Caver Den de Xavier Portebois

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 1,49€

4ème de couverture

Après un accident causé par un fouisseur devenu fou, Linh se réveille amputé du bras droit dans la ville minière de Caver Den. Afin de rembourser sa prothèse, il va devoir remonter les traces du fouisseur et comprendre les raisons de sa démence.

Mon avis

Merci aux éditions Voy’el, Manon et Tesha pour ce nouvel e-court dans le cadre du partenariat entre la collection et le blog 🙂

Je dois l’avouer, je n’ai pas été très emballée par le résumé, envoyé quelques temps avant Noël. Je n’avais pas le temps de le lire en décembre, mais ce mois-ci, oui, alors je me suis lancée et je ne regrette pas ! En effet, ne jamais se fier entièrement à son impression parce que Caver Den est une très bonne lecture, une novella très bien écrite et avec une histoire prenante !

Linh traverse une partie d’une des nouvelles planètes, à moto pour rejoindre le lieu où il pourra prendre une navette pour quitter cet endroit où il trouve avoir déjà passé assez de temps. Terre minière, aride et sèche, il a hâte de la quitter mais avant il doit faire une halte dans la ville minière de Caver Den, qui semble plus sure que l’itinéraire qu’il avait prévu de prendre et que sillonnent des bandits. La route Nord qui mène à la cité est en très mauvaise état et malgré sa prudence, Linh a un accident et se retrouve éjecté de sa moto.

Il se réveille dans une pièce médicale et découvre avec stupeur que le docteur et maire de la ville n’a pu sauver son bras arraché semble-t-il dans l’accident et lui a posé une prothèse dernier cri. Afin de payer les soins, les réparations de sa moto et la prothèse, hors de prix, il accepte de passer un marché avec le toubib. En effet, un fouisseur de la cité minière semble devenu fou et dévaste tout sur son passage et a déjà tué des mineurs. Linh est un animalier et peut communiquer avec les animaux et insectes, le maire lui demande donc de l’aider à capturer l’animal dément et ainsi sa dette sera payée. Cependant, au cours de son enquête, Linh va découvrir que les habitants de Caver Den ne lui ont pas tout rapporté sur l’animal et sa démence…

Un récit très bien monté et ficelé, j’ai apprécié suivre Linh dans cette aventure. Un récit SF avec un petit côté film des années 80. Linh est attachant surtout grâce à sa faculté de comprendre puis communiquer avec les animaux et les insectes grâce à des accessoires technologiques et les exosquelettes dont sont équipés les animaux. L’enquête de Linh est intéressante et comme lui, le lecteur comprend progressivement que quelque chose cloche. Mais Linh est bien déterminé à ne pas se laisser faire ni manipuler. Une tension monte à la fin du récit et on se demande comment tout cela va se terminer.

Caver Den est très bien écrit, très visuel, je n’ai eu aucune difficulté à me représenter la ville, la mine et les animaux. L’ambiance à la fois polar et SF est maitrisée et il y a juste assez d’éléments technologiques pour lier l’ensemble. Et puis, les familiers du héros sont eux aussi attachants notamment la pieuvre sylvestre trop mignonne. Je vous conseille la découverte de cette novella vraiment réussie.

Encore merci à Voy’el et la collection e-court pour cette découverte ^^

Le chaudron des âmes d’Anne Rossi

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Plusieurs siècles après son incarnation en Dana, la séraphine Viviane doit se rendre sur Terre : le chaudron de Dagda a repris du service et les morts reviennent à la vie. L’archange Arthur sera là pour la seconder. Ainsi que Merlin, toujours aussi enchanteur… Mais la présence de leur vieille ennemie Morgane risque de changer la donne.

Mon avis

Tout d’abord merci à Editions Voy’el, à la Collection e-court et Manon & Tesha pour l’envoi de cet e-court 🙂

Je n’avais pas encore découvert Anne Rossi et je suis bien contente d’en avoir eu l’occasion avec cette nouvelle. J’aurais pu pourtant parce qu’elle a déjà été publié dans un recueil que j’ai à la maison mais que je n’ai pas encore lu…

Le lecteur découvre la Séraphine Viviane en train de scanner un codex dans la bibliothèque du Paradis. Métatron le régent des Séraphins rentre dans une vive colère, le chaudron de Dagda a été retrouvé et est utilisé. Cet artéfact des Enfants de Dana a pour propriété de ramener les morts. Métatron va charger, bien malgré elle, Viviane, de la recherche de ce chaudron, elle pourra compter sur l’aide d’un Archange qu’elle connait bien Arthur. Comme elle, ce dernier s’est déjà réincarné sur Terre. Ils pourront également compter sur Merlin, ange à part entière, qui lui est rester sur Terre. Les retrouvailles où souffleront le chaud et le froid, satiné du danger de retrouver leur vieille ennemie la Morrigane.

Je l’avoue il faut adhérer au concept de retrouver de nouveau à notre époque Viviane, Arthur et Merlin. Oublié les chevaux et les codex, bonjour les ordinateurs, les portables et les voitures. Mais l’ancienne magie est toujours présente et les trois amis savent toujours d’en servir. Une fois qu’on adhère à cette réécriture, la nouvelle se lit toute seule comme une mini enquête sur la réapparition du chaudron qui ressuscite les morts et l’affrontement avec ceux qui tire les ficelles.

J’ai bloqué un peu au début, les deux premières pages mais ça m’a beaucoup plu de retrouver les personnages de la légende arthurienne, qui ont conservé leur passé en mémoire et qui ont même, pour Viviane connu d’autres réincarnations légendaires sur Terre.

L’auteur n’épargne pas ses personnages et la tournure du récit va prendre des accents plus dramatiques. Les liens entre les personnages, leur façon de voir les choses, de les appréhender,rendent les personnages attachants. L’auteur est resté, même si le décor est différent, dans la veine de la légende arthurienne avec le lien entre Merlin et Viviane, Arthur et son âme guerrière. On trouve parfaitement l’idée que l’on se fait d’eux et celle de ce qu’ils pourraient ressentir en débarquant en plein 21ème siècle.

L’auteur a décidé d’émailler son récit de confrontation entre les anciens us et coutumes et l’ancienne magie avec la technologie actuelle. Ce qui crée un décalage assez drôle. Et à la fois, il y a une sorte de nostalgie qui règne entre les lignes.

J’ai aimé le style de l’auteur, assez sobre mais efficace. Anne Rossi dispose d’un bagage sur les légendes et les contes solides et j’ai aimé retrouvé les références qu’elle utilise dans son texte.

La fin du récit est émouvante, c’est une jolie fin teintée d’espoir, symbole de renaissance. Un texte très sympathique pour découvrir l’auteur.

Merci encore à la collection e-court pour ce partenariat très enrichissant et rempli de découverte.

Faim du monde de Tesha Garisaki

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Les étudiants mangent souvent des pâtes. Mais que connaissent-ils de la faim, la vraie ? Dans leur cité U cernée par les zombies, un petit groupe de survivants va en faire l’expérience.

Mon avis

Tout d’abord merci à Editions Voy’el, à la Collection e-court et Manon pour l’envoi de cet e-court 🙂

Benjamin est étudiant et court pour sauver sa vie. Poursuivit par des morts-vivants, il n’a pas trop le choix, il fonce vers la cité U et sa résidence, dans l’espoir qu’il pourra s’y calfeutrer. Il aurait du croire le gars qui avait annoncé la nouvelle dans l’amphi mais qui n’aurait pas pensé à une mauvaise blague ? Il arrive à proximité de la résidence juste quand les jeunes sont en train d’en barricader les portes. Heureusement son voisin de chambre le reconnait et convainc les autres de le laisser passer. In extremis.

Après un point sur la situation, les 13 étudiants de la cité U vont devoir s’organiser. Trouver à manger, s’occuper, espérer l’arrivée de l’armée…

Je retrouve avec plaisir la plume de Tesha, par contre, je ne suis pas fan du sujet. Moi et les zombies, on ne fait pas très bon ménage. Regarder un épisode de Walking dead en entier est un défi ^^ Mais ici, le format et la façon dont l’auteur aborde son sujet font que j’ai quand-même réussi à apprécier ma lecture. Tesha ne s’appesantit pas sur le phénomène zombie même si les jeunes se demandent ce qui a bien pu se passer. Elle développe surtout la psychologie des jeunes gens et notamment du point de vue de la faim comme le souligne le titre de cet e-court. Et le lecteur découvre alors le raisonnement très fin et juste de l’auteur sur la faim qui transforme les gens. J’aurai même bien aimé que cela soit encore plus long et plus développé. Attention, ce n’est pas non plus une thèse sur le sujet, le style n’est pas lourd.  Le développement de la nouvelle est très bien fait, la psychologie est fondue dans l’histoire.

Un peu comme une nouvelle qui traitait de l’absence de sommeil chez les gens, ici c’est l’absence de nourriture qui va pousser l’humain à des comportements auxquels il n’aurait jamais pensé. Mais est-ce une fatalité ? Est-ce que tout le monde va inexorablement agir de la même façon ? Que se passe-t-il dans la tête des autres ? Que devient-on ? Est-on alors si différent des choses qui nous traquent ?

Cet e-court plonge son lecteur dans la réflexion. Qu’est-ce que je ferai moi en cas d’attaque zombie ? Comment gérer la situation ? Comment gérer l’autre ? Comment gérer le manque ? Une nouvelle très intéressante qui se lit facilement, qui faut réfléchir. Qui vous permettra de découvrir Tesha ! Alors n’hésitez pas 😉 A lire même si comme moi, les histoires de zombies ne sont pas votre tasse de thé !

Merci encore à la collection e-court pour ce partenariat. Découvrir des auteurs et ici un même auteur dans deux styles d’histoire différentes est vraiment enrichissant.

Lucy’s Liberty de Célia Flaux

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

À bord du Liberty, la famille de Lucy émigre vers une planète lointaine pour rejoindre les croyants qui partagent leur foi. Lucy est orpheline, et elle éprouve une profonde reconnaissance envers son oncle et sa tante qui l’ont recueillie. Toutefois, le quotidien à bord d’un vaisseau spatial lui réserve bien des surprises et des rencontres, dont certaines capables de changer sa vie.

Mon avis

Merci aux éditions Voy’el et Manon pour ce nouvel e-court dans le cadre du partenariat entre la collection et le blog 🙂

Lucy est orpheline, elle a été recueillie par son oncle et sa tante et élevée avec ses deux cousines. Sa famille est très croyante et refuse toute idée de technologie qu’elle serve au futile ou à l’amélioration du quotidien. Surtout pour l’oncle de Lucy qui considère tout ça comme diablerie, offense au Seigneur.

Toutefois, il va faire une exception pour quitter la Vielle Terre trop corrompue, trop industrialisée. La famille va réaliser un voyage spatial vers une nouvelle planète, où vivent déjà d’autres vrais croyants et où la technologie et l’industrialisation ne sont pas développées. Lucy décolle alors vers une nouvelle vie sans technologie, faite de contrition et dévouée au Seigneur.

Cependant, à bord du vaisseau, Lucy va faire des rencontres et va affronter des choses qui vont changer sa vie.

Cet e-court est sympa, mélange Young adult et science-fiction. Et il met en avant des thèmes forts comme la liberté, la tolérance, l’émancipation, les choix. Plus que le personnage de Lucy, auquel je l’avoue, je ne me suis pas complètement attachée, c’est ce qu’elle va apprendre sur elle même, les autres et la vie qui est intéressant. Elle va, à la fois, voir des choses magnifiques et vivre des choses douloureuses. Un apprentissage, comme un chemin initiatique. Peu développé cependant, format e-court oblige.

J’ai beaucoup aimé les Abott et Aslan en particulier, les liens entre la famille font sourire. Et inversement, les Believer la famille de Lucy m’ont horripilée. J’ai eu beaucoup de mal avec le fanatisme religieux de son oncle. L’auteure réussit donc très bien à nous faire détester ou apprécier les personnages. Et j’ai apprécié retrouver un peu de SF même si elle est un peu trop « jeunesse » et rapide pour moi.

Cet e-court se lit vite, facilement, c’est fluide, rythmé et il y a pas mal de thèmes traités en peu de pages : l’extrémisme, l’entraide, les différents aspects de la famille, la justice, etc. Dommage toutefois que ce soit un peu trop survolé pour le point de vue de Lucy, je ne sais pas, peut-être que j’aurai préféré une narration à la première personne, pour m’attacher un peu plus à Lucy et avoir plus de force et de détails dans ses réactions, ses sentiments. Pour moi, le voyage est trop court.

Je remercie à nouveau les membres de la collection e-court et les éditions Voy’el pour ce partenariat riche en découverte ^^

La chasse aux marqués de Tesha Garisaki

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

La magie est interdite à Sarèje. L’Inquisition n’hésite pas à se servir d’androïdes pour tuer les « marqués », détenteurs de tatouages aux propriétés magiques. Natalia est l’un d’eux. Sa vie est consacrée à soigner les gens, comme l’y a prédestinée sa marque. Mais ce soir, elle est prise en chasse par un modèle expérimental.

Mon avis

Comme toujours, je remercie les éditions Voy’el et Manon pour ce partenariat très enrichissant et plein de découvertes !

Cette fois-ci, je découvre la plume d’une auteure que j’ai déjà croisé en salon, Tesha Garisaki, mais à l’époque elle n’y était pas en temps qu’auteur, mais comme directrice d’anthologie et aussi créatrice de bijoux ^^ Et je suis très contente de découvrir aujourd’hui sa facette auteure et sa plume.

Le lecteur découvre un nouvel univers, dans lequel, la magie est interdite depuis la mort de l’Honorable Chancelier. L’Inquisition traque à l’aide d’androïdes les marqués, ceux qui disposent de pouvoirs. Parmi les marqués, Natalia et son père Leonar Longbart dont la spécialité est la guérison. Alors que Natalia reçoit un message d’une cliente et doit se rendre au Dédale, 6 hommes de l’Inquisition expérimente un nouveau prototype de Lupo, plus perfectionné et plus précis qui va faire augmenter le nombres de marqués retrouvés et éliminés. Natalia serait-elle en danger?

Voici un e-court qui m’a vraiment beaucoup plu ! J’ai adoré le traitement de l’histoire, le monde créé en quelques phrases par Tesha. Dans une société où la magie a été banni, le lecteur assiste au premier essai d’un lupo B, androïde évolué qui fait un peu froid dans le dos. La façon d’amener la traque est vraiment sympa et va parfaitement au genre de la nouvelle.

En quelques pages seulement, je me suis attachée à Natalia et à son père. Un événement récent les a marqué émotionnellement et malgré les inquisiteurs et les Lupos, ils font preuve de courage et de bonté. Marqué du don de guérison, ils peuvent aider leur prochain. Et même si Leonar ne se sent plus la force de sortir, sa fille Natalia prend des risques pour aider ceux qui en ont besoin. Elle ne se voit pas abandonner les gens qui ont besoin d’elle. Et puis le prétexte invoqué par les dirigeants pour bannir la magie, le suicide du Chancelier, poussé par un marqué, ne tient pas debout. Il est alors hors de question de se terrer. Continuer c’est combattre.

Autant, je me suis attachée à Natalia, autant j’ai détesté Pashell, typiquement le genre de personnage qui fait peur, parce qu’il ne raisonne pas du tout comme nous. Un lien étrange le lie aux androïdes et c’est peut-être ce qui fait le plus « flipper ».
Même si on voit bien venir les choses, j’ai beaucoup aimé les capacités des marqués et même j’aurai vraiment aimé en découvrir plus sur eux. Les différents types de pouvoirs, leur place dans la société etc. Je pense qu’il y a matière à un développement de l’univers qui me plairait beaucoup ^^ Je ne serais pas contre, si ce n’est lire un roman, au moins replonger dans l’univers à travers d’autres nouvelles qui pourraient mettre en lumière d’autres types de marqués.

Voici donc un texte peut-être pas poétique comme les précédents mais dont l’histoire m’a vraiment plu. J’ai beaucoup aimé la plume de Tesha, naturelle et fraiche, que je retrouverai bientôt dans un autre e-court, toujours en partenariat avec Voy’el : Faim du monde, une histoire dans un genre différent.

Encore merci aux Editions Voy’el et à la collection e-court pour ce partenariat.

Une octave de réalité de Julien Pinson

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Les réalités se superposent à une octave l’une de l’autre. Les chats sont absents, mais présents, responsables des personnalités. Dans les nuages, Hanumân observe le combat. Et quelque part, une cartouche de gaz attend son atome.

Résumé

Henry est officier sur un vaisseau un peu particulier, comme son monde d’ailleurs. Lorsqu’il se réveille, son Cheshire Monsieur C, lui permet de dissiper tous ces rêves et souvenirs qui ne lui appartiennent pas. Henry a de la chance depuis que lui et l’équipage sont en mission, il n’a encore jamais décroché, ce qui n’est pas le cas du reste du vaisseau. Henry prend son poste auprès du Capitaine, qu’il ne peut pas sentir. A 6 mois de la retraite que lui réserve cette nouvelle mission?

Mon avis

De nouvelles parutions e-court sont sorties  !!!! Voici ma 5ème lecture dans le cadre du partenariat entre le blog et la collection e-court des Editions Voy’[el]. Merci de me permettre de découvrir cette nouvelle 🙂

Et bien le moins qu’on puisse dire c’est qu’en voilà une nouvelle originale, un poil complexe, à ne pas lire après 3 jours sans sommeil ! J’exagère un peu, elle est certes particulière mais une fois commencée, on est plongé dans un monde si différent, si intéressant que s’en est frustrant de la terminer ! Dans le monde d’Henry, les chats ne sont pas dans la même réalité que les humains et chacun en a un qui lui est nécessaire pour vivre. C’est le chat qui tire l’homme de ses cauchemars mais surtout qui l’aide à se reconnecter à la réalité quand le vaisseau fait des sauts entre les différents plans de réalité.

En fait, c’est assez difficile à expliquer alors que sous la plume de Julien Pinson c’est si facile à comprendre ! Dès le début, on est directement confronté à Henry qui doit aider son ami Fred à « reconnecter », l’auteur nous explique ainsi son monde par des exemples concrets ! Henry compose une litanie dans laquelle le lecteur va déjà en découvrir beaucoup sur l’univers dans lequel la vie évolue. Dans l’univers d’Henry, on peut passer d’une réalité à l’autre, grâce à la musique. C’est aussi avec la musique que se fait la guerre avec les Figés. Ce monde est régit par des règles : respecter les paliers, ne pas être séparer trop longtemps de son Cheshire ,…

Un univers complexe, dense et bien travaillé. Où l’on se bat à coup de percus, de cuivres contre des têtes nucléaires. ;Autant dire que ce n’est pas banal mais pas pour autant sans danger. Où sont mélangés physique quantique et héroïsme, solfège et science-fiction. Où en quelques pages, l’auteur réussit à nous happer dans ce bel univers. Ou l’on s’attache aux personnages. J’ai été surprise d’être si émue à la fin. Court mais prenant.

Il ne faut pas avoir peur des mélanges, de la physique quantique, des différents plans de réalité, d’un monde musical, etc., c’est ce qui donne sa beauté au texte, son originalité mais aussi sa poésie et une certaine impression de mélancolie. Une très bonne surprise, un e-court original à découvrir !

Merci encore aux Editions Voy’[el] et la collection e-court, pour ce partenariat décidément très riche en découverte et en histoire originale !!!

La Brigade des Loups, épisode 1 de Lilian Peschet

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Editions Voy’[el], collection e-court, ebook, gratuit

4ème de couverture

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un professeur massacré. Une mère de famille et son enfant dévorés vivants. De jeunes lupins sauvages en liberté. Pourquoi ces crimes ? D’où viennent ces enfants, et quel est leur but ? Les réponses pourraient bien bouleverser l’avenir de la brigade de Bucarest.

Résumé

Depuis le 16è siècle, la lycanthropie est considérée comme une maladie psychiatrique, mais en 1992, une femme met au monde un louveteau. Ce dernier prendra apparence humaine quelques heures plus tard. C’est donc au début des années 1990, que l’épidémie de lycanthropie est déclarée. Malgré la mise en place d’un retrovirus, la maladie se répand. En 1996, les porteurs de la maladie doivent être surveiller médicalement. A l’aube des années 2000, des émeutes anti-lupins voient le jour. En 1998, pour lutter contre les crimes concernant les lupins, une brigade est créée. La Brigade des loups. Composés de porteur de la maladie trié sur le volet, cette brigade ne se charge que des crimes lupins…

Mon avis

Un très très bon 1er épisode !

Tout d’abord merci aux Editions Voy'[el] pour ce 3ème titre de la collection e-court des Editions Voy’[el].

Sachez que ce premier épisode est gratuit, pour vous faire découvrir la série et que vous pouvez le télécharger sur le site de la maison d’édition.

Le lecteur découvre donc en tête de récit, un résumé des événements passés, ayant conduit à la création de la Brigade des Loups. Cette « mythologie », ce passif recrée en quelques sortes, le mythe du loup-garou mais l’auteur se démarque des autres écrits abordant ce thème et s’oriente vers un récit mêlant fantastique et policier. J’ai adoré ! Je trouve le mélange réussi, l’idée très intéressante et la façon de faire excellente.

Nous découvrons en premier Vasile, le capitaine de la Brigade. Il est en couple et vient d’avoir un petit garçon : Yuri. Vasile nous apprend que le récit se déroule en 2020, que seuls les alphas peuvent avoir un enfant (et un seul) et que les autres membres de la « meute » l’élèvent en commun. Le lecteur comprend vite que cette politique de l’enfant unique, et d’une paternité partagée, servent à limiter la population de lupins. Il réalise également, que la liberté des lupins est toute relative, ils doivent se soumettre à des contrôles médicaux, ne peuvent pas tous avoir d’enfant, ne peuvent pas accéder à tous les métiers… Bref, ils sont en marge de la société qui elle se donne l’impression de les intégrer. Parce que la maladie fait peur. Parce que les « atteints », les « malades » effraient.

Au petit matin, Vasile et sa brigade sont appelés sur une scène de crime. Tout semble indiquer que le (ou les) auteur(s) de l’assassinat d’un docteur en génétique est/sont un ou de jeunes lupins. Les membres de la brigade, Vasile, Pavel (l’expert informatique), Yakov (l’expert médical), Mikaï et Dragos commencent à enquêter. Chacun ayant le petit plus qui le différencie des autres (force, intelligence, ancienneté,…) . Quand soudain, ils sont appelés sur un autre cas. Un meurtre horrible qui touche directement la Brigade.

Dans ce premier épisode, nous découvrons chacun des membres de la brigade, le récit à la première personne permet de découvrir non seulement la fonction du membre et sa façon d’opérer mais aussi sa façon de pensée et de considérer son état de lycanthrope. L’alternance de point de vue est clairement notifiée. On ne se perd pas dans les personnages. L’ensemble du récit est cohérent et l’intrigue policière bien montée, l‘enquête bien menée. Le côté polar est vraiment sympathique et équilibré avec le reste de l’histoire.

En très peu de pages mais de façon très précise et complète, l’auteur aborde la psychologie de ces êtres désormais à part du reste de la société. Par exemple, Pavel, l’expert informatique considère que chaque lupin possède un « monstre » en lui. Le sien, sa part « loup » est calme, alors que sa part humaine est tout le contraire : hyperactive. Au final, ses deux personnalités, lui donne un caractère assez complexe. Pour lui, tous les lupins sont schizophrènes. Et chaque membre de la brigade a sa personnalité bien à lui, liée à son « monstre » mais aussi à son passé. On en découvre un peu sur chacun des membres. Je trouve qu’on s’attache vite à cette brigade. On a envie de les connaitre mieux mais aussi de savoir comment ils vont résoudre leur enquête, ainsi que surmonter le drame qui les touche. Et en même temps, on se demande comment ils maitrisent leur côté animal et à quel moment cette maitrise va éclater. Ce qui donne une tension supplémentaire au récit ^^

Et puis explicitement, le récit aborde des thèmes forts qui feront réfléchir le lecteur, la différence, l’exclusion, la maladie, le rejet et le racisme. J’apprécie vraiment quand un texte me raconte un peu plus que ce qu’il laisse entendre.

L’auteur réussit à créer une ambiance, une atmosphère parfois glauque et un peu malsaine, notamment à travers l’enquête et le pourquoi des crimes. Je suis impressionnée de trouver autant d’éléments différents (vrai côté policier, mythologie complexe, psychologie des personnages, ambiance, …) dans un récit qui reste court. Sans avoir non plus, l’impression que c’est trop court. L’épisode est bien calibré, et donne envie de connaitre la suite, sans trop frustrer le lecteur. C’est vraiment une belle collection que les e-courts !

L’écriture de Lilian Peschet est concise, sans fioriture, adaptée aux personnages, au style policier. Ce premier épisode est rythmé, passionnant, fluide. C’est une très belle découverte. S’il fallait émettre une remarque, c’est peut être que j’aimerai être encore plus plongée dans ce pays, la Roumanie, que je ne connais pas (on a quand même des références, et puis les noms des personnages, on sait qu’on est pas en France 😉 ).

Je vous recommande vivement de découvrir cette brigade, l’écriture de l’auteur, de tenter l’expérience des e-courts, et si vous aimez, le prix des épisodes suivants (0,99€) est vraiment plus que bas ! De la qualité sans se ruiner.

Le 2ème épisode est disponible depuis la semaine dernière, j’ai hâte de le découvrir !

Merci encore aux Editions Voy'[el], à Aude de la collection e-court et à Lilian Peschet pour ce partenariat.

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Les vagues de Clamatlice suivi de Saison de pluie sur Clamatlice de Vanessa Terral

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Editions Voy'[el], collection e-court, ebook, 0,99€

4ème de couverture

Clamatlice, un monde bien loin de notre Terre, surprend les voyageurs par ses plages de sable vert, ses deux lunes, sa végétation singulière et son surnom : la Planète aux Mille Pensées. Les premiers colons évoquent parfois, à mi-voix, des créatures gigantesques et une nature guidée par une forme de conscience. Bien entendu, les nouveaux arrivés – tel Noota, un jeune surfeur – ne croient pas à ces superstitions…
Jusqu’à ce que Clamatlice murmure à leur esprit

Résumé

Noota, un jeune surfeur terrien, est depuis quelques jours sur Clamatlice. Mais il ne surfe pas aussi facilement et aisément que lorsqu’il était sur Terre. Quel phénomène l’empêche d’user de la technique qu’il avait acquis sur Terre ?
Luccine n’est pas comme ses camarades de classe, elle est plus lente, un peu molle et est donc la candidate toute désignée pour subir les moqueries et les railleries de ses petits camarades. Mais c’est sans compter sur l’étrange rencontre que va faire Luccine…

Mon avis

Un excellent moment de lecture !

Tout d’abord, je souhaite remercier les Editions Voy'[el] et notamment Aude Bourdeau, directrice de la collection E-court, de m’avoir proposer ce magnifique partenariat avec la collection E-court !!! Merci aussi à Vanessa puisque c’est elle qui a glissé mon nom de blog à la maison d’édition ❤

Ce premier e-court inaugure la collection et je l’ai acheté dès sa sortie, je voulais découvrir la maison d’édition, et retrouver la plume de Vanessa Terral et le don qu’elle a de me transporter ailleurs. Et je n’ai pas été déçue !

Les vagues de Clamatlice

Ce premier texte, nous emmène sur la plage de sable vert jade d’Oxalatl, sur Clamatlice. Une planète singulière, à deux lunes, qui est surnommée, la Planète aux Mille Pensées. Elle était habitée avant que les Terriens s’y rendent, on y trouve donc des originels et des colons. Noota, un jeune adolescent est arrivé sur la planète, il y a une dizaine de jour. Pour Noota, la vie c’est le surf, mais il n’arrive pas à prendre la vague comme il le faisait sur Terre. Un jour, il rencontre Inès, une jeune fille née sur la planète, elle fait parti du Clan des Abysses, un de deux clans qui s’oppose sur la plage d’Oxalatl, réunissant les meilleurs surfeurs de Clamatlice. Elle va proposer à Noota de rejoindre son clan, mais avant cela, il devra passer par la case bizutage, ça n’effraie pas notre jeune surfeur, il avait l’habitude de ce type d’esprit sur Terre. Mais les choses se passeront-elles normalement sur Clamatlice, sur cette planète, où il semble y avoir de drôle de créature et où la Nature semble se lier aux êtres ?

Je suis ravie d’avoir retrouvée, l’écriture de Vanessa Terral, sans chichi, sans tournure de phrase alambiquée, mais non dénuée de douceur, de détails, de relief, de sursauts, de percutant. Les descriptions sont belles et visuelles, on n’a aucun mal à se croire sur les plages de Clamatlice, ce malgré le court format du récit. On est tout de suite là-bas, on arrive aisément à s’approprier l’endroit. Le lecteur est propulsé dans un autre monde un peu similaire au notre, avec ses particularités et cette sorte de « magie » qui peut faire peur comme faire rêver.

Ce texte, ce monde, c’est un peu comme le calme et la tempête mêlés, remplis de légendes, de créatures, de nature, d’émotions. Je ne suis pas particulièrement fan de plage et de surf, mais j’ai adoré découvrir ce que va vivre Noota. Ses choix, ses décisions et les rencontres qu’il va faire. Il en ressortira changer, un peu comme le lecteur. Ce texte donne un étrange sentiment d’apaisement, de mieux-être, sans doute, ce monde est un peu celui qui nous aimerions connaitre. On peut faire pas mal de parallèles avec la vie de tous les jours, émotions, états d’esprit, choix, …

Saison de pluie sur Clamatlice

Saison de pluie, c’est l’histoire de Luccine, une enfant sage et repliée sur elle-même, si s’émerveille de la nature mais qui n’est pas la plus vive des petites filles. Elle est un peu lente, un peu molle, elle n’aime pas le conflit et donc elle est la proie des moqueries de ses camarades de classe, qui savaient qu’elle n’ira pas se plaindre à la maitresse, ni à ses parents (elle a essayé de toute façon, ça n’a rien donné). Elle ne se sent bien nulle part, ni à l’école, ni chez elle. Elle essaie de se révolter et en décidant de rester fidèle à elle-même, elle va faire d’étranges rencontres. Suivre et prendre quelques risques, lui permettra de voir certaines choses différemment et peut-être de découvrir qu’elle n’est pas si seule au monde.

Luccine est attachante, en même pas deux pages, j’avais déjà envie de la prendre dans mes bras et de l’emmener loin, au monde des bisounours avec moi. Mais surtout, j’ai été très touchée par ce second texte à me faire monter les larmes aux yeux. Je me suis un peu retrouvée enfant en Luccine. ça m’a toute retournée. Puis, j’ai aimé découvrir là aussi, les rencontres qu’elle va faire et la tournure que vont prendre les événements. Ce texte aborde, bien qu’il soit court, des thèmes très forts mais sur un ton doux et plutôt optimiste : la différence, l’égoïsme, les choix, l’entre-aide, la fragilité, l’acceptation. Et oui, tout ça dans un texte court ! Une réussite !

On est toujours sur Clamatlice, ce monde où tout est lié à la nature, ce second texte est une nouvelle illustration de la Planète aux Mille Pensées. J’ai vraiment apprécié cet univers, et j’aimerai bien découvrir cette planète, ce monde presque pareil mais différent.

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A la fin des textes, Vanessa Terral confie rendre hommage aux œuvres japonaises qui l’ont touchée et partager cette ambiance douce et oniriques de ces univers. Et je trouve que c’est très réussi. Je ne suis pourtant pas attirée par les mangas, les récits japonais et pourtant, j’ai adoré l’atmosphère créé par les deux textes de Vanessa. On oscille entre langueur et action, c’est très imagé, visuel. Je verrai bien des fan-arts mangas (arf, si seulement, je savais faire ça). C’est très bien écrit, sans temps mort, c’est précis et entrainant.

Clamatlice est un monde qui m’a attiré dans les quelques lignes de la 4ème de couverture et que j’ai aimé découvrir sous la plume si prenante de Vanessa Terral. Vanessa propose à d’autres auteurs de prendre le relais et de faire vivre cet univers (ils peuvent envoyer des nouvelles à la maison d’édition qui en sélectionnera pour les publier en e-court, si je ne me trompe pas), je trouve ça vraiment chouette, c’est une très belle idée de partager un monde commun. J’espère qu’il y aura donc des auteurs tentés par l’expérience, parce que je lirai avec plaisir d’autres histoires se déroulant sur Clamatlice !!!

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J’ai découvert l’introduction de cette collection chez Voy'[el], et je la conseille, elle permettra de découvrir la plume d’auteurs à petit prix avant pourquoi pas de tenter l’expérience avec d’autres de leurs écrits ! Le ebook se termine sur une biographie et bibliographie, la maison d’éditions fait donc la part belle aux auteurs pour notre plus grand plaisir ^^ Merci encore à vous pour ce partenariat qui débute fort bien !!!

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