tente de mettre fin à ses jours. Mais elle survit à sa chute de l’immeuble où elle s’était réfugiée. La Traqueuse (Diane Kruger) décide d’implanter une âme dans le corps de Mélanie, Vagabonde. Comme Mélanie résiste et refuse de laisser l’âme la contrôler, Vagabonde doit chercher à accéder aux souvenirs de Mélanie, car la Traqueuse, le sait, elle n’était pas seule dans l’immeuble, d’autres humains se cachent, elle doit les retrouver.

Voilà, pour le synopsis. Et le film est assez fidèle au roman de Stephenie Meyer. Une fois n’est pas coutume, j’ai lu Les âmes vagabondes et donc je peux dire si je trouve cette adaptation est « fidèle » au souvenir que j’ai de ma lecture. Et oui, même s’il y a forcément des choses qui ont été un peu coupées ou raccourcies pour éviter un film long de 3h30 (le livre est quand même un pavé!), j’ai trouvé l’adaptation réussie. On y retrouve toutes les grandes lignes et les événements importants du livre. Les longueurs en moins. J’avais beaucoup aimé Les âmes vagabondes pour les messages qu’il fait passer, la recherche d’identité, la résistance, l’amour, le dualité entre Melanie et Vagabonde, la prise de conscience des deux personnages, etc. Mais il y avait des longueurs qui donnaient à l’ensemble du livre un manque d’action flagrant, (mais finalement plutôt cohérent, tout ne peut pas se faire en 5 min ou en 2 jours !) et avec peu de confrontation (scène d’action pure).

Mon bémol, bien qu’on retrouve dans le film les messages du livre, dans le film, j’ai eu un manque. Tout va assez vite finalement, les ellipses de temps ne sont pas très marquées et les faits s’enchainent vite, un peu trop. [Attention ce qui suit peut vous spoiler un peu le livre] Que Mélanie retrouve vite, les autres humains ne m’a pas gêné (c’était une longueur du livre qu’on est soulagé de ne pas retrouver dans le film) mais son acceptation semble beaucoup plus rapide que dans le livre (elle passe quand même plus de temps seule isolée, ou seule à faire sa part des tâches et les gens la regardent de travers assez longtemps). Et finalement, on se sait rien de Vagabonde alors qu’elle est la clé de l’histoire. Exit ses expériences sur les autres planètes et donc la révélation de sa nature, des objectifs des « hôtes ». Le film donne l’impression qu’ils sont là, qu’ils sont mauvais (à l’image de la teigne (la Traqueuse)) alors que leur objectif est d’apporter l’harmonie, de créer une symbiose avec les peuples, … Et bien entendu, vu l’évolution des humains, leurs sentiments, ces choses n’étaient pas possibles, d’où la rébellion, la Traque, …) [fin du potentiel spoil] Du coup, je trouve le film, même s’il est bien fait, moins profond que l’histoire relatée dans le roman. Il manque pour moi, la profondeur du personnage de Vagabonde. Pour le reste, j’y ai retrouvé l’émotion dans certaines scènes, les têtes à claque du livre (Jared, Melanie parfois :D), Ian ❤ (oui oui même moi ;)). Même la fin est conforme à ce que je me souvenais du livre.

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Un bémol, je comprend qu’il faille une tête d’affiche et j’aime beaucoup Diane Kruger mais son physique est opposé à celui de la Traqueuse ! Enfin, elle la joue bien, la femme froide, obsédée et hargneuse !

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Je trouve Saoirse Ronan, très bien (pas forcément son meilleur rôle) mais les émotions passent bien je trouve. Pour les acteurs masculins, que je ne connaissais pas Jake Abel (Ian) et Max Irons (Jared) (le fils de Jeremy!!!), ça va, ils ne m’ont pas transcendé mais pas agacé non plus, et pis j’aime bien l’idée de ne pas toujours retrouver les mêmes acteurs, et j’ai beaucoup apprécié William Hurt en Jeb.

Concernant la réalisation, à part, les ellipses pas assez marquées, j’ai aimé. Par contre mes pupilles ne la remercie pas, j’ai eu du mal à passer du désert aveuglant aux grottes, au désert aveuglant aux grottes, facilement lol. J’ai vu le film en VO et j’ai trouvé très bien fait la voix de Melanie par rapport à Vagabonde, je pense que ça n’était certainement pas évident à faire transparaitre, vu qu’elle ont la même voix.

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J’ai trouvé pas mal du tout la façon dont le réalisateur a filmé le monde colonisé par les Âmes, épuré, allant à l’essentiel, … ça reste proche du roman où on ne retrouve pas de grandes technologies, d’informatique à outrance, de gadgets, etc. Et j’ai aussi aimé, le design des Âmes, c’est très proche de ce qu’on nous raconte dans le livre et qu’on n’arrive pas forcément bien à imaginer (par contre, dés qu’il y a des mains dans la scène (introduction des âmes par exemple, qu’est-ce que ça rend mal, vous trouvez pas ?). Les décors ne sont pas chargés, simple, comme dans le livre, j’ai beaucoup aimé les grottes et le désert, cette grandeur, c’est beau <3.
Un truc qui n’a rien à voir mais faudra m’expliquai pourquoi, les voitures ont encore une marque alors que bon… (nan mais je sais pourquoi hein…).

Je n’ai pas été marqué par la musique du film, c’est peut être un regret, j’aime bien quand je me fais la remarque pendant le film ou après, qu’elle apporte un plus, ici pas vraiment.

Sinon, je dirai que pour ceux qui ne veulent pas lire le livre parce que c’est gros, qu’on leur a dit qu’il y avait des longueurs ou qui ne supporte pas l’idée de lire du Stephenie Meyer, le film est un bon palliatif (même si moi, j’ai préféré le livre plus de détails toussa). ça n’est peut être pas le film du siècle mais c’est un bon divertissement.

Jack Le Chasseur de géants de Bryan Singer

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Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor,…

Un jeune ouvrier agricole du nom de Jack ouvre involontairement un passage entre notre monde et celui d’une terrifiante race de géants. Débarquant sur la Terre pour la première fois depuis des siècles et des siècles, les géants n’ont qu’un objectif : reprendre le territoire qu’ils ont jadis perdu. Jack doit tout mettre en œuvre pour les arrêter. Il va devenir malgré lui un guerrier valeureux. Le salut de l’humanité repose sur ses épaules…

L’histoire commence alors que Jack enfant est élevé par son père qui lui raconte l’histoire du Grand Roi Eric. C’est pendant le règne de ce roi que les géants sont venus envahir le royaume grâce à une graine de haricots magiques permettant de relier leur monde au dessus des nuages à la terre des hommes. Parallèlement la Reine conte la même histoire à la Princesse Isabelle. 10 ans plus tard, une série d’événements vont réunir Jack et Isabelle, provoquer la création d’un nouveau passage vers le monde des géants…

Il s’agit là d’une adaptation du conte pour enfants Jack et le haricot magique et d’un conte populaire anglais faisant référence aux géants.

Je suis plutôt bon public, alors j’ai bien aimé, mais en essayant d’être objective, c’est un peu comme Le monde fantastique d’Oz, très orienté pour le public jeunesse même avec Bryan Singer à la barque. Autant j’ai apprécie les décors, la musique, autant j’ai eu du mal avec les costumes et le jeu de certains acteurs. Les effets spéciaux sont assez réussis, j’ai beaucoup aimé, notamment la façon dont est contée l’histoire au début, les attaques et l’ascension du haricot géant. Les géants étaient très bien faits (ça dépendait des plans), en tout cas, ils se comportent bien comme on l’imagine, crades, méchants et souvent idiots. Mais des guerrières aimant la chair humaine. La technique de motion-capture a été utilisée et permet à la fois une fluidité dans les mouvements crédibles et l’expression des visages très réalistes, de même pour les cascades des acteurs face au pied de haricot géant.

Les costumes m’ont semblé un peu trop « faux » (surtout les armures en faites) mais dans l’ensemble, ça reste cohérent pour un conte avec des rois et des princesses.

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Je n’ai pas aimé le jeu d’acteur de Nicolas Hoult (Jack) qui est actuellement actuellement à l’affiche de Warm Bodies -pas vu, je ne peux pas comparer- je trouve son visage trop juvénile -du coup pour jouer un gars de 18/20 ans, ça va- et j’y ai pas trop cru… Jack-le-chasseur-de-géants-de-nouvelles-images-Nicholas-Hoult-

Jack finalement n’est pas trop attachant, par contre, j’ai apprécié Isabelle, cette princesse qui souhaite connaitre son peuple plutôt que se conformer aux protocoles de la cour. J’ai bien aimé le jeu de l’actrice Eleanor Tomlinson, que je trouve très jolie.

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Pour les autres acteurs, plus confirmé, Ian McShane (le roi Brahmwell, père d’Isabelle ) ne m’a pas convaincue non plus. En tout cas, il ne tient pas là son meilleur rôle. Quand à Stanley Tucci (Roderick) et Ewan McGregor (Elmont) c’est pas non plus le rôle de leur vie, mais je ne peux pas être objective avec ces deux acteurs que j’aime beaucoup !

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Par contre, j’ai bien aimé, le courant qui passe entre les personnages de Jack et Elmont.

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Je regrette de ne pas l’avoir vu en VO, je pense qu’il serait meilleur -bien que je suis contente du choix des voies françaises (habituelles pour Stanley et Ewan)- avec les voies originales et les accents. Fan d’Ewan oblige, j’achèterai le DVD mais je ne le regarderai qu’en VO. De plus, des acteurs que j’aime bien comme Bill Nighy donnent leurs voix aux géants mais forcément en français… pas possible de les reconnaitre.

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Je ne sais pas si je m’attendais à quelque chose en particulier, concernant la réalisation de Bryan Singer, mais je n’ai pas été déçue, de l’action, des batailles, des moments plus posés, c’était entrainant, et les 1h50 sont passées assez vite. Toutefois, ce n’est pas pour son originalité, pour un traitement particulier de l’image, qu’on va voir ce film.

L’histoire plaira aux enfants (et aux grands « n’enfants »), des rois et des princesses, des gentils, des géants, des méchants, de bons sentiments, du courage, de l’amour, des combats, des guerriers, … ça manque peut être d’un peu plus d’humour (du moins c’est mon sentiment pour l’avoir vu en VF).

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Pour un film de conte, je le trouve pas mal fait, ça n’a pas la prétention de révolutionner le genre, c’est un bon moment de détente (mais peut-être pas la peine de le voir au cinéma sauf avec un tarif préférentiel, à vous de voir).

ça semble un peu négatif comme ça, mais j’ai quand-même bien aimé, l’histoire est très sympa et l’ensemble dynamique.

Vous l’avez vu ? Vous en avez pensé quoi ?

Les Misérables de Tom Hoopern

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avec Hugh Jackman, Russell Crowe, Anne Hathaway, …

Dans la France du 19e siècle, une histoire poignante de rêves brisés, d’amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption : l’affirmation intemporelle de la force inépuisable de l’âme humaine.
Quand Jean Valjean promet à Fantine de sauver sa fille Cosette du destin tragique dont elle est elle-même victime, la vie du forçat et de la gamine va en être changée à tout jamais.

Il s’agit de l’adaptation de la comédie musicale américaine issue du classique de Victor Hugo.

Comme dans le livre, Jean Valjean est arrêté pour avoir volé du pain et en prend pour 5 ans de prison, mais ayant chercher à s’échapper, sa peine est rallongée de 15 ans. L’inspecteur Javert le surveille étroitement. Et au bout de 19 ans de peine, il est libéré. Mais il est « sous conditionnelle » et doit se présenter tous les mois pour ne pas être renvoyé en prison. Avec une inscription comme dangereux criminel sur ses papiers, il ne trouve ni travail, ni logement. Seul un abbé, lui ouvre les portes de sa demeure. Mais Valjean le trompe en s’emparant de l’argenterie du presbytère. Il est rattrapé par la police mais l’abbé leur indique que l’argenterie était bien un cadeau. Sauvé par le religieux, Valjean s’interroge sur son avenir, il est redevable envers Dieu et décide de changer de vie et d’identité, il devient M. Madeleine, maire du village et propriétaire d’une usine de confection de chapelet où travaille Fantine. Grâce à ce travail, elle arrive à peine à survivre car elle doit payer les Thénardier qui élèvent sa fille Cosette puisqu’elle ne peut plus s’en occuper. Mais Fantine est renvoyée de l’usine et fini chez les femmes de petite vertu. Elle tombera malade et Valjean/Madeleine lui promettra de s’occuper de sa fille…

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Dans l’ensemble tous les éléments de l’histoire sont là, des Thénardier à Gavroche. J’aime bien les comédies musicales mais là même si les chansons sont biens, elles sont trop nombreuses. En effet, les dialogues sont chantés sauf peut-être deux ou trois. Donc on doit vraiment avoir le droit à l’intégrale de la comédie musicale. Mais ça rend pas pareil quand on est au cinéma. Du coup, c’est long parce que tout est chanté et 2h38 c’est pas évident de rester attentif tout le temps. En plus, les dialogues chantés ça n’a pas tellement tellement d’intérêt et la musique de ces moments-là est un peu redondante. Des dialogues non chantés auraient allégé le film et permis qu’il soit moins long. Mais si certain(e)s sont fans de la comédie musicale de Broadway ils ne seront pas déçus, je pense (même si du coup, des hyper fans y doit pas y en avoir une flopée en France !)

Par contre, les solos, les chants des révolutionnaires ou les chants en canon, ça rend très bien, les émotions passent et certaines vous scotchent complètement.

Un gros plus pour les images, lumières et décors, parfois c’est particulier mais ça rend vraiment très bien sur grand écran. Pas assez experte pour savoir si l’époque est à 100% respectée mais je n’ai rien vu qui m’ait choqué. J’ai apprécié un peu de cohérence physique dans les personnages, on est loin des sourires Colgate et des brushing Loréal pour les moins aisés. Pour le jeu d’acteurs, les copines et moi, on est d’accord pour dire que malheureusement Russell Crowe passe à côté de son « Javert », ses deux solos sont pas mail mais le reste, bof bof.

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Pour Hugh Jackman, ça dépendait des moments, parfois excellent, parfois un ton en dessous, on a pas l’impression qu’il a pu donné son maximum, trop en retenu parfois. Dommage.

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Les excellents surprises : Anne Hathaway que j’ai trouvé parfaite en Fantine et qui chante extrêmement bien (et chanter en pleurant c’pas facile),

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Eddie Redmayne est très bon en Marius et il chante pas trop mal (surtout une à la fin), je me souvenais pas que dans les adaptations précédentes son oersonnage était aussi marquant

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Aaron Tveit en Enjolras, l’ami révolutionnaire de Marius, excellent,

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Samantha Barks en Epoline (la fille des Thénardier) est très touchante, c’est là un très beau rôle.

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Dans l’ensemble, les passages chantés par le peuple et les révolutionnaires sont vraiment supers. J’suis un peu déçue de ne pas avoir entendu plus Amanda Seyfried (Cosette) que j’avais adoré dans Mamma Mia!

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Les deux enfants du casting sont vraiment bien trouvés, la petite Cosette est mignonne et attendrissante et l’actrice Isabelle Allen chante très bien, et Gavroche (Daniel Huttlestone) est espiègle, un peu tête à claque et courageux.

Les Thénardier joués par Helena Bonham Carter et Sacha Baron Cohen s’éloignent un peu des personnages du roman mais ce duo permet d’ajouter une touche d’humour et de couleurs dans le film dont les évènements sont assez sombres. Ils sont plus clownesques que méchants et terrifiants, même s’ils restent les détrousseurs des petites gens et des bourgeois.

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Peut être que le film aurait mérité un peu moins de tête d’affiche pour que ça soit un peu plus équilibré.

Le mieux dans le film ça reste quand même la magnifique histoire douloureuse et poignante écrite par Victor Hugo. Un homme épris de liberté qui à cause d’un seul faux pas, et même en ayant purgé sa peine, n’est plus qu’un moins que rien. Pourtant, il a payé pour son acte (et quel acte, franchement quand on voit que pour des crimes de sang on en libère plus tôt de nos jours…) mais il ne peut pas refaire sa vie tranquillement. Une jeune femme qui doit travailler dur pour permettre à son enfant de survivre mais que les autres jugent et ne soutiennent pas, elle se retrouve sans rien à devoir vendre tout ce qu’elle a et sa chute sera fatale. Un peuple qui se soulève parce qu’il n’a plus rien, des jeunes gens qui se révoltent parce qu’il croit en leur pays et en la liberté. Un policier qui s’accroche à son sens du devoir et à la loi quitte à s’aveugler sur la misère du monde.  Une jeune fille orpheline qui aura une chance de réussir sa vie et de trouver l’amour, une autre jeune fille qui ne compte pour personne et qui perdra la vie pour sauver celui qu’elle aime. Même si le film ne m’a pas donné envie de le revoir encore et encore, il m’a donné envie de lire le chef d’œuvre de Victor Hugo.

Si les comédies musicales c’est pas notre tasse de thé, je ne vous le conseille pas, c’est loin d’être évident de tenir 2h38 d’un film chanté à 95%. Un gros bémol, beaucoup trop de chanson font référence à Dieu, un peu ça se comprend, Valjean change grâce au prêtre, mais là, à ce point, c’est un peu soulant, les américains, ne savent pas faire dans la demi-mesure, je ne suis pas sure que ça se ressente autant dans le livre, si ? Et puis, quand même, j’ai du mal avec la langue anglaise quand l’action se passe en France avec des noms français et des expressions de chez nous, ça somme jamais juste à mon oreille. Enfin, si ça peut faire découvrir Victor Hugo au monde entier pourquoi pas ^^

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Gangster Squad de Ruben Fleischer

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avec Ryan Gosling, Josh Brolin, Nick Nolte, Sean Penn,…

Interdit aux moins de 12 ans
Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

Mickey Cohen (Sean Penn) est un parrain de la mafia, ancien bosseur, il a quitté Brooklyn pour conquérir Los Angeles. Et semble y être parvenu. En effet, il a soudoyé toutes les autorités de la ville et alentour, juges, policiers, maire, shérif,… tous sauf un Bill Parker (Nick Nolte), chef de la police (je crois).  En parallèle, un des rares flics non corrompus, ancien de la 2nd guerre mondiale, John O’Mara (Josh Brolin) continue de s’opposer à Mickey ou tout du moins à ses trafics. Repréré par Bill  Parker, O’Mara est chargé de monter une brigade secrète pour déstabilisé Mickey et l’obliger à quitter la ville. O’Mara recrute donc plusieurs personnes chacun spécialisé dans un domaine et commence à nuire aux trafics de Mickey… Gangster Squad

Plusieurs choses m’ont plu dans ce film et d’autres m’ont semblé étranges, je suis ressortie de la salle mitigée.

D’abord, un casting très sympa, une belle actrice dans le rôle de la copine de Mickey (Emma Stone), dans sa robe rouge avec ses cheveux de « feux » j’avais l’impression de voir Jessica Rabbit. J’aime beaucoup Emma Stone mais j’ai trouvé qu’on avait pas assez insisté sur le potentiel du personnage de Grace.

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Josh Brolin est vraiment un acteur qui j’apprécie, il a un visage dur et peu expressif mais c’est complètement le rôle, policier d’origine irlandaise, marié, bientôt père mais qui ne veut pas trahir ses principes et oublier pourquoi il est flic.

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J’ai bien aimé Ryan Gosling, son rôle est sympa, policier désabusé, qui veut pas trop s’impliquer mais qui change. Mais, il est peut être un peu « too much » (et sa voix en VO, O_o j’m’y attendais pas). Le policer blondinet au sourire colgate c’est finalement pas trop ma tasse de thé.

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Les acteurs secondaires sont top comme Anthony Mackie  (le black de l’équipe), Michael Peña (l’hispanique), Giovanni Ribisi (le plus scientifique de l’équipe) ou Robert Patrick (le vieux Cowboy) méconnaissable (enfin, je l’avais pas vu depuis longtemps, mais quand même). Une fine équipe qui fonctionne bien, qui m’a fait sourire ou qui m’a émue parfois.

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J’ai adoré l’ambiance année 50, les décors, les accessoires, les costumes, c’était vraiment une belle reconstitution. Il y a eu un gros boulot pour qu’on se croit vraiment dans les années 50. La musique ne m’a pas marquée, je ne me souviens que du générique de fin que j’ai bien aimé.

Après, j’ai bien accroché aux quelques effets visuels du film, les coups au ralenti de couleurs différentes, les douilles de balle qui tombent, les effets des fusillades,… Par contre, la mise en scène m’a pas convaincue. Sean Penn n’est pas mauvais en mafioso même si c’est pas les rôles que je lui préfère mais il est trop caricatural. J’aime bien sa voix en VO mais pas ses expressions et ses gestes, ça sonnait faux, du moins pas juste. Des mimiques vraiment de trop.

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On nous présente Mickey Cohen comme le Juif New-yorkais qui a la main mise sur tout et même si c’est bien rendu (la corruption, les trafics, les pressions sur les éventuels témoins, etc), j’avais l’impression du mafieux italien plus grotesque que cruel. Pourtant, Mickey est cruel. Très. J’aurai préféré un personnage plus simple, froid mais tout aussi cruel et là je crois que j’aurai vraiment accroché et flippé.

J’ai lu que Mickey Cohen ressemblait à Al Capone, mais que Sean Penn ne voulait pas qu’on pense à Robert de Niro dans Les Incorruptibles, il s’est donc démarqué un peu de la réalité. Et bien moi en sortant je n’ai pas pensé à Mickey Cohen comme à Al Capone joué par De Niro  mais comme à De Niro tout court…

Certaines scènes sont violentes (surtout une au début), je n’ai pas vraiment compris, pourquoi montrer ça comme ça, vu la mise en scène après. Dommage.

L’histoire est bien (tirée du livre du même nom de Paul Lieberman, inspirée d’une histoire vraie), j’ai bien aimé le début et la fin racontées par John O’Mara, mais, dans le reste, il y a comme une précipitation, comme un manque parfois de liens ou de profondeur entre les personnages qui font qu’au final, rien d’extraordinaire ne m’a bluffée ou ne m’a permis de démarquer le film d’autres du genre. C’est un chouette film d’action mais ça s’arrête là. Autant encore 15 ans après, je pense aux Incorruptibles par exemple, en ayant un super souvenir et tout, autant là, pas sure que dans 15 ans, j’en parle encore !

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Happiness Therapy de David O. Russell

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avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Jennifer Lawrence

La vie réserve parfois quelques surprises…
Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents.
Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.
Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.

Patrick (Bradley Cooper) sort de l’hôpital psychiatrique où il a passé les derniers 8 mois sur ordre du juge après avoir « craqué ». Il est bipolaire non diagnostiqué, il doit donc suivre un traitement à sa sortie mais il ne veut pas s’abrutir par les médicaments et refuse de les prendre. Sa femme ayant revendu leur maison, il doit retourner chez ses parents. Son père (Robert De Niro) a 65 ans, souhaite ouvrir un restaurant, mais comme il n’a plus de retraite, il devient « bookmaker » et pari sur l’équipe des Eagles de Philadelphie dont il est ultra fan, à l’obsession. De retour dans sa ville, Pat va faire la connaissance de Tiffany (Jennifer Lawrence) qui a perdu récemment son mari, qui sort d’une phase difficile, elle est également sous traitement. Pat ne souhaite qu’une chose reconquérir sa femme même s’il est sous le coup d’une injonction, il décide alors de se reprendre en main, exercice physique, lecture et positivisme deviennent ses crédos. Il ne le sait pas encore mais sa rencontre avec Tiffany va changer beaucoup de choses…

Voilà le pitch, rien de prime abord qui nous écarte de la banale comédie romantique. Et bien détrompez-vous, les codes sont respectés mais nous sommes loin de la comédie mièvre, rose bonbon et clichés à souhait. Bon personnellement, j’aime les comédies romantiques et je n’ai rien à reprocher à celles qui fonctionnent comme ça, mais ici, quel bonheur d’avoir quelque chose de différent. On est un peu plus dans la comédie dramatique. Mais en fait, difficile de le classer. Le ton est JUSTE et les acteurs n’en font pas des tonnes, les situations sont drôles, touchantes et sensibles. Exit le jeu du chat et de la souris, les trucs et astuces improbables qu’on voit souvent. On ressort de ce film en se disant « c’est possible » et non que « ça n’existe que dans les films ces trucs-là ».

Le jeu d’acteurs est très bon, j’apprécie de plus en plus  Jennifer Lawrence et Bradley Cooper. Ce dernier ne joue pas dans la facilité, on n’est pas juste dans une comédie sentimentale, ce n’est pas le beau gosse qui en fait des caisses (même s’il est joli garçon ça on peut pas dire), le personnage est profond et touchant, on a envie qu’il s’en sorte, on tâtonne avec lui et on se demande si on sera vraiment différent dans la même situation. Pat ne s’apitoie pas vraiment sur lui même, il a envie de progresser et de rester positif malgré ses troubles psy. Et Bradley Cooper s’en sort très bien. C’est un très beau rôle.
Jennifer Lawrence, je n’ai pas encore eu l’occasion de la voir dans beaucoup de film mais je l’ai trouvé parfaite dans ce rôle nuancé, dans ce personnage intéressant qu’est Tiffany.

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Les seconds rôles sont un régal également, De Nico en père maniaque (mais ici aussi pas de lourdeur, on est loin de son rôle dans Mafia Blues par exemple), Chris Tucker en camarade de Pat qui veut sortir de l’HP aussi, …

Le gros plus donc de ce film c’est la mise en scène. L’histoire est belle mais pas non plus pas déjà vue, mais la mise en scène fait que ce film a quelque chose en plus. On a des clichés parfois mais on n’est pas dans l’excès, dans la lourdeur, dans la comédie américaine exubérante, où ça peut paraitre « trop », « too much ». C’est difficile à expliquer mais j’ai vraiment eu l’impression d’un ton  juste, que les choses étaient présentées comme elles sont, sans exagération, il n’y a pas de grosses ficelles et les gros codes des comédies sentimentales.

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Pour les sujets traités, je ne rentrerai pas dans les détails, mais ça fait du bien, sans que ça soit un plaidoyer pour la médecine, la religion, etc. On ne nous donne pas non plus, une leçon sur le bonheur, sur comme on doit bien faire les choses, il n’est pas moralisateur, on a un film sur apprendre à avancer, à être soi-même et être heureux tout simplement.

En tout cas, moi, je l’ai trouvé vraiment très bien. Je comprends qu’on l’ai nommé au Oscar, il sort du lot de ce qu’il se fait beaucoup. J’pense pas qu’ils aient ça chez eux, mais moi, je lui donnerai la mise en scène. Les acteurs sont justes et parfaits dans leur rôle qu’il s’agit des personnages principaux ou des secondaires.

J’ai vraiment passé un bon moment et les 2h sont passées sans que je m’en rend compte. Et ça faisait longtemps que je n’avais pas eu ce petit frissonnement à la fin d’une comédie de ce genre. Peut être que vous ne le verrez pas au cinéma, mais en tout cas, il est au moins à voir (et à avoir) en DVD !

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Django Unchained de Quentin Tarantino

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avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio,…

Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

Le résumé allociné est pour une fois très bon, pas besoin d’en rajouter !

Django Unchained pour moi c’est une grosse claque !

Pour monsieur, ça n’est pas le meilleur des Tarantino, je suis d’accord, mais je ne me suis pas ennuyée une seconde et pourtant il fait quand même 2h44 ! Je pense que c’est du principalement au fait que c’est un film par « étape » et grâce à la musique que j’ai trouvé excellente !

On a clairement deux parties (voire même trois), quand le Dr Schultz récupère Django et sa « formation » de chasseur de primes puis quand Django en homme libre cherche à reprendre sa femme chez Monsieur Candie. D’habitude, je tique beaucoup quand les films sont « découpés » mais là aucun problème.

Le gros plus pour moi (avec la musique) c’est le jeu d’acteurs, en VO c’est vraiment excellent. D’abord Christoph Waltz, je n’ai pas vu beaucoup de films avec lui mais je le trouve génial ! Oublions le rôle du cardinal de Richelieu dans Les Trois Mousquetaires, navet (en fait, peut être qu’il sauve un peu le film par sa présence), Christoph Waltz est excellent dans les rôles de méchants ou gentils/méchants. Tarantino lui a encore dégotté un rôle fort, un chasseur de primes sans état d’âme mais pas inhumain pour autant, avec de l’humour et des principes. C’est le personnage que j’ai préféré dans Django.

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J’ai apprécié Jamie Foxx, que je n’aime pas plus que ça, là c’était vraiment très bien, le contraste est bien fait entre cette homme peu cultivé, qui a vécu quasiment toujours vécu « enchainé » et le brillant Dr Schultz. Il est en apprentissage pendant la première partie du film, Schultz va lui faire comprendre qu’on doit réfléchir et que pour gagner, il ne suffit pas de foncer dans le tas l’arme au poing. Et j’ai vraiment aimé son duo avec le Dr Schultz, ce qu’ils ne racontent, ce qu’ils s’apprennent mutuellement, une sorte de complicité mêlée de respect. Le Dr Schultz fait les choses dans les règles et se conforme aux lois mais on voit bien les idées et les principes qui lui tiennent à cœur. Et la vengeance de Django à la fin, c’est … jouissif !

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J’ai apprécié aussi Leonado Dicaprio en « méchant » (décidément, je le préfère maintenant que quand il était jeune), il a bien plus de charisme qu’à ces début non ? 😀 Et j’aime bien, quand les « beaux gosses » sont pas mis à leur avantage (il a pas le sourire colgate si vous voyez ce que je veux dire :D) !!!

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Belle performance également pour Samuel L. Jackson, j’ai détesté son personnage Stephen et je pense que c’est voulu. A cette époque de l’esclavage, deux catégories de noirs, ceux qui sont dans les champs et qui triment à coup de fouet ou de bâton et les domestiques. Dans cette dernière catégories, les domestiques qui sont tellement conditionnés par leur maitre blanc, qu’ils en oublient que ceux qui souffrent. Stephen est de ceux là, et grrr j’en ai le poil qui se hérisse ! Mais la performance d’acteur est superbe !

Deux apparitions à noter comme dans tout bon Tarantino, Quentin lui même dans un petit rôle (mais on se donne quand même la mort la plus originale et sanglante du film, j’adoooore !!!)

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et la présence de Franck Nero, qui a joué dans le film Django un western italien réalisé par Sergio Corbucci en 1966. Un des westerns les plus violents jamais réalisés. L’anecdote et la référence me plaisent, j’adore quand Tarantino fait ça ! Il y avait même la musique du film Django ❤

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J’ai lu que beaucoup d’acteurs devaient jouer dans le film (notamment Kevin Costner) ou ont quitté le tournage pour d’autres occupations (Joseph Gordon-Levitt, Anthony LaPaglia ou encore Sacha Baron Cohen), finalement, je trouve que c’est peut-être pas plus mal, trop de têtes d’affiche, d’acteurs connus, ça aurait été « trop », là on est déjà plus que bien servis !

L’histoire n’est pas des plus originales mais pour un western, j’adhère complètement ! La réalisation est pour moi géniale et efficace. Comme tout bon Tarantino, je m’attendais à du sang, de l’humour et des clins d’œil et j’ai été servi ! Certaines scènes sont très violentes (parfois à la limite du tolérable, je pense aux combats à mort par exemple) mais ces scènes ont leur importance pour comprendre la réaction des personnages et aussi pour surligner que pour une grosse majorité des blancs de l’époque, la vie d’un noir n’a pas d’importance si elle ne vous rapporte pas d’argent. Il n’en reste pas moins que je ne montrai pas ce film à tous les publics. Certains reprocheront peut-être qu’on ne dénonce pas plus que ça l’esclavagisme, le racisme, etc. Moi, je pense qu’on les dénonce mais façon western quoi. Le western est un genre que j’aime bien (quand on a pas des plans séquences de 30 mins sur les regards échangés entre une brute, un bon et un truand…) même si j’avoue préféré les récents qui présentent plus de rythme et d’action comme celui-ci.

En plus de la musique (Ennio Morricone<3 entre autre), j’ai beaucoup aimé, l’ambiance, les décors, les lumières et les costumes (ah le velour bleu et la chemise blanche à jabot, magnifique !).

Bref, j’ai adoré ce Tarantino ! J’y est vraiment retrouvé tout ce que j’attends dans ses films. Je pense qu’il rejoindra ma DVDthèque 🙂

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PS :  Mention spéciale au cheval du Dr Schultz !

PS 2 : Sinon, nous on veut savoir c’était qui l’actrice derrière son foulard ??? Les paris sont ouverts ! 😉

L’Odyssée de Pi d’Ang Lee

L’adaptation du livre Histoire de Pi de Yann Martel, avec Suraj Sharma, Irrfan Khan, …

Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque… Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

Un auteur canadien en mal d’inspiration rencontre un homme en Inde qui lui parle de son neveu Pi, qui a vécu une histoire extraordinaire quand il était âgé de 17 ans. Cet auteur part à la rencontre de Pi qui désormais la quarantaine installé au Canada. C’est ainsi que Pi va lui raconter d’abord un peu de son enfance puis son extraordinaire odyssée…

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On apprend donc à connaitre Pi, d’abord l’origine de son nom que je ne vous donnerai pas entier ici mais vous verrez c’est très intéressant à découvrir et puis aussi une partie de son enfance dans un Zoo tenu par son père. Sa rencontre avec un tigre magnifique qui porte l’étrange nom de Richard Parker. J’ai beaucoup aimé ce petit garçon qui lit des livres d’aventure (Jules Verne entre autres) et qui découvre les religions car son pays en compte plusieurs : les Dieux hindous, le Christ, Allah,…

Puis le père de Pi décide d’emmener sa famille au Canada afin qu’ils puissent avoir un meilleur avenir. Ils embarquent les animaux et leur affaire sur un cargo japonais. Mais les choses ne vont pas se passer comme espérer. Après un drame, Pi va se retrouver seul sur une chaloupe de sauvetage avec … Richard Parker. Comment va-t-il survivre ? Comment va se passer la cohabitation ? Pi va tout nous raconter.

J’ai trouvé les acteurs jouant Pi très bons, qu’il s’agisse de Pi enfant ou de Pi adulte et la performance de Suraj Sharma (Pi adolescent) est époustouflante.

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La réalisation est belle, les effets visuels sont magnifiques et on y croit vraiment à ce tigre (pourtant en image de synthèse) tellement il est bien fait.

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J’ai personnellement été embarquée dans l’aventure et j’ai vécu le film sans remettre en cause les événements. C’est beau et prenant, les deux heures sont passées hyper vites. Le seul bémol peut-être c’est que Pi est assez croyant et parfois j’avais l’impression de trop de mysticisme mais mon homme n’a pas été choqué (alors que c’est le premier à râler en général dans ces moments là). Mais ça ne gène en rien le film. Il y a peu de protagonistes dans l’histoire mais pourtant je ne me suis pas ennuyée une seconde. Et j’avais envie de savoir comment ça allait se terminer. Certaines choses semblent impossibles mais pourtant… La survie en mer est vraiment très bien faite, le scénariste s’est aidé d’une personne qui a vraiment du survivre sur un radeau pendant presque 80 jours. Et le héros ne manque pas d’un peu d’humour en prime.

L'Odyssée de Pi Une Vision à Travers l'Océan

J’ai été très touchée par l’histoire de Pi, il y a plus à en découvrir que le résumé et le titre peuvent le laisser deviner, il y a plus, que l’on découvre dans la 2ème partie du film. Et puis, j’aime beaucoup l’esprit et la façon de voir les choses des indouistes et j’apprécie de plus en plus, les films prenant pour lieu ou personnage l’Inde et ses habitants.

Le film m’a donné envie de lire le roman de Yann Martel un jour. Le film m’a donné l’impression d’être fidèle à l’histoire, c’est bizarre quand on a pas lu le livre! Du coup, je découvrirai bien par moi-même le livre pour en être sure.

Un film que j’ai beaucoup apprécié, qui m’a donné à réfléchir et encore les jours suivants le visionnage. Concernant la 3D, je ne pourrais pas vous renseigner, je l’ai vu en VF normal (même si j’aurais préféré la VO, surtout que les accents japonais sont loin d’être super, heureusement il n’y avait pas beaucoup de scènes..). A voir au moins une fois, à vous de décider si ça sera au cinéma ou en DVD 🙂

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Astérix et Obélix : Au service de sa majesté de Laurent Tirard

inspiré des BDs : Astérix et les normands et Astérix chez les Bretons de  René Goscinny et Albert Uderzo.

50 avant Jésus Christ. César a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d’envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Brittania, la Bretagne.
La victoire est rapide et totale. Enfin… presque. Un petit village breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia, la reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax, chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains…
Dans le village gaulois en question, Astérix et Obélix sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix, une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c’est loin d’être gagné.
Quand Jolitorax arrive pour demander de l’aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu…

Dans leur village en Gaule, Astérix (Édouard Baer) et Obélix (Gérard Depardieu) sont chargés par leur chef  Abraracourcix de s’occuper et d’apprendre la vie au jeune Goudurix (Vincent Lacoste). Mais un matin débarque de Bretagne Jolitorax (Guillaume Gallienne) envoyé par la reine (Catherine Deneuve) pour leur demander de l’aide contre l’invasion du pays par César (Fatrice Luchini). Astérix, Obélix et Goudurix partent donc vers Brittania avec un tonneau de potion magique…

Un peu contre un nouvel opus de la franchise (et faut le dire d’Édouard Baer en Astérix), je voulais me faire ma propre opinion sur le film. ça n’est pas pour moi, le meilleur de la franchise, il y a pas mal de défauts mais dans l’ensemble, je me suis laissée prendre et je l’ai trouvé pas si mal.

Déjà, finalement, je dois le reconnaitre, Édouard Baer en Astérix, ça le fait pas mal, je crois même que c’est celui qui s’en sors le mieux, même si on est pas encore assez proche du héros de la BD. C’est pas simple quand on y pense de trouver quelqu’un pour le rôle, on n’arrive pas à lui donner un âge, il est intelligent et facétieux. Pour moi, Edouard s’en sort très bien. Rien à dire sur Gérard Depardieu, on ne pourrait pas mettre quelqu’un d’autre à sa place.

J’ai beaucoup souri et pas mal rit. L’histoire est sympa, le mélange des deux albums est bien fait et ça permet de donner un peu plus de consistance à l’histoire et puis aussi de rajouter de l’humour. J’ai beaucoup de mal avec les français qui imitent l’accent anglais, j’ai donc eu beaucoup de mal au début et puis finalement je m’y suis faite. Certains s’en sortent mieux que d’autres c’est indéniable mais bon, je suppose que les acteurs britanniques parlant français ne se bousculent pas pour jouer dans Astérix ! J’ai beaucoup aimé, l’intrusion des Normands chez les Bretons, excellente séance d’éducation aux bonnes manières où « comment se comporter en parfait gentleman » ! Il y a pas mal de décalage qui m’ont fait marrer, s’il y a bien un type de film où on peut se permettre les clichés, c’est bien celui-là !

Le casting est pas mal du tout même s’il y a moins de guests que dans les opus précédents. J’ai beaucoup aimé Miss Macintosh/Valérie Lemercier, j’adore quand elle joue les vielles filles comme ça, un peu beaucoup coincée, elle me fait toujours beaucoup rire.

J’ai trouvé Jolitorax/Guillaume Gallienne aussi très bon dans son rôle de gentleman pincé, qui prend quasiment tout au pied de la lettre. Par contre, Goudurix/Vincent Lacoste, une vraie tête à claque !!! En même, le rôle c’est bien ça, un jeune paresseux et un peu niais, une tête à claque ! Il est un peu différent du personnage de la BD mais pas encore un fossé trop dramatique (forcément les jeunes dans les années 60 et ceux des années 2010 ne sont plus vraiment les mêmes!).

Je ne suis pas fan de Catherine Deneuve mais il faut reconnaitre qu’elle a beaucoup d’auto-dérision et une classe naturelle, je ne vois pas qui d’autre pourrait jouer la reine (déjà dans Palais Royal, elle était excellente !!!).


Je ne suis pas génération BB Brune, j’ai du me les faire confirmer par mon homme, je n’ai pas trouvé leur présence transcendante mais je reconnais que je trouve leur chanson très rythmée même si je ne suis pas fan.

Ah oui, j’oubliais César! J’ai beaucoup aimé Luchini dans le rôle, question carrure du personnage c’est presque ça, mégalo, un peu cruel, philosophe, chef de guerre, j’ai presque envie de dire qu’il est meilleur que Chabat (mais je ne le dirai pas, la fonction du personnage dans l’histoire n’est pas la même) et tout cas, meilleur que Delon, ça je le dis !


Ah puis, j’ai quand même beaucoup aimé, Dany Boon dans le rôle qui lui est donné Têtedepiaf, un normand, je ne m’y attendais pas (avait vu la BA qu’une fois et pas lu de critiques ou la fiche allociné) et je me suis dit « jouer sur la carrure comme ça, c’était bien trouvé »!

Le bémol de cet opus, ce sont les effets spéciaux et visuels, je ne serais pas comment dire, il y a quelque chose qui fait que ça fait souvent « faux ». Les moyens n’ont sans doute pas été les mêmes que dans les opus précédents, ça se ressent. Les costumes par contre m’ont beaucoup plu, les couleurs aussi, on a l’impression d’être dans la BD. Des clins d’œil (surtout à un des 3 films précédents, vous devinez lequel), des sous entendus, des jokes, … c’est très plaisant quand même. Édouard Baer fait régulièrement du Édouard Baer, alors si vous êtes allergiques, vous risquez de tiquer mais si vous l’appréciez, ça devrait rouler !

Dans l’ensemble, c’est sympathique et amusant. C’est loin d’être mauvais mais il manque quelque chose pour le rendre plus crédible. Je pense que si vous êtes exigeants, le film risque de vous déplaire, surtout vu le prix d’une place de ciné. Et si vous êtes des fans absolus d’Astérix : Mission Cléopâtre de Chabat, vous allez certainement trouvé trop de choses moins bien. Par contre, il est, pour moi, meilleur qu’Astérix aux Jeux Olympiques, que j’avais trouvé poussif et un peu ennuyeux.

Pas vu en 3D (je ne supporte pas ça) du coup, je ne sais pas si c’est bien ou pas et si ça sert à quelque chose. Si vous l’avez vu comme ça, je veux bien votre avis 🙂

En tout cas, j’en suis ressortie avec une impression de fidélité par rapport à l’humour et aux personnages des BDs, assez proches des dessins animés des années 80. Je pense que je pourrais facilement l’avoir dans ma DVDthèque 😉

Le magasin des suicides de Patrice Leconte

Adaptation du livre de Jean Teulé

Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…

A une époque pas très éloignée de la nôtre; dans un monde sombre, gris et triste, pluvieux et froid, le désespoir a envahi les villes surpeuplées et les gens n’ont pas le moral et c’est pas rien de le dire … Un homme tente de se jeter sous les roues d’un camion quand il est stoppé dans son élan par un autre citoyen qui lui indique que le suicide sur la voie publique est passible d’une amende, il n’a pas l’intention de l’empêcher de mettre fin à ses jours pour autant. Ce petit bonhomme lui indique alors l’endroit rêvé pour vous aider à réussir votre mort : Le Magasin des Suicides tenu par Mishima et Lucrèce Tuvache.  Ce couple tient un magasin plus qu’utile à leurs concitoyens, on y trouve de tout, à tous les prix, pour tous les goûts, une diversité qui fait leur bonheur, ils vendent : des poisons, des lames rouillées, des cordes, des pistolets –avec une seule balle forcément-, des kits pour se donner la mort,…. Ils ont deux enfants à l’image de leur clientèle, dépressifs, inutiles et ennuyeux : Vincent et Marilyn. Mais Lucrèce est enceinte du troisième et l’accouchement imminent se produit. Le bébé Alan n’est pas comme son frère et sa soeur, il sourit. En grandissant, les choses ne vont pas s’arranger pour Lucrèce et Mishima, Alan c’est la joie de vivre faite homme ! Mais la « vie » ce n’est pas vraiment le credo des Tuvache !

Alors je suis très mitigée.
J’ai beaucoup aimé le graphisme, l’ambiance et le magasin des suicides sont tels que je me les étais imaginé pendant ma lecture. Le dessin est dans le ton de ce que j’espérais, une influence un peu burtonnienne de « joyeux-macabre » qui rend très bien.

Les personnages j’avoue que ça va, Mishima, Lucrèce, Marilyn, Vincent sont à peu près comme je les voyais. Par contre, Alan, je dis non ! Pourquoi, il n’est pas comme dans le livre ? Avec son cheveu sur la langue, ses boucles blondes ? Dommage, en fait si, je me doute du pourquoi mais j’y viendrai à la fin. D’ailleurs, je risque de spoiler un peu sur le roman du coup.
Pour Vincent non plus, ça va pas, en fait quand on sait à quoi il ressemble vraiment dans le livre, et qu’on ne voit pas ces détails dès les premières images du film, on sait que certaines parties seront tronquées. Vincent est torturé, il a des migraines affreuses, un énorme turban autour de la tête et invente pleins de choses macabres. Je suis triste de ne pas les avoir retrouvé dans le film.

Les idées principales du début du roman sont dans l’adaptation : le bébé qui sourit, l’éventail de moyens de se suicider, la joie de vivre d’Alan mais il y a quand même de grosses différences qui résident dans les coupures faites et plus on va vers la fin, plus ce qu’on retrouve dans le livre change.
Mon homme a trouvé le film très bien (bien que trop chanté, et là je suis d’accord avec lui, surtout que je n’ai pas compris le quart des paroles et que parfois c’était trop trop!) et plaisant. Moi, j’ai surtout vu les différences avec le livre que je venais de lire.

Alors oui, le réalisateur a bien le droit d’adapter comme il veut un roman, si en plus ça ne gène pas l’auteur soit. Mais, un point que je ne comprend pas : ça n’est pas vraiment pour les enfants (ado peut être mais pas les moins de 10 ans), faut le reconnaitre, le thème est morbide, beaucoup d’humour noir qu’on ne comprend pas bien à cet âge, de la nudité (oui Teulé il aime bien alors on en a aussi dans Le Magasin des suicides et c’est repris), etc. mais du coup avec les coupures dans l’histoire, la fin changée, je me dis qu’on a voulu l’édulcorer un peu (trop?), le rendre abordable, mais si de base c’est pas pour les gamins alors pourquoi changer ? Bref, je n’aurai certainement jamais ma réponse mais bon…

Voilà, oui, le gros défaut pour moi, c’est le changement de la fin, alors si vous n’aviez pas aimé la fin du livre, le film vous plaira peut être plus finalement. Moi, j’ai trouvé ça dommage. Et du coup, je sais pourquoi Alan est physiquement différent. ATTENTION Spoiler, il représente un ange dans le livre, ça n’est pas dit, pas décrit comme tel, mais avec la fin du livre, c’est comme ça que je l’interprète (attention c’est mon point de vue qui n’est peut être pas celui de l’auteur et des autres lecteurs), et donc, il est blond bouclé, gracile, un peu dans les nuages, comme un angelot) bref, du coup, dès le début du film, je me suis douté que ça ne serait pas pareil au roman. Et du coup, j’ai moins aimé cet Alan qui a des camarades d’école qui eux aussi sont prêts à laisser la joie de vivre remplir leurs cœurs, etc.

D’autres choses que j’avais aimé dans le livre ont disparu du film, le cadeau des parents à Marilyn pour ses 18 ans par ex, les jeux de masques d’Alan et Vincent, … Tous les chamboulements provoqués par Alan, les changements insidieux de comportement de son frère, de sa sœur, puis de ses parents; la nouvelle vocation du Magasin des Suicides. Bref, je n’ai pas retrouvé ce que j’avais adoré dans le roman et du coup, je suis déçue.

Je pense que le film plaira à ceux qui n’ont pas lu le livre, ceux qui n’avait pas eu un coup de cœur ou une grosse impression de l’ouvrage, les autres, le détesteront ou le trouveront bien en dessous. Je pense que pour une fois, j’aurai du faire le processus inverse, voir le film, puis lire le livre.

Mais j’ai beaucoup aimé les graphismes et ça je pense c’est le gros plus que je retiendrai. Par contre, c’est vrai que outre les points négatifs que je lui trouve il est cohérent, bien fait, pas trop long et il remonte le moral. Il est cependant, trop musical pour moi, même si je chante encore cette semaine dans ma tête : Y a d’la joie…

Starbuck de Ken Scott

Film canadien de Ken Scott avec Patrick Huard, Julie Le Breton, Antoine Bertrand …


 Alors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver.

David Wosniak travaille dans l’entreprise familiale, la boucherie de son père, il est livreur de viande. Ses deux frères travaillent également dans l’entreprise. A 42 ans, David est plus ou moins célibataire, endetté, il a tout de l’éternel adolescent :  la garde-robe, les problèmes financiers et la manière de penser. Il n’est pris au sérieux ni par sa famille, ni par Valérie avec qui il sort sauf qu’il ne prend jamais de ses nouvelles. Quand il apprend que Valérie est enceinte, il décide de changer mais cette grossesse tombe au même moment que la demande de reconnaissance de paternité de 142 enfants sur 533. Car dans la vingtaine, David, sous le pseudonyme de Starbuck, a beaucoup donné son sperme à la clinique à côté de chez lui…

Ce film est un bijou, un énorme coup de cœur. Du coup, ce n’est pas simple de mettre des mots sur mes impressions. Désolée par avance si ce billet semble décousu !

D’abord, c’est l’histoire peu banale d’un éternel adolescent qui apprend que ses dons de sperme ont permit à des mères et à des familles de tout milieu social de donner vie à 533 enfants ! Un recourt en justice de la part de 142 d’entre eux à l’encontre de la clinique est en cours pour que l’identité de Starbuck soit révélée. Voilà les conséquences pour un jeune homme qui pour gagner un peu d’argent s’est rendu très souvent dans la clinique de don de sperme. Comment David va-t-il réagir à cette annonce ?

Ensuite c’est la réaction des habitants, de monsieur tout-l’monde, face à l’annonce publique qu’un homme, dont le pseudonyme est Starbuck soit le père de 533 enfants.

Enfin, c’est le parcours de David suite à l’annonce du représentant de la clinique. Il a la possibilité de révéler son identité et de connaitre les 142 enfants ou bien de se taire. La vie de David n’est déjà pas très stable, que va-t-il décider ? En plus, son meilleur ami, qui est « presque » avocat, cherche à le convaincre de porter plainte contre la clinique, de réclamer des dommages et intérêt et surtout de toute faire pour empêcher les 142 enfants de découvrir qu’il est leur père.

David est un personnage atypique, loin d’être ce qu’il semble être, il est extrêmement attachant. Quoi qu’il décide, j’étais de tout cœur avec lui ! Et il a une façon de faire face aux événements de manière très juste mais toujours avec humour et émotion. Patrick Huard est formidable, il a une présence physique, de l’humour et fait passer à merveille les émotions.

Les autres acteurs sont aussi sont très bons  Julie Le Breton qui joue Valérie, ou encore les enfants de David notamment ceux dont on suit un peu leurs vie, David Michael (Antoine) ou Patrick Martin  (Etienne), ou les personnages secondaires : les frères de David joués par Marc Bélanger et Dominic Philie , son meilleur ami et avocat joué par Antoine Bertrand, son père (Igor Ovadis).

Ce film est bourré d’humour, on a des situations et des échanges vraiment très drôles. Mais le film est aussi très émouvant. On passe du rire aux larmes, des larmes au rire ! Le traitement des sujets, pourtant pas si simple : la paternité, s’émanciper, assumer, etc., est magnifiquement réalisé. Les propos sont justes, les réflexions poussées et c’est criant de sincérité, tout sonne vrai, plausible alors que le sujet de départ est énorme ! Les clichés sont mis en pièce, les situations sont souvent inversées par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir. L’évolution de David est passionnante à suivre et ses relations avec sa famille, Valérie et les enfants.

Pour ceux qui se le demande, les expressions typiques québécoises sont traduites. C’est aussi dépaysant, on a rarement des films québécois/ canadiens, diffusés chez nous, je ne regrette absolument pas d’avoir vu celui-là. En plus, après ça, j’en encore plus envie de découvrir Montréal et le Québec. Un jour peut-être…

Ce film est une bouffée d’air frais dans le cinéma d’aujourd’hui. Il y a un équilibre réussi entre humour, sentiments et réflexion. Si vous n’avez plus la possibilité de le voir au cinéma, jetez-vous sur le DVD à sa sortie. En tout cas, moi qui en achète de moins en moins, je sais que je prendrais celui-là !

Sûr, que si le sujet avait été traité par Hollywood et ses scénaristes, on aurait eu droit à une comédie poussive, jouant avec les clichés, avec de l’humour graveleux et potache, des situations rocambolesques et une flopée de bons sentiments. Le pire étant qu’un remake est effectivement prévu avec Vince Vaughn. Croyez bien que j’espère me trompé et tout cas, je ne suis pas sure d’aller le voir ! Pourquoi les américains ne se contentent jamais de l’original, surtout quand il est aussi réussi !