Tobie Lolness – T1- La vie suspendue de Timothée de Fombelle

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Folio Junior, 8€, 394 pages

4ème de couverture

Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens… Tobie Lolness ne mesure pas plus d’un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s’échapper. Mais pour combien de temps ? Au coeur d’un inoubliable monde miniature, un grand roman d’aventure, d’amitié et d’amour.

Résumé

Tobie se laisse apaiser par son environnement, l’arbre dans lequel il vit, les étoiles dans le ciel, le vent et ses souvenirs. Caché dans un trou d’écorce, le jeune garçon tente de reposer son corps fatigué et blessé. Soudain, il entend les voix d’hommes lancés à sa recherche, ils s’approchent du trou. Tobie essaie de se faire minuscule mais ils ont de la lumière et sont remplis de haine à son égard. Parmi ces hommes, Léo, qui était le meilleur ami de Tobie avant que ce dernier ait du quitter les cimes. Comment tout cela a pu arriver? Léo qui le traque, alors que dans leur enfance, ils étaient inséparables? Tobie est perdu, ils vont le trouver, ils fouillent déjà le trou à sa recherche. Mais la chance tourne et la torche de Léo s’éteint. Ils continuent un moment, mais faute de lumière, les hommes passent leur chemin. Tobie à la faveur de la nuit va reprendre sa course folle vers les Basses Branches, vers Elisha…

Mon avis

Une excellente lecture !

Tobie fuit, fuit ceux de son espèce. Mais qu’a-t-il bien pu faire pour que tout l’arbre se mette à sa recherche ? Tobie se remémore alors l’exil de ses parents. Et on découvre alors le père et la mère de Tobie, leur rencontre, leur vie dans les cimes. Sam Lolness est un remarquable professeur. Il observe, détaille, recueille toutes les informations possible sur l’Arbre, son fonctionnement, ses habitants (mais pas les hommes !: les insectes, les oiseaux), sur ses bienfaits et sur ses dangers. Inventeur, botaniste, écologue, c’est un savant qui vit un peu dans son monde. Maïa Lolness est l’héritière d’une importante famille riche, elle est douce et à donner à Tobie le goût des mots. Elle semble fragile mais elle sait très bien tenir tête à son époux. Puis un jour, pour une raison que je vous laisse découvrir, ils vont déménager dans les Basses branches. Adieu la lumière, le soleil et le vent frais, les jolies maisons, les jardins, les livres;  Bonjour les hivers rudes, les pieds humides, les voisins à plusieurs heures ou jours de marche, les dangers. L’aventure. Véritable aventure où Tobie va s’adapter à sa nouvelle vie très vite. J’ai adoré ses 3 personnages.

Tobie est un garçon attachant, agile et curieux. Il est avide de savoir mais adore s’amuser aussi. Il est volontaire et extrêmement courageux. Il affronte les dangers et les situations en alliant réflexion et audace. C’est un garçon plein de ressources, intelligent, honnête et malin. On peut se retrouver en lui. Il va rencontrer dans sa vie plein de curieux personnages. Attachants comme lui. Elisha une jeune fille impulsive, têtue et volontaire et qui n’a pas la langue dans sa poche, quand elle s’en sert. Et qui ne se laisse pas faire. Entre elle et Tobie vont se tisser des liens étroits et profonds. Elisha et ses yeux magnifiques. Grâce à elle et à sa mère Isha, la vie dans les Basses branches sera un peu plus douce. Il y a aussi les Asseldor, une famille de musiciens, toujours prêt à vous accueillir et à faire la fête. Et encore d’autres personnages que je vous laisse découvrir, comme les Pelés, mystérieux, qui sont-ils ? ^^

Et puis il y a les méchants. Enfin, deux catégories de méchants. Ceux qui sont plus ignorants que méchants comme Patate (personnage que j’affectionne autant qu’Elisha l’apprécie, je crois). Et il y a les méchants cruels comme Jo Mitch Arbor, qui sème terreur et angoisse autour de lui. Il serait responsable de l’exil des Lolness que ça ne m’étonnerait pas, si vous voyez ce que je veux dire ^^

Timothée de Fombelle a écrit un roman jeunesse oui mais détaillé, rempli de personnages sympathiques ou antipathiques qui auront tous leur rôle à jouer dans l’aventure de Tobie. Tout s’emboite et se met en place à la perfection et puis l’auteur a su ménager le suspense, attendant le moment adéquat pour nous révéler certaines choses ou pour que nous en comprenions d’autres. Les flashbacks permettant de découvrir le passé et la situation actuelle de Tobie permettent de ne pas s’ennuyer une seconde ! Certains passages sont magnifiques comme celui de la grotte. Que de belles réflexions dans ce passage. Vraiment je le dis que ce livre est intelligent ! Ce passage illustre à merveille ce que je veux dire.

Ce roman jeunesse est vraiment très bon. L’écriture est bien adaptée au public visé, un style simple mais pas simpliste et surtout pas infantilisant. Il y a des détails, du vocabulaire, de l’action, des sentiments, des émotions. Les adultes prendront également beaucoup de plaisir à le lire. Une écriture juste et intelligente. Les messages sont passés sans culpabiliser le lecteur et on retrouve des thèmes universels qui  permettent aux petits comme aux grands de réfléchir ou de s’émerveiller : la connaissance, l’amour, l’amitié, la joie, la peine, la vie, la mort, le courage, le choix… et ce n’est qu’un échantillon. Mais même si on y trouve de tout, le récit est construit de telle façon que l’on se laisse porter, ce n’est pas du tout fouillis. L’histoire est remarquablement bien construite. L’auteur réussi à alterner aventure et découverte. Avec un jeu habile d’éclipses, de suspense à la fin des chapitres, les pages se tournent toutes seules. La lecture est merveilleusement belle et facile.

Et puis, on peut faire des parallèles avec notre monde. Le peuple de l’arbre vit d’abord en harmonie avec le chêne. Puis le pouvoir monte à la tête d’un petit nombre de personne et commence alors l’exploitation des ressources, pour accumuler de plus en plus de richesses et d’influence. Jusqu’à mettre en danger l’équilibre de tout ce monde. Sans compter, que les méchants, viles et calculateurs, attisent la haine de l’inconnu pour faire peur au plus grand nombre, pourtant ignorants de tout ce qui se passe vraiment et de qui sont ces inconnus. ça ne vous rappelle rien? Sacré parallèle quand même.

Il y a en fond du récit de ce premier tome, une profondeur, une réflexion sur ce que l’on a (que l’on possède pas, mais dont on dispose) et ce que l’on en fait. Sur les choix. Le progrès doit-il engendrer le pire ? Un fond écolo, environnemental qui n’est pas culpabilisant mais qui fait réfléchir. Et puis, ce n’est pas seulement ça, il a plus, bien plus dans ce roman. Cela tient aux valeurs, à la vie même. C’est magnifique. Tout cela m’a vraiment beaucoup plu et touchée.

J’ai adoré cette vie dans l’arbre, ce peuple miniature, l’auteur qui nous explique de façon si simple, si fluide comment ce monde fonctionne. Petite, je suis sure que j’aurai jouer avec mes cousines à être Tobie Lolness et ses amis et à vivre dans un arbre. Avec sa source d’émerveillements et de dangers (moustiques et autres insectes… La vie n’est pas si simple quand on mesure moins de 2mm). Et puis, pour ne rien gâcher, il y a beaucoup d’humour dans ce tome, Tobie et Elisha sont impayables ^^ Complémentaires. Et il en faut de l’humour, parce que ce que va vivre Tobie n’est pas toujours facile, loin de là.

Personnellement, je me suis jetée sur la suite très rapidement après la lecture, je n’avais pas envie de quitter l’Arbre, Tobie et sa grande aventure. On se retrouve donc bientôt pour mon avis sur la suite de cette histoire ^^

Les royaumes du Nord (T1 A la croisée des mondes) de Philip Pullman

9782070612420

Folio junior, 504 pages, 8,90€

4ème de couverture

La jeune Lyra, élevée à Oxford au sein du prestigieux Jordan College, dans le monde austère des Érudits, mène entre ces vénérables murs une existence intrépide de sauvageonne, en compagnie de Roger, le marmiton. Depuis quelque temps, une invisible menace semble planer sur le monde connu, une mystérieuse Poussière qui tombe du ciel. Des expéditions sont organisées vers les régions lointaines et inhospitalières du Nord, d’où semble venir le fléau. Existe-t-il un lien entre la Poussière et les nombreuses disparitions d’enfants que leurs ravisseurs semblent conduire vers le Nord, pour leur faire subir, dit-on, d’atroces mutilations ? Quand Roger disparaît à son tour, Lyra n’hésite pas à se lancer sur ses traces, aidée par le peuple des gitans… Un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d’un autre monde.

Mon avis

La magie n’a pas opéré mais c’est une bonne lecture.

Lyra vit au Jordan College, à Oxford, entouré d’Erudits qui font son éducation, quand la demoiselle veut bien s’y prêter. Car Lyra est intrépide et prend la vie comme elle vient, s’amusant avec Roger, se promenant dans des lieux interdits ou dangereux. Comme ce jour, où elle traverse le Réfectoire pour se rendre au Salon, pièce interdite, sauf aux Erudits et leurs invités. Le daemon de Lyra se fait sa conscience, il tente de la convaincre de ne pas y aller ou à ne pas y rester. Mais une fois, dans le Salon, le Maître et le Majordome arrivent et Lyra se retrouve obligée de se cacher. Elle découvre alors que Lord Asriel, son oncle, sera reçu ce soir. Elle découvre également que le Maître a prévu, semble-t-il d’empoisonner Lord Asriel. Quand le Maître quitte la pièce, Lyra n’a pas le temps de s’enfuir du Salon. En plus, elle va se retrouver nez à nez avec son oncle arrivé entre temps en avance. Le hasard a bien fait les choses, elle va pouvoir le prévenir des desseins du Maître. Mais Lord Asriel n’est pas l’homme le plus affable et joyeux de Londres. Il traite Lyra assez durement et l’oblige à se cacher pour observer la réunion avec le Maître et d’autres Erudits mais elle doit ouvrir l’oeil et observer les réactions des uns et des autres.

Sans le savoir, le destin de Lyra et de son daemon, Pantalaimon s’est mis en marche. Cette réunion va être l’occasion de découvrir un univers qu’elle n’avait jamais entrevu et de détenir des secrets qu’elle ne comprendra pas toute de suite. CLes révélations que Lyra va entendre vont lui donner envie de suivre Lord Asriel dans sa prochaine expédition dans le Nord. Lord Asriel qu’elle admire et craint à la fois, qui s’occupe de haute politique, d’expéditions secrètes et de guerres lointaines. Car Lyra rêve d’aventures. Elle ne le sait pas encore mais elle va en vivre une longue et dangereuse aventure tout bientôt.

Pendant ce temps-là, il se passe de drôle de choses dans le pays. Des enfants des rues, des enfants de gitans, des enfants de partout disparaissent. Des rumeurs sur ces enlèvements circulent dont la plus terrible et crédibles et celles des Enfourneurs. Lyra en entend parler pour la première fois quand un enfant gitan, de ceux contre qui elle et ses amis se chamaillent et se défient plusieurs fois dans l’année, disparaît. Au départ, cela reste bien lointain aux yeux de tous et de Lyra mais quand Roger son compagnon de jeu disparaît à son tour, Lyra ne peut rester sans rien faire. Seulement que peut-elle entreprendre du haut de sa douzaine d’années ? Et qu’en plus, une certaine Mme Coutler a décidé de faire d’elle son assistante personnelle ? Étrange femme, au daemon singe, qui se comporte de manière curieuse, à la fois douce et sévère, autoritaire… Comment Lyra retrouvera-t-elle Roger? Devra-t-elle affronter les Enfourneurs ? Ce qui est sur, c’est qu’un long et périlleux voyage se prépare.

J’ai vu le film il y a quelques années. J’en gardais quelques souvenirs avant de commencer ma lecture. On m’a soutenu qu’il était mauvais par rapport au livre. Je ne m’en souviens pas si bien et je ne saurais dire s’il est mauvais ou pas. En tout cas, je fus peu surprise dans ma lecture car l’histoire est assez similaire du moins pour les 3/4.

J’ai beaucoup aimé l’univers développé par Pullman, les humains et leurs daemons, leurs liens, leur relation, ce fil invisible qui les uni. Beaucoup aimé aussi l’apparence des daemons qui changent tout le temps, en fonction des situations et des émotions et qui ne se stabilisera qu’à la puberté. Tout le long du roman, je me suis demandé quelle serait la forme définitive de Pantalaimon. Ou bien est-ce que le destin de Lyra est de changer tout ça ? Qui sait on peut tout imaginer. En tout cas, moi, je sais l’animal que j’aimerai avoir comme daemon. ça serait si chouette d’avoir un compagnon inséparable et indéfectible. Ne jamais se sentir seul.

J’ai beaucoup aimé l’aventure de Lyra, les événements qui se jouent autour d’elle, le fait qu’elle ne doit pas se rendre compte de ce qu’elle fait pour réussir. Je me suis attachée à Lyra, ses bêtises avec Roger, son don pour la lecture de l’aléthiomètre, sa façon d’être plus souvent optimisme que le contraire. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires. Les gitans, Faber Coram, Tony et Ma Costa, leurs aventures et leur caractère. J’ai beaucoup aimé voir des sorcières, leur façon d’être et de ressentir, l’histoire entre Faber Coram et Serafina Pekkala. J’ai été moins fan des ours en armure mais peut-être parce que j’ai de plus en plus de mal avec les animaux qui parlent et se comportent presque comme des hommes (mon Dieu, serais-je en train de perdre mon âme d’enfant ?).

Comme c’est bien écrit et que l’auteur nous embarque là où il le veut, j’ai détesté Mme Coulter. Par contre, je ne comprend pas, l’engouement pour Lord Asriel. Il faut voir lu les 3 pour comprendre peut-être ? Parce que pour l’instant, je ne suis pas loin de le détester aussi. En tout cas, sa quête ne justifie pas ce qu’il fait et son comportement. Et sa conversation avec Marisa à la fin… Beurk.

Autre point, je n’ai pas du tout aimé, l’association de la religion à la fin du roman. Je n’ai pas accroché du tout à l’explication et franchement ça m’a presque mise hors de moi. Mais je rentre pas dans les détails pour ceux qui ne l’auraient pas lu encore. Puis, par rapport à d’autres romans, jeunesse ou pas, je n’ai pas su y entrevoir les messages passé. Oui, j’ai accompagné Lyra dans son périple, on a vraiment le lien entre elle et Pantalaimon mais en dehors de ça, je n’ai pas ressenti plus que ça de messages de liberté, d’espoir, de combat, de patience, … Il m’a manqué quelque chose. Je n’ai pourtant pas eu l’impression de le lire à un mauvais moment. Même les révélations sur la Poussière ne m’ont pas passionnée.

Peut-être que connaitre déjà une grosse partie de l’histoire a retiré de la magie à cette lecture, ou bien, de la découvrir sur le tard ne lui ai pas favorable, en tout cas, je n’ai pas eu le coup de coeur que beaucoup ont eu. Je n’ai pas été transportée par cette lecture même si j’ai passé un bon moment en compagnie de Lyra et des personnages. Je suis curieuse de lire la suite, j’espère accrocher beaucoup plus à la suite qu’à ce premier tome.

La première nuit de Marc Levy

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Pocket, 489 pages, 7,70 €

4ème de couverture

L’amour est l’ultime aventure, mais l’aventure n’est pas sans danger…
Il est une légende qui raconte que l’enfant dans le ventre de sa mère connaît tout du mystère de la Création, de l’origine du monde jusqu’à la fin des temps. À sa naissance, un messager passe au-dessus de son berceau et pose un doigt sur ses lèvres pour que jamais il ne dévoile le secret qui lui fut confié, le secret de la vie. Ce doigt posé qui efface à jamais la mémoire de l’enfant laisse une marque. Cette marque, nous l’avons tous au-dessus de la lèvre supérieure, sauf moi.
Le jour où je suis né, le messager a oublié de me rendre visite, et je me souviens de tout…
Des hauts plateaux éthiopiens aux étendues glacées du nord de l’Oural, Marc Levy conclut avec ce nouveau roman la fantastique épopée commencée avec « Le premier jour ».

Résumé

Après les événements qui se sont déroulés en Chine, Adrian reçoit les photographies qu’il avait pris là bas avec Keira. Sur l’un d’entre elles, il aperçoit quelque chose qui va le faire réagir. Sous l’impulsion de son nouvel ami Walter, Adrian reprend l’avion direction la Chine. De nouvelles aventures commencent …

Mon avis

Mon avis sera assez court, parce que j’ai pas beaucoup de chose à dire mais aussi spolier le moins possible donc ne pas trop en dire sur l’action.

Autant j’avais vraiment aimé Le premier jour, autant La première nuit est une déception. Alors oui, il y a des choses sympas que j’ai aimé retrouver du premier mais dans l’ensemble, cette suite n’est pas à la hauteur de ce que j’attendais.

Déjà, avec les dernières pages du premier tome, je commençais à m’inquiéter et là j’ai quand même eu l’impression de me faire « arnaquer ». La fin surprenante et émouvante du tome 1 était en fait qu’un leurre. Comme je trouve cela dommage ! On tenait là, l’occasion de faire quelque chose de différent, de surprendre vraiment le lecteur, d’avoir une tragédie, des événements surmontés, un renouveau dans l’intrigue. Et bien non, rien de tout cela. Pas de prise de risque, pas de contrepied. Finalement, on reprend presque les mêmes choses que dans le premier et on recommence. Vraiment, pour moi c’est dommage. Une fois, cette première déception passée, il est vrai que c’est agréable de continuer à dénouer les fils de l’intrigue avec les personnages et de les retrouver.

Pour le début de ce second tome, Marc Levy s’amuse à perdre son lecteur (pour se faire pardonner ?) et c’est vrai que c’est pas mal fait. Mais pour le coup, ensuite ça donne des répétitions et des longueurs qui auraient pu être évitées. On ne peut pas tout avoir ^^ J’ai retrouver avec plaisir Adrian et Walter, leurs échanges drôles ou émouvants. Cependant, les événements qui vont se dérouler en vont pas nous permettre de voir aussi souvent Walter que dans le premier. Le lecteur est de nouveau embarqué sur les routes avec Keira et Adrian. On continue à voyager dans ce second tome, moins de lieux mais on y reste peut-être plus longtemps.

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Mann Pupu Nyor, Siberie

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Ile de Yell,Ecosse

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Amsterdam

St_Mawes_Castle_CornwallSt Mawes, Angleterre

Au fil des pages, les révélations apparaissent, les caractéristiques du bijou de Keira sont révélées et ce qu’il est aussi. Et on comprend alors pourquoi l’Organisation est aussi présente autour des personnages, pourquoi elle tente de les ralentir, de les arrêter. L’intrigue reste intéressante, on sent toujours des recherches sous-jacentes mais elle est moins emballante que dans la première partie. Pour tout dire, je me demande quand même pourquoi deux livres ? Est-ce qu’un livre de 600 pages n’aurait pas suffit finalement. Parce que cette fin … Je me suis dit « tout ça, pour ça ». C’est ma second déception, cette fin n’est pas aboutie. C’est peut être ce que je pourrais reprocher aux romans de cet auteur, même si je les apprécie, je trouve en général que les fins ne sont pas à la hauteur du reste, trop faciles, trop belles. Là, c’est encore pire, même si je comprend le choix des personnages… c’est pas terrible de laisser comme ça le lecteur sur sa fin. Pourquoi ne pas aller au bout et imaginer ce qui serait arrivé ? Enfin, ce n’est que mon avis. Et que dire de l’Organisation… La fin trouvera ses fans, je pense, mais moi je n’en fais pas partie. Cependant, cette fin reste ouverte. A moi de faire travailler mon imagination.

En ce qui concerne les personnages, autant dans le premier, j’ai réussi à faire avec Keira, autant dans le second, ça a été plus difficile, pour moi, c’est une tête à claque ^^ Et Adrian qui la suit… Okay leur relation est belle mais bon, il abandonne tout, bof bof. Et comme on voit moins les personnages secondaires que j’aime bien comme Walter, la mère et la tante d’Adrian, c’était un peu long. Cependant Adrian et Keira rencontrent des personnages atypiques, ça aide à tenir. Et on en revient toujours au voyage, aux expéditions.

Comme pour le premier tome, le style est simple, c’est facile à lire, il y a de l’action et les pages se tournent toutes seules. J’avais hâte de voir comment ça allait se terminer. Il fut plutôt vite lu malgré mes déceptions.

Voilà, une histoire qui avait bien commencée mais je reste sur ma faim, et donc du diptyque je ressors mitigée.

Le premier jour de Marc Levy

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Pocket, 496 pages, 7,70€

4ème de couverture

Un étrange objet trouvé dans un volcan éteint va révolutionner tout ce qu’on croit savoir de la naissance du monde. Il est astrophysicien, elle est archéologue. Ensemble, ils vont vivre une aventure qui va changer le cours de leur vie et de la nôtre.

Résumé

Adrian, d’origine grecque, londonien, est un astrophysicien dont les recherches l’ont emmené au Chili, à plus de  5 000 m d’altitude. Adrian cherche où commence l’aube, la première étoile. Mais, l’organisme d’Adrian ne va pas supporter le séjour dans les hauteurs. A son grand désespoir, il est rapatrié à Londres. De retour, il est contacté par Walter le gestionnaire de l’Académie des Sciences qui lui fait une drôle de proposition : participer à un concours pour gagner 2 millions de livres qui permettront de rénover le toit de l’université. Et s’ils gagnent, la faculté appuiera Adrian pour qu’il retourne au Chili. Adrian participera-t-il au concours ?
Keira est une jeune archéologue qui procède à des fouilles dans la Vallée de l’Omo en Ethiopie. Elle recherche le premier homme, celui qui serait le chainon manquant. Elle est persuadée être au bon endroit. Dans le camp qu’elle occupe, Keira a pris en charge Harry, un jeune éthiopien qui a perdu ses parents. Elle lui a appris à parler, lire,… Mais une tempête rarissime dans la région balaye les 3 années de travail de Keira. Elle voit alors tous ses espoirs de découverte s’évanouir. Elle doit rentrer en France mais ne peut emener avec elle Harry. La seule chose qu’elle emportera d’Éthiopie est un médaillon qu’Harry lui avait offert… Comment va-t-elle réussir à poursuivre ses recherches ?

Mon avis

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un Marc Levy. Le premier jour m’a beaucoup plu, malgré ses défauts. Comme nombre des romans de cet auteur, je les lis pour me vider la tête et c’est encore réussi avec ce livre ! Bien sur, certains pans de l’intrigue sont cousus de fils blancs et les autres sont un vaste scénario rocambolesque, mais peu importe, j’ai voyagé et j’ai aimé suivre Adrian et Keira.

Adrian est un astrophysicien anglais surprend, à la fois consciencieux et désinvolte. Il a plusieurs côtés touchants et au début de l’histoire, il accompli enfin son rêve travaillé sur le plateau d’Atacama au Chili où se trouve un des meilleurs télescope du monde. Mais la chance abandonne notre astrophysicien qui ne supporte pas les 5 000 m d’altitude. Cet aventurier retourne à sa morne vie londonienne. Mais tout espoir n’est peut-être pas perdu s’il participe au concours que lui propose Walter, le gestionnaire de l’Académie.  Les deux hommes sont complètement différents. Adrian qui a ses racines en Grèce est passionné, aventurier, un peu mystérieux. Et puis c’est quand même le seul grec qui a le mal de mer ! Walter est l’anglais typique, froid, pincé, et qui se déride avec quelques verres de Whisky ! J’ai adoré leur complicité naissante, leurs échanges. Il y a beaucoup d’humour dans ce livre de Marc Levy ! Ce sont les personnages que j’ai préféré dans l’histoire.

Keira est un peu plus agaçante. Elle cache ses sentiments, elle est ambitieuse et parfois tête à claque. Mais au fil du récit, elle change un peu et je l’ai plus facilement apprécié. Keira est très affecté par la perte de ses recherches et se retrouve chez sa sœur Jeanne à Paris. Sa sœur travaille au Quai Branly et Keira l’y rejoint régulièrement. Là-bas, un vieux professeur Ivory remarque le collier que Keira a reçu d’Harry. Ce collier va beaucoup l’intriguer et Ivory va proposer à Keira de faire des tests sur ce bijou afin d’en savoir plus sur sa provenance. Intriguée elle pense que le vieil homme cherche à s’occuper et accepte sa proposition. C’est le début d’un engrenage pour l’archéologue qui ne s’en doute pas encore. Car le bijou n’est pas commun, ni une pierre, ni métal, un vrai mystère l’entoure.

Un engrenage parce que les recherches d’Ivory ne vont pas passer inaperçues et un étrange organisation mondiale va se mettre en alerte. C’est le début de l’aventure pour Keira et vous vous en doutez pour Adrian parce que c’est deux là vont être liés. Le premier jour est un vrai roman d’aventures, bien sur certaines situations sont un peu tirées par les cheveux mais on retrouve cela aussi dans les romans US ou canadiens alors franchement pas de quoi crier au scandale. Mais surtout, ce roman m’a donné envie de voyager. Vraiment, on est tout le temps en mouvement, entre avions, bateau, 4×4 …. ça n’arrête pas une minute !

Voyez plutôt :

gibe3_vallee_omoVallée de l’Omo, Ethiopie

41895Plateau d’Atacama, Chili

Dingbian-Great_Wall-ShaanxiProvince de Shaanxi, Chine

hydraHydra, Grèce

Alors ? N’est-ce pas, ça donne envie ! Bref, je retiens surtout ça, une course, des recherches, des pauses, des découvertes dans des parties du monde que Marc Levy nous donne envie de découvrir. L’histoire est prenante et le roman se lit assez vite. Il  y a de l’action, ça ralenti un peu parfois histoire que les héros soufflent, puis les recherches repartent de plus belles avec toujours l’Organisation en filigrane. Qu’est-elle ? En a-t-elle après Keira et Adrian ? Progressivement on commence à entrevoir ce qu’est le bijou de Keira, ce qu’il peut impliquer. J’ai trouvé la trame très bien faite. Ce roman est peut-être, pour moi, un des mieux documentés et construits de l’auteur. Le style est simple mais on retrouve de l’humour qui est un bon plus dans l’histoire. Bien sur tout ne sera pas rose pour les deux personnages, quand même, il faut du stress, des péripéties. La relation du couple est sympathique, pour une fois, ni mièvre, ni trop convenue, j’ai réussi à survivre à l’aspect romance ! Hourra !

Les personnages secondaires sont géniaux, c’est vraiment sympa ! Walter bien sur, la mère et la tante d’Adrian, ces deux bonnes femmes c’est quelque chose ! L’organisation aussi : qui est lié à qui ? Qui domine? Quel pays a réellement le dessus sur les autres ? Sont-ils unis, ennemis ? Le personnage d’Ivory m’a quelque peu agacé, le lecteur est en droit d’en savoir plus à un moment mais ce n’est pas le cas, dommage.

La fin m’a surprise, je ne m’attendais pas à ça et j’ai été agréablement surprise. J’ai même versouillé ma larmichette, gorge serrée et tout ! Dire si je l’avais pas vu v’nir. Mais les toutes dernières pages m’ont intriguées et si ce n’était pas ce que j’avais imaginé ? La fin donne bien entendu envie d’enchaîner avec le second tome de ce diptyque : La première nuit. Ce que j’ai fait et donc on se retrouve bientôt pour mon avis (en essayant de pas trop spoiler :p ).

 

Pour l’honneur des Mérina d’Alex Evans

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Améyo, fille d’une famille de riches marchands tombée dans la misère, vivote entre une belle-mère alcoolique et deux belles-soeurs. Criblées de dettes, leur jugement tombe : elles doivent tout rembourser dans trois jours, ou bien elles seront vendues comme esclaves.
En désespoir de cause, la jeune fille décide d’invoquer le fantôme de son grand-père. Il pourra peut-être lui dire où se trouve la pieuvre des Mérina. Ce joyau perdu de la famille leur permettrait de payer tous leurs créanciers.
Sauf que ce n’est pas le bon grand-père qui apparaît…

Pas de résumé perso, la 4ème de l’e-court est très bien fait ^^

Mon avis

Encore une fois, je remercie les éditions Voy’el et Aude la directrice de la collection e-court pour ce partenariat très enrichissant et plein de découvertes !

Cette fois, le lecteur fait connaissance avec Améyo qui vend des dentelles pour payer les dettes familiales. Au marché, un matin, elle apprend que le capitaine Anjani est de retour et que son père organise le soir une grande fête en son honneur dans leur grande demeure. Demeure qui a appartenu à la famille d’Améyo avant que celle-ci la perd. Les parents d’Améyo sont morts, elle reste vivre avec sa belle mère alcoolique et ses deux belles sœurs. Criblées de dettes, elles ont chacune une façon différente de réagir à l’annonce terrible : elles seront vendues avec leur biens pour solder la dette familial. Améyo elle décide de procéder à une cérémonie où elle peut faire revenir un de ces ancêtres pour une journée afin de l’aider.

Une très bonne surprise ! Le résumé m’avait fait sourire, ça m’a séduit et je me suis dit pourquoi pas. On rentre facilement dans ce récit et on s’attache à Améyo même si on sait qu’on va la suivre que le temps d’une nouvelle numérique. Je regrette juste une chose, de ce fait, on a pas trop de détail de l’univers dans lequel on est. Il m’a rappelé d’autres belles lectures du coup, j’aurais aimé en savoir plus, c’est sur sur cet univers fantasy. Mais à part cela, c’est très plaisant. Améyo est une jeune femme courageuse, très sérieuse et qui pense que l’honneur est ce qu’un être humain a de plus important. Même si elle n’a pas tort, elle découvrira que ce n’est pourtant pas la seule chose.

Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est que l’auteur nous épargne les clichés ! Comme ça fait du bien, de ne pas tomber sur une histoire banale et cousue de fils blancs. On s’attendrait de l’héroïne certaines choses et finalement non! J’ai vraiment apprécié ce côté, tellement plus réaliste et crédible ^^

Le personnage du grand-père m’a beaucoup plu aussi, elle reçoit donc une visite inattendue et la tournure même un peu convenue c’est vrai, m’a quand même plu et touchée.

Le style d’Alex Evans est fluide, plaisant et rythmé, on lit l’e-court vite et presque d’une traite (dommage que mon temps de métro ne soit pas plus long !). J’apprécierai beaucoup de retrouver un jour la plume et l’imaginaire de cet auteur.

Comme la grande majorité des e-courts, des messages forts sont passés dans ces textes courts. Ici Améyo va découvrir qui elle est vraiment et s’affranchir du passé. Elle va tout en restant elle-même, une jeune fille droite et un peu fière, comprendre que le nom et l’honneur ne font pas tout. Et qu’on peut être heureux autrement. C’était vraiment bien vu et j’ai aimé la fin. L’honneur des Mérina c’est comme un conte de fée sans fée avec un fantôme ! 😉 Encore un e-court à découvrir !

Merci encore aux Editions Voy’[el] et la collection e-court, pour ce partenariat, décidément, très riche en belles découvertes !!!

Fièvre Noire (Les chroniques de MacKayla Lane, Tome1) de Karen Marie Moning

fievre noireJ’ai lu, 12,50€, 416 pages

4ème de couverture

« Ma philosophie tient en quelques mots : si personne n’essaie de me tuer, c’est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour… le sexe.
Au fait, je m’appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.
La bonne nouvelle : nous sommes nombreux.
La mauvaise : nous sommes le dernier rempart contre le chaos. »

Résumé

Mackayla dit Mac est une jeune américaine de Géorgie, elle adore sa vie dans le bled paumé d’Ashford, jolie, blonde, un peu écervelée, elle profite de la maison de ses parents qui sont partis en vacances. Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’elle reçoive un coup de fil qui lui apprend l’assassinat de sa sœur Alina, qui faisait ses études à Dublin. Sa vie bascule alors, Alina était son modèle, sa meilleure amie. Quelques semaines après cette perte terrible, Mac apprend que la police va clore l’enquête sur le meurtre de sa sœur, faute de preuves, de témoins, de suspects. Une nouvelle difficile à avaler, Mac décide alors de s’envoler pour Dublin afin de pousser la police à rouvrir l’enquête, surtout qu’elle a depuis découvert un étrange message sur son répondeur téléphonique. Ce que Mackayla ne sait pas encore c’est que sa vie va complètement changer une fois le pied posé sur le sol irlandais…

Mon avis

Cela faisait plusieurs mois, qu’à force de voir les copinautes le lire, adorer, dévorer la suite, j’avais envie d’essayer. Et puis, quoi de mieux en weekend à Dublin que lire un livre qui se passe là bas ! J’avais besoin d’une lecture légère et j’ai été servi. Je ne suis pas déçue par ce premier tome, mais il s’agit clairement d’une introduction, Fièvre Noire, ne peut pas se lire sans ses suites. C’est cependant, une bonne lecture détente.

Et comme un bon tome d’introduction, Fièvre Noire, nous permet de découvrir une héroïne : Mackayla, un peu de son passé, son caractère, une jeune demoiselle pas si écervelée que ça finalement, avec du caractère même si parfois il lui arrive de passer à côté des évidences ! Je ne suis pas complètement attachée à Mac, du moins pas eu point, de frémir avec elle ou de stresser quand il se passe quelque chose, mais elle est sympathique et c’est son évolution qui m’a plu le plus. Elle est obligée de faire face à plein de choses et elle finit par les accepter, tout en restant elle-même, demoiselle qui aime le vernis à ongle et le rose 😉
Il nous permet également de découvrir la mythologie développée par Karen Marie Moning. Elle a choisi la mythologie celte, avec le Sidhe, les faës, les seelies, les unseelies,… Loin de nous perdre, elle explique très bien et progressivement à travers les révélations qu’apprend Mackayla (et dans le prologue), les différences entre les uns et les autres, les « bons » et les « mauvais », leurs aspects, etc. J’ai vraiment beaucoup aimé cette mythologie (ça donne envie d’en apprendre plus d’ailleurs) et donc l’histoire que vit Mackayla.

Même si beaucoup l’ont lu, je vais quand même éviter de spoiler, je ne rentrerai pas dans les détails. Mackayla va vite découvrir qu’elle (et ça c’est la 4ème de couverture qui le dit), est une sidhe-seer, elle a la capacité de voir les fäes, leurs vraies natures et c’est souvent pas beau à voir d’ailleurs ^^ Elle va tomber sur Barrons, un homme énigmatique et terriblement beau, qui va l’aider (ou pas ^^), tout va dépendre du point de vue, la grande question posée dans ce tome 1 :  peut-elle lui faire confiance ?
Leur relation est pleine de piques, d’animosité et de surprises. Parfois, elle m’a saoulé, et parfois j’ai adoré. Je n’aime pas Barrons pour le moment, il est trop arrogeant (et je déteste les gens imbus d’eux même) mais il est mystérieux, et ça, bizarrement, ça me plait, parce qu’on ne sait pas sur quel pied danser avec lui ! Il est méchant ? Manipulateur ? Altruiste (hahaha)… ?

Ce premier tome pose beaucoup de questions et ne donne quasiment pas de réponses, on en a bien une à la fin, mais sommes-nous sûrs ? Est-ce que l’auteur ne se joue pas de nous ? (A déconseiller donc à ceux qui ne veulent pas se lancer dans une saga de 5 tomes, il y a en a, il faut prévenir). Mais, Fièvre Noire pose bien les jalons de l’univers, les personnages, les intrigues et sous-intrigues. Il donne envie de savoir ce que va encore découvrir MacKayla, si notre monde est en danger, comment va-t-elle faire? Seule ? Avec qui ?
Concernant la narration, je n’ai pas trop eu de mal avec la première personne, c’était sympa. Mais j’ai eu plus de mal avec le découpage, une impression parfois, de sauter du coq à l’âne … Certaines choses auraient pu être un peu plus creusées ou détaillées, mais je suppose que tout cela viendra dans les tomes suivants.

Autre point que j’ai apprécié et là pô de surprise, ça se passe en Irlande, à Dublin et on s’y croit (il y a peut être un ou deux trucs qui ne collent pas trop mais qu’importe, c’est une histoire inventée), des noms de lieux, des personnages au tempérament « irlandais », des noms de plat, etc. C’était vraiment agréable de se dire, « hé j’ai vu ça », et « hé moi aussi j’ai fais ça » etc.

Concernant le style de l’auteur, c’est frais, rythmé, pas mal d’humour aussi. Sur ce n’est pas de la Grande Littérature diront certains, mais c’est très plaisant. Honnêtement, j’ai préféré Anthelme Hauchecorne, et son Âmes de verre, dans le style et la thématique mais je me suis laissée portée par cette lecture et même si c’est pas un coup de coeur, j’ai passé un bon moment 🙂 Je continuerai donc cette sympathique sage d’urban fantasy 🙂

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Le Long des Sentiers Obscurs d’Alexis Lorens

1134886_3074663Édition Nuit d’Avril, non réédité, 16,90€, 249 pages

4ème de couverture

Au XVIIIe siècle, dans l’Océan Indien, des marins hollandais croisent sur leur route un vaisseau fantôme, dont l’équipage a été crucifié sur les haubans. De nos jours, alors qu’il inspecte des installations pétrolières dans le désert du Néguev, Brian, un technicien irlandais, est victime d’une explosion. Il se réveille dans les profondeurs d’une grotte où, malgré ses blessures, il déniche, entre deux squelettes, le journal que tenait le médecin du navire batave…

À sa sortie de l’hôpital, il rencontre Leah, la sœur de son ami David : elle vient de faire traduire le manuscrit et lui en révèle toute l’importance. Dès lors, les trois jeunes gens partent dans un long périple qui les conduira à Amsterdam puis en Egypte, sur les traces d’une secte disparue, afin de retrouver de mystérieux médaillons censés ouvrir une porte sacrée. Celle-ci mène-t-elle à l’Enfer ou au Paradis ?

Résumé

Océan Indien septembre 1776, Philip DeVreck est un jeune médecin hollandais en route vers les Indes Britanniques. A bord du navire, l’équipage essuie une tempête impressionnante, quand tout se calme enfin, ils observent une navire non loin du leur, qui semble abandonné.  Ce qu’ils vont y découvrir, changera l’avenir de Philip.
En 2005, Bryan technicien irlandais inspectant des installations pétrolières, va être victime d’un accident, il va découvrir des documents qui vont l’entrainer dans une quête dangereuse vers la Vérité.

Mon avis

Une lecture sympathique

Il y a du très bon et du moins bon dans ce roman d’Alexis Lorens, qui a créé depuis une de mes maisons d’édition préférée : Les Editions du Riez. Le long des sentiers obscurs se découpe en 3 « actes ».

La première partie du roman se déroule en 1776 à bord du Marian, navire hollandais. Toute cette partie, est géniale, on sent vraiment qu’Alexis Lorens s’y connait en navigation. Le vocabulaire est précis, on se croirait vraiment à bord du bateau et en pleine tempête. La découverte du vaisseau à l’abandon est aussi très bien décrite et j’ai beaucoup apprécié cette entrée en matière.

Dans la seconde partie, on suit Bryan qui est envoyé en mission dans le désert du Néguev, il est victime d’une explosion et se retrouve bloqué dans une grotte. L’existence de cette grotte lui a surement sauvé la vie mais il faut encore pouvoir sortir de là. Blessé, il tombe alors sur des squelettes et sur un ouvrage écrit dans une langue qu’il ne sait pas lire. Retrouvé miraculeusement, il va donner ce livre à la sœur de son meilleur ami sur place, Leah qui fait des études d’histoire contemporaine et géopolitique, afin qu’elle trouve les bonnes personnes à la faculté pour le faire traduire.
Cette seconde partie me laisse avec un sentiment mitigé. L’intrigue qui se met en place est plus qu’intéressante, un mystère religieux, une énigme spirituelle, un jeu de piste, toutes les caractéristiques d’un roman ésotérique. Et moi qui adore ça, je suis à la fois contente de la tournure que prend l’histoire et un peu déçue parce qu’elle n’est pas suffisamment détaillée. De plus, j’ai trouvé que les événements s’enchainaient trop vite, que les réactions des personnages ne collaient pas toujours avec ce qui  leur arrive et que certains dialogues sonnaient faux. Notamment, ceux avec la police. Autant quand la personne qui va aider Leah et Bryan parle, on est scotché à ses lèvres et on a envie de savoir, de comprendre les écrits retrouvés par Bryan et de s’accrocher à ses explications, autant ça contraste trop avec le manque de réalisme des scènes avec la police (surtout que ça se passe en Irsaël dans un contexte très tendu). Concernant les personnages, j’ai pas vraiment réussi à m’y attacher parce qu’on ne connait pas grand chose d’eux au final. Et je suis mitigée quand à Leah. A la fois, elle m’a plu et déplu. Ce sont surtout ses réactions à elle et sa manière de s’exprimer (même quand elle se parle à elle-même) qui ne sonnaient pas bien. Mais elle a d’autres côtés intéressants.
Parfois, il y a trop de précisions, notamment les noms, sur des personnages secondaires, voire très secondaires, alors que les personnages principaux, ne m’ont pas semblé assez creusés psychologiquement.

Dans la 3ème partie, on découvre la clé du mystère -que je ne vous donnerais pas vous vous doutez bien- qui donne au récit une touche différente, plus fantastique, plus spirituelle. Je ne sais pas si ça m’a vraiment plu, mais en tout cas, elle a le mérite d’être originale, différente des fins qu’on lit dans les romans ésotériques et ça c’est vraiment très bien.

Le Long des sentiers obscurs est une bonne lecture mais parfois pas assez développée, pas assez aboutie. Peut être d’Alexis Lorens a voulu mettre tous les thèmes qui lui tenaient à coeur dans un même ouvrage et que ça ne donne pas une cohérence parfaite à l’ensemble. Par contre, plein d’aspect de l’histoire sont très appréciables. Le coté qui m’a moins plu, ce sont les sentiments, les réactions, la psychologie des personnages. Toutefois, il y a de belles prises de risque de la part de l’auteur, j’aime beaucoup.

Le style est bon, la plume est belle, le vocabulaire est adapté aux différents lieux, époques et quêtes. On ressent les voyages fait pas l’auteur, les paysages, les lieux, les recherches aussi, c’est un bel atout. Je garderai le souvenir d’une lecture sympathique, un sentiment positif même si j’aurai aimé plus de détails, plus de cohérences dans les réactions des personnages.

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DefiPALImaginales

L’Odyssée de Pi d’Ang Lee

L’adaptation du livre Histoire de Pi de Yann Martel, avec Suraj Sharma, Irrfan Khan, …

Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque… Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

Un auteur canadien en mal d’inspiration rencontre un homme en Inde qui lui parle de son neveu Pi, qui a vécu une histoire extraordinaire quand il était âgé de 17 ans. Cet auteur part à la rencontre de Pi qui désormais la quarantaine installé au Canada. C’est ainsi que Pi va lui raconter d’abord un peu de son enfance puis son extraordinaire odyssée…

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On apprend donc à connaitre Pi, d’abord l’origine de son nom que je ne vous donnerai pas entier ici mais vous verrez c’est très intéressant à découvrir et puis aussi une partie de son enfance dans un Zoo tenu par son père. Sa rencontre avec un tigre magnifique qui porte l’étrange nom de Richard Parker. J’ai beaucoup aimé ce petit garçon qui lit des livres d’aventure (Jules Verne entre autres) et qui découvre les religions car son pays en compte plusieurs : les Dieux hindous, le Christ, Allah,…

Puis le père de Pi décide d’emmener sa famille au Canada afin qu’ils puissent avoir un meilleur avenir. Ils embarquent les animaux et leur affaire sur un cargo japonais. Mais les choses ne vont pas se passer comme espérer. Après un drame, Pi va se retrouver seul sur une chaloupe de sauvetage avec … Richard Parker. Comment va-t-il survivre ? Comment va se passer la cohabitation ? Pi va tout nous raconter.

J’ai trouvé les acteurs jouant Pi très bons, qu’il s’agisse de Pi enfant ou de Pi adulte et la performance de Suraj Sharma (Pi adolescent) est époustouflante.

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La réalisation est belle, les effets visuels sont magnifiques et on y croit vraiment à ce tigre (pourtant en image de synthèse) tellement il est bien fait.

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J’ai personnellement été embarquée dans l’aventure et j’ai vécu le film sans remettre en cause les événements. C’est beau et prenant, les deux heures sont passées hyper vites. Le seul bémol peut-être c’est que Pi est assez croyant et parfois j’avais l’impression de trop de mysticisme mais mon homme n’a pas été choqué (alors que c’est le premier à râler en général dans ces moments là). Mais ça ne gène en rien le film. Il y a peu de protagonistes dans l’histoire mais pourtant je ne me suis pas ennuyée une seconde. Et j’avais envie de savoir comment ça allait se terminer. Certaines choses semblent impossibles mais pourtant… La survie en mer est vraiment très bien faite, le scénariste s’est aidé d’une personne qui a vraiment du survivre sur un radeau pendant presque 80 jours. Et le héros ne manque pas d’un peu d’humour en prime.

L'Odyssée de Pi Une Vision à Travers l'Océan

J’ai été très touchée par l’histoire de Pi, il y a plus à en découvrir que le résumé et le titre peuvent le laisser deviner, il y a plus, que l’on découvre dans la 2ème partie du film. Et puis, j’aime beaucoup l’esprit et la façon de voir les choses des indouistes et j’apprécie de plus en plus, les films prenant pour lieu ou personnage l’Inde et ses habitants.

Le film m’a donné envie de lire le roman de Yann Martel un jour. Le film m’a donné l’impression d’être fidèle à l’histoire, c’est bizarre quand on a pas lu le livre! Du coup, je découvrirai bien par moi-même le livre pour en être sure.

Un film que j’ai beaucoup apprécié, qui m’a donné à réfléchir et encore les jours suivants le visionnage. Concernant la 3D, je ne pourrais pas vous renseigner, je l’ai vu en VF normal (même si j’aurais préféré la VO, surtout que les accents japonais sont loin d’être super, heureusement il n’y avait pas beaucoup de scènes..). A voir au moins une fois, à vous de décider si ça sera au cinéma ou en DVD 🙂

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