Zone d’ombres de Frédéric Livyns

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L’ivre-book, ebook : 2,99 €, environ 70 pages

4ème de couverture

Ce recueil va vous faire rencontrer, au travers de ses différentes histoires, les êtres qui se dérobent à votre regard.
Tapis dans les ténèbres, ils n’attendent que l’occasion de se jeter sur vous afin de vous souiller de leur empreinte malfaisante.
Vous y trouverez des vampires, des zombies, des démons, des Grands Anciens… tout ce qui fait la saveur particulière du fantastique d’hier et d’aujourd’hui.

Mon avis

Merci à Frédéric pour ce nouveau partenariat 🙂 Je suis ravie d’avoir découvert son dernier bébé publié chez L’ivre Book. Le lecteur aura 7 histoires intrigantes comme autant de façons de découvrir l’univers de Frédéric Livyns.  Une plongée dans le fantastique à travers 7 fenêtres ouvertes vers les ombres…

L’autre côté
C’est une nouvelle assez courte et l’auteur joue sur les symboles et les impressions. Un homme se réveille dans une pièce sans issue, pourtant dans son lit mais il n’y a personne avec lui et aucun moyen de sortir. Comment est-il arrivé là ? Pourquoi ?
L’auteur parvient à surprendre son lecteur avec une fin inattendue.

Lilith
Dans un autre style, Frédéric Livyns fait avancer son lecteur vers une des facettes de l’horreur absolue. C’est une nouvelle assez glauque où l’on rentre dans la tête d’un homme prêt à tout pour sa campagne Lilith, pour leur passion dévorante.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé cette nouvelle mais elle a le mérite de mettre le lecteur légèrement mal à l’aise et donc réussie à l’amener dans une zone d’ombre.

Querry’s Dephts
Aux States, un ancien policier devenu détective enquête sur la soudaine et mystérieuse disparition d’une mère de famille et de ses deux enfants.  Le père de la jeune femme inquiet n’a plus de nouvelle de sa famille partie s’intaller à Querry’s Dephts, où l’activité touristique est en plein essor. Le détective va se rendre sur place, interroger les habitants du coin. Bien vite, il apprend que le passé du lieu est trouble… L’auteur amène le lecteur vers un mythe bien connu, vers un endroit maudit. Le clin d’oeil et les références sont bien amenés. La nouvelle est un peu plus longue que les précédentes ce qui aide à plonger le lecteur dans l’ambiance.

Lydia
Une main sort de terre puis le reste d’un corps. Lydia, abandonnée par son conjoint de façon peu élégante, revient à la vie et elle a soif de vengeance.
Le lecteur apprend comment la jeune femme a été traité par son homme et ensuite comment le « miracle » de sa renaissance est possible et enfin ce qu’elle compte bien faire pour se venger…
Une histoire sympathique qui permettra au lecteur de découvrir la plume de l’auteur dans un registre plus fantastique et moins horrifique. Un gros plus pour la psychologie de cette jeune femme.

Dancin’pig
Où comment vous faire faire des cauchemars la nuit, en espérant toutefois qu’ils ne soient pas similaires à ceux de Rudy… Rudy reçoit un spam dans sa messagerie, contenant une vidéo assez glauque et est invité à poursuivre une chaine comme on en reçoit tant. Mais notre homme même superstitieux, ne se voit pas transférer ce message horrible…
Le lecteur est plongé au cœur d’une légende urbaine qui prend vie… Une nouvelle avec son petit côté malsain, l’auteur joue avec les frayeurs et les superstitions.
J’avais déjà eu l’occasion de lire cette nouvelle et l’effet souhaité fonctionne encore même à la relecture ^^

Le manoir Winsart
Un jeune garçon pari avec ses copains qu’il pourra passer toute la nuit dans la vieille demeure Winsart, réputé hantée, sans prendre ses jambes à son cou. On rapporte que bien des choses horribles se seraient passées dans cette demeure. Peu rassuré, le jeune garçon s’installe tant bien que mal et parvient même à s’endormir. Quand soudain, un bruit étrange le réveille… A quoi va-t-il être confronté ?
J’ai  beaucoup aimé cette nouvelle, un peu plus longue que les deux précédentes. J’ai vraiment apprécié le thème et surtout la façon de le traiter. Une petite angoisse monte doucement et j’ai adoré la fin.

Zombie love
Une nouvelle courte, assez sympa et pourtant je ne suis pas du tout fan des zombies. A la fin du 19è, un homme ravagé par le chagrin suite à la perte de sa femme et de leur enfant, se rend toutes les nuits au cimetière. Un soir, il va y faire une mauvaise rencontre…

Zone d’ombres est un recueil très sympathique, un peu moins horrifique que les précédents de l’auteur mais qui est tout aussi efficace. Il est un peu plus abordable que Sutures par exemple si vous n’aimez pas le glauque et l’horreur. C’est une bonne façon de découvrir l’auteur en 7 nouvelles toutes différentes sur 7 registres fantastiques. Cette fois-ci, on retrouve vampire, zombie, loup-garou, monstres, créatures, …

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le style est efficace, agréable et le recueil se lit rapidement. On est parfois mis un peu en dehors de nos zones de confort dans ces zones d’ombre. C’est donc réussi.

Je suis un peu moins surprise que pour d’autres récits de l’auteur, sans doute parce que je m’habitue un peu à son style. J’avais déjà lu 2 ou 3 des nouvelles également, ça doit jouer. C’est toutefois toujours un plaisir de retrouver Frédéric Livyns et ses histoires.

Black Mambo – Vanessa Terral & Sophie Dabat & Morgane Caussarieu

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Editions du Chat Noir, 19,90€, 317 pages

4ème de couverture

Il existe des territoires où le progrès n’a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L’Afrique, berceau de l’humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas… Autant de sorciers qui œuvrent dans l’ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Ainsi, le jeune punk Mika sera initié malgré lui aux secrets du vaudou, en plein carnaval de la Nouvelle-Orléans, et devra composer avec l’esprit des morts, le terrible Baron Samedi et son armée de gamins buveurs de sang.
À Marseille, des meurtres rituels obligent le capitaine Dilaniti à renouer avec ses racines, le Swaziland, un pays sous dictature militaire où règnent encore les traditions liées au Muti, culte tribal qui vampirise la population.
Au Maghreb, les djinns, esprits nés d’un feu sans fumée, peuvent posséder les vivants. La grossesse avait chassé celui qui résidait en Leila. Entourée de son fils et de son mari, la jeune femme devrait être heureuse. Pourtant, un regard brûlant pèse sur son âme.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s’associent pour vous conter ces légendes africaines… À leur manière… Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.

Mon avis

Une réussite !

Je pourrais m’arrêter là mais non, je vais développer quand même 🙂

Black Mambo se compose de 3 romans courts écrits par 3 auteures qui montent, qui montent, qui montent,… 3 histoires différentes mais 3 récits disposant de points communs : les veilles croyances, l’Afrique ancestrale, la magie noire ou blanche, les sacrifices,… Trois histoires qui font tour à tour froid dans le dos, mettent mal à l’aise, font réagir. Des univers et des ambiances qui font frémir, des événements forts et marquants, un peu de gore, un peu de glauque, une composition parfaitement acquise qui ne tombe dans la sur-enchère.

Les 3 romans courts sont parfaitement construits, les histoires tiennent le lecteur en halène et les 3 auteures maîtrisent leurs sujets, leurs atmosphères et leurs effets. Voici mes impressions sur chacun des textes proposés dans Black Mambo.

L’ivresse du Djinn de Vanessa Terral

Vanessa nous emmène cette fois au Maroc. Ambiance moite, touffeur et possession garantie ! Ce que j’aime chez Vanessa, c’est sa façon de narrer les légendes, les créatures et les mystères dans une histoire contemporaine et réaliste. Et là c’est encore une fois très réussi.

Ici, le lecteur découvre Leila une belle jeune femme indépendante. Mais sous le poids des traditions familiales, on lui choisi un époux, Idriss, et elle cède. Alors, à contre cœur, elle accepte de perdre sa liberté. Mais Leila est possédée par un Djinn qui se serait « jeté » sur elle lors de la cérémonie du henné alors qu’Idriss aurait tardé à la rejoindre pour la cérémonie. Leila va devoir passer par de nombreuses épreuves avant de connaître enfin la paix et la sérénité. Mais de quel façon ? Et si le danger, le malheur et la désolation ne venait pas uniquement du démon ?

Vanessa Terral nous emmène au Maroc avec ses traditions et ses légendes, ses vieilles croyances. La vie de Leila ne lui appartient pas vraiment, et pas uniquement à cause du Djinn qui la convoite. Le poids des traditions pèse sur ses frêles épaules. Les rencontres que fera Leila vont changer sa vie. Ce n’est pas facile de parler de cette histoire sans trop en dévoiler.

La fin de ce roman court m’a surprise. J’ai apprécié cette tournure très différente de ce à quoi on s’attend. Peu convenue, même si, je ne suis pas sure que j’aurai pu faire ce choix à la place de l’héroïne. Trop de passif, trop de souffrance. L’histoire de Leila est bouleversante à bien des titres. Et surtout, j’ai souffert avec elle. Il y a des passages qui m’ont pincé le cœur et retourné les boyaux. La noirceur et la douleur sont présentes et j’ai eu du mal à enchainer facilement les chapitres. Certains passages sont très forts et j’avais besoin de respirer à nouveau avant de reprendre ma lecture. Mais ce n’est pas négatif. Je suis sensible à certains thèmes voilà tout. Heureusement c’est bien écrit et j’avais envie de savoir ce qu’il allait se passer.

J’ai adoré retrouvé la plume de Vanessa,  dans un style direct, franc mais sincère. Et j’ai encore découvert avec elle, une culture et une créature que je ne connaissais pas. Et l’ambiance est assurément bien dépeinte. On suffoque avec Leila, la chaleur n’est pas que dans les dalles de terres cuites et dans le désert.

La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat

Changement de registre avec Sophie Dabat. Au début du roman, exit le désert et la fournaise du Maghreb, nous voici à Marseille. Mais, le lecteur va bien vite voyager et découvrir le Royaume du Swaziland avec son roi, ses coutumes, ses traditions, … ses rituels et sa magie tribale. Une histoire qui fait froid dans le dos mais tellement prenante !

A Marseille, une jeune femme fuit des chasseurs. Elle souhaite plus que tout sauver son enfant et réussir à le protéger. Mais à bout de force, elle ne parviendra pas à leur échapper. Le capitaine Hlengiwe Dilanti, native du Swaziland est appelée sur une scène étrange. Une vieille femme a été retrouvée en pleine rue, tenant un enfant sacrifié dans les bras. Alors que tous la croit morte, Gigi s’aperçoit que la vieille est pourtant bien toujours en vie. De plus, le capitaine n’a aucun doute sur l’aspect sacrificiel de ce crime. Il lui rappelle trop bien son passé swazi. Hlengiwe va devoir se replonger dans ce passé, ses secrets et son pays natal pour découvrir l’origine de la série de crimes qui ont lieu simultanément en France et au Swaziland.

Sophie Dabat nous transporte dans ce pays ravagé par la misère, le sida et sa « dictature ». Le mieux (ou le pire) c’est que tout est vrai (ou presque). Le roi Mswati III existe réellement, il a bien 15 épouses, la danse des roseaux existe aussi, le pays est durement touché par la maladie… et après cette lecture, je ne m’imagine pas mettre un pied là-bas, j’ai bien trop peur ! L’imaginaire et le réel se confondent parfaitement dans le texte de Sophie Dabat. Et si tout était vrai? D’où un malaise qui peut étreindre le lecteur. La course de Gigi m’a épuisée ! J’étais avec elle, j’avais peur pour elle, j’avais peur avec elle, j’avais peur de ses découvertes. Là aussi, faut avoir le cœur bien accroché si on est sensible. Personnellement, le malaise n’a jamais basculé vers l’impossibilité de la lecture. C’est tellement bien décrit que cela peut être parfois dur. Mais c’est tellement prenant et bien fait que c’est ici aussi une super découverte.

Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu

Une virée dans le bayou en compagnie de Mika, un punk attachant et une plongée dans le monde vaudou avec Ghilane, voici ce que nous offre Morgane Caussarieu. Dans ce roman court, la tension monte, l’étrange s’installe. Et le lecteur découvre avec une excitation mêlée de crainte la Nouvelle-Orléans, le Baron Samedi, ses enfants buveurs de sang,…

Mika, français, arrivé pour rendre visite à sa grand-tante encore inconnue quelques semaines auparavant, assiste à Mardi-Gras, à la Nouvelle-Orléans. Complètement défoncé, il essaie d’oublier Lou, qui l’a jeté pour un grand black et oublier ses dernières actions avant de quitter la France… Errant, après une nuit de défonce, il déjeune au Délice Cajun tenue par une belle enfant du pays, Ghilane. Puis il prend enfin la route, traverse le bayou sous une pluie battante, pour atterrir dans la propriété de sa parente, une ancienne plantation où Mama, descendante des esclaves l’accueille chaleureusement. Il découvrira que cette dernière est la grand-mère de Ghilane. La jeune femme d’ailleurs ne le laisse pas insensible… Pour Mika commence alors un étrange parcourt sur cette terre remplie de croyances, de mystères et d’esprit.

Morgane Caussarieu nous plonge vraiment en Nouvelle-Orléans. Les traditions, la gastronomie, les décors, les couleurs, les routes, le bayou… On s’y croirait vraiment. Pas de mal à fermer les yeux et se laisser porter par son imagination. Elle réussit à créer une atmosphère progressivement oppressante, variation de lumière, changement de décors, odeurs végétales. L’inquiétude monte peu à peu. On sent qu’il va se passer quelques choses et que ça ne va pas être beau à voir. Et, nous sommes immergés dans la culture vaudou, les gédés, les loa, les mambos,… C’est vraiment détaillé, sans en faire des tonnes. L’histoire est prenante et on s’attache à Mika avec ses défauts. J’avais indéniablement envie de savoir ce qui va lui tomber dessus. Le style de Morgane Caussarieu est incisif et percutant.  On sent la maîtrise du sujet, de cet univers et on en redemande.

J’ai beaucoup aimé Black Mambo. Différent et surprenant. Terrifiant et puissant. Trois histoires qui marquent. Trois auteurs qui se démarquent. Je n’ai pas toujours été à mon aise dans ma lecture et j’aime cela aussi quand des textes arrivent à perturber ma zone de confort. J’aime être touchée, chamboulée et happée dans un univers. Et ici, j’en ai eu 3 pour le prix d’1 !

Les éditions du Chat Noir parviennent encore à surprendre en publiant ces récits fantastiques uniques et dans un genre encore différent de leurs autres publications. Encore une découverte qui m’a surprise et retournée. Merci !

Un unique bémol, mais qui ne remet pas en cause la qualité de Black Mambo, pour moi, une incohérence s’est glissée dans la temporalité de la danse éternelle des roseaux, ou alors une faille spatio-temporelle m’a joué un vilain tour  ? 😉

Merci aux Editions du Chat Noir pour la découverte et l’envoi de ce roman, que je conseille vivement.

Le songe d’Adam de Sébastien Péguin

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L’homme sans nom éditions, 395 pages, 19,90€

4ème de couverture

Allemagne, Forêt-Noire, de nos jours. C’est dans ce cadre magnifique que s’installent Hugo, chercheur dans le domaine des lettres, et sa fille Morgane, inventive adolescente. Mais la Forêt-Noire est également le cadre de légendes ancestrales, dont certaines seraient peut-être bien plus que de simples légendes…

Et lorsque Morgane commence à percevoir des choses qui ne devraient pas exister et que les fantômes du passé du père et de la fille semblent devenir plus que des souvenirs, l’horreur surgira, et les disparitions au cœur des bois trouveront une explication que l’esprit humain ne peut concevoir…

Résumé

3 chausseurs en pleine Forêt Noire. Une chasse nocturne. Traquant un animal, ils s’enfoncent dans la forêt, la tension monte entre les 3 amis, entre ceux qui feraient bien demi-tour et ceux qui s’acharnent. Quand soudain, un silence de mort se fait. Deux des chasseurs sont plus tard retrouvés massacrés. Le troisième semble bon pour l’asile. Les blessures sur les deux cadavres sont telles que rien ne peut les expliquer. Que s’est-il donc passé ?

Hugo et sa fille Morgane font route de Strasbourg vers la forêt Noire, où Hugo a décidé de loger une année, le temps de finir sa thèse. Il a choisi cette région car elle l’inspire et est assez proche de la bibliothèque de Göttenberg où il pourra trouver de précieuses sources et documents pour sa thèse. Mais sur le chemin, une étrange apparition va les glacer d’effroi et inaugurer d’une étrange façon leur séjour en Forêt Noire.

Mon avis

Le Songe d’Adam est un livre original, extrêmement construit et travaillé ! C’est une excellente découverte !

Une œuvre dense et complexe mais terriblement passionnante et prenante, qu’il est très dur de synthétiser ! Je m’en excuse d’avance.

Le lecteur va suivre Morgane une jeune fille de 16 ans et son père Hugo. Morgane n’a pas vraiment de souvenir de sa mère Mélanie, morte quand elle était encore toute petite. A 16 ans, elle a encore un pied dans l’adolescence mais l’autre déjà dans le monde des adultes. Hugo, qui a élevé seul sa fille, en est assez dérouté. Ils sont très complices mais ces derniers temps, Hugo travaillant beaucoup, il a moins de temps à accorder à sa fille. Ce séjour d’un an en Forêt Noire pour sa thèse sera peut être l’occasion de passer du temps avec elle.

Hugo va cependant passer beaucoup de temps en dehors du chalet qu’il loue à un vieil original du coin, principalement pour ses recherches, sur Dionysos, la résurrection, … Une thèse vaste avec de nombreux recoupements, d’idées… Du coup, Morgane va se retrouver seule assez régulièrement et va combattre sa solitude en prenant possession d’un lieu proche du chalet : une carrière en bordure de la Forêt Noire.

Leur séjour ne sera pas de tout repos. Après avoir aperçu une créature étrange sur leur route, un cerf déchiqueté, ensanglanté mais pourtant bien debout sur ces pattes en travers de leur chemin, plus rien ne sera pareil pour Hugo et Morgane …. Notamment, cette dernière sera réveillée une nuit par des coups sourds à sa fenêtre. Une créature mi-homme, ni-cerf lui apparait alors… Ce qui ne manquera pas de la perturber. A-t-elle rêvée ? Était-ce réel ?

Hugo est un père affectueux mais perdu, très pris par ses recherches. Il va promettre à Morgane de se renseigner sur ce qu’elle a semblé voir/vivre au cours de cette nuit-là. Mais plus Hugo va creuser sur les légendes ancestrales allemandes, sur la Forêt Noire, plus il va faire des liens avec certaines de ses recherches, plus il va s’enfoncer vers un but inattendu. Et s’il parvenait à découvrir des secrets cachés depuis des siècles? Tout cela, dans une ambiance de plus en plus oppressante et pesante, habilement créée par Sébastien Péguin. Certaines scènes sont fortes, le lecteur a l’impression d’étouffer, une aura malsaine attend son aile sur le récit. C’est peut être maladroitement dit de ma part, mais c’est un compliment, j’adore  être happée dans une ambiance, une atmosphère étrange, malsaine qui sert le récit. Là, on a presque l’impression de ressentir les odeurs et les sensations de la carrière, de la forêt, …. Et puis certaines scènes, rien que d’y repenser …

Le récit qui va creuser plein de choses mais qui vont servir l’histoire. L’auteur, rencontré aux Imaginales m’a avoué qu’on lui avait reprocher un côté académique trop marqué, un récit trop développé. Personnellement, je n’ai pas eu cette impression. De toute façon, j’adore les récits développés où j’apprends beaucoup ! Et là, j’ai lu cette histoire et les explications de façon linéaire, j’ai trouvé que les éléments donnés étaient utiles pour comprendre toute l’histoire et qu’ils n’étaient pas superflus. Comme quoi, chacun sa perception de la lecture, moi j’ai adoré !

J’en reviens aux thèmes développés. Moi, qui ne connait rien à l’Allemagne, j’ai été captivée par les légendes narrées. Par leur côté sombre et terrible. L’auteur utilise racines et étymologie pour expliquer certaines choses par le biais d’Hugo et un homme qu’il rencontre en Allemagne. C’était fort intéressant. Il y a plusieurs croisements, de mises en abyme entre la religion et les mythes grecques, sur la résurrection, les croyances. L’auteur sublime tout ça avec en filigrane le mythe d’Orphée que j’apprécie énormément ^^

Le lecteur avance donc avec Hugo dans les déductions qu’il fait et comme lui, il a envie de savoir si ce qu’il apprend, ce que les gens du cru raconte est vrai. Hugo va-t-il vraiment découvrir quelque chose? Personnellement, je me suis plus attachée à Hugo qu’à Morgane. Pourtant ce sont deux personnages intéressants. Morgane est accablée par sa solitude et ne comprend pas toujours son envie créatrice exacerbée. A un moment donné, on ne sait plus si elle a des hallucinations, si elle devient folle, si elle cherche à attirer l’attention, à se faire du mal ou si tout ce qui se passe autour d’elle est réel. Hugo lui est dépassé par certains événements, il a un peu trop tendance à repenser au passé mais c’est un personnage qui m’a touchée. Les personnages secondaires sont aussi passionnants. Mais je vous laisse les découvrir par vous même 🙂

On sent que ce roman est le fruit d’un gros travail par quelqu’un de passionné. C’est dense et travaillé. Sombre, complexe. Pour apprécier la lecture, je pense qu’il faut éviter d’être de trop perturbé et de la couper le moins possible. C’est un récit plus atypique, où l’on frissonne d’horreur, où le cerveau travaille, où l’on se questionne. C’est très appréciable d’alterner les lectures plus légères avec un roman de cette qualité où l’on doit être attentif.

La couverture de Magali Villeneuve est magnifique, elle retransmet parfaitement l’idée qu’on se ferait de la Forêt Noire sans trop en dévoiler non plus. Parfaite. Le récit comprend des typographies différentes. Qui permettent de bien s’y retrouver. Même si une d’entre elle fatigue assez rapidement les yeux, j’ai trouvé. Mais ce n’est pas un défaut, juste que j’ai pas une super vue lol

J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Que je pense relire quand quelques années pour retrouver l’ambiance décrite et peut être découvrir des choses qui m’auraient échappés à la première lecture ^^ Je recommande.

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A la découverte des maisons d’édition #9

 Après les Éditions du Chat Noir, Nergäl Éditions , Argemmios Éditions, Sortilège Éditions, les EditionsValentina (hors chasse), les éditions Sharon Kena, Val Sombre Editions et l’Atelier Mosésu, voici le 9ème rdv !

Rappel :  D’où me vient cette idée ? De ma choupette Chica du blog A l’abordage de la culture qui a l’excellente idée d’organiser chaque mois, l’année dernière une chasse aux trésors des petites maisons d’édition ! Ainsi, internautes-pirates nous nous lançons à la découverte d’une maison d’édition, de ses auteurs et des romans publiés ou à paraitre. A travers une série d’énigmes sous forme de questions, nous explorons la page officielle internet de la maison d’édition, les pages FB ou sites internet de certains des auteurs, des illustrateurs et des romans édités (ou prévus).

Je ne sais pas si Mon Capitaine d’Amuuuuur reprendra un jour les chasses, pour le moment c’est toujours à l’arrêt mais j’ai décidé de présenté ce mois-ci une maison d’éditions que j’aimerai découvrir :

LES EDITIONS DE L’HOMME SANS NOM

Pour plus d’informations sur l’ensemble de la maison d’édition :

http://editions-hsn.fr/

logo ehsn

Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire un de leurs ouvrages mais je n’ai eu pour le moment que de bons échos sur leurs sélections, ça donne envie !!!!

Présentation extraites du site internet :

Les Editions de l’Homme Sans Nom sont un projet un peu fou, qui naquit dans l’esprit d’un seul homme, Dimitri Pawlowski.
Après avoir passé deux ans en tant que secrétaire d’édition d’une maison d’édition de mangas, et avoir appris les ficelles du métier (toutes les roublardises nécessaires), et profitant de ses nombreux contacts dans le monde du livre, ainsi que de son intérêt infini pour la littérature, Dimitri décida de se lancer dans le grand bain, et de monter son propre projet.

Le marché des livres sur les paysans andalous du XVIe siècle étant saturé, il se tourna vers sa seconde passion : la littérature de l’imaginaire, du fantastique à la S-F en passant par la fantasy. S’entourant peu, mais s’entourant bien, via des indépendants compétents n’alourdissant pas la structure, il se lance petit à petit, et commence à prospecter les auteurs, jusqu’à mettre la main sur diverses perles, et obtient assez de textes de qualité pour planifier sa première année de publication.

Voici les parutions de cette maison d’éditions :

D’abord celui qui m’a interpellé sur le net :

Iluvendan de Nicolas Debandt & Marc-Antoine Fardin

Titre publié en 2011 et 2012, il y a deux tomes :

Tome 1 : rencontre avec Gaëria

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4ème de couverture

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent. Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants. Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c’est là qu’ils mèneront leurs études. Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les doutes personnels, cela aurait déjà de quoi largement remplir les journées : mais voilà qu’ils découvrent des rumeurs parlant d’une pénurie de Iolthän, d’une guerre imminente face au pays voisin ! Et comment résister à l’appel de l’aventure lorsqu’on est jeune ? Les trois héros vont décider d’enquêter. Manipulés par certains, aidés par d’autres, ils devront faire face à des forces qui les dépassent, mais feront tout pour faire éclater la vérité !

Tome 2 : Le crépuscule de cristal

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4ème de couverture

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s’entremêlent.
Le Iolthän, étrange cristal noir, source d’énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants.
Mais cela, c’était avant.
Avant que la pénurie organisée par le gouvernement embrase Gaëria de guerres terribles. Avant que les dangers du Iolthän soient connus de tous…
Klaod, Fëasil, Imenel, Narf et Eänielle : cinq jeunes gens sur qui repose la Résistance qui lutte contre le totalitarisme du gouvernement. Et alors que les trahisons se succèdent, que les drames entraînent les héros toujours plus bas, que les batailles désespérées s’enchaînent, ils devront envisager les plus terribles sacrifices pour rétablir l’équilibre à la surface de Gaëria…

De la fantasy avec une pointe de steampunk, c’est vraiment un diptyque que j’aimerai découvrir !

Le site internet des Editions, vous propose une biographie des auteurs, c’est ici : Nicolas Debrandt & Marc-Antoine Fardin

Ensuite, deux livres que mes copinautes ont lu et ont adoré, deux styles très différents :

Rose Morte – La Floraison de Céline Landressie

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4ème de couverture

France, fin du xvie siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d’Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle…

Un livre historique qui a l’air vraiment pas mal.

Pour en savoir plus sur Céline Landressie, c’est ici : Céline Landressie

Voici l’avis de ma copinette Cali, plus que plus enthousiate, un vrai coup de foudre pour ce roman : http://calidoscope.canalblog.com/archives/2013/02/10/26383221.html

et

Le Songe d’Adam de Sébastien Péguin

4ème de couverture

Allemagne, Forêt-Noire, de nos jours. C’est dans ce cadre magnifique que s’installent Hugo, chercheur dans le domaine des lettres, et sa fille Morgane, inventive adolescente. Mais la Forêt-Noire est également le cadre de légendes ancestrales, dont certaines seraient peut-être bien plus que de simples légendes…
Et lorsque Morgane commence à percevoir  des choses qui ne devraient pas exister et que les fantômes du passé du père et de la fille semblent devenir plus que des souvenirs, l’horreur surgira, et les disparitions au cœur des bois trouveront une explication que l’esprit humain ne peut concevoir…

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Ambiance oppressante, un peu de gore, de l’horreur, un livre comme on en trouve rarement, je dis « j’aime » !

Pour tout savoir sur l’auteur c’est ici : Sébastien Péguin

Voici l’avis de Dame Meli qui a été ravie de découvrir ce livre différent de ses lectures habituelles : http://bazardelalitterature.com/2013/03/04/le-songe-dadam-de-sebastien-peguin/

5ème livre que je voulais mettre en avant :

Le dernière terre – T1 – L’enfant Merehdian de Magali Villeneuve

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4ème de couverture

Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles.
Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.
Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.
Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?

De la dark fantasy qui m’a l’air à couper le souffle !

Plus d’infos sur Magali Villeneuve c’est là que ça se passe : Magali Villeneuve

D’autres ouvrages sont disponibles chez cet éditeur qui a tout d’un grand, une saga d’Alexis Flamand, le cycle de Alamänder avec déjà 3 titres de paru : Le T’Sank, Le Menzohtain et Le Xéol.

Découvrir Alexis Flamand c’est par ici : Alexis Flamand

Les Editions de l’Homme Sans Nom c’est aussi des illustrateurs et notamment, on trouve avec plaisir Magali Villeneuve, mais aussi Alexandre Dainche plus d’infos sur ce qu’ils font sur les sites suivants :

Portfolio de Magali Villeneuve :  http://magali-villeneuve.blogspot.fr/

Portfolio d’Alexandre Dainche : http://alexdainche.blogspot.fr/

Moi j’adore vraiment leur travail, n’hésitez pas à les découvrir !!!!

et notamment je ne peux pas m’en empêcher tellement cette affiche est juste MAGNIFIQUE : Les Imaginales 2013

IMAGINALES 2013 VILLENEUVE-DAINCHE FINAL sll (1)

Pour aller plus loin :

La boutique des Editions de l’Homme Sans Nom : (cliquer sur les livres pour accéder à l’onglet « ajouter à mon panier ») : http://editions-hsn.fr/livres

(alors qui a craqué ?)

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La maison d’éditions sera à Trolls et Légendes à Mons en Belgique le weekend du 29 au 31 mars 2013, et j’espère que je pourrais y aller pour voir leur stand et très très certainement craquer !!!!!

N’hésitez pas à vous pencher sur cette maison à la ligne éditoriale fantasy de Qualité !

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Blanche-Neige et le chasseur de Rupert Sanders

avec Kristen Stewart, Charlize Theron, Chris Hemsworth,…

Réécriture du conte des frères Grimm

Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.

La mère de Blanche-Neige, la reine du royaume meurt quelques années après la naissance de sa fille, de maladie. Le roi est accablé de tristesse et pense ne jamais pouvoir la remplacer. Une mystérieuse armée noire s’approche du royaume et le roi avec ses hommes s’en va la combattre dans la forêt. Tous les ennemis vaincus, les hommes du roi tombent sur une roulotte où une jeune femme est prisonnière:  Ravenna. Elle est magnifique et le roi en tombe amoureux au premier regard. Le lendemain ils se marient et le soir venu, la nouvelle reine tue le roi, prend possession du royaume et fait emprisonner Blanche-Neige dans la plus haute tour du château. Le mal s’étend alors sur le royaume. Des années plus tard, la maléfique reine découvre que son pouvoir s’affaiblit d’autant que la beauté et la pureté de Blanche-Neige s’épanouissent, elle envoie son gardien, son frère tuer Blanche-Neige. Mais celle-ci parvient à s’échapper dans la foret obscure. La reine demande alors à son frère de lui trouver un homme qui pourra pister Blanche-Neige et la lui ramener.

J’ai beaucoup aimé cette adaptation revue et corrigée du conte des frères Grimm. Un spectacle esthétique et de bons acteurs. L’histoire est un peu convenue et peu surprenante peut être, mais le film est quand même, je trouve, très réussi. Ce qui m’a interpelé, c’est vraiment les images, les effets spéciaux et l’ambiance sombre dès que la reine Ravenna prend le pouvoir. J’ai adoré la performance de Charlize Théron qui fait une méchante à la fois cruelle, orgueilleuse mais qu’on sent rongée par le mal et ses secrets. On apprend petit à petit pourquoi elle est devenue ce qu’elle est et comment et on ne peut s’empêcher de comprendre pourquoi elle fait tout ça. J’ai beaucoup aimé les transformations, du point de vue effets spéciaux c’est très réussi, aussi bien lorsque la reine décline et qu’elle vieillit ou alors quand elle se transforme pour rejoindre la forêt noire.

C’était pour moi, le premier film avec Kristen Stewart, j’ai trouvé qu’elle faisait une très belle et convaincante Blanche-Neige, naturelle et sensible. Enfin une Blanche-Neige qui n’est pas niaise ou naïve. Par contre, le personnage n’est pas très creusé. Elle n’a pas beaucoup de consistance avant le passage de la pomme et la bataille. L’accent est beaucoup plus mis sur la reine et je pense que c’était plus tourné sur son point de vue. Du coup, je regrette un peu de ne pas avoir vraiment eu les sentiments de Blanche-Neige sur la mort de ses parents, son enfermement, etc.

J’aime beaucoup Chris Hemsworth (et pas que physiquement, je vous vois venir), j’ai trouvé qu’il avait le regard juste et le jeu qu’il fallait pour jouer le chasseur. Il y a de très belles scènes entre lui et Blanche-Neige. Il n’est pas que bourru, son comportement est plus profond. Des personnages intéressants ont été ajoutés dans cette histoire, le frère de la reine ou encore William (le meilleur ami de Blanche-Neige) mais là encore, comme pour l’héroïne, les rôles n’ont pas vraiment été trop creusés. Du coup, il y a une nette préférence scénaristique pour le chasseur (forcément, vu le titre du film). Toutefois, pas de réelle histoire d’amour, pas de prince charmant, et vraiment j’ai trouvé ça bien.

J’ai beaucoup aimé les nains et leur histoire avec quelques clins d’œil appréciables et des touches d’humour. Je n’en ai pas réellement eu de préféré même si je ne nierai pas que j’ai apprécié retrouver Ian McShane, Nick Frost et Bob Hoskins.

J’ai vu qu’il y avait une polémique sur le choix du réalisateur d’avoir fait jouer des acteurs dits de taille normale et d’avoir ensuite tout retravaillé par ordinateur. Il me semble qu’il en était de même pour le Seigneur des Anneaux et je ne me souviens pas d’avoir entendu des protestations. Je comprends le point de vue de l’association Little People of America même si je salue la prouesse technique, parce qu’on y voit que du feu.

Comme j’ai pu voir Blanche-Neige (Mirror Mirror) de Tarsem Singh avec Julia Roberts, il y a peu de temps, je peux dire que les deux films sont du point de vue histoire fort peu comparables. Ils sont même complètement différents. Même si dans les deux, sont présentées, une reine maléfique et une Blanche-Neige combative, la comparaison s’arrête là. Ici c’est sombre et noir, Mirror, Mirror est burlesque, absolument second degrés, coloré et nettement sur le ton de la comédie. J’avais beaucoup aimé d’ailleurs ce décalage voulu avec le compte (même s’il manque vraiment quelque chose pour que ça soit génial). Dans Mirror, Mirror, les nains sont plus présents dans l’histoire, c’est peut être ce que j’aimerai aimé retrouver ici.

Des deux, je préfère quand même celui-ci, plus esthétiquement sombre, avec une reine qu’on adore détester, des effets spéciaux qui claquent, des sentiments mais pas d’histoire d’amour. C’est un très bon premier film pour Rupert Sanders, j’attends de voir son prochain film maintenant 🙂

Des bémols ? Pas beaucoup plus que ce qui a déjà été dit, peut être, juste ceci: le Merveilleux dans le film, même si j’ai aimé, j’ai trouvé que cela tombait un peu bizarrement ? Comment ? Quel sens donner à tout ça ? Mais ce n’est qu’un détail.

Sinon, je l’ai vu en VF, et je pense que je le reverrai en VO pour avoir les vraies intonations des personnages.

Là où je dis NON, c’est qu’une suite est annoncée, voire même une trilogie ! Franchement, si c’est pour nous faire le coup d’une histoire d’amour, je refuse l’idée. J’attendrai donc de lire le synopsis de ce volet supplémentaire avant de me décider sur la possibilité d’aller ou non le voir au cinéma.

Si vous voulez un autre avis très complet sur le film, je vous encourage à aller lire le billet de Dame Coquelicote sur Sans Grand Intérêt, avec qui je partage pas mal de points de vue sur ce film 🙂