Néachronical – T1 : Memento Mori de Jean Vigne

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Éditions du chat noir, 19€90, 308 pages

4ème de couverture

Après avoir fait le mur pour aller à un rendez-vous nocturne, Néa, 15 ans, se réveille à demi-embourbée dans les marais locaux. Sur le chemin du retour, l’esprit embrumé, elle tente de rassembler des souvenirs qui lui échappent. D’autant plus qu’une fois chez elle, ses parents, sous le choc, lui apprennent que son absence a en fait duré plus de cinq ans.
C’est désormais une jeune femme qui doit reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée, c’est à dire au lycée. Seulement, le fossé avec ses camarades se creusent de jour en jour, pas seulement à cause de l’âge, mais également parce qu’une série d’événements inexplicables la rend différente du lycéen lambda. Et du genre humain…

Maintenant, Néa n’a plus qu’une idée en tête : retrouver la mémoire afin de comprendre ce qu’il lui arrive.

Mon avis

Une belle découverte.

L’histoire de Néa est originale et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a du suspense et beaucoup d’interrogations sur cette jeune fille tout le long de ce premier tome.

Néa est une ado rebelle. Pour ses 15 ans, ses parents lui laisse la maison pour la soirée. Mais voilà, la petite fête dégénère vite quand s’incruste le beau Justin, bad boy en titre, qui se ramène avec ses potes, de la dope et de l’alcool. Les parents de Néa débarquent eux un peu plus tôt que prévu le lendemain et le spectacle ne passe pas du tout. Néa en prend pour son grade, la punition est sévère. Mais la demoiselle est bien décidée à ne pas respecter le couvre-feu imposé par son paternel et fait le mur pour rejoindre Justin et des potes dans un parc en ville.

Néa se réveille en pleine forêt, ce qui lui semble être le lendemain de son échappée belle… Mais arrivée chez elle, ses parents tombent littéralement des nues. Elle découvre alors que 5 ans ont passés depuis la petite virée nocturne. Elle ne se souvient plus de rien. Pour elle, elle est toujours Néa 15 ans, ado rebelle. Mais faut bien l’avouer son reflet dans le miroir a changé… et ce ne semble pas être la seule chose différente… Son examen médical par le vieux médecin de famille est loin d’être une partie de plaisir … Certaines choses clochent. Mais Néa ne veut pas s’y attarder de trop. Elle finit par reprendre sa vie où elle s’était arrêtée et devient un peu la bête curieuse du lycée. Il n’y a pas que des désavantages à être plus vieille, elle attire les garçons. Cependant, malgré elle, elle semble être devenue… dangereuse.

Que s’est-il passé pendant les 5 années oubliées ? Comment a-t-elle pu oublié 5 années d’existence ? Où était-elle ? Pourquoi Néa est-elle revenue différente ? Qu’est-elle réellement ? Et pourquoi les animaux semblent lui obéir soudainement ? Que va être son existence?

Ce premier tome pose plein de questions, répond à pas mal d’entre elles et laisse du suspense pour la suite. Le récit est parfois un peu glauque, type polar noir et ce n’est pas pour me déplaire. Agrémenté d’un peu de violence, il est parfois assez sombre. Le récit est terriblement efficace. Et le style de l’auteur est très agréable, énergique, rapide, entrainant. La manière de s’exprimer de Néa et certaines de ses réflexions / réactions allègent un peu une partie du récit plus dure.

Néa aurait tout du personnage d’ado tête à claque et agaçante, mais Jean Vigne réussi à la rendre aussi attachante que mystérieuse. Ok, au début, elle l’est, un peu agaçante, Néa. Mais heureusement ce qui lui arrive, va la changer et elle va vouloir découvrir ce qui a bien pu se passer 5 ans plus tôt. L’histoire est bien menée et pour une fois on ne voit quasiment rien venir. J’ai été surprise par la tournure du récit. Je me demande quelle voie prendra la suite.

La fin ne m’a pas trop plu… mais elle donne quand-même envie de savoir ce qui se passe ensuite. Il reste des questions en suspend dont on veut indéniablement avoir les réponses. Qui est le type, sosie du chanteur de Motörhead qui croise régulièrement le chemin de la jeune fille ? Que va-t-elle devenir ? Et pourquoi a-t-elle certaines capacités ? Etc.

Encore un style différent édité au Chat Noir, encore une corde à l’arc de cette maison d’édition. Vraiment les textes sont de qualité, travaillés et différents. De quoi trouver son bonheur dans le genre qu’on aime mais aussi pour en découvrir d’autres. Gros plus aussi pour la couverture qui correspond vraiment très bien au récit. Je vais essayer de ne pas trop traîner pour lire la suite ^^

Passeurs – T1 : Jeffrey Horlaw de Lucille H. James

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Nats Editions, 374 pages, 17€

Merci à Nats Editions de m’avoir sollicitée et pour la découverte d’un de leur titre. C’est toujours un plaisir de découvrir une maison d’éditions, merci de votre confiance.

4ème de couverture

Outre des professeurs détestables et une cantine infecte, l’institut Walter Walbotte totalise près d’une dizaine d’élèves portés disparus. Depuis cinquante ans, des collégiens s’aventurent dans la forêt autour de l’école pour ne plus jamais en revenir. Aussi, lorsque le jeune Nathan disparaît à son tour, Jeffrey Horlaw redoute le pire. Lancé à sa poursuite avec son ami Ted, il découvre un puits secret, un manoir envahi de squelettes mutants et une organisation armée bien déterminée à intercepter les intrus. Jeff avait tort : le pire ne fait que commencer.

Mon avis

Un roman jeunesse très sympathique.

Le premier tome de Passeurs raconte l’histoire d’un jeune garçon de 14 ans élève à l’Institut Walbotte et qui va vivre une aventure extraordinaire. Jeffrey Horlaw fait parti un groupe d’amis qui la nuit tombée se retrouve à l’extérieur de l’Institut pour fumer quelques clopes et discuter des derniers ragots. Braver les interdits leur permet de tenir le coup dans ce lieu austère et légèrement déprimant. Jeff, Nathan, Ted et les autres commentent les rumeurs qu’on entend dans les couloirs. Comme celle qui raconte que presque qu’une dizaine d’élèves aurait disparu dans les bois et personne ne les aurait jamais revu.

Un matin, Jeff arrive en retard et se retrouve exclu du cours. Dans la bibliothèque de l’Institut, Jeff déniche un vieux carton avec des coupures de presse qui relatent la disparition des élèves de l’Institut. Elles racontent les enquêtes qui piétinent, des affaires certainement étouffées par le directeur de l’Institut. Par une des vitres du lieu, il aperçoit Nathan jouait au foot avec les gamins de son âge pendant que Ted drague une fille. Il aperçoit également le surveillant venir vers Ted et probablement lui demandé de garder à l’œil le groupe de Nathan pendant qu’il s’en va faire autre chose. Mais l’adolescent n’a d’yeux pour sa conquête du jour…

Pendant sa retenue, Jeffrey s’endort. Ted le réveille paniqué. Alors qu’il devait surveiller les garçons, il est retourné draguer la fille. Pendant ce temps, Nathan a disparu. Il s’est dirigé vers la forêt. C’est là-bas que les autres enfants ont déjà disparu. Jeff propose d’appeler la police alors que Ted veut partir à la recherche de Nathan dans les bois. Après une dispute, ils partent finalement à la recherche de Nathan dans la forêt. Au cœur de la forêt, ils tombent sur un puits. Ils y entendent un hurlement et Jeff décide de descendre dedans. Bizarrement, la matière se déforme et Jeff atterrit devant un tunnel. Ted le rejoint et ensemble, ils vont explorer les lieux à la recherche de Nathan. Cependant, des choses étranges vont survenir. Comme croiser une armée de squelettes hostiles et en cherchant à leur échapper, ils se heurteront à des militaires spécialistes des explosions. Où sont-ils tombés ?

J’ai bien aimé ce roman jeunesse remplit d’action et de rebondissements. A la lecture du résumé, on ne s’attend pas du tout à ce que va découvrir Jeffrey. Le début est un peu classique, j’avoue avoir eu du mal à visualiser certaines scènes. Il y a en effet, quelques bizarreries au début. Mais ces dernières finissent par s’expliquer. Et ensuite, tout s’enchaine très vite. L’aventure de Jeffrey ressemble à une longue course mais on ne s’ennuie nullement en le suivant. De l’autre « côté », il est récupéré par un groupe d’adolescents et il comprend vite que le monde dans lequel il est « tombé » est semblable en certains points au sien mais que sur bien des points, il est très différent !

Des portes relient le monde dans lequel il est passé à celui de l’Institut Walbotte. Et il existe des passeurs qui surveillent les portes, aident ceux qui passent mais le but n’est pas de les laisser rester, plutôt de les renvoyer chez eux dans les meilleurs conditions. Seulement, des circonstances particulières n’ont pas permis à Jeff de rentrer chez lui. Malgré son manque d’expérience, d’endurance, de condition physique et son âge, il réussit peu à peu à s’intégrer au groupe de passeurs qui l’a recueilli. Parmi eux, Jeffrey apprend à connaître Réo un guérisseur, Lyune une guerrière et Dinn qui aime faire des étincelles. Toutefois, il a vécu des choses traumatisantes et peine à trouver sa place. Jeffrey est un personnage sympathique même si j’avoue ne pas avoir réussi à m’attacher complètement à lui. Il m’a manqué quelque chose mais je ne serais pas vraiment dire quoi. Mais les personnages secondaires m’ont tellement plu que finalement, ça ne m’a pas tellement dérangé.

J’ai beaucoup aimé le monde de Réo, Lyune et les autres, un monde de magie : prophétie, carte explosive, potion de guérison, différents pouvoirs, comme manipuler la matière, arrêter le temps… Ce monde est composé de choses issues de notre monde et d’autres choses complètement différentes… Les habitants sont « gouvernés » par des oracles, au nombre de 5. Chacun à ses caractéristiques et ses « dons ». Une prophétie existe qui lie la destinée des oracles. Il est dit que les 5 oracles réunis peuvent ouvrir une porte vers un 3ème monde où ils trouveront le Dieu endormi. Mais des guerres ont dévasté le monde, deux oracles ont disparus et une partie du monde est depuis aux mains d’une étrange milice… On sent progressivement qu’il y a des choses étranges dans la politique de ce monde. Que certaines choses ne collent pas mais on ne sait pas quoi…. Certaines choses inexpliquées arrivent sans que l’on puisse trouver qui les a provoqué. Que se trame-t-il dans l’ombre ?

Il n’y a pas que des passeurs et 5 oracles, le monde comprend aussi des disciples (religion), des marchands (commerce), les alchimistes (scientifique), des guérisseurs (santé), etc. Et la milice… Qui traquent les voyageurs, les clandestins, et qui n’hésitent pas à tuer pour obtenir ce que ces dirigeants veulent. Ils ont déjà l’Est et chercher à conquérir le Sud. Que cherchent-ils ? Pourquoi ? Qui se cache derrière la milice ?

Dans ce premier tome, l’auteur pose son univers, commence à semer la trame de son histoire. Il est toutefois pas non plus trop introductif, il y a beaucoup d’action, c’est très rythmé. Le lecteur est vraiment pris dedans l’histoire, à vouloir savoir ce qu’il va se passer et il y a pas mal de rebondissements. Attention, il ne faut pas trop s’attacher aux personnages, en effet, l’auteur ne fait pas dans la dentelle avec eux et prend un malin plaisir à en faire disparaître. Et pour ce qui me connaissent, c’est un bon point ! Je ne m’attendais pas du tout à la fin et là encore c’est un très bon point ! J’ai trouvé le style de l’auteur hésitant au début, mais très rapidement, dès qu’on bascule avec Jeffrey dans l’imaginaire, que l’intrigue se met en place, le style est plus fluide, les pages se tournent toute seule (ou presque).

Passeurs est un jeunesse / Young adult avec ses qualités et ses petits défauts. J’ai relevé quelques incohérences qui ne gâchent cependant pas la lecture (comme une erreur de prénom) mais j’ai trouvé qu’il y avait parfois un peu trop de surenchère « magique ». Je suis à fond pour les formules magiques, les pouvoirs des oracles, les sorts, etc. parce qu’ils sont essentiels à l’histoire mais je me serais bien passé des licornes et des grenouilles qui parlent…  Le gros point fort du récit c’est l’action, j’en ai même oublié de descendre à ma station de métro, c’est pour dire. J’ai vraiment envie de connaître la suite, je continuais donc à suivre les passeurs… J’ai apprécié les illustrations intérieures aussi à chaque début de chapitre, ça donne un petit plus à l’imaginaire. Une série qui s’annonce passionnante et sympathique.

Chrysalide d’Ivan Kwiatkowski

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Une jeune fille est laissée pour morte dans un terrain vague, où un artiste peintre la recueille. Elle est étouffée par la rancœur et il suffoque sous le dôme de verre qui protège la ville. Au milieu des chrysalides, fleurs au parfum mortel, ils devront se reconstruire… ou se détruire.

Mon avis

Tout d’abord merci à Editions Voy’el, à la Collection e-court, Manon et Tesha pour l’envoi de cet e-court 🙂

Une jeune fille reprend conscience dans un terrain vague où elle a été laissée par ses agresseurs. Elle sombre régulièrement dans une sorte d’inconscience comme si elle était détachée d’elle même. Elle n’a plus la force de bouger, de faire quoique ce soit. Peintre la trouve et décide de la sortir de cet endroit. Pour rejoindre sa demeure, il passe par le seul chemin qu’il connait, un endroit où des fleurs mortelles s’épanouissent. Un lieu magnifique mais terrible. La jeune femme a une rage en elle qu’elle laissera exploser dans la soirée mais Peintre ne la mettra pas hors de chez lui, au contraire, il souhaite l’aider, et peu importe finalement la forme que cela prendra…

C’est difficile pour moi de parler de cet e-court pour une fois. Il est vraiment très fort pour ces quelques pages. L’écriture est belle, les images sont magnifiques, mais le sujet m’a oppressé. Les schémas, les comportements des personnages sont compréhensibles mais pour moi difficilement acceptable. Étrange non. Ce qui se passe entre la jeune femme et Peintre m’a complètement entraîné en dehors de ma zone de confort. J’ai beaucoup de mal à y adhérer. Et pourtant, je comprend le choix de l’auteur et ai même trouvé très poétique sa façon de construire son récit et ce qu’il nous raconte.

Je ne sais pas si c’est d’avoir les deux points de vue qui m’a fait ressentir cela. Peut-être, peut-être pas, en tout cas, je ressens encore comme une angoisse, comme une gène physique. C’est étrange l’effet que ce texte a eu sur moi. J’ai l’impression d’être déchirée, à la fois je n’ai pas aimé et j’ai apprécié. Vraiment c’est très rare que cela m’arrive. Surtout à ce point. Peut-être que je ne peux pas être confronté à ce type de comportement, de réalité. Et on a en même temps, la ville sous le dôme et la violence, cette oppression se mélange à la poésie du Poumon, au comportement du peintre. Deux extrêmes.

Vraiment, j’ai beaucoup de mal à rédiger cette chronique, je n’arrive pas à mettre les bons mots sur ce que j’ai pu ressentir.

En tout cas, je suis agréablement surprise par la diversité de la collection e-court, qui est vraiment un superbe moyen de mettre en valeur des talents et nous faire découvrir des univers différents. Merci encore à l’équipe de la collection e-court pour tout cela.

Le faucheur de Terry Pratchett

9782266211918

Pocket, 313 pages, 7€30

4ème de couverture

Fantômes vampires, zombis, banshees, croque-mitaines… Les morts vivants se multiplient. Car une catastrophe frappe le Disque-Monde : la Mort est porté disparu (oui, la Mort est un mâle, un mâle nécessaire). Plus moyen de défunter correctement. Fini le repos éternel et bien mérité ! Il s’ensuit un chaos général tel qu’en provoque toujours la déficience d’un service public essentiel. Et pendant ce temps-là, dans les champs d’une ferme lointaine, un étrange et squelettique ouvrier agricole manie la faux avec une rare dextérité. La moisson n’attend pas…

Résumé

Vindelle Pounze, 130 ans, mage de son état, va bientôt disparaître. Comme tous les mages, il sait quand il rendra son dernier soupir. Et puis privilège des « grands » du Disque Monde, la Mort, lui-même viendra le chercher. Quand le moment fatidique arrive, l’esprit de Vindelle s’aperçoit qu’il n’y a rien, personne. Intrigué, il décide de regagner son corps. Alors que les autres mages de l’université de l’invisible prépare la cérémonie, son inhumation, le corps de Vindelle se lève et reprend le cours de … sa mort-vivante ?

En parallèle, d’étranges phénomènes surviennent, des objets apparaissent en ville comme… par magie ? Mais les mages s’interrogent ! Tout ça ne sent pas la magie, alors que se passe-t-il ?

Et si tout ceci était lié au fait qu’un Ancien ait donné un sablier à la Mort. Cadeau de départ à la retraite. A son tour de profiter de … la Vie ? Mais que faire pour profiter ? La Mort décide d’aller vivre sa vie comme aide de ferme… Après tout, s’il y a bien quelque chose qu’Il sait faire, c’est faucher. Et la moisson c’est sérieux !

Mon avis

Lecture commune du club de lecture, je me suis fait violence et j’ai lu ce 11eme tome, alors que je m’étais arrêté au 6 ou 7ème ! Moi qui n’aime pas lire dans le désordre, je suis maintenant convaincue qu’ils peuvent bien se lire dans l’ordre que l’on veut, même si je préfère avoir toutes les références en main ^^

Dans ce tome, on suit plusieurs personnages. La Mort a qui les envoyés d’Azraël, le Grand Ancien (le commencement et la fin des temps), ont fait comprendre que depuis qu’il a une personnalité, il doit donc comme chaque personne mourir. Un drôle cadeau de départ en retraite. Il reçoit un sablier à son nom. Il décide donc de profiter de sa vie, du temps qui lui est imparti. Puis le lecteur découvre (ou redécouvre) les mages, qui sont loin de l’image que l’on peut en avoir. Notamment, dans ce tome, on retrouve : l’archichancelier Ridculle (que l’on ne peut que lire en ajoutant un « i » entre le d et le c) , l’économe, le doyen et bien entendu Vindelle Pounze, que la Mort en retraite n’ait pas venu chercher ^^ Pourtant après plus de 100 ans de bons et loyaux services au sein de l’Université de l’Invisible, Vindelle avait fait son temps ! Les dialogues  entre les mages sont complètements barrés. Et heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon, ils ne seraient déjà plus là ! Leurs chamailleries, leurs discussions, leurs prises de bec sont à mourir de rire.

Tous les personnages sont attachants, drôles et loufoques. Encore une fois, les personnages secondaires sont bien développés et on a encore une bien belle palette de personnages ^^ Mme Cake, avec ses prémonitions, sa fille Ludmilla, le fantôme Un homme-sceau. Ce petit groupe sera d’une grande aide à Vindelle. Les membres du club du Nouveau Départ : Raymond Soulier mort vivant et ses slogans hilarants « Inhumés oui ! Inhumains non! »; le croquemitaine Crapahut et sa porte pour se cacher, les vampires : le mari qui ne veut plus se changer en chauve souris et la femme à l’accent… changeant ^^ …. Chacun a sa petite histoire, sa petite particularité,… et sert l’intrigue.

J’ai trouvé qu’il fallait s’accrocher un peu, la lecture était un peu plus ardue que pour certains des tomes que j’avais déjà lus. Mais une fois accrochée, j’ai beaucoup aimé cette histoire, les personnages, l’humour loufoque, les situations ubuesques. Avec un Vindelle errant comme une âme en peine de mettre fin à sa mort/vie et qui découvre que son cerveau fonctionne bien mieux maintenant qu’il est un « zombie ».  Et en parallèle, la Mort  qui découvre le quotidien des humains, le temps qui passe, la vie qui s’écoule, les doutes, le train-train mais aussi l’espoir, la douleur, tout ce qui fait la vie… Les passages avec ce personnage et ses conversations avec la fermière Mlle Trottemenu sont emprunts de poésie et de tendresse. L’histoire de cette vieille demoiselle est touchante et j’ai beaucoup aimé la fin.

Dans cette histoire, on peut y voir aussi des réflexions profondes et sincères sur l’existence, la vie, le temps qui passe et qui ne laisse pas la même impression sur tout le monde. Les mages qui vivent vieux mais qui il faut bien le reconnaitre ne servent pas à grand chose, les arbres qui le temps d’une conversation perdent un ou plusieurs de leurs congénères, etc. la Mort qui angoisse des secondes qui s’égrainent comme le sable du sablier. Mais également, des réflexions sur le mode de vie des gens, les apparences, sur la surconsommation. Le trop plein de force vitale qui engendre des besoins en génération spontanée ^^ Bref, beaucoup de choses futiles et de choses profondes dans ce tome. On sourit beaucoup et on rigole même parfois à la lecture de ce tome décalé, bien barré mais on peut aussi se mettre à réfléchir (mais pas trop quand même hein 😉 )

C’est de nouveau un très bon tome qui se lit vite, toujours bien écrit, mêlant à la fois le ton sérieux et l’humour, de la parodie comme je les aime. J’accroche toujours autant à l’univers du Disque-monde. J’ai beaucoup aimé l’histoire et les thèmes abordés par ce tome. J’ai, de nouveau, aimé retrouver le décalage et l’humour de Pratchett, son style. Cette façon qu’ont les personnages à prendre au pied de la lettre les expressions, notamment la Mort. J’adore vraiment ce personnage, c’est mon préféré dans les récurrents et puis j’ai enfin fait la connaissance de la Mort aux Rats « COUIIII » ^^

Je ne sais pas encore si je reprendrais dans l’ordre (au 7ème ou 8ème ?) ou si je lirai ceux qui me tentent le plus. En tout cas, ce qui est sur, c’est que je compte bien continuer d’en lire un de temps en temps. Sir Terry vivra à jamais à travers ses livres et ses histoires ❤

La vie devant soi d’Emile Ajar

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Folio, 274 pages, 7,50€

4ème de couverture

Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975.
Histoire d’amour d’un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive: Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que « ça ne pardonne pas » et parce qu’il n’est « pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur ». Le petit garçon l’aidera à se cacher dans son « trou juif », elle n’ira pas mourir à l’hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré « des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui n’est pas respecté par l’Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu’à ce qu’elle meure et même au-delà de la mort.

Résumé

Momo, petit garçon arabe d’une dizaine d’année vit depuis presque toujours chez Madame Rosa, une vieille juive qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait avec son cul, et qui a ouvert par la suite une pension clandestine pour accueillir les enfants de putain. Ces dernières souhaitent en effet protéger leurs enfants de l’Assistance publique ou des représailles des proxénètes. Momo qui n’a jamais vu sa mère venir le voir et qui ne connait pas son père raconte avec ses mots à lui sa relation avec Madame Rosa et les habitants de son quartier…

Mon avis

Je pensais ne pas aimer ce roman qui trainé dans ma PAL depuis des années, et … j’ai vraiment beaucoup aimé.

Momo nous raconte sa vie chez Madame Rosa, une personne maintenant âgée, rattrapée par le temps qui passe. Cette dame juive, ancienne prostituée, garde chez elle contre de l’argent des enfants de prostituées. Arabe, juif, chrétien, noir, blanc, … Madame Rose ne fait pas de distinction. Pour Momo, elle touche un mandat, ce qui lui permet de tenir financièrement. Momo est le plus grand, c’est donc lui qui aide Madame Rosa. L’école n’a pas voulu de lui, il apprend donc à lire et à écrire l’arabe grâce à M. Hamil, un petit vieux qui passe son temps au troquet à se souvenir de sa vie passée de marchand de tapis entre deux relectures d’une des œuvres de Victor Hugo : Les misérables.

Mais voilà, Momo qui déjà se pose beaucoup de questions sur lui-même, ses parents, la vie, se rend bien compte que l’état de santé de Madame Rosa se dégrade. Elle ne peut plus monter les escaliers, elle qui vit au 6ème étage d’un immeuble sans ascenseur. Il s’inquiète pour elle, autant qu’elle se fait souvent du mauvais sang pour Momo. Le verdict du médecin est cependant sans appel, Madame Rosa vieillit, elle devra aller à l’hôpital pour y terminer sa vie. Mais Madame Rosa refuse cette option, elle veut disposer de sa vie, son corps et son esprit libre jusqu’au bout…

Au départ, le récit de Momo est décousu, ses anecdotes alambiquées et son fil conducteur assez flou. Cependant, on finit quand même par s’attacher à ce petit garçon qui écrit comme il parle, langage familier et surtout comme il l’entend autour de lui. Le langage est, il est vrai, un peu particulier, propos d’enfant ou d’adolescent qui n’a pas toutes les clés en main, pas la bonne grammaire ou le bon vocabulaire, qui fait des phrases distordues, mais qui surtout des réflexions tellement vraies, remplies de vérité, de sincérité et d’amour. Momo ne juge pas les gens, il n’est pas formaté par une éducation, une société. Il voit les gens comme ils sont, les aiment pour ce qu’ils sont et même s’il ne les comprend pas toujours, leur reste fidèle.

Momo a besoin de se faire remarquer, lui qui n’a que Madame Rosa au monde. Il recherche l’attention et l’amour d’une mère mais il n’a que Madame Rosa dans sa vie. Il lui arrive de faire les bêtises, de plus en plus grosses pour qu’on parle de lui. Mais son insouciance s’en va petit à petit quand il se rend compte que Madame rose ne pourra bientôt plus s’occuper de lui. Il a des propositions d’aller vivre ailleurs mais le jeune garçon ne peut se résoudre à laisser sa mère nourricière toute seule. Alors parfois, il part de longues heures trainer en ville, il fait des rencontres, plus ou moins importantes, mais rentre toujours à 6ème étage de l’immeuble de Belleville.

L’enfance de Momo est difficile, ce qu’il traverse, ce qu’il vit est très loin d’être une partie de plaisir mais Momo, même s’il a des passages à vide, essaie de rester positif ou du moins de ne pas s’assoir sur ses convictions, ses principes. Et il va lui en arriver des choses à Momo dans ce roman. Il va découvre le mensonge, l’amour, l’amitié, la peur, etc. Une foule de sentiments va déferler en lui, joie, culpabilité, espoir, tristesse,… Il nous livre son avis sur la vie, le bonheur, son attachement à Madame Rosa, la tolérance, … en utilisant tous les sujets et les prétextes qui alimentent son quotidien : ceux qui se droguent, l’école, le médecin de Rosa, …

L’auteur réussit à aborder des sujets durs et difficiles sans pathos et sans vulgarité tout en faisant parler un enfant d’une dizaine d’année, au langage parfois fleurit et qui vit des choses compliqués et dures. Un paradoxe. Les réflexions de Momo sont tellement vraies, tellement poignantes que je n’ai pu m’empêcher d’en lire quelques unes à hautes voix à mon zhomme : sur la vieillesse, l’hôpital, sur l’euthanasie, sur la prostitution, sur la tolérance, sur le genre… Que de thématiques puissantes et qui ont dues choquer/étonner/surprendre les lecteurs et le monde de l’édition de 1975.

Dans la vie devant soi, on sourit, on rit autant qu’on a envie de s’indigner, se révolter et parfois de pleurer. Alors oui, ce n’est pas évident à lire, le style est particulier, mais je pense qu’il est important de s’accrocher, parce que les messages qui sont délivrés sont tout simplement magnifiques, beaux et tristes à la fois. Un livre fort en émotion avec de l’humour (parce que sinon, on n’y survivrait pas) qu’il faut avoir lu une fois pour se faire son propre avis.

Une fois n’est pas coutume :

Extraits

« Moi, l’héroïne je crache dessus. Les mômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est connu pour ses états de manque. Pour se piquer, il faut vraiment chercher à être heureux et il n’y a que les rois des cons qui on des idées pareilles. […]Je ne tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur c’est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord lui et moi, et j’ai rien à en foutre. J’ai encore jamais fait de politique, parce que ça profite toujours à quelqu’un, mais le bonheur, il devrait y avoir des lois pour l’empêcher de faire le salaud. Je ne vais pas vous parler du bonheur parce que je ne veux pas faire une crise de violence, mais monsieur Hamil dit que j’ai des dispositions pour l’inexprimable. Il dit que l’inexprimable, c’est là qu’il faut chercher et que c’est là que ça se trouve »

« Maintenant le docteur Katz essayait de convaincre Madame Rosa pour qu’elle aille à l’hôpital. Moi, j’avais froid aux fesses en écoutant le docteur Katz. Tout le monde savait dans le quartier qu’il n’était pas possible de se faire avorter à l’hôpital même quand on était à la torture et qu’ils étaient capables de vous faire vivre de force, tant que vous étiez encore de la barbaque et qu’on pouvait planter une aiguille dedans. La médecine doit avoir le dernier mot et lutter jusqu’au bout pour empêcher que la volonté de Dieu soit faite. Madame Rosa est la seule chose au monde que j’aie aimée ici et je ne vais pas la laisser devenir champion du monde des légumes pour faire plaisir à la médecine. »

challenge ciné

Le songe d’Adam de Sébastien Péguin

Songedadam-MagaliVilleneuve

L’homme sans nom éditions, 395 pages, 19,90€

4ème de couverture

Allemagne, Forêt-Noire, de nos jours. C’est dans ce cadre magnifique que s’installent Hugo, chercheur dans le domaine des lettres, et sa fille Morgane, inventive adolescente. Mais la Forêt-Noire est également le cadre de légendes ancestrales, dont certaines seraient peut-être bien plus que de simples légendes…

Et lorsque Morgane commence à percevoir des choses qui ne devraient pas exister et que les fantômes du passé du père et de la fille semblent devenir plus que des souvenirs, l’horreur surgira, et les disparitions au cœur des bois trouveront une explication que l’esprit humain ne peut concevoir…

Résumé

3 chausseurs en pleine Forêt Noire. Une chasse nocturne. Traquant un animal, ils s’enfoncent dans la forêt, la tension monte entre les 3 amis, entre ceux qui feraient bien demi-tour et ceux qui s’acharnent. Quand soudain, un silence de mort se fait. Deux des chasseurs sont plus tard retrouvés massacrés. Le troisième semble bon pour l’asile. Les blessures sur les deux cadavres sont telles que rien ne peut les expliquer. Que s’est-il donc passé ?

Hugo et sa fille Morgane font route de Strasbourg vers la forêt Noire, où Hugo a décidé de loger une année, le temps de finir sa thèse. Il a choisi cette région car elle l’inspire et est assez proche de la bibliothèque de Göttenberg où il pourra trouver de précieuses sources et documents pour sa thèse. Mais sur le chemin, une étrange apparition va les glacer d’effroi et inaugurer d’une étrange façon leur séjour en Forêt Noire.

Mon avis

Le Songe d’Adam est un livre original, extrêmement construit et travaillé ! C’est une excellente découverte !

Une œuvre dense et complexe mais terriblement passionnante et prenante, qu’il est très dur de synthétiser ! Je m’en excuse d’avance.

Le lecteur va suivre Morgane une jeune fille de 16 ans et son père Hugo. Morgane n’a pas vraiment de souvenir de sa mère Mélanie, morte quand elle était encore toute petite. A 16 ans, elle a encore un pied dans l’adolescence mais l’autre déjà dans le monde des adultes. Hugo, qui a élevé seul sa fille, en est assez dérouté. Ils sont très complices mais ces derniers temps, Hugo travaillant beaucoup, il a moins de temps à accorder à sa fille. Ce séjour d’un an en Forêt Noire pour sa thèse sera peut être l’occasion de passer du temps avec elle.

Hugo va cependant passer beaucoup de temps en dehors du chalet qu’il loue à un vieil original du coin, principalement pour ses recherches, sur Dionysos, la résurrection, … Une thèse vaste avec de nombreux recoupements, d’idées… Du coup, Morgane va se retrouver seule assez régulièrement et va combattre sa solitude en prenant possession d’un lieu proche du chalet : une carrière en bordure de la Forêt Noire.

Leur séjour ne sera pas de tout repos. Après avoir aperçu une créature étrange sur leur route, un cerf déchiqueté, ensanglanté mais pourtant bien debout sur ces pattes en travers de leur chemin, plus rien ne sera pareil pour Hugo et Morgane …. Notamment, cette dernière sera réveillée une nuit par des coups sourds à sa fenêtre. Une créature mi-homme, ni-cerf lui apparait alors… Ce qui ne manquera pas de la perturber. A-t-elle rêvée ? Était-ce réel ?

Hugo est un père affectueux mais perdu, très pris par ses recherches. Il va promettre à Morgane de se renseigner sur ce qu’elle a semblé voir/vivre au cours de cette nuit-là. Mais plus Hugo va creuser sur les légendes ancestrales allemandes, sur la Forêt Noire, plus il va faire des liens avec certaines de ses recherches, plus il va s’enfoncer vers un but inattendu. Et s’il parvenait à découvrir des secrets cachés depuis des siècles? Tout cela, dans une ambiance de plus en plus oppressante et pesante, habilement créée par Sébastien Péguin. Certaines scènes sont fortes, le lecteur a l’impression d’étouffer, une aura malsaine attend son aile sur le récit. C’est peut être maladroitement dit de ma part, mais c’est un compliment, j’adore  être happée dans une ambiance, une atmosphère étrange, malsaine qui sert le récit. Là, on a presque l’impression de ressentir les odeurs et les sensations de la carrière, de la forêt, …. Et puis certaines scènes, rien que d’y repenser …

Le récit qui va creuser plein de choses mais qui vont servir l’histoire. L’auteur, rencontré aux Imaginales m’a avoué qu’on lui avait reprocher un côté académique trop marqué, un récit trop développé. Personnellement, je n’ai pas eu cette impression. De toute façon, j’adore les récits développés où j’apprends beaucoup ! Et là, j’ai lu cette histoire et les explications de façon linéaire, j’ai trouvé que les éléments donnés étaient utiles pour comprendre toute l’histoire et qu’ils n’étaient pas superflus. Comme quoi, chacun sa perception de la lecture, moi j’ai adoré !

J’en reviens aux thèmes développés. Moi, qui ne connait rien à l’Allemagne, j’ai été captivée par les légendes narrées. Par leur côté sombre et terrible. L’auteur utilise racines et étymologie pour expliquer certaines choses par le biais d’Hugo et un homme qu’il rencontre en Allemagne. C’était fort intéressant. Il y a plusieurs croisements, de mises en abyme entre la religion et les mythes grecques, sur la résurrection, les croyances. L’auteur sublime tout ça avec en filigrane le mythe d’Orphée que j’apprécie énormément ^^

Le lecteur avance donc avec Hugo dans les déductions qu’il fait et comme lui, il a envie de savoir si ce qu’il apprend, ce que les gens du cru raconte est vrai. Hugo va-t-il vraiment découvrir quelque chose? Personnellement, je me suis plus attachée à Hugo qu’à Morgane. Pourtant ce sont deux personnages intéressants. Morgane est accablée par sa solitude et ne comprend pas toujours son envie créatrice exacerbée. A un moment donné, on ne sait plus si elle a des hallucinations, si elle devient folle, si elle cherche à attirer l’attention, à se faire du mal ou si tout ce qui se passe autour d’elle est réel. Hugo lui est dépassé par certains événements, il a un peu trop tendance à repenser au passé mais c’est un personnage qui m’a touchée. Les personnages secondaires sont aussi passionnants. Mais je vous laisse les découvrir par vous même 🙂

On sent que ce roman est le fruit d’un gros travail par quelqu’un de passionné. C’est dense et travaillé. Sombre, complexe. Pour apprécier la lecture, je pense qu’il faut éviter d’être de trop perturbé et de la couper le moins possible. C’est un récit plus atypique, où l’on frissonne d’horreur, où le cerveau travaille, où l’on se questionne. C’est très appréciable d’alterner les lectures plus légères avec un roman de cette qualité où l’on doit être attentif.

La couverture de Magali Villeneuve est magnifique, elle retransmet parfaitement l’idée qu’on se ferait de la Forêt Noire sans trop en dévoiler non plus. Parfaite. Le récit comprend des typographies différentes. Qui permettent de bien s’y retrouver. Même si une d’entre elle fatigue assez rapidement les yeux, j’ai trouvé. Mais ce n’est pas un défaut, juste que j’ai pas une super vue lol

J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Que je pense relire quand quelques années pour retrouver l’ambiance décrite et peut être découvrir des choses qui m’auraient échappés à la première lecture ^^ Je recommande.

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DefiPALImaginales2014