L’épreuve : Le remède mortel de James Dashner

Couverture_2_le_remede_mortel

Pocket Jeunesse, 383 pages, 18€50

4ème de couverture

LE TEMPS DES MENSONGES EST TERMINÉ. Le WICKED a tout volé à Thomas : sa vie, sa mémoire et maintenant ses seuls amis. Mais l’épreuve touche à sa fin. Ne reste qu’un dernier test… Terrifiant. Cependant, Thomas a retrouvé assez de souvenirs pour ne plus faire confiance à l’organisation. Il a triomphé du Labyrinthe. Il a survécu à la Terre Brûlée. Il fera tout pour sauver ses amis, même si la vérité risque de provoquer la fin de tout.

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas se retrouvé enfermé dans une pièce blanche impersonnelle avec uniquement un bureau. Il attend. Des heures, des jours, il ne serait pas dire. De quoi vous rendre fou. Mais juste quand Thomas pense attendre son point de rupture. Il est libéré. Il peut rejoindre ceux qui ont survécus à la Terre Brûlée. Peu de temps après, on leur apprend que s’ils le souhaitent, l’organisation va leur rendre la mémoire. Thomas fait le choix de refuser. Il a récupéré bien assez de souvenirs pour ne pas avoir envie de découvrir qui il était et surtout il n’a absolument plus aucune confiance en le Wicked. L’organisation accepte son choix… mais finalement décide de le contraindre à obtempérer. C’est alors le début de la fin. Tom cherche à s’échapper et sa fuite va le conduire vers la Vérité.

Mon avis

Bonne lecture mais comme pour les autres tomes, sans plus. Je n’ai pas été conquise par cette trilogie, même si je ne me suis pas non plus ennuyée.

Ici encore, l’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas en Terre Brûlée se terminait. Thomas est enfermé dans une chambre où il a beaucoup le temps pour réfléchir, à presque en perdre la raison. Il comprend de plus en plus aisément que le Wicked l’étudie lui et les autres, analyse ses réactions, ses choix. Son isolement le rend encore plus furieux contre le Wicked. Il n’en peut plus d’être un cobaye. De plus, il est déçu du comportement de certains de ses amis et à désormais du mal à leur faire confiance.

Quand il est enfin libéré de son emprisonnement, lui et les rescapés du groupe ayant survécu à la terre brûlée apprennent que le Wicked a décidé de leur rendre leurs souvenirs. Pourquoi ? Les raisons sont plus que floues. Mais Tom et deux autres compagnons refusent catégoriquement de recouvrer la mémoire. Surtout Tom qui ne se sent pas d’affronter, du moins plus qu’il n’en sait déjà, celui qu’il était avant. Cependant, ceux qui l’ont déçus dans l’épreuve de la Terre Brûlée continuent en décidant de retrouver leurs souvenirs. Non décidément, Tom ne les reconnait plus. Les 3 blocards sont séparés des autres.  Ils décident de s’enfuir. Avec l’aide improbable de quelqu’un du Wicked, ils découvrent que ceux qui ont récupérer la mémoire se sont déjà partis, les abandonnant.

Entre temps, on leur a révélé que tous ont la Braise, ce qu’ils savaient déjà depuis le début de la seconde épreuve, mais aussi que certains sont immunisés, d’autres pas. Et une chape de plomb s’abat sur ces derniers et sur Tom qui se rend compte qu’il risque de perdre des gens qui lui sont proches… Les 3 blocards accompagnés par des membres rebelles du Wicked s’échappent vers Denver. Ville où le fléau de la Braise est contenu à l’extérieur des remparts. Là-bas, ils vont chercher un homme qui pourra les aider à stopper le contrôle que le Wicked a sur eux.  Là-bas également, ils vont retrouver quelqu’un qu’ils ne s’attendaient pas à revoir…

Comme les tomes précédents, le récit est très rythmé. Le remède mortel est une lecture très rapide, les chapitres sont courts et il y a de l’action.  De nouveau, le lecteur en apprend un peu plus sur la Braise, ce qu’elle fait aux hommes. Sur les éruptions solaires et le chaos qui ont donné naissance à la Terre Brûlée. Mais aussi sur le Wicked, sa mission, ses mensonges. On retrouve le courage des blocards, leur volonté de se battre, de survivre, leur envie de retrouver une vraie liberté. Mais le monde semble progressivement sombrer dans l’anarchie et le chaos. Arriveront-ils à s’en sortir? Y a-t-il encore de l’espoir ?

Ce tome ne va pas épargner le lecteur, il va y avoir des pertes du côté des blocards, chez certains amis de Thomas. Mais bizarrement, ces disparitions n’ont pas réussi à me toucher. Peut-être parce que progressivement Tom se détache de tout et des autres. A être trop manipulé, balloté dans tous les sens, entre ce qui est vrai, faux ou commandé par le Wicked,  il n’arrive plus à ressentir toutes les émotions qu’il devrait avoir. Ou bien est-ce un effet secondaire de la Braise ? Bref, je n’ai pas été plus émue que ça de certaines morts, alors que je m’étais pour un personnage du moins, dans le 1, très attachée à lui.

Mon gros bémol, en plus de trouver que l’histoire pourtant très sympa, n’est pas aboutie, c’est le manque d’émotions, tout ce que je n’ai pas ressenti, appréhension, peur, tristesse. Pour moi, de nouveau, il manque plein de choses. Oui, c’est agréable à lire et c’est rapide mais ça l’ai peut-être un peu trop. Quitte à faire une trilogie pourquoi ne pas développer plus? Là,on pourrait facilement se contenter d’un livre avec les trois. Il y a plein de choses qui auraient méritées d’être creusées, de donner aux lecteurs les réponses attendues. De plus, certaines choses ne m’ont pas parues cohérentes. En dehors de ça, on ressent très bien la folie, la perte de repère de certains personnages, l’extrémisme de certains autres.

Les réactions de Tom, ses liens avec les autres qu’il s’agisse des membres du Wicked ou ses compagnons, toute sa psychologie bien décortiquée, détaillée, le caractère d’autres personnages, c’est sans doute, le côté le plus intéressant de la trilogie pour moi. Sinon, je reste un peu sur ma faim. Et comme pour le 2, ce n’est pas assez tordu. Les suites ne sont pas à la hauteur du premier. La fin est satisfaisante, bien que trop « facile » et trop rapide. Cependant, elle reste cohérente avec l’ensemble.

Même si je suis contente d’avoir lu et terminé cette trilogie, je ne pense pas qu’elle me marquera des années. Le 1 est clairement le plus original, oppressant et intriguant. La suite est, pour moi, pas à la hauteur. J’ai vu qu’une sorte de préquel était sorti, pourquoi pas, mais au regard des avis déjà tombés, je risque de rester de nouveau sur ma faim.

L’épreuve : La terre brûlée de James Dashner

l-epreuve,-tome-2---la-terre-brulee-4428953

Pocket Jeunesse, 414 pages, 18€50

4ème de couverture

Thomas et les autres survivants regretteraient presque la vie dans le Labyrinthe. Ils avaient de la nourriture, un abri et une certaine sécurité… Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur a été ravagé par l’apocalypse. La terre est dépeuplée, brûlée par les éruptions solaires et par un nouveau climat ardent. Plus de gouvernement, plus d’ordre… et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Au lieu de liberté, Thomas et les autres se trouvent confrontés à une nouvelle épreuve imaginée par le WICKED. Ils doivent traverser la Terre Brûlée, la zone la plus dévastée, pour atteindre un refuge sans doute paradisiaque. Mais l’atteindront-ils à temps malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route?

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas a été séparé de Thérésa et avec les autres garçons a été conduit dans un dortoir pour passer leur première nuit hors du labyrinthe. Encore sous le choc des épreuves et des premières visons du dehors, Thomas peine à s’en dormir. Heureusement, il y a sa connexion avec Thérésa. Mais en pleine nuit, elle lui lance un appel de détresse et ensuite… Thomas n’arrive plus à communiquer avec elle. Un mouvement de panique le réveille totalement, des fondus tentent de pénétrer dans leur dortoir. De plus, ils sont enfermés dans leur chambre. Quand ils arrivent à sortir et se réfugier dans le réfectoire, Tom s’attend à tomber sur la porte du dortoir de son amie. Mais à la place de trouver Thérésa, il découvre Aris le seul garçon du groupe B. Car il n’y avait pas qu’un labyrinthe mais 2 ! Après cette révélation, des phénomènes étranges vont se produire. Et si finalement, l’épreuve n’était pas terminée ?

Mon avis

Comme pour le premier tome, c’est une bonne lecture mais sans plus.

L’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas et ses compagnons d’infortune se terminait. Dans le dortoir du baraquement, ils ont le sentiment d’être enfin sortis de l’enfer. Cependant, Tom ne peut plus compter sur le soutien de Thérésa qui a été emmenée dans un autre dortoir et il pense beaucoup à ceux qui n’ont pas survécu. Après une nuit agitée où des fondus ont tenté de s’introduire dans leur baraquement, Tom découvre que Thérésa n’est plus là, et il n’arrive plus à communiquer avec elle. A la place, il rencontre Aris, le seul garçon du groupe B, ceux qui étaient dans un autre labyrinthe et qui comme eux ont réussi à s’en échapper.  Sans doute que Thérésa se trouve désormais avec les autres filles survivantes.

Des phénomènes bizarres se passent dans les pièces du baraquement, des choses apparaissent et disparaissent comme par enchantement. Après une nouvelle nuit au sommeil agité, et alors que la faim tenaille les blocards, apparaissent dans le réfectoire des vivres et un homme habillé de blanc qui semble attendre le bon moment pour expliquer sa présence derrière un mur transparent.

Comme Tom et les autres commençaient à s’en douter, l’homme va leur annoncer que les épreuves ne sont pas finies. Le lendemain, il devront traverser un transplat direction : la Terre Brûlée. Ils devront la traverser en un temps donné et se débrouiller pour survivre sur cette terre hostile. Ils apprennent également que tous ont la Braise, la maladie qui fera d’eux des fondus. Mais ceux qui arriveront au bout de l’épreuve pourront bénéficier d’un remède. Le cauchemar des blocards survivants commence alors…

J’ai passé un bon moment, comme le 1er tome, ça se lit vraiment rapidement. Le deuxième roman présente un peu plus d’actions que le 1er. Le lecteur aura sa dose de phénomènes cauchemardesques. J’ai bien aimé la description de la Terre Brûlée, de son climat, son aridité, … bien aimé également avoir des informations sur la Braise, ses conséquences sur les humains. Les actions s’enchaînent et le récit est très rythmé. On découvre de nouveaux personnages, ce qui donne un souffle nouveau au récit. Intriguants, menaçants, agaçants, auront-ils de l’importance dans l’aventure ?

Ce récit m’a confirmé que je préfère Tom, Minho et Newt aux autres personnages. Leurs joutes verbales sont vraiment sympas. Thérésa m’agaçait et donc je n’ai pas été déçue de la voir moins dans ce tome. Le gros plus de l’histoire, à part découvrir que les épreuves ne sont pas finies, que la Braise est horrible et qu’on les manipule toujours, ce sont les rêves de Thomas. Il découvre des brides de son passé et le lecteur commence à comprendre certaines choses. J’ai bien aimé ne pas savoir à qui me fier. Qui fait parti du Wicked ? Qui est manipulé et pourquoi ? Qui était-il avant le labyrinthe ?

Par contre, j’ai trouvé l’histoire pas vraiment aboutie. Déjà cette histoire de double labyrinthe, de tatouages sur la nuque, de traque, on s’attend à tellement plus d’affrontement entre les « clans » que j’en suis sortie un peu déçue. Puis, on leur signifie de ne se fier à rien de ce qu’ils pourraient voir etc. et cet aspect tordu n’est vraiment pas assez développé et c’est dommage. Ne parlons pas du sauvetage… Quel manque de crédibilité ! Ou alors voilà encore un élément sous exploité.

Si la psychologie des personnages : leurs réactions, leurs décisions, voir comment ils se comportent est vraiment intéressant, j’aurai aimé plus de choses tordues, plus de surprises qui pour moi aurait été plus cohérent avec la mission de Wicked et le 1er tome. J’ai préféré le premier tome plus original. Là on sait trop vite certaines choses, ça manque de suspense et ça fait retomber un peu l’envie. J’aurai bien aimé aussi avoir d’autres points de vue que celui de Thomas, comme ce que pense Minho, ce que vit Thérésa ou les filles (maintenant qu’on sait qu’il y a deux groupes), ce qui se passe vraiment au Wicked. Bref, c’est sympa mais trop light. Pour vraiment me plaire, il y aurait fallu plus de développement.

La fin m’a laissé perplexe du coup, j’ai enchainé avec la suite et fin, histoire de savoir où l’auteur voulait m’emmener et de finir la trilogie. On se retrouve donc très vite avec mon avis sur Le remède mortel.

Divergente tome 3 : Allégeance de Veronica Roth

3204890613_1_4_DtpWZ8lw

Nathan, 468 pages, 16€90

Attention Spoiler surtout si vous n’avez pas lu du tout ^^

4ème de couverture

Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s’échapper. Le monde qu’ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu’on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d’une expérience censée sauver l’humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l’humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

Résumé

Les sans-factions ont réussi à prendre le contrôle de la Ville. Tris et ses amis ont réussi eux à diffuser le message tant protéger par les Érudits. Ce dernier présente un appel à l’aide passé aux divergents. Que va choisir de faire Tris après toutes les épreuves qu’elle a vécu ? Est-ce que cela vaut le coup de sortir de la Ville ?

Mon avis

Mitigée sur ce tome, je suis.

Après avoir découvert et diffusé le message d’Edith Prior, Tris et ses amis sont jugés par les Sans-Factions qui ont pris le contrôle de la Ville après avoir renversé les Érudits avec l’aide de tous ceux opposés à la façon de penser de Jeanine. Les Sans-Factions décident de supprimer les Factions, chacun devra participer à l’effort collectif, se couper d’une identification par un style vestimentaire mixte et respecter un couvre-feu. La situation n’est pas forcément plus enviable qu’au temps des factions. Sans arme, ceux qui aiment et ne veulent pas voir disparaître leur système de vie ne peuvent pas faire grand chose.

Il devient alors évident pour Tris, Tobias, Christina et les autres qu’ils doivent tenter une sortie au delà de la clôture, savoir ce qui se passe à l’extérieur et si vraiment les gens de l’extérieur ont besoin des divergents. Ils décident donc de s’enfuir et découvrir la vérité sur leurs origines. Une fois de l’autre côté, passé l’ancien secteur des Fraternels, ils découvrent des vestiges de civilisation (route, voie ferrée, bâtiments,…) et tombent sur une ancienne connaissance de Tobias. Ils vont être emmenés par une organisation qui va enfin leur révéler qui ils sont, pourquoi ils sont confinés dans la Ville. A force de creuser, les anciens insurgés vont bientôt découvrir bien plus sur l’humanité et leurs différence.

Je n’en dirai pas plus pour l’histoire, je pense que déjà c’est trop mais c’est difficile de donner son avis sans fournir une petite base de description.

Dans ce dernier tome, il y a des choses que j’ai beaucoup aimé et d’autres qui m’ont laissée perplexe. Commençons parce ce que j’ai aimé, le double point de vue narratif. Il donne un nouveau rythme à la saga. C’est pas mal d’être dans la tête de deux personnes même si parfois, je ne savais plus qui j’étais en train de suivre. J’ai bien aimé en savoir ainsi plus sur le second personnage que l’on suit. Par contre, du coup, on se doute tout de suite du pourquoi du choix de l’auteur.

J’ai bien aimé le propos sur la différence des gens, sur ce qui les caractérisent : leur personnalité ou la science ? Qui est-on ? Le fruit de l’éducation de nos parents et de la société ? Ou sommes-nous tous différents, déficients, normaux? Pouvons-nous faire nos propres choix, tracer notre propre destin ? Et aussi, peut-on changer les choses ? Quand tout est fixe depuis des décennies, peut-on encore faire évoluer les consciences ?

J’ai beaucoup aimé aussi savoir la Vérité, connaître le pourquoi de la Ville. Et enfin, j’ai été très en empathie avec Tris, Tobias et Christina. Je dois avouer que je n’arrive pas à trouver Tris pénible et soulante. En fait, je trouve que l’auteur a su lui faire avoir les réactions qui vont bien avec ce qu’elle vit. Beaucoup d’émotions, souvent contradictoires, qu’elle n’arrive pas toujours à analyser. Je me suis beaucoup attachée à elle. A la rigueur, si quelque chose m’a lassé, ce sont plutôt les crises entre les héros mais bon, ça c’est moins côté « j’aime pas les romances » qui ressort. Je me suis aussi beaucoup plus attachée aux personnages secondaires dans ce tome que dans les autres. Et encore une fois, mon petit cœur n’a pas survécu à tout le flot de morts, de drames, de combats intérieurs. Et oui, je l’avoue, j’ai pas mal pleuré à la fin de ce dernier tome.

Enfin, j’ai grandement apprécié la fin. Non, c’est mal formulé. J’ai apprécié ce qu’en a fait l’auteur, elle n’a pas choisi la facilité et j’ai vraiment préféré cela. Pour moi, ça ne pouvait pas en être autrement. Par contre, et là on en vient à un peu plus de négatif. Voici ce qui fait de ma lecture, un bon moment mais qui me laisse une impression mitigée. J’ai trouvé la résolution du conflit dans la Ville bâclée, vite expédiée… Vraiment, je m’attendais à autre chose après avoir lu les deux premiers tomes. Et puis, une fois encore, pour moi, certaines choses ne sont pas assez développées ou creusées. De ce fait, parfois, j’ai eu comme l’impression que les faits tombaient du ciel.

Et puis, comparé aux deux tomes précédents, je me suis ennuyée sur plus de la moitié du livre. Je suis d’accord, il faut un temps d’adaptation à un nouvel environnement mais il faut avouer qu’il ne se passe pas grand chose à part les brouilles entre les protagonistes. Et là, on comprend tout de suite que c’est le calme avant la tempête. Cela et d’autres choses font qu’on s’attend quand même beaucoup à ce qui va se passer pour les personnages. On voit venir les choses de loin, c’est un peu dommage par rapport aux tomes 1 et 2, qui étaient plutôt surprenant. Il y a bien encore un ou deux points mais je ne peux pas les expliciter sans rentrer dans les détails de l’histoire.

Alors oui, mon impression sur ce tome est mitigée mais j’ai beaucoup aimé l’ensemble de la saga. Elle aurait mérité parfois d’être un peu plus développée mais sans doute que cela aurait nuit au rythme de la série. Tris, Tobias et les autres vont me manquer ^^

Je voulais remercier ma Topine Amandine pour le prêt des 3 tomes, que j’achèterai peut être en poche pour les avoir. Dans quelques années. Merci beaucoup.

Divergente tome 2 : Les insurgés de Veronica Roth

81wBHhyWLYL._SL1500_

Nathan, 464 pages, 16€90

4ème de couverture

Le monde de Tris a volé en éclats.
La guerre a dressé entre elle les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité. Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp. Et se battre pour sauver ce qui peut encore l’être.

Résumé

Tris se réveille dans le wagon qu’elle partage avec ceux qui ont pu fuir avec elle. Ils doivent se cacher quelques temps chez les Fraternels. Que faire maintenant que les deux des Factions ont agressés un troisième? Faut-il chercher de l’aide parmi ceux qui restent ? Ou encore chez les Sans-Factions ?

Mon avis

Encore une bonne lecture !

Encore une fois, le 4ème de couverture en dit bien trop pour celui qui n’a pas lu le 1er… C’est sur, ce n’est pas simple de ne pas dévoiler un peu du 1, mais quand même, il y a certaines choses que le lecteur peut apprendre lui-même… Espérons que je fasse pas la même chose ici, ce n’est jamais simple avec une suite.

Tris et Tobias ont réussi à sortir de l’enceinte des Audacieux en emportant les données des Érudits concernant la Simulation qui a provoquée le chaos entre les factions. Dans la fuite, Tris a laissé dernière elle bien plus que sa faction. Le reste de son innocence et de son insouciance. Déjà que l’initiation chez les Audacieux les avait bien entamés. Maintenant pour elle et ceux qui ont réussi à survivre, c’est la fuite et le doute qui les attendent. Que faire ? Se cacher ? Mener la guerre ? Choisir un camp ? En quoi croire ? Découvrir pourquoi la faction de la soif de connaissance et qui était censée améliorer le quotidien des factions a soudainement déclenché une guerre ?

La relation naissante entre Tris et Tobias pourra-t-elle survivre à tout cela ? A ce que Tris a du faire ? Et peut-être à ce qu’ils seront forcés d’accomplir ? Qui devra encore payer pour la soif de pouvoir des uns ? la quête de la Vérité des autres ? Et si l’enjeu de tout cela était finalement bien plus troublant ? bien plus complexe ?

Le lecteur suit Tris. Il est vraiment à ses côtés dans ses choix et ses doutes. Je me suis attachée à elle plus que dans le 1er tome, peut-être parce qu’ici je ne connaissais pas son histoire. J’ai versé quelques larmes parfois tellement ce qu’elle ressent, vit et subit est chargé en émotion. Elle a du faire des choix qui pèsent sur sa conscience. Et même si elle donne d’elle l’image d’une intrépide, d’une jeune fille courageuse depuis la fin du premier tome, elle n’en reste pas moins fragile, humaine et éprouvée par ce qu’elle a vécu. Sa divergence se révèle à la fois une force, une chance et un danger. Elle est capable de comprendre plus de choses, d’analyser les situations plus facilement. Mais elle est aussi jeune et peu de monde lui accorde du crédit. Une différence synonyme, paradoxalement, de peur et d’espoir.

La société de Tris et des autres vole de plus en plus en éclat dans ce tome. On se rendait bien compte dans le premier que le fonctionnement du système n’était pas sans défaut, que diviser la population en 5 factions ne pouvait pas vraiment fonctionner. Si on comprend pourquoi cela ne pouvait pas vraiment perdurer, le lecteur va aussi peu à peu découvrir comment ils en sont arrivés à cette société.

Personnellement, je n’avais pas suivi la sortie des romans et je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Je suis agréablement surprise par la tournure de l’intrigue. J’ai beaucoup apprécié où veut finalement en venir l’auteure et je vais enchaîner sur le dernier tome pour enfin savoir le fin mot de l’histoire.

Même si j’aurai parfois bien aimé un peu plus de développement, j’ai passé un très bon moment de lecture. Ce manque de développement est un atout et un défaut pour moi. Un atout parce que cela donne un récit très rapide, très fluide, très rythmé. Le lecteur est toujours tendu, le récit toujours dans l’action. Mais c’est aussi un peu un défaut parce qu’on ne creuse pas assez certains points de vue, certains passifs. Et c’est un peu dommage, parce que cela donnerait encore plus de profondeur au récit. L’avantage c’est que du coup, c’est très vite lu. Parfois, l’inconvénient c’est que c’est aussi très vite oublié. Ce qui fera certainement la différence ici et que je n’oublierai pas trop vite cette histoire, c’est que la personnalité de Tris m’a vraiment plu. Cela et aussi le fait que Veronica Roth ne ménage pas ces personnages. Et c’est le moins qu’on puisse dire. S’attacher à quelqu’un peut vite vous le faire regretter. Il y a beaucoup de personnages secondaires et vraiment certains que j’aimerai suivre jusqu’au bout ^^ mais est-ce que cela sera possible ? Suspense.

Je vais terminer cette chronique ici, assez courte mais je pense que si je creuse mes propos, je vais trop en dire, j’en ai déjà sans doute trop dit. On se retrouve vite avec mon avis sur la fin puisqu’il va s’agir très certainement de ma prochaine lecture.

L’épreuve : Le Labyrinthe de James Dashner

l-epreuve,-tome-1---le-labyrinthe-2484282-250-400

Pocket jeunesse, 404 pages, 18,50€

4ème de couverture

Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

Mon avis

Une bonne lecture mais sans plus.

J’ai lu le livre après avoir vu le film, ceci explique peut-être cela (ou pas, on ne le saura jamais !!) et même si j’ai passé un bon moment, que la lecture a été facile et rapide, elle ne m’aura pas laissée non plus trop de souvenirs ou complètement marquée. En fait, du coup, j’ai surtout en tête les différences avec le film.

Le lecteur découvre Thomas, un jeune garçon qui se réveille dans le noir, dans une sorte de boite métallique qui se met rapidement à bouger et il ressent la sensation de monter. Thomas ne se souviens pas de ce qu’il fait dans cette boite. En fait, il ne se souvient que de son prénom. Quand la boite s’immobilise enfin, la trappe du dessus s’ouvre. Et de nombreux garçons l’observent. Thomas se sent au bord de la panique car s’il comprend les jeunes garçons, il ne pige pas certains mots et encore moins le nom du lieu où il a atterri : le Bloc. Commence alors pour Thomas, une période d’adaptation pendant laquelle il va découvrir son nouveau monde (nouveau il le sait même s’il a oublié l’ancien), rencontrer les gars du Bloc. Assez nombreux car un garçon arrive tous les mois par le même moyen qu’à emprunter malgré lui Thomas : la boîte. Tous les garçons le traitent de tocard, c’est le bleu, le petit nouveau et tout le monde n’est pas tendre avec lui. Ils le testent et le charrient beaucoup. Certains garçons  vont progressivement lui montrer les lieux et surtout les portes du Labyrinthe qu’il ne devra jamais franchir. Car le Bloc est en fait le cœur du Labyrinthe.

En peu de temps, Tom va devoir se familiariser avec les tâches et les devoirs de chaque membre au sein du Bloc. Il va devoir participer à l’effort commun, s’habituer à la vie à la dure, en groupe mais aussi découvrir quelle « fonction » il va exercer dans le Bloc. Tout cela en conjuguant avec Gally, un des anciens qui le déteste et Alby le plus vieux du groupe, qui lui aussi ne semble pas le porter dans son cœur. Mais comment cela est possible, puisque comme Thomas, les garçons n’ont pas de souvenirs de leurs vies d’avant. Pourquoi autant d’animosité envers le dernier arrivant ?

Heureusement, Tom pourra compter sur Chuck, un jeune garçon arrivé juste avant lui et sur l’aide ponctuel de Newt. Thomas ressent des choses depuis son arrivé au Bloc qu’il ne s’explique pas. Il se rend vite compte que parmi tous les « métiers » exercés dans ce lieu mystérieux et étrange, c’est être coureur qui l’attire. Mais on ne devient pas coureur du jour au lendemain. Il faut avoir la confiance des anciens. Autrement dit, pour le dernier arrivé, c’est quasiment mission impossible. Et puis qui aurait envie d’être coureur ? En effet, cette fonction signifie parcourir le jour le Labyrinthe, en retenir le tracé et prier pour en sortir avant la nuit et la fermeture des portes. Parce qu’alors le Labyrinthe s’anime et que d’étranges créatures se promènent à l’intérieur.

Mais un jour, peu de temps après l’arrivée de Thomas, la cage remonte une jeune fille au lieu des provisions espérées… Il n’y a jamais eu de fille au Bloc. Cela ne semble pas être un bon présage. Et en effet, cette dernière va annoncer que plus rien ne sera jamais remonté par la boîte… La vie au Bloc et ses membres s’en retrouvent complètement bouleversés… Comment vont-ils survivre et surtout, maintenant que le danger rôde et que les doutes sur les deux derniers arrivant s’installent, arriveront-ils à trouver une sortie dans le Labyrinthe ?

J’ai beaucoup aimé l’idée de départ et la trame générale du récit. Mais j’ai trouvé aussi que c’était un peu trop rapide, dans le sens où tout ça manque de détails. Je sais bien que c’est de la jeunesse mais creuser un peu plus la psychologie des personnages, aurait donné plus de profondeur au récit à mon avis. Alors c’est vrai, de ce fait, ça se lit rapidement et efficacement mais il manque quelque chose pour m’accrocher vraiment et me faire ressentir l’émotion du moment. Je n’ai pas assez ressenti l’angoisse des personnages, leur peur. Leur abattement. Car pour moi, tout va bien trop vite. Je dois reconnaitre cependant que les scènes d’action sont très efficaces.

Comme dans le film, j’ai aimé la relation entre Thomas et Chuck et j’ai beaucoup aimé le personnage de Newt, ainsi que celui de Minho. Et comme dans le film, l’auteur réussit à nous faire détester certains personnages notamment Gally. J’ai eu beaucoup de mal avec Thérésa et sa relation avec Thomas. Enfin, j’ai surtout eu beaucoup de mal avec elle. Malheureusement, j’ai trouvé trop de personnages plus agaçants que l’inverse (alors qu’au cinéma ça ne m’a pas autant marqué).

L’intrigue du film et celle du livre sont similaires (la finalité) même s’il y a de grosses différences, pour que ça soit plus visuel au cinéma. Et c’est pas plus mal quand on a vu le film avant de lire le roman.  De cette façon, on ne s’ennuie pas à la lecture parce que tout ne se passe pas de la même manière et j’ai trouvé ça plutôt bien. Bon, je suppose que ce qui est un bien pour moi, pourrait être un frein pour ceux qui ont adoré le livre et qui, du coup, ne retrouveront pas une fidélité parfaite avec le roman. En tout cas, j’ai bien aimé les deux façons de traverser le Labyrinthe et les épreuves différentes, c’est plutôt pas mal du tout ^^

Les fins sont similaires (à peu de chose près) et donnent envie de connaitre la suite. Les rebondissements fonctionnement très bien. Par contre, je ne mettrais pas plein tarif dans l’achat de la suite comme j’ai pu le faire pour celui-ci. J’espère donc les trouver un jour d’occasion pour terminer cette trilogie. Parce que quand-même, j’ai envie de savoir ce qui se trame et pourquoi la création de l’Épreuve.

Ce n’est pas un avis très long et développé mais je l’ai lu il y a un moment maintenant et je ne veux pas faire une critique du film à la place du livre ^^

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

51C49B44ZDL

Folio SF, 224 pages, 5,60€

4ème de couverture

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

Résumé

Montag rentre de sa journée de travail. Il est pompier. Mais lu n’éteint pas des incendies. Il est chargé avec sa brigade de brûler les livres. Ces ouvrages qui font réfléchir, dont les idées peuvent amener les gens à rêver, se rebeller, apprendre. Sur sa route, il croise une jeune fille. Dans un monde où personne ne va vers l’autre, Clarisse lui parle et échange avec lui. Cette rencontre surprenante va le hanter pour la nuit. Il rentre retrouver sa femme, qui ne souhaite rien d’autres qu’un nouveau mur-écran … un 4ème…

Mon avis

Un classique  à lire ou relire !

Montag est pompier, mais pas les pompiers comme nous les connaissons, son rôle à lui est de détruire les ouvrages, les livres, ces objets subversifs, qui prônent des idées, des idéaux, des histoires, un passé. Ces livres qu’on a d’abord abrégés, puis condensés, puis finalement rejetés. Montag est lui à une période charnière de sa carrière. Il réfléchit. Et croise Clarisse qui le pousse à réfléchir encore plus.  A ce qu’il fait. Et que contiennent donc ces livres pour qu’un jour quelqu’un ai décidé qu’il sera mieux de les brûler. Il a l’impression de ne plus comprendre son existence. Dans quel monde vit-il ? Qu’est-ce que ce monde où sa femme s’abrutit de programmes dont elle ne sait même pas discuter. Qui passe son temps avec un bruit de fond dans les oreilles, qui prend tant de médicaments sans savoir ce qu’elle le fait, au point de ne pas comprendre qu’on ait dû la réanimer… Quel est ce monde gris et monotone ? Et Montag lui, a-t-il encore envie de faire parti de ce monde?

Ray Bradbury nous sert un monde dystopique où les gens pour être plus raisonnable, pour la Paix, ont supprimé de leur existence le savoir, leur passé, la culture. Où le gouvernement a sauté sur l’occasion inespérée d’avoir enfin un peuple de moutons qui sera plus simple à gérer.

J’ai eu du mal à accrocher au 1er tiers du roman. C’est froid, insensible, Montag semble s’interroger beaucoup mais reste passif, sans réaction devant les événements. Comment pourrait-il posséder des émotions, des sentiments quand on ne les reconnait plus, qu’on ne sait plus ce qui existait avant. De plus, on passe un peu de coq à l’âne, dans une sorte de rêve, de brouillard. Du coup, c’est difficile. On ne s’attache pas au personnage et on se demande où tout ça va en venir.

Et puis, à un moment, l’action est lancée. Comme si Montag était tout à fait éveillé, comme si Clarisse avait été son déclencheur ou du moins une aide à ce qu’il avait déjà commencé à entreprendre. Parce que les livres intriguent notre pompier, il a envie de savoir ce qu’ils contiennent, ces messages, ce passé qu’il ne connait pas ou ne connait plus. Il a, sans s’en rendre compte, tout simplement envie de se sentir vivant. Et quand la traque de Montag commence, le lecteur est happé dans cette course poursuite.

Les autres personnages sont presque tous « absents », le lecteur n’en retiendra que peu : Clarisse, jeune « folle » dont la famille sait rire, s’émerveiller, discuter, vivre tout simplement. Le capitaine des pompiers, qui semble en savoir plus qu’il n’y parait sur la Société. Et qui semble si érudit dans un monde qui n’a pourtant plus accès au savoir, aux idées, aux mots. Il est sournois et terrifiant dans son genre. Vicieux. Je l’ai détesté ! Mais c’est lui qui nous explique ce qu’a voulu le peuple : lorsque la technologie a pris le dessus, les gens ne voulaient plus apprendre.

Replacé dans son contexte, ce roman est une satire de la société de l’époque, la Guerre Froide, le Maccarthisme. Mais finalement, le message reste actuel, si vrai.  L’uniformisation de la pensée, faire des gens des moutons qui ne seront plus capables de penser par eux-même. Les priver de réflexion, de rêves. Un monde horrible où les jeunes s’entretuent quand ils n’ont pas leur dose de sensations fortes. Où les adultes sont froids, dociles, sans curiosité. Qui ne savaient plus qui est leur conjoint, leurs collègues, ce que ressentent les gens. Tout le contraire de Clarisse, pétillante, curieuse, intelligente. Ceux qui savent encore.

Alors que je n’y arrivais pas au début, je me suis attachée à Montag, à sa lutte pour se réveiller, pour vivre. Ne plus avoir peur des idées, des théories, des livres, et au contraire, vouloir les lire, les comprendre, les retenir. Décider que les livres ne seront plus synonymes de tension entre les gens, entre les minorités, amenant à se combattre. J’ai oublié le mal qu’à fait Montag sans le chercher et j’ai espéré pour lui pour le monde un renouveau, du changement.

Cette histoire qui commençait difficilement devient prenante. D’un style froid et confus dans le quotidien de Montag on passe quand ce dernier s’éveille (se réveille, revit) à un style plus travaillé, avec de belles métaphores, des images. Quand Montag se sent  vivant, l’écriture se réveille également, on ressent presque les odeurs, les bruits…

La fin est plus philosophique, reflétant la guerre froide immobile, silencieuse, invisible mais pourtant bien présente. Une attente, un climat de tension. La fuite des cerveaux, des artistes, des scientifiques communistes. Comme ceux qui se retrouvent dans la forêt à la fin. L’auteur s’adresse presque au lecteur à travers l’esprit de Montag. Le lecteur lui aussi doit prendre conscience et comprendre l’importance du souvenir, du collectif. Qu’en ne rejetant pas le passé, la réalité, une lueur d’espoir, de renaissance, pour un monde nouveau est possible.

Fahrenheit 451  est un classique que j’ai découvert au Club de lecture et j’en suis plus que ravie. Je n’avais pas eu à l’étudier en cours, c’est dommage, j’aurai aimé le découvrir avant mais il n’est jamais trop tard. C’est un classique qu’il faut avoir lu au moins une fois, que l’on peut relire (je le relirai je pense, je suis sure d’y voir encore d’autres messages, d’autres interprétations). Qu’on aime ou pas, il fait réfléchir  et reste très actuel ! Vraiment à lire, relire, découvrir ^^

95322822

De l’autre côté du mur d’Agnès Marot

De-lautre-cote-du-mur-de-Agnes-Marot

Editions du Chat Noir, 19,90€, 308 pages

4ème de couverture

Pour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l’Art est coupé : on l’isole de ses sœurs, on lui refuse l’existence qu’elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu’elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde.
Mais alors, si la vie n’est qu’un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ?
Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L’aidera-t-il à franchir l’enceinte qui délimite l’univers qu’elle a toujours connu ?
Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l’autre côté du mur…

Résumé

Sibel danse. Sibel donne tout à son Art. Sibel lutte pour atteindre un niveau que personne avant elle n’a atteint. Et Sibel ressent son art. Sa force. Mère Leilan est exigeante pourtant, c’est bien Sibel la meilleure de son groupe. Lors d’une séance d’étirement, l’impensable va se produire. Le monde qui tient tant à cœur à Sibel va s’effondrer. C’est l’exclusion. Mais Sibel va bientôt se rendre compte que rien n’est sur dans tout ce qu’elle croit….

Mon avis

Une excellente découverte !

Difficile d’en parler sans en dire trop et en même temps, j’ai peur de ne pas assez en dire ^^ De l’autre côté du mur est un livre sensible et original qui m’a énormément plu. J’ai eu la chance de voir l’auteure aux Imaginales et de discuter avec elle de son texte. Agnès Marot est abordable, souriante et c’était agréable de prolonger un peu la lecture en discutant avec elle !

Dans le monde de Sibel, le contact est interdit. Chaque jeune fille, après une période d’apprentissage, choisi son Art. Pour Sibel, c’est la Danse. Une évidence. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les jeunes filles. Aylin par exemple la meilleure amie de Sibel s’est orientée vers la Peinture mais elle ne semble pas y voir d’intérêt mais c’est le moins pire des Arts pour elle. Les deux jeunes filles sont si différentes, Aylin se pose beaucoup de questions alors que Sibel accepte son Monde et les choses simplement sans remise en question. Jusqu’au jour où elle se retrouve exclue à cause d’une de ses camarades. Son Art la quitte et tout aussi dramatique, elle va être séparée d’Aylin. Quand l’Art quitte les jeunes filles, elles doivent disparaitre. Que deviennent-elles ? Mère Leilan fait pourtant preuve de clémence. Sibel n’était qu’une victime dans cette histoire, elle sera juste exclue. Un moindre mal. Cependant, Sibel va voir ce qu’elle n’aurait jamais du voir. Elle est alors obligée de disparaitre aux yeux de ses compagnes, d’Aylin. Et pire que tout, suivre cette fille étrange, trop grande, trop massive, à la mâchoire carrée et à la voix grave…. ce que Sibel découvrira, un « homme ».

Agnès Marot fait preuve de beaucoup de finesse pour décrire les sentiments de Sibel qui se retrouve du jour au lendemain exclue de son Monde. Elle va perdre tous ses points de repère, aller de découvertes en surprises, en désillusions. Parce que tout ce en quoi elle croit, à quoi elle tient, n’est en réalité que mensonges. Mais les Mères qui élèvent ses jeunes filles ne sont pourtant pas à blâmer, elles ne savent pas elles-même ce qu’est leur monde. Le lecteur va donc suivre le même chemin que Sibel, tout découvrir avec elle. Ce qu’est réellement le monde. Ce qui se cache ou pas de l’autre côté du mur.

C’est un réel plaisir de découvrir le Monde de Sibel puis ce qu’il se passe en réalité. D’abord, les Arts, la Danse, cette communauté de jeunes filles et leur vision du Monde. Puis tout ce qu’il y a derrière les couloirs, les dortoirs, les salles communes de ces jeunes demoiselles. Même si certaines choses sont prises avec une naïveté qui s’assimile à l’humour, le monde réel est froid et réserve son lot de noirceur.

Le monde créé par Agnès Marot est à la fois empreint de poésie et, vous vous doutez bien, de cruauté. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’explication était amenée. Et surtout, j’ai adoré voir comment l’Art ne pouvait pas s’épanouir seul. Qu’il est complémentaire d’autre chose. Ici la Science. Le fossé qui se creuse (dans la réalité comme dans le livre) entre ces deux mondes ne devrait pas être. L’un ne peut pas aller sans l’autre. Les émotions ne font pas parti d’un camp ou d’un autre.

J’ai aussi vraiment apprécié la façon dont évolue Sibel. Elle peut avoir des côtés agaçants, elle est naïve, mais on comprend vite pourquoi, vu la façon dont les jeunes filles sont élevées. Mais elle changer, accepte sa situation, et se découvre une force, une vraie volonté. J’ai beaucoup aimé sa relation avec sa meilleure amie. Ailyn est peut être même le personnage que j’ai préféré. Je me retrouve beaucoup en elle. L’auteure ne nous ménage pas, elle ne ménage pas non plus ses personnages. Les découvertes de Sibel ne seront pas faciles à vivre. Mais heureusement, elle ne sera pas seule pour affronter la réalité.

La relation de Sibel avec un jeune homme Aslan est à la fois drôle et touchante. Faite incompréhension du à leur éducation opposée, à leur physique différent. Ils apprennent à se comprendre et à travers l’autre à se connaitre eux-même. Mais comme tout ce que va découvrir Sibel, les relations humaines sont complexes et compliquées.

Je pourrais vous parler encore d’autres personnages mais je pense que j’en ai déjà beaucoup dit, je vous laisse découvrir le reste par vous même !

Le style d’Agnès Marot est fluide, la plume très agréable, et les personnages sont attachants. La psychologie de ces derniers est travaillée, l’histoire est originale, riche en émotions. Et le final ! J’ai été complètement embarquée et même si on s’attend à certaines choses, on est pris dans cette histoire, on a envie de savoir. Qu’il y a-t-il de l’autre côté du mur ?

Un gros plus, les approfondissements données par l’auteure à la fin qui ont répondu à quelques unes de mes questions, qui éclairent sur les références utilisées. C’est vraiment intéressant, c’est une très bonne idée de l’avoir inclue dans le livre.

Encore une fois, je suis conquise par un titre des Editions du chat Noir. C’est une belle découverte, une auteure qui mérite qu’on s’attarde sur sa plume et ses idées. Elle a donné beaucoup d’elle même, ça se ressent et c’est d’autant plus fort. Une dystopie loin des récits commerciaux actuels. Une réussite qui séduira, je pense, autant les jeunes que les adultes !

*****************************

DefiPALImaginales2014

Hunger Games : La révolte de Suzanne Collins

hunger_games_3

Pocket jeunesse, 18,15€, 417 pages

Comme il s’agit du tome 3, cet article contiendra très probablement des spoilers, si vous n’avez pas encore entamé cette trilogie, je vous propose de relire mon avis sur le tome 1. Et si vous voulez, vous pouvez retrouver aussi mon avis sur le tome 2.

4ème de couverture

Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu’elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair: Katniss n’est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.

Résumé

Après avoir été extraite de l’arène des 75ème Hunger Games par un hovercraft, Katniss se retrouve dans le District 13, le district soit disant éradiquer de Panem par le Capitol lors de la guerre des Districts. Le rébellion y tient son quartier général sous les ordres de la commandante du district : Coin. Katniss se retrouve là-bas amochée mais en vie. Tout le monde attend d’elle qu’elle devienne le symbole de la résistance, qu’elle incarne le Geai Moqueur mais elle n’accepte pas que tout le monde se serve d’elle et lui mente. Au District 13, elle retrouve sa famille et Gale. Alors que de son côté Peeta est aux mains du Capitole. Que va choisir Katniss ? Comment la rébellion va-t-elle passer à l’action ? Qu’adviendra-t-il de Peeta ?

Mon avis

Pas un coup de coeur mais presque !

Juste après avoir dévoré le tome 2, j’ai enchainé avec le 3ème (bien qu’on puisse attendre je pense, moi j’avais envie de tout savoir tout de suite!). Et j’ai pris mon temps, tant je ne voulais pas quitter Katniss, Gale et Peeta.

C’est difficile de mettre des mots sur la lecture, ça va spoiler un peu (mais j’essaie d’éviter au max), c’est pas facile, je vous préviens, j’ai du mal à coordonner ce que je voulais dire, j’ai du mal à dissocier les deux tomes en plus et le billet risque d’être un peu décousu et de ne pas refléter à 100% ce que j’aimerai en dire (parce qu’on peut pas parler de tout).

L’action reprend là où s’arrête le tome 2, c’est pour ça, qu’il est conseillé d’avoir le tome 3 sous la main ! Katniss a été extraite de l’arène par la rébellion et elle comprend qu’elle n’a été qu’un pion manipulé, par la résistance. Sous couvert qu’elle ne devait rien savoir si elle devait tombé entre les mains de Snow, on lui a caché le plan d’action des rebelles, un plan qui est en cours depuis pas mal de temps déjà. Mais c’est plutôt parce que Katniss n’en fait qu’à sa tête que la rébellion lui a caché les choses. Au district 13, Katniss retrouve sa soeur et sa mère et découvre que le district 12  a été complètement anéanti par les troupes du Capitole. Beaucoup de personnes sont mortes, et Katniss s’en sent responsable. La fin surprenante et inattendue des 75ème Hunger Games, a plongé Panem dans une guerre désormais déclarée. Beaucoup de districts se sont soulevés, beaucoup de monde se bat contre les Pacificateurs et le Capitole mais pas toujours à armes égales.

Comme pour les deux tomes précédents, on vit les événements du point de vue de Katniss, on sent comme dans le tome 2, qu’elle découvre les vraies ficelles qui sont tirées, qu’elle doute, qu’elle est perdue. Quand elle comprend que les gens qui lui sont proches lui ont menti, elle est fragilisée et agit n’importe comment et a le sentiment de devenir folle. J’ai encore plus apprécié ce personnage, qui s’étoffe de tome en tome. Moi, je trouve son comportement parfois extrême mais souvent assez juste. Elle se sent trahie, puis elle doit faire fasse à des choix alors qu’elle ne contrôle plus son destin, ce sont les autres qui influencent ses choix, qui tirent les ficelles et forcément, elle ne sait plus quoi faire. Elle a du mal à accorder sa confiance et ne sait plus vraiment à qui se confier. Pas facile en plus de rester maitresse de soi-même quand tous les repères et ceux à quoi ou qui vous tenez sont en danger ou mort. Katniss évolue, traverse des crises, se révolte, essaie de tirer son épingle du jeu et tente de se raccrocher à ce qu’elle peut. Un élément déclencheur va la pousser à agir, à sortir de sa léthargie post-jeux de la faim.

On va suivre Katniss à travers d’autres districts, on va découvrir comment fonctionne la résistance, quels sont ses moyens, qui en fait parti, comment les gens vivent dans le district 13, … On ne va pas découvrir que des choses positives, le district 13 comme ailleurs, n’est pas le monde des bisounours, et Katniss va l’apprendre à ses dépends. C’est un personnage plus complexe que le laissait entrevoir le 1er tome, loin d’être froide finalement. Pour elle, tout n’est pas tout blanc ou tout noir, c’est un personnage très nuancé, avec une palettée d’émotions et de sentiments assez riches qui la rendent attachante (alors qu’elle a de base un fort potentiel tête à claque) et crédible. Le personnage le plus creusé de la trilogie.

Le personnage de Gale va s’étoffer un peu et prendre un peu d’ampleur, comme Peeta n’est plus là, Katniss se rapproche de lui mais certaines choses se passent qui compliquent leur relation mal définie. Toutefois, je peux le dire maintenant, ce n’est pas mon personnage masculin préféré, il est peut-être pas assez exploité dans ce tome alors qu’on a du potentiel puisqu’il se révèle très doué pour l’art de la guerre. On en apprend plus sur Haymitch, sur Finnick et sur pas mal de personnages du tome 2. On comprend comment l’auteure a distillé dans les tomes précédents les indices pour construire ensuite son tome 3, pour la finalité de son histoire.

Ce tome est très différent des deux premiers qui du point de vue action se ressembaient un peu. J’ai adoré ce tome, car c’est vraiment l’action (par là je n’entends pas forcément des combats), la trame qui se met en place. Tout se qui s’est passé avant prend là sa finalité, on comprend les stratégies des uns et des autres, on découvre la vraie personnalité de certains personnages, on avance dans la lutte entre les districts et le Capitole et on attend (en tout cas moi) fébrilement le dénouement. Même si on finit par se douter un peu de ce qu’il va se passer, certains autres aspects restent surprenants, certains personnages sont très antipathiques, plus on avance dans la lecture plus on les déteste. Et a contrario on s’attache de plus en plus à Katniss qui oscille entre force et fragilité.  On voit disparaitre des personnages et certaines circonstances prennent aux tripes. La dernière surtout qui pour moi sert à briser Katniss au point qu’elle n’oserait plus rien entreprendre, mais c’est sans compter que cela va décupler sa rage, et qu’elle fait ce qu’elle fait à la fin. D’autres pertes sont moins intenses parce qu’elles surviennent à une telle vitesse qu’on a pas le temps de s’en rendre compte (comme dans le tome 2, quand un de mes persos préférés disparait, ça va vite et on n’a pas le temps de  s’attrister) alors finalement à quoi servent ces morts ? Certainement, à justifier le comportement de Katniss mais parfois on se demande si c’était vraiment nécessaire.

Contrairement aux deux premiers tomes, je n’ai pas eu l’impression que ça allait trop vite, au contraire, on suit une progression, les choses se mettent en place petit à petit, et les combats / actions / dénouement ont un rythme plus crédible. Ce tome contient plus de stratégie et de suspense que les deux précédents et j’ai vraiment apprécié ça. On n’est plus dans l’horreur des jeux de la faim, qui n’atteignait qu’une parti de la population, là on est dans l’horreur de la guerre où beaucoup plus de personnes meurent, plus personne n’est à l’abri derrière son poste de télévision, ça concerne tout le monde. L’horreur des comportements humains aussi et de la lutte pour le Pouvoir.

J’ai été très touchée dans ma lecture de ce tome, j’ai ressenti plus d’émotions et je n’avais pas envie de quitter Katniss, Panem et les autres personnages. Ce tome se lit tout aussi vite que les précédents. C’est cependant peut-être un peu moins fluide (plus confus ?) plus flou dans certaines scènes, parce que les événements sont différents dans ce tome que dans la trame quasi-identiques des deux premiers. En tout cas on a toutes les réponses aux questions soulevées dans les 2 premiers livres.

Un bémol sur ce tome, quelque chose qui ne m’avait pas gênée avant, c’est que de ne suivre que Katniss, limite ce qui se passe ailleurs, on ne sait pas trop ce qu’il se passe au Capitole, ce que ressentent ou vivent certains personnages, et ça peut introduire des lacunes qu’on doit combler soi-même. Pas toujours mais parfois. Et du coup, certains personnages qui pourraient être plus creusés (je pense à Snow ou Peeta) ne le sont pas, parce que si Katniss n’a pas été mise au courant, n’a pas questionné ou n’a pas vu, et bien, le lecteur non plus ^^ Du coup, c’est dommage, concernant Peeta surtout que j’aurai aimé plus présent ou plus consistant du moins.

C’est une trilogie que je place dans mes préférées, j’ai vraiment apprécié l’ensemble de mes lectures, l’histoire globale et les personnages. Parfois, le fait que cela soit « jeunesse » ne creuse pas assez sur les détails, et atténue un peu le mauvais des personnes ou l’horreur des actions (toutefois, on ne nous épargne pas des morts et la guerre) mais peu importe, cette trilogie a su me toucher. Je ne suis pas déçue par la fin (épilogue), même si on peut s’en imaginer d’autres.

Ce tome sera adapté aussi au cinéma, en deux films (mais pourquoi, à part pour pomper un peu plus l’argent des fans ?), j’suis pas sure que ça soit utile mais bon, si c’est deux c’est deux. J’ai quand même hâte de voir ce que ça va donner, puisqu’il est plus « sombre » que les autres. Surtout, je me dis que Jennifer Lawrence va pouvoir nous montrer ce dont elle est capable tant Katniss traverse des sentiments différents, à la limite de la folie. ça va être intéressant à voir !

*******************************

ChallengeNoel-copie-1

Challenge destins de femmes

Hunger Games : L’Embrasement de Suzanne Collins

Hunger-Games--lEmbrasement

Pocket jeunesse, 18,15€, 399 pages

Comme il s’agit du tome 2, cet article contiendra très probablement des spoilers, si vous n’avez pas encore entamé cette trilogie, je vous propose de relire mon avis sur le tome 1.

4ème de couverture

« Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s’agit surtout d’une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d’une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n’hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l’aube des Jeux de l’Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss… »

Résumé

De retour dans le District 12, on découvre que Katniss, comme Peeta, vit au Village des vainqueurs. Elle tue le temps en continuant à chasser dans les bois mais seule, depuis que Gale pour subvenir aux besoins de sa famille travaille tous les jours sauf le dimanche dans les mines de charbon. Un soir qu’elle revient chez elle, elle découvre le Président Snow dans le bureau de la maison familiale qui sollicite de sa part un entretien privé. Il la menace. Le geste de  Katniss lors de la fin des 74ème Hunger Games, dans l’arène, qui a exceptionnellement permis la victoire de deux tributs, risque d’attiser une révolte et Snow ne peut se le permettre. Il lui intime donc l’ordre de continuer à faire croire à tout Panem à son idylle avec Peeta, à la sincérité de leurs sentiments et va même jusqu’à les fiancer. La Tournée de la victoire, durant laquelle le duo va devoir traverser les Districts et le Capitole, ne va pas être simple. C’est à peine si Peeta et Katniss se sont adressés la parole depuis leur retour au District 12 mais devant les caméras, ils devront donner le change. Ils découvriront que les choses sont en train de changer dans Panem, sans oublier que les 75ème Jeux de la Faim verront une nouvelle Expiation (tous les 25 ans), qui risque de les marquer fortement …

Mon avis

Une excellent lecture !

Je voulais absolument lire ce tome 2 avant de voir trop de photos issus du film en cours ou de promotion. Afin de me faire moi même mon idée des événements et ma propre vision des personnages. Je suis ravie de retrouver Katniss, Peeta, Gale et les autres.

L’action reprend quelques semaines après la fin des 74ème Hunger Games. On est tout de suite replongé dans l’intrigue par l’intervention du Président Snow. Le sentiment que certaines choses se trament et qu’une rébellion des districts est possible s’accentue. Le tome se découpe en 3 parties de nouveau et dans la première, il faut reconnaitre qu’il ne se passe pas grand chose. C’est la tournée de la Victoire, Katniss doit faire croire à tout le monde qu’elle est amoureuse de Peeta, prête à l’épouser même. Mais à travers les districts on sent se lever un vent de rébellion.

On vit de nouveau les événements du point de vue de Katniss, on sent comme tous les événements s’imposent à elle, elle est perdue et ne sait pas vraiment ce qu’elle veut, fuir à la fin de la Tournée ou peut-être prendre part au soulèvement de son district, si ce dernier le peut, mais une révolte est-elle possible ? Une chose est sure, elle ne contrôle plus sa vie et ça ne lui convient pas du tout (comme on la comprend!). Bizarrement, d’habitude les héroïnes qui doutent, ne savent pas, avance d’un pas, recule de deux, ça me saoule rapidement et dans le tome 1, je me souviens que j’aurais bien donner deux/trois claques à Katniss, là on sent tellement que les choses lui échappent, qu’elle n’est qu’un pion dans les Jeux etc., qu’on ne peut que comprendre son attitude. Le personnage a beaucoup évolué et on s’attache encore plus à elle. Et contrairement au Tome 1, où elle n’exprimait pas plus que ça, ici, on découvre toute une palette de sentiments, elle les ressent, on les partage avec elle, et elle les exprime à haute voix quand c’est possible : joie, douleur, soulagement, peine, indécision, frustration, haine, … Une évolution très bien maitrisée, après ce qu’elle a subit lors des Jeux, c’est normal que ça ne la laisse pas indifférente. Mais surtout, certaines choses arrivent et elle commence à comprendre les conséquences de sa réaction dans l’arène, progressivement elle quitte son point de vue égoïste pour se mettre à la place des autres habitants de Panem.

Il n’y a pas que Katniss qui évolue, les choses font que certains personnages vont devoir s’adapter et on les découvre plus. Ainsi, on apprend plus de chose dans ce tome sur Gale, sa relation avec Katniss qui évolue ; Peeta aussi a souffert des Hunger Games, on va découvrir comment il exorcise ses démons, on va en découvrir plus sur ses sentiments pour Katniss, des stratégies se mettent en place,… J’aime beaucoup ces deux personnages masculins, finalement très différents l’un de l’autre mais qui apportent tous les deux quelque chose, de la force, du soutien à Katniss.

La vie continuant, Panem s’apprête à organiser les 75ème Hunger Games, et donc on retrouvera à nouveau les Jeux et son envers du décor, la préparation des tributs, les alliances, l’entrainement,… Même si je me suis doutée de ce qu’il allait se passer, notamment la règle de la 3ème Expiration, qui est une évidence, je me suis laissée prendre par les événements des parties 2 et 3 du tome. Et je ne m’attendais pas à certaines stratégies, certains retournements de situation, même si avec le recul, tout ça est assez logique. Je conseille à qui peut de les lire avant les films ou de se faire spoiler parce que découvrir par soi-même le déroulement de l’intrigue, ça n’a pas de prix.

L’auteur a réussi à éviter les redites et éviter de calquer sur le premier tome, les avant-jeux sont donc moins détaillés pour se concentrer sur les ressentis des tributs, leurs personnalités, …. L’arène est différente, et elle m’a beaucoup plu, peut être même plus que la première. Un bémol, le même que dans le tome 1, tout s’y passe beaucoup trop vite, les personnages comprennent trop tôt et du coup, on ne ressent pas toute l’horreur des Jeux. C’est donc un peu moins intéressant de ce côté mais on comprend pourquoi l’auteur agit ainsi, l’important cette fois n’est pas là. Un bon point, les alliances et leur véritables buts sont bien trouvés et pas si évidents à voir venir. Même si on se doute un peu de certaines choses, d’autres m’ont bien surprise. Un peu plus de stratégie et de suspense m’auraient bien plu quand même.

Même si on retrouve avec plaisir certains personnages (Cinna, Haymitch, Effie,…), on en découvre d’autres, Johanna, Finnick, … qui vont être importants pour la suite et ça permet de renouveler l’histoire, de la compléter, de la poursuivre. Le montage de l’intrigue est vraiment bien fait. Les personnages et leurs sentiments sont développés; c’est une très bonne suite.

J’ai quand-même ressenti moins d’émotions dans la lecture de ce tome (et pourtant…) mais il se lit encore plus vite et facilement que le 1er. A la fin, des questions sont posées et les réponses seront données dans le 3ème tome. D’où l’intérêt d’avoir le 3 sous le coude si rester sur votre faim n’est pas votre truc 😀 Personnellement, j’ai enchainé avec le 3ème que j’ai terminé cette semaine  !

J’ai passé un très bon moment de lecture, même si comme j’ai terminé la trilogie, je peux dire ce que ce tome n’est pas mon préféré 😉  Toutefois, je ne regrette pas d’avoir poursuivi l’aventure avec Katniss et d’avoir découvert par moi-même la suite de l’histoire, avant l’adaptation ciné, que j’attends désormais avec impatience.

*******************************

ChallengeNoel-copie-1

Challenge destins de femmes

Ikigami, Préavis de Mort, Tome 10 de Motorô Mase

ikigami-10-kaze

Kazé Editions, 208 pages, 7,99 €

4ème de couverture

Alors que la guerre contre la Fédération est sur le point d’éclater pour de bon, les émeutes se multiplient contre la Loi de Prospérité Nationale. La chasse aux éléments dégénérés redouble d’intensité, et quand le piège se referme finalement sur Fujimoto, tout ce qu’il s’était toujours efforcé de préserver s’effondre. Mais il est trop tard, désormais, pour jurer allégeance. Les seules issues qui lui restent sont la fuite, la résistance ou la mort.

Résumé

Après avoir découvert l’existence de l’Union pour un Nouvelle Révolution et  l’imminence d’une guerre entre le pays de Fujimoto aidé de son allié (autrefois ancien ennemi) et la Fédération asiatique, Fujimoto décide d’agir. Mais que va-t-il faire ? Aider la rébellion ? Choisir le gouvernement et la loi de prospérité nationale ? Et dans le pays que va-t-il se passer à l’annonce d’un confit ?

Mon avis

Attention, ce billet contiendra des spoilers. Si vous êtes en train de lire cette série ou bien que vous souhaitez la commencer, je vous conseille de lire le billet sur le Tome 1 et les 2 billets sur les tomes 02 à 05 et tomes 06 à 09. Dans ceux là, je ne donne que peu d’informations sur le fil rouge, sur Fijimoto.

Dans ce dernier tome du manga, on assiste qu’à une seule « livraison » d’Ikigami, dans la première partie. Dans celle-ci, « Ces mots qui ont été confiés », on suit un membre de la police kokuhan. Il est assez violent alors qu’avant son entrée dans la police il était plutôt peureux. On lui diagnostique une tumeur bénigne influant sur ses émotions. Ce policier va recevoir l’ikigami. Dans le même temps, les services liés à la loi de prospérité nationale, et donc la police kokuhan reçoivent la visite d’une délégation japonaise qui réfléchit à instaurer la même loi au Japon, un pays ami dont l’allié est les USA. Le Japon instaura-t-il une loi similaire dans son pays ? Comment va réagir le policier ?

On découvre donc que le pays de Fujimoto n’est pas le Japon comme on aurait pu le croire jusqu’ici. Son pays et son alliée puissant ancien ennemi se seront jamais nommés, on peut laisser notre imagination choisir des pays existants ou penser à des pays juste imaginés pour illustrer la noirceur de l’humanité.

Il est temps pour Fujimoto, notre livreur d’Ikigami, d’agir, il va donc faire quelque chose de contraire à la loi de sauvegarde de la prospérité nationale, pour soulager sa conscience et qui correspond à ses principes. En prenant, du moins, le pense-t-il toutes les précautions nécessaires pour se protéger. L’allié du pays de Fujimoto déclare la guerre à la fédération populaire asiatique qui refuse de reconnaître la souveraineté du pays de Fujimoto.Pour faire face à la guerre, alors que le pays n’est pas armé militairement, le gouvernement fait un appel au « recrutement de personnel combattant de renfort ». On demande aux personnes entre 18 et 24 ans de s’engager pour défendre leur pays avec compensations (qu’on ne nous révèlent pas). Les habitants se soulèvent ne voulant pas la guerre. Des manifestations éclatent partout dans le pays.

Que va-t-il se passer pour Fujimoto ?

ATTENTION A PARTIR D’ICI C’EST MEGA SPOILER !!!!!!!

Dans la deuxième partie de ce tome 10, « Le pays mirage », on découvre que Fujimoto a été arrêté pour atteinte à la loi de sauvegarde de la prospérité nationale. Il a subi pendant 6 mois le programme de rééducation idéologique. Il retourne à l’extérieur l’âme purifiée, jurant fidélité absolue à son pays, régénéré, un « pur adorateur de la prospérité nationale ». En gros, il a subit une rééducation dans des conditions draconiennes et terribles, presque un lavage de cerveau, afin qu’il comprenne qu’il vaut mieux prendre le parti du gouvernement que celui de la rébellion.

Comme pour tous les dégénérés, il va au devant d’années d’humiliations. Il ne verra plus jamais ses parents qui refusent d’avoir un criminel politique dans leur famille. Il n’avait quasiment pas d’ami, seul son ex-patron a accepté d’être son référent. Lors de leur première rencontre après sa sortie du Centre, il lui propose de surveiller les ex dégénérés politiques comme lui. En fait, on apprend que son patron est un commissaire de la police de sauvegarde infiltré. Comme dans les histoires qu’il lui racontait dans les tomes précédents, voilà pourquoi, ce patron qui semblait de son côté en savait autant sur tout.

On découvre que Fujimoto a été piégé. Il est contraint d’enquêter sur une ancienne connaissance. Pendant ce temps, le pays est en guerre. Sous la protection de l’armée alliée qui a pris « possession » du pays, avec couvre feu, contrôles…

Pour recruter des combattants entre 18 et 24 ans, on leur a promis un antidote à la nanocapsule, au vaccin pour la prospérité nationale, bien sur secret, aucun nom n’étant révélé, tous les jeunes se précipitent pour avoir l’antidote. Pour ceux entre 25 et 40 ans, on  promet l’antidote a un membre de la famille ayant été vacciné avec la nanocapsule. Et pour ceux qui ne sont pas dans la tranche d’âge et qui n’ont pas de membres à « sauver », on leur propose de ne pas vacciner leur enfant à l’entrée en primaire.

On apprend les véritables visées de la loi de sauvegarde. Le peuple du pays de Fujimoto est un réservoir à soldats pour leur allié. On leur explique qu’il ont plus de chance de survivre à la guerre car ils maitrisent leur destin, que de mourir par  mort honorable. Les gens s’en sont persuadés alors que c’est faux, alors que c’est retourner le gouvernement qu’il faudrait faire.  La loi n’était qu’un instrument de propagande. Les gens sont des « moutons » qui croient aveuglement ce que leur raconte le pays (sauf certains mais ils sont trop peu nombreux, muselés, et traqués). Ils ne s’aperçoivent pas qu’ils ont été joué par leur gouvernement et leur allié, qui rappelons le, était leur ancien ennemi.
Que va faire Fujimoto ? Est-il vraiment endoctriné ? Va-t-il s’allier avec la police kokuhan ? Va-t-il fuir ? Va-t-il rejoindre la rébellion ?

FIN DU SPOILER

On a donc ici un énorme rebondissement de l’histoire, on a le vrai but de la mise en place de la loi de sauvegarde de la postérité nationale, du vaccin, des morts … J’ai beaucoup aimé cette révélation à laquelle je ne m’attendais pas du tout ! Je ne pensais pas du tout que l’intrigue allait prendre ce chemin et cette tournure. Même si certains éléments sont disséminés dans les tomes précédents, je m’attendais pas à cette histoire, au double jeu de certains personnages.

Par contre, un bémol, ça va beaucoup trop vite, je pense qu’on aurait pu se passer du tome 8; et commencer les révélations dès ce tome, ça aurait permit d’avoir plus d’éléments et surtout le gros manque, de savoir ce que va devenir le pays de Fujimoto. Je ne vous dit pas le choix de Fujimoto (ceux qui veulent savoir ce choix peuvent me demander par mail ou en commentaire, je leur répondrais) mais j’ai été un peu déçue.

En plus, sur ce tome, on a de la part de l’auteur, comme une publicité pour le Japon. Je ne lui reproche pas d’aimer son pays, mais quelque chose m’a gêné, sur quoi, je n’arrive pas vraiment à mettre de mot. Peut être juste parce que cette fin est trop rapide (un peu facile ?).

Bon, pas à dire, quand même, c’était une très bonne série, même si certains tomes sont un peu moins bien et si on attend un peu trop longtemps la révélation finale, parce qu’une routine dans la vie de Fujimoto s’installe, on a envie de savoir, on a envie de comprendre. Je trouve qu’on ne s’ennuie pas, chacun des tomes nous apprend quelque chose, soit sur l’histoire, soit sur notre société, soit sur notre façon de penser ou voir les choses. Ces 10 tomes sont vraiment magnifiques en plus, l’histoire, mais aussi les dessins percutants et durs, qui vont tellement bien avec ce qui se passe dans le pays de Fujimoto. ça semble si réaliste, c’est effrayant. Une série pleine d’émotions et de réflexions. Entre espoir et désespoir, manipulations et philosophie de vie.

Ceux qui me connaissent savent que moi et les mangas c’est vraiment pas ça, mais là j’ai vraiment apprécié, j’avais l’impression de lire un thriller d’anticipation (un peu comme Enfants de la paranoïa, même si l’histoire est différente). C’est efficace en tout cas. Une série que je conseille aux amateurs de ce genre. Après, n’étant pas spécialiste, je ne sais pas si les fans de manga y trouveront leur compte.

La fin me laisse un peu sur ma faim mais je pense quand-même que c’est une conclusion qui se tient et qui en satisferont beaucoup. Ravie d’avoir découvert cette série. Je tiens à remercie mes coupains Elodie et Maxime qui m’ont prêté l’ensemble des 10 tomes et pour leur patience, je vous les rends bientôt 😉

Et vous avez-vous lu ce tome ? Qu’en avez-vous pensé ? Qu’avez-vous pensé de la fin de cette série ?