Les Outrepasseurs – T2 : La Reine des Neiges de Cindy Van Wilder

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Gulf Stream éditeur, 363 pages, 18€

4ème de couverture

Les Outrepasseurs viennent enfin de capturer la dernière fée libre, Snezhkaïa, la Reine des Neiges. Ils ignorent qu’ils viennent de déclencher une malédiction qui risque de les anéantir. Peter, qui supporte de moins en moins de se plier à la volonté de Noble, tente de retrouver le Chasseur pour mettre fin à cette lutte séculaire…

Mon avis

Une très bonne suite !

J’avais beaucoup aimé le premier tome, bien construit, travaillé et passionnant. Et, cette suite est captivante et peut-être même meilleure que le premier tome !

Snezhkaïa est traquée, elle sent sur elle se refermer l’étau des Outrepasseurs mais avant elle décide de trahir les siens, pour les sauver, pour être libre. Elle connait le moyen de contrecarrer le système bien huilé des Outrepasseurs et compte bien s’en servir même si pour cela, elle doit commettre deux actes terribles, lourds de conséquences.

Le lecteur retrouve Peter un londonien qui a appris dans le premier tome qu’il fait parti des Outrepasseurs en temps qu’héritier de la Maison du Renard. Ce dernier est de plus en plus oppressé par sa condition d’Outrepasseurs. Il a été obligé de prêter serment face à Noble mais les actions, le business développé par les Outrepasseurs le dégoutent et le foutent en rogne. Il doit cependant donner le change pour protéger Hermeline sa mère et Shirley sa promise, pendant qu’il épluche en douce, le plus discrètement possible, les archives des Outrepasseurs pour découvrir une faille dans leur système… Il s’intéresse principalement au Chasseur, ce fé qui a lancé la malédiction qui touche les maitres des maisons et leurs héritiers depuis plus de 800 ans. Mener en quelque sorte un double jeu, est cependant très difficile et Peter ne le vit pas bien du tout.

Des siècles auparavant, le Chasseur acculé par les paysans a réussi à récupérer Arnaut mais ce dernier est très mal en point. Ne pouvant se résoudre à le perdre, le fé va passer un accord avec un étrange objet magique à ses risques et périls…

Dans ce tome, il y a beaucoup d’actions, d’abord les entrainements des Outrepasseurs, les recherches de Peter, la capture de la Reine des Neiges et ses conséquences…. A travers ces événements, Peter va découvrir de plus en plus le vrai visage de Noble. Ce dernier à travers ce qu’il vit et ce qu’il a vécu devrait nous apparaître sympathique, ou du moins, on devrait compatir mais ce n’est pas possible quand on voit ce qu’il fait et comment il se comporte : arrogeant, orgueilleux, cruel et avide de pouvoir. Comme en opposition, on s’attache encore plus à Peter, qui doit subir son héritage alors qu’il avait un avenir tout tracé et c’est un des rares jeunes à se poser les bonnes questions, à comprendre que leur quête n’est pas honnête… Il ne peut accepter l’inacceptable et le héros s’étoffe et prend de l’ampleur. Il reste cependant un ado avec ses doutes et c’est ce qui crédibilise le personnage.

L’intrigue est bien menée, bien ficelée, l’écriture de Cindy Van Wilder est toujours aussi fluide, addictive et juste. Le lecteur en apprend aussi beaucoup sur ce que font les Outrepasseurs, sur les fés, sur l’Ichor, sur les liens entre Noble et les maitres des maisons, sur les Premiers Nés, les ferreux etc. La Reine des Neiges est une suite très complète, très rythmée et passionnante. Une vraie avancée dans l’histoire et il donne sacrément envie de lire la suite pour savoir ce qu’il va se passer. La structure de ce tome est différente du premier volume, il n’y a plus de navigation entre moyen âge et présent même si on continue d’une façon différente à découvrir ce qu’il s’est passé pour les maisons et leurs maîtres entre la période moyenâgeuse et notre époque.

Comme il s’agit d’une suite, je n’en dis pas plus. En tout cas, j’ai passé un excellent moment de lecture ^^ Vivement la lecture du T3 (et la couverture de cette trilogie sont merveilleuses !)

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Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs

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Bayard Jeunesse, 438 pages, 15€90

4ème de couverture

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s’ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela puisse paraître…

Mon avis

Jacob nous raconte l’avant et l’après un événement marquant de sa vie : la disparition de son grand-père, Abe Portman, un juif polonais, ayant fait la guerre et s’étant ensuite établit en Amérique.

Le lecteur découvre donc que petit, Jacob était très proche de son grand-père qui lui racontait son enfance. Envoyé par ses parents sur une petite île en Angleterre, dans un manoir, pour fuir la menace nazie et la guerre. Sur cette île, raconte-t-il à son petit-fils, il va faire la rencontre d’êtres extraordinaires. Des enfants qui présentent des dons particuliers. Le vieil homme lui montrera même quelques photographies étranges de certains de ces enfants. Il évoque aussi les monstres qui voulaient s’en prendre à eux. Abe partage aussi avec Jacob sa passion pour les voyages. Ils sont virtuels pour le petit garçon mais ces lieux et les souvenirs de son grand-père font de de lui un futur explorateur de contrées lointaines. Cependant, en grandissant, Jacob n’a plus eu le même regard sur toutes ses histoires et se met à les considérer comme de belles fables.  Même s’il a vu les photos étranges, tout cela ne devient pour lui que montage, trucage et mise en scène. Et les monstres évoqués par le vieux monsieur ne sont plus qu’inventions ou métaphores pour parler de la guerre et des nazis.

A 16 ans, Jacob travaille en stage dans une des enseignes de l’entreprise familiale. Il s’y ennuie ferme et déteste ce qu’il fait. Il sait qu’il devra un jour rejoindre l’entreprise mais il n’en a aucune envie. Il a un seul ami, peu de loisirs et aide de temps en temps ses parents à s’occuper de son grand-père dont la santé mentale semble décliner. En effet, depuis quelques temps, le vieil homme se sent observé et il devient paranoïaque. Il refuse de prendre son traitement et se sent en danger dans sa propre maison.  Un jour, alors que Jacob travaille dans le magasin, il reçoit un appel de son grand-père encore plus perturbé qu’à l’ordinaire. Après avoir joint son père, Jacob  décide de passer voir son aïeul. Mais quand il arrive la maison est vide.  Abe est sorti par derrière vers la forêt. C’est là-bas que Jacob va découvrir le corps de son grand-père, affreusement attaqué.  Par quoi? Jacob croit voir un monstre comme ceux que son grand-père lui avait décrit dans son enfance. Et ce dernier lui délivre alors un message énigmatique avant de mourir.

A partir de se moment là, traumatisé par la mort de son grand-père , Jacob va se poser mille questions, faire des cauchemars,… Il finira par accepter de voir un psychiatre.  Et de séance en séance,  il se rendra compte que découvrir le passé de son grand-père lui permettra de mieux gérer l’angoisse et le deuil. Mais comment faire ? Quand il découvre une étrange correspondance entre son grand-père et une certaine miss Peregrine, Jacob se dit que les histoires de son grand-père avait bien un fond de vérité. Il décide se rendre sur l’île décrite par le vieil homme et voir par lui-même. Peut-être que cette miss Peregrine pourra l’éclairer sur le passé d’Abe et sur ses dernières étranges paroles ?

Miss Peregrine et les enfants particuliers est une très bonne lecture. Elle ne m’a pas autant transportée ou effrayée que je l’aurais cru mais j’ai dévoré ce roman en 1 weekend et j’ai beaucoup aimé malgré ses quelques défauts / faiblesses.

Déjà, j’ai vraiment aimé l’atmosphère noire et angoissante créée par les photos que l’on découvre tout le long de la lecture. Elles ont vraiment le don de mettre mal à l’aise. J’ai aussi adoré l’oscillation entre réel et fantastique dans les récits du grand père et les réactions de Jacob, accentué par ses photographies. Sont-elles réelles ? S’agit-il de trucage ?
Toutefois, je déplore que l’ambiguïté du récit, bascule trop vite. J’ai trouvé que l’ambiance étrange s’effaçait trop vite. Finalement, ce n’était pas, pour moi, assez sombre. Sans doute, est-ce du au fait que c’est une publication jeunesse et qu’il faut qu’elle reste abordable pour le plus grand nombre.

L’histoire est vraiment bien menée et j’ai aimé la découvrir à travers les yeux de Jacob. La partie sur l’île m’a beaucoup plu. J’ai aimé cette île son climat, les paysages escarpés, les marais,  la rudesse des gens, la vie sans le confort, etc. Et surtout, apprendre ce qui se passe sur l’île…
Autre point appréciable, le parallèle entre les enfants particuliers et les juifs / les monstres et les nazis. C’est une bonne façon de transmettre les idées, de faire une sorte de travail de mémoire. Mais pour le moment, je n’ai pas trouvé ce parallèle pas assez poussé. Je m’attendais à plus de choses sur la guerre. Peut-être que ça sera plus développé dans la suite mais j’émets des doutes.

Jacob est un personnage attachant. Il apparait au début nonchalant et sa situation familiale fait de lui un garçon qui n’a pas besoin de faire grand chose pour que ça lui tombe tout cuit dans la bouche. Mais, progressivement, on s’aperçoit que ce n’est pas si simple pour lui de gérer ça et qu’il est plutôt seul et triste. Dans les personnages secondaires, il y en a aussi qui sont attachants, d’autres plus agaçants et certains horripilants mais pour les connaître, il faudra lire le roman ^^

L’écriture de Ransom Riggs est fluide et très accessible. Mais je regrette qu’elle n’est pas été un peu plus enlevée. Toutefois, c’est un bon page turner, ça se lit vraiment bien et vite. C’est très prenant, on a envie de savoir ce que va faire Jacob et ce qu’il va découvrir sur le passé de son grand-père.
Pour moi, il y aurait peut-être eu matière à développé plus certains points, mais je ne suis pas auteur ^^ En tout cas, j’aimerai bien pour la suite que certains aspects soient plus détaillés. Je verrais bien, ça sera peut-être le cas, ou pas, en tout cas, je pense que je prendrais plaisir à lire la suite.

A noter que l’édition de Bayard est vraiment sympa, l’esthétisme et les illustrations. ça serait dommage d’être perdu lors du passage du grand format au poche. Alors, on croise les doigts pour ceux qui attendent le poche pour lire cette trilogie ^^
Et j’espère pouvoir voir l’adaptation cinéma même s’il y a déjà dans la bande annonce des choses qui m’ont dérangé… on se refait pas !

Les Grisommes T1 : Avènement de Frédéric Livyns

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Séma Editions, 228 pages, 15  €

Merci à Frédéric pour sa confiance renouvelée et la découverte de ce premier tome de sa trilogie jeunesse.

4ème de couverture

Une grande menace pèse sur notre monde. Nathan a laissé les Grisommes s’emparer d’une pierre aux pouvoirs immenses. Pour réparer son erreur, l’adolescent doit parcourir différentes dimensions et retrouver les Joyaux qui vont sauver l’humanité. Là-bas, il disposera d’une arme majeure : son imagination. Car c’est elle qui façonnera les univers où il devra se rendre.

Qui est l’étrange vieillard qui a confié à Nathan cette mission et quel rôle la belle jeune fille qui l’accompagne dans sa quête va-t-elle jouer à ses côtés ? Mais, surtout, l’imagination de l’adolescent sera-t-elle assez forte pour vaincre celle des Grisommes ?

Conçue spécialement dans une forme rappelant les aventures de jeux vidéo, cette histoire de Frédéric Livyns, deux fois lauréat du prix Masterton, enchantera à coup sûr les jeunes et moins jeunes lecteurs !

En savoir plus sur http://www.sema-diffusion.com/pages/sema-editions/catalogue/sema-gique/les-grisommes-tome-1-avenement-de-frederic-livyns.html#6J4ZUKB1cyQlTRUp.99

Mon avis

Une très bonne lecture jeunesse ^^

Je suis ravie de retrouver l’imaginaire de Frédéric et cette fois-ci dans un nouveau registre, après l’horreur, l’épouvante, les enquêtes du paranormal, voici une aventure fantastique jeunesse fraiche et bien adaptée à son public mais qui saura ravir les lecteurs plus âgés également.

Nathan, collégien, est petit, roux et la tête de turc idéale pour ses camarades de classe. Autant dire, qu’il ne se sent pas des plus à l’aise à l’école. Ravi que les vacances scolaires commencent, il découvre qu’il va devoir passer une semaine chez une parente qu’il n’a jamais vu et qui vit loin de tout. En plus, la séparation de ses parents le mine, son père n’est pas là, sa mère ne veut pas lui dire pourquoi il est si important qu’il parte à la rencontre d’une inconnue… Mais une fois là bas, dans cette maison au milieu des bois, il va vivre une aventure extraordinaire, comme en dehors du temps. Il va devoir affronter son destin et ses peurs les plus anciennes. Il rencontrera également des personnes complexes et attachantes, comme la jolie Orianne.

L’histoire est très bien menée et l’intrigue se tient parfaitement. Les dangers auxquels Nathan va devoir faire face sont liés à son imaginaire. On prend véritablement plaisir à le suivre et on développe nous aussi notre imaginaire, on puisse dans nos souvenirs d’enfance et on peut tout à fait se sentir proche de Nathan, de ce qu’il ressent et de ses réactions. Il y a une légère redondance dans la façon dont l’intrigue peut se répéter au fil des chapitres (là, ça vous parle pas, mais c’est plus clair à la lecture) mais Frédéric réussit à ne pas lasser son lecteur, maintient son attention par ses traits d’humour et ses rebondissements. Pour ce que vit Nathan, je vous laisse le plaisir de la découverte. En tout cas, on ne s’ennuie pas. La fin de l’intrigue ne frustrera pas le lecteur et même donnera envie de poursuivre l’aventure.

Les personnages sont attachants et on peut s’identifier à Nathan. J’aurai bien aimé un peu plus d’approfondissement parfois mais je pense que c’est parce que j’avais envie de rester un peu plus longtemps au côté de ce jeune garçon. Parce que c’est suffisamment détaillé et développé pour le public visé (8-12 ans). J’ai hâte d’en savoir plus sur les grisommes, la destinée de Nathan, et de découvrir ce que l’imagination de Frédéric va nous livrer comme personnage étrange et effrayant.

L’écriture de Frédéric se veut simple mais pas trop et c’est vraiment bien adapté pour tout public. Sa plume se veut tantôt amusante (jeux de mot pourri, personnage à la limite du risible), tantôt plus sombre, plus dramatique. L’alternance est parfaitement réussie. Frédéric s’est inspiré et a écrit pour ses enfants et je trouve ça touchant. On ressent une certaine sensibilité dans le récit et dans le style. Ce roman est efficace et se lit facilement, rapidement et emmène le lecteur vers le pittoresque, la surprise, l’imagination. C’est un récit que je me verrai bien lire à mes enfants plus tard. Je pense que la suite sera encore plus surprenante et connaissant Frédéric, il est pas impossible qu’une des suites fasse prendre à nos héros des virages à 180°. Vivement la suite.

A noter, de jolies illustrations intérieures de Philippe Lemaire et la belle couverture de Fleurine Rétoré qui apportent un subtil mais non négligeable petit plus à l’histoire.

Le roi des fauves d’Aurélie Wellenstein

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Scrineo, 352 pages, 16,90€

Prix des Halliennales 2015

4ème de couverture

Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort.
Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ».

Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…

Mon avis

Une excellente lecture !

Dans le village d’Ivar, les habitants ont faim. Une famine de grande importance commence. Ivar, fils du forgeron, accompagné de deux de ses amis d’enfance Oswald, fil de l’herboriste et Kaya, fille de couturière décide de partir à la recherche de nourriture. Cependant, comme il n’y a plus rien chez eux et dans les bois environnant, ils se rendent sur les terres du Jarl où bien entendu, le braconnage est interdit. Les 3 amis arrivent mort de trouille dans les bois du Jarl et réussissent à prendre un lièvre. Malheureusement, ils sont repérés par le berserkir du Jarl qui les tient en respect. Le Jarl rejoint bientôt son hideux compagnon et sa cruauté est bien pire que celle du berserkir qui le sert. En effet, la créature est sous le contrôle de son maître, lié par une magie et ne peut s’y soustraire.

La rencontre entre ses personnages ne passent mal et de retour au village, les 3  jeunes adultes décident de n’en compter mot à personne et de reprendre leur vie. Cependant, un matin des Valkyries accompagnés de berserkirs débarquent au village et Ivar, Kaya et Oswald sont arrêtés pour meurtre ! Et leur châtiment sera d’être transformé en berserkir lors d’une cérémonie. Où ils découvrent ce que sont réellement ces créatures mi homme mi bête. La transformation prend en moyenne 7 jours pendant lesquels ils traverseront Hadarfell. Il semble n’y avoir aucun espoir d’y échapper, sauf peut être de répondre à l’appel du roi des fauves…

J’ai adoré cette lecture originale et très bien écrite. Elle se démarque des autres récits et c’est agréable de lire quelque chose de nouveau auquel on ne s’attend pas. Parce que tout le long du récit, le lecteur se demande où Aurélie Wellenstein veut en venir. L’histoire ne prend pas le cours de ce que je croyais qu’il prendrait. Rien ne se passe comme je m’y serai attendu en tout cas. Le récit s’inspire des mythologies nordiques (et ça change je n’en lis quasiment pas) et des guerriers ours: berserkir. J’ai adoré ce qu’a utilisé l’auteur pour récit.

Les héros ne sont pas épargnés par leur aventure. La psychologie d’Ivar et de ses compagnons est brillamment retranscrite, tout comme la lente transformation qui se fait en eux. Ce qu’ils vivent, est incroyablement dur, difficile et injuste et leur esprit est malmené. Que faire ? Comment réagir lorsque vous devenez un animal ? Que reste-t-il de votre humanité  quand s’exprime la bête en vous ? Faut-il l’accepter ou la combattre ? Faut-il baisser les bras, renoncer ? Ou est-il possible de vivre en étant l’un et l’autre ? Comment réagir quand votre corps se transforme  ? Quand vos instincts changent ?

La façon dont les personnages changent, caractère et physique, tout est vu à travers les yeux d’Ivar qui combat ce qu’il devient et ce qu’il espérait. L’auteur s’en sort à merveille dans ces descriptions qu’elles traitent de la psychologie des personnages ou des décors et créatures. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer les bersekirs, mi-homme mi-bête. Je ne m’attendais pas un tel panel de possibilité dans le choix de la transformation. Comme les berserkirs sont traqués et utilisés par les hommes comme des armes, je n’avais pas imaginé qu’il puisse y avoir des animaux plus faibles…

Le récit est bien plus tragique que ce à quoi je m’attendais et je trouve que l’auteur a su parfaitement surprendre son lecteur le long de ce qui ressemble à un chemin initiatique très particulier. Chacun des personnages va réagir différemment à sa transformation, à ce qu’il peut en attendre, espérer ou perdre espoir, la lutte si difficile contre ce qui est en eux. J’ai beaucoup aimé le passé du royaume ancien et les révélations qui nous sont faites.

Je ne m’attendais pas non plus à la finalité du récit, je m’étais trompé sur ce que je pensais qu’il se passerait et je suis ravie de m’être égarée au début de ma lecture parce que j’ai avancé en me disant « oh il se passe ça ?  » « pourquoi ils font ça » « qui est donc le roi des fauves ? »… Quelle excellente surprise que ce livre ^^
Il n’y a pas d’époque clairement indiquée mais le style et l’atmosphère étrange font penser à une sorte de moyen-âge et même sans datation, on s’y croit très bien. Le récit n’est pas trop horrifique mais les personnages n’étant pas épargnés dans leur voyage, une tension s’installe progressivement.

Dernier point et non des moindres, la couverture d’Aurélie Police est magnifique ❤ Elle retranscrit à merveille les berserkirs et l’atmosphère du roman. On est vraiment vraiment pas passé loin du coup de coeur pour cet excellent roman young adult, presque inclassable ^^ Bravo à Aurélie Wellenstein pour ce récit original et parfaitement travaillé. Il a gagné le prix des Halliennales 2015 et c’est amplement mérité !!! J’aurai plaisir à lire un autre des textes de cette auteure très prometteuse.

(j’ai respecté le singulier et le pluriel utilisés par l’auteure même si on écrit plus souvent berserk et berserkir)

Passeurs – T1 : Jeffrey Horlaw de Lucille H. James

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Nats Editions, 374 pages, 17€

Merci à Nats Editions de m’avoir sollicitée et pour la découverte d’un de leur titre. C’est toujours un plaisir de découvrir une maison d’éditions, merci de votre confiance.

4ème de couverture

Outre des professeurs détestables et une cantine infecte, l’institut Walter Walbotte totalise près d’une dizaine d’élèves portés disparus. Depuis cinquante ans, des collégiens s’aventurent dans la forêt autour de l’école pour ne plus jamais en revenir. Aussi, lorsque le jeune Nathan disparaît à son tour, Jeffrey Horlaw redoute le pire. Lancé à sa poursuite avec son ami Ted, il découvre un puits secret, un manoir envahi de squelettes mutants et une organisation armée bien déterminée à intercepter les intrus. Jeff avait tort : le pire ne fait que commencer.

Mon avis

Un roman jeunesse très sympathique.

Le premier tome de Passeurs raconte l’histoire d’un jeune garçon de 14 ans élève à l’Institut Walbotte et qui va vivre une aventure extraordinaire. Jeffrey Horlaw fait parti un groupe d’amis qui la nuit tombée se retrouve à l’extérieur de l’Institut pour fumer quelques clopes et discuter des derniers ragots. Braver les interdits leur permet de tenir le coup dans ce lieu austère et légèrement déprimant. Jeff, Nathan, Ted et les autres commentent les rumeurs qu’on entend dans les couloirs. Comme celle qui raconte que presque qu’une dizaine d’élèves aurait disparu dans les bois et personne ne les aurait jamais revu.

Un matin, Jeff arrive en retard et se retrouve exclu du cours. Dans la bibliothèque de l’Institut, Jeff déniche un vieux carton avec des coupures de presse qui relatent la disparition des élèves de l’Institut. Elles racontent les enquêtes qui piétinent, des affaires certainement étouffées par le directeur de l’Institut. Par une des vitres du lieu, il aperçoit Nathan jouait au foot avec les gamins de son âge pendant que Ted drague une fille. Il aperçoit également le surveillant venir vers Ted et probablement lui demandé de garder à l’œil le groupe de Nathan pendant qu’il s’en va faire autre chose. Mais l’adolescent n’a d’yeux pour sa conquête du jour…

Pendant sa retenue, Jeffrey s’endort. Ted le réveille paniqué. Alors qu’il devait surveiller les garçons, il est retourné draguer la fille. Pendant ce temps, Nathan a disparu. Il s’est dirigé vers la forêt. C’est là-bas que les autres enfants ont déjà disparu. Jeff propose d’appeler la police alors que Ted veut partir à la recherche de Nathan dans les bois. Après une dispute, ils partent finalement à la recherche de Nathan dans la forêt. Au cœur de la forêt, ils tombent sur un puits. Ils y entendent un hurlement et Jeff décide de descendre dedans. Bizarrement, la matière se déforme et Jeff atterrit devant un tunnel. Ted le rejoint et ensemble, ils vont explorer les lieux à la recherche de Nathan. Cependant, des choses étranges vont survenir. Comme croiser une armée de squelettes hostiles et en cherchant à leur échapper, ils se heurteront à des militaires spécialistes des explosions. Où sont-ils tombés ?

J’ai bien aimé ce roman jeunesse remplit d’action et de rebondissements. A la lecture du résumé, on ne s’attend pas du tout à ce que va découvrir Jeffrey. Le début est un peu classique, j’avoue avoir eu du mal à visualiser certaines scènes. Il y a en effet, quelques bizarreries au début. Mais ces dernières finissent par s’expliquer. Et ensuite, tout s’enchaine très vite. L’aventure de Jeffrey ressemble à une longue course mais on ne s’ennuie nullement en le suivant. De l’autre « côté », il est récupéré par un groupe d’adolescents et il comprend vite que le monde dans lequel il est « tombé » est semblable en certains points au sien mais que sur bien des points, il est très différent !

Des portes relient le monde dans lequel il est passé à celui de l’Institut Walbotte. Et il existe des passeurs qui surveillent les portes, aident ceux qui passent mais le but n’est pas de les laisser rester, plutôt de les renvoyer chez eux dans les meilleurs conditions. Seulement, des circonstances particulières n’ont pas permis à Jeff de rentrer chez lui. Malgré son manque d’expérience, d’endurance, de condition physique et son âge, il réussit peu à peu à s’intégrer au groupe de passeurs qui l’a recueilli. Parmi eux, Jeffrey apprend à connaître Réo un guérisseur, Lyune une guerrière et Dinn qui aime faire des étincelles. Toutefois, il a vécu des choses traumatisantes et peine à trouver sa place. Jeffrey est un personnage sympathique même si j’avoue ne pas avoir réussi à m’attacher complètement à lui. Il m’a manqué quelque chose mais je ne serais pas vraiment dire quoi. Mais les personnages secondaires m’ont tellement plu que finalement, ça ne m’a pas tellement dérangé.

J’ai beaucoup aimé le monde de Réo, Lyune et les autres, un monde de magie : prophétie, carte explosive, potion de guérison, différents pouvoirs, comme manipuler la matière, arrêter le temps… Ce monde est composé de choses issues de notre monde et d’autres choses complètement différentes… Les habitants sont « gouvernés » par des oracles, au nombre de 5. Chacun à ses caractéristiques et ses « dons ». Une prophétie existe qui lie la destinée des oracles. Il est dit que les 5 oracles réunis peuvent ouvrir une porte vers un 3ème monde où ils trouveront le Dieu endormi. Mais des guerres ont dévasté le monde, deux oracles ont disparus et une partie du monde est depuis aux mains d’une étrange milice… On sent progressivement qu’il y a des choses étranges dans la politique de ce monde. Que certaines choses ne collent pas mais on ne sait pas quoi…. Certaines choses inexpliquées arrivent sans que l’on puisse trouver qui les a provoqué. Que se trame-t-il dans l’ombre ?

Il n’y a pas que des passeurs et 5 oracles, le monde comprend aussi des disciples (religion), des marchands (commerce), les alchimistes (scientifique), des guérisseurs (santé), etc. Et la milice… Qui traquent les voyageurs, les clandestins, et qui n’hésitent pas à tuer pour obtenir ce que ces dirigeants veulent. Ils ont déjà l’Est et chercher à conquérir le Sud. Que cherchent-ils ? Pourquoi ? Qui se cache derrière la milice ?

Dans ce premier tome, l’auteur pose son univers, commence à semer la trame de son histoire. Il est toutefois pas non plus trop introductif, il y a beaucoup d’action, c’est très rythmé. Le lecteur est vraiment pris dedans l’histoire, à vouloir savoir ce qu’il va se passer et il y a pas mal de rebondissements. Attention, il ne faut pas trop s’attacher aux personnages, en effet, l’auteur ne fait pas dans la dentelle avec eux et prend un malin plaisir à en faire disparaître. Et pour ce qui me connaissent, c’est un bon point ! Je ne m’attendais pas du tout à la fin et là encore c’est un très bon point ! J’ai trouvé le style de l’auteur hésitant au début, mais très rapidement, dès qu’on bascule avec Jeffrey dans l’imaginaire, que l’intrigue se met en place, le style est plus fluide, les pages se tournent toute seule (ou presque).

Passeurs est un jeunesse / Young adult avec ses qualités et ses petits défauts. J’ai relevé quelques incohérences qui ne gâchent cependant pas la lecture (comme une erreur de prénom) mais j’ai trouvé qu’il y avait parfois un peu trop de surenchère « magique ». Je suis à fond pour les formules magiques, les pouvoirs des oracles, les sorts, etc. parce qu’ils sont essentiels à l’histoire mais je me serais bien passé des licornes et des grenouilles qui parlent…  Le gros point fort du récit c’est l’action, j’en ai même oublié de descendre à ma station de métro, c’est pour dire. J’ai vraiment envie de connaître la suite, je continuais donc à suivre les passeurs… J’ai apprécié les illustrations intérieures aussi à chaque début de chapitre, ça donne un petit plus à l’imaginaire. Une série qui s’annonce passionnante et sympathique.

L’épreuve : Le remède mortel de James Dashner

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Pocket Jeunesse, 383 pages, 18€50

4ème de couverture

LE TEMPS DES MENSONGES EST TERMINÉ. Le WICKED a tout volé à Thomas : sa vie, sa mémoire et maintenant ses seuls amis. Mais l’épreuve touche à sa fin. Ne reste qu’un dernier test… Terrifiant. Cependant, Thomas a retrouvé assez de souvenirs pour ne plus faire confiance à l’organisation. Il a triomphé du Labyrinthe. Il a survécu à la Terre Brûlée. Il fera tout pour sauver ses amis, même si la vérité risque de provoquer la fin de tout.

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas se retrouvé enfermé dans une pièce blanche impersonnelle avec uniquement un bureau. Il attend. Des heures, des jours, il ne serait pas dire. De quoi vous rendre fou. Mais juste quand Thomas pense attendre son point de rupture. Il est libéré. Il peut rejoindre ceux qui ont survécus à la Terre Brûlée. Peu de temps après, on leur apprend que s’ils le souhaitent, l’organisation va leur rendre la mémoire. Thomas fait le choix de refuser. Il a récupéré bien assez de souvenirs pour ne pas avoir envie de découvrir qui il était et surtout il n’a absolument plus aucune confiance en le Wicked. L’organisation accepte son choix… mais finalement décide de le contraindre à obtempérer. C’est alors le début de la fin. Tom cherche à s’échapper et sa fuite va le conduire vers la Vérité.

Mon avis

Bonne lecture mais comme pour les autres tomes, sans plus. Je n’ai pas été conquise par cette trilogie, même si je ne me suis pas non plus ennuyée.

Ici encore, l’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas en Terre Brûlée se terminait. Thomas est enfermé dans une chambre où il a beaucoup le temps pour réfléchir, à presque en perdre la raison. Il comprend de plus en plus aisément que le Wicked l’étudie lui et les autres, analyse ses réactions, ses choix. Son isolement le rend encore plus furieux contre le Wicked. Il n’en peut plus d’être un cobaye. De plus, il est déçu du comportement de certains de ses amis et à désormais du mal à leur faire confiance.

Quand il est enfin libéré de son emprisonnement, lui et les rescapés du groupe ayant survécu à la terre brûlée apprennent que le Wicked a décidé de leur rendre leurs souvenirs. Pourquoi ? Les raisons sont plus que floues. Mais Tom et deux autres compagnons refusent catégoriquement de recouvrer la mémoire. Surtout Tom qui ne se sent pas d’affronter, du moins plus qu’il n’en sait déjà, celui qu’il était avant. Cependant, ceux qui l’ont déçus dans l’épreuve de la Terre Brûlée continuent en décidant de retrouver leurs souvenirs. Non décidément, Tom ne les reconnait plus. Les 3 blocards sont séparés des autres.  Ils décident de s’enfuir. Avec l’aide improbable de quelqu’un du Wicked, ils découvrent que ceux qui ont récupérer la mémoire se sont déjà partis, les abandonnant.

Entre temps, on leur a révélé que tous ont la Braise, ce qu’ils savaient déjà depuis le début de la seconde épreuve, mais aussi que certains sont immunisés, d’autres pas. Et une chape de plomb s’abat sur ces derniers et sur Tom qui se rend compte qu’il risque de perdre des gens qui lui sont proches… Les 3 blocards accompagnés par des membres rebelles du Wicked s’échappent vers Denver. Ville où le fléau de la Braise est contenu à l’extérieur des remparts. Là-bas, ils vont chercher un homme qui pourra les aider à stopper le contrôle que le Wicked a sur eux.  Là-bas également, ils vont retrouver quelqu’un qu’ils ne s’attendaient pas à revoir…

Comme les tomes précédents, le récit est très rythmé. Le remède mortel est une lecture très rapide, les chapitres sont courts et il y a de l’action.  De nouveau, le lecteur en apprend un peu plus sur la Braise, ce qu’elle fait aux hommes. Sur les éruptions solaires et le chaos qui ont donné naissance à la Terre Brûlée. Mais aussi sur le Wicked, sa mission, ses mensonges. On retrouve le courage des blocards, leur volonté de se battre, de survivre, leur envie de retrouver une vraie liberté. Mais le monde semble progressivement sombrer dans l’anarchie et le chaos. Arriveront-ils à s’en sortir? Y a-t-il encore de l’espoir ?

Ce tome ne va pas épargner le lecteur, il va y avoir des pertes du côté des blocards, chez certains amis de Thomas. Mais bizarrement, ces disparitions n’ont pas réussi à me toucher. Peut-être parce que progressivement Tom se détache de tout et des autres. A être trop manipulé, balloté dans tous les sens, entre ce qui est vrai, faux ou commandé par le Wicked,  il n’arrive plus à ressentir toutes les émotions qu’il devrait avoir. Ou bien est-ce un effet secondaire de la Braise ? Bref, je n’ai pas été plus émue que ça de certaines morts, alors que je m’étais pour un personnage du moins, dans le 1, très attachée à lui.

Mon gros bémol, en plus de trouver que l’histoire pourtant très sympa, n’est pas aboutie, c’est le manque d’émotions, tout ce que je n’ai pas ressenti, appréhension, peur, tristesse. Pour moi, de nouveau, il manque plein de choses. Oui, c’est agréable à lire et c’est rapide mais ça l’ai peut-être un peu trop. Quitte à faire une trilogie pourquoi ne pas développer plus? Là,on pourrait facilement se contenter d’un livre avec les trois. Il y a plein de choses qui auraient méritées d’être creusées, de donner aux lecteurs les réponses attendues. De plus, certaines choses ne m’ont pas parues cohérentes. En dehors de ça, on ressent très bien la folie, la perte de repère de certains personnages, l’extrémisme de certains autres.

Les réactions de Tom, ses liens avec les autres qu’il s’agisse des membres du Wicked ou ses compagnons, toute sa psychologie bien décortiquée, détaillée, le caractère d’autres personnages, c’est sans doute, le côté le plus intéressant de la trilogie pour moi. Sinon, je reste un peu sur ma faim. Et comme pour le 2, ce n’est pas assez tordu. Les suites ne sont pas à la hauteur du premier. La fin est satisfaisante, bien que trop « facile » et trop rapide. Cependant, elle reste cohérente avec l’ensemble.

Même si je suis contente d’avoir lu et terminé cette trilogie, je ne pense pas qu’elle me marquera des années. Le 1 est clairement le plus original, oppressant et intriguant. La suite est, pour moi, pas à la hauteur. J’ai vu qu’une sorte de préquel était sorti, pourquoi pas, mais au regard des avis déjà tombés, je risque de rester de nouveau sur ma faim.

L’épreuve : La terre brûlée de James Dashner

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Pocket Jeunesse, 414 pages, 18€50

4ème de couverture

Thomas et les autres survivants regretteraient presque la vie dans le Labyrinthe. Ils avaient de la nourriture, un abri et une certaine sécurité… Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur a été ravagé par l’apocalypse. La terre est dépeuplée, brûlée par les éruptions solaires et par un nouveau climat ardent. Plus de gouvernement, plus d’ordre… et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Au lieu de liberté, Thomas et les autres se trouvent confrontés à une nouvelle épreuve imaginée par le WICKED. Ils doivent traverser la Terre Brûlée, la zone la plus dévastée, pour atteindre un refuge sans doute paradisiaque. Mais l’atteindront-ils à temps malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route?

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas a été séparé de Thérésa et avec les autres garçons a été conduit dans un dortoir pour passer leur première nuit hors du labyrinthe. Encore sous le choc des épreuves et des premières visons du dehors, Thomas peine à s’en dormir. Heureusement, il y a sa connexion avec Thérésa. Mais en pleine nuit, elle lui lance un appel de détresse et ensuite… Thomas n’arrive plus à communiquer avec elle. Un mouvement de panique le réveille totalement, des fondus tentent de pénétrer dans leur dortoir. De plus, ils sont enfermés dans leur chambre. Quand ils arrivent à sortir et se réfugier dans le réfectoire, Tom s’attend à tomber sur la porte du dortoir de son amie. Mais à la place de trouver Thérésa, il découvre Aris le seul garçon du groupe B. Car il n’y avait pas qu’un labyrinthe mais 2 ! Après cette révélation, des phénomènes étranges vont se produire. Et si finalement, l’épreuve n’était pas terminée ?

Mon avis

Comme pour le premier tome, c’est une bonne lecture mais sans plus.

L’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas et ses compagnons d’infortune se terminait. Dans le dortoir du baraquement, ils ont le sentiment d’être enfin sortis de l’enfer. Cependant, Tom ne peut plus compter sur le soutien de Thérésa qui a été emmenée dans un autre dortoir et il pense beaucoup à ceux qui n’ont pas survécu. Après une nuit agitée où des fondus ont tenté de s’introduire dans leur baraquement, Tom découvre que Thérésa n’est plus là, et il n’arrive plus à communiquer avec elle. A la place, il rencontre Aris, le seul garçon du groupe B, ceux qui étaient dans un autre labyrinthe et qui comme eux ont réussi à s’en échapper.  Sans doute que Thérésa se trouve désormais avec les autres filles survivantes.

Des phénomènes bizarres se passent dans les pièces du baraquement, des choses apparaissent et disparaissent comme par enchantement. Après une nouvelle nuit au sommeil agité, et alors que la faim tenaille les blocards, apparaissent dans le réfectoire des vivres et un homme habillé de blanc qui semble attendre le bon moment pour expliquer sa présence derrière un mur transparent.

Comme Tom et les autres commençaient à s’en douter, l’homme va leur annoncer que les épreuves ne sont pas finies. Le lendemain, il devront traverser un transplat direction : la Terre Brûlée. Ils devront la traverser en un temps donné et se débrouiller pour survivre sur cette terre hostile. Ils apprennent également que tous ont la Braise, la maladie qui fera d’eux des fondus. Mais ceux qui arriveront au bout de l’épreuve pourront bénéficier d’un remède. Le cauchemar des blocards survivants commence alors…

J’ai passé un bon moment, comme le 1er tome, ça se lit vraiment rapidement. Le deuxième roman présente un peu plus d’actions que le 1er. Le lecteur aura sa dose de phénomènes cauchemardesques. J’ai bien aimé la description de la Terre Brûlée, de son climat, son aridité, … bien aimé également avoir des informations sur la Braise, ses conséquences sur les humains. Les actions s’enchaînent et le récit est très rythmé. On découvre de nouveaux personnages, ce qui donne un souffle nouveau au récit. Intriguants, menaçants, agaçants, auront-ils de l’importance dans l’aventure ?

Ce récit m’a confirmé que je préfère Tom, Minho et Newt aux autres personnages. Leurs joutes verbales sont vraiment sympas. Thérésa m’agaçait et donc je n’ai pas été déçue de la voir moins dans ce tome. Le gros plus de l’histoire, à part découvrir que les épreuves ne sont pas finies, que la Braise est horrible et qu’on les manipule toujours, ce sont les rêves de Thomas. Il découvre des brides de son passé et le lecteur commence à comprendre certaines choses. J’ai bien aimé ne pas savoir à qui me fier. Qui fait parti du Wicked ? Qui est manipulé et pourquoi ? Qui était-il avant le labyrinthe ?

Par contre, j’ai trouvé l’histoire pas vraiment aboutie. Déjà cette histoire de double labyrinthe, de tatouages sur la nuque, de traque, on s’attend à tellement plus d’affrontement entre les « clans » que j’en suis sortie un peu déçue. Puis, on leur signifie de ne se fier à rien de ce qu’ils pourraient voir etc. et cet aspect tordu n’est vraiment pas assez développé et c’est dommage. Ne parlons pas du sauvetage… Quel manque de crédibilité ! Ou alors voilà encore un élément sous exploité.

Si la psychologie des personnages : leurs réactions, leurs décisions, voir comment ils se comportent est vraiment intéressant, j’aurai aimé plus de choses tordues, plus de surprises qui pour moi aurait été plus cohérent avec la mission de Wicked et le 1er tome. J’ai préféré le premier tome plus original. Là on sait trop vite certaines choses, ça manque de suspense et ça fait retomber un peu l’envie. J’aurai bien aimé aussi avoir d’autres points de vue que celui de Thomas, comme ce que pense Minho, ce que vit Thérésa ou les filles (maintenant qu’on sait qu’il y a deux groupes), ce qui se passe vraiment au Wicked. Bref, c’est sympa mais trop light. Pour vraiment me plaire, il y aurait fallu plus de développement.

La fin m’a laissé perplexe du coup, j’ai enchainé avec la suite et fin, histoire de savoir où l’auteur voulait m’emmener et de finir la trilogie. On se retrouve donc très vite avec mon avis sur Le remède mortel.

La balance brisée -T1 : Subliminale de Lise Syven

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Castelmore, 480 pages, 10€90

4ème de couverture

Mystères et sortilèges ! À la maison, rien ne va plus depuis qu’Élie et son frère Karl ont perdu leurs parents. Karl nourrit une obsession absurde pour les canards en plastique et leur tante Magalie se met à fabriquer des badges à la chaîne.
Le jour où l’adolescente surprend des messes basses entre eux deux où il est question d’un Ordre mystérieux et de sortilèges, Élie se demande si elle n’est pas la seule personne saine d’esprit de sa famille…
Intriguée par tant de cachotteries, la voilà bien décidée à découvrir la vérité sur sa famille et ses secrets si bien gardés !

Résumé

Karl, au lycée et Élie, collégienne, viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. C’est leur tante Magalie qui devient leur tutrice. Elle aménage donc temporairement chez ses neveux. La douleur est encore vive mais chacun essaie de continuer sa vie. Élie a la (mauvaise?) habitude d’épier les conversations des autres. C’est alors qu’elle entend des choses étranges dites entre son frère  sa tante Mag, une histoire d’Ordre et de sortilèges ? Élie commence à se poser de sérieuses questions sur la santé mentale de sa famille ! Mais de plus en plus de choses étranges vont se passer et Élie va devoir se rendre à l’évidence, soit elle est aussi cinglée que sa famille, soit il y a vraiment de la magie dans l’air…

Mon avis

Une très bonne lecture ! Je lis de plus en plus de « jeunesse », et si c’est de cette qualité, je dis oui, je continue !

Élie va avoir 14 ans et vit des instants difficiles. Elle vient de perdre quelques jours plus tôt ses parents. Son grand frère Karl est heureusement un soutien, tout comme sa tante Magalie, la jeune sœur de sa défunte maman. Au collège, Élie n’arrive plus vraiment à suivre, l’esprit dans le vague, des bas dus à son état d’esprit, ses notes et sa motivation dégringolent. Mais là encore, elle peut compter sur sa meilleure amie Fatou pour l’aider à ne pas sombrer. Un soir, Élie écoute une conversation entre son grand frère Karl et sa tante Mag. Ils semblent de plus en plus lui cacher des choses. Qu’est donc l’Ordre dont ils parlent ?  Cette histoire bizarre de badges qui seraient la seule chose que Magalie serait faire parce qu’elle est nulle dans le reste ? Plus tard, Karl semble fasciné par un canard en plastique, pourquoi ne cesse-t-il pas de lui en demander la couleur ? Elle les entend parler de sortilèges ! Ils essaient tous d’aller de l’avant mais ces mystères perturbent la jeune fille. Mais que se passe-t-il dans cette maison ?

Magalie décide donc deux choses : raconter la vérité à Élie sur sa famille et éviter à ses neveux de passer les fêtes de fin d’année chez eux. Elle achète donc un voyage de dernière minute direction le soleil et la plage. ça n’effacera en rien ce qui est arrivé et toute leur peine mais ça aura le mérite de leur changer un peu les idées et d’ambiance. A leur retour, c’est la stupéfaction ! La maison a été cambriolée pendant leur absence. Enfin, cambriolée, disons qu’il y a eu plus de vandalisme que d’objets disparus. Étrange. Et cette mare de sang retrouvée au bas d’une des portes ? Que cherchait donc les cambrioleurs ? Et si tout cela avait à voir avec la mort des parents de Karl et Élie ?

Au départ donc, j’ai eu un peu peur pour deux choses. 1/ parce que pour des adolescents qui perdent leurs parents, j’ai trouvé Élie assez détachée mais il n’en était rien. Il m’a suffit d’être complètement immergée dans la lecture pour comprendre la façon dont l’auteur a voulu aborder ce sujet difficile et d’approuver sa façon de faire. 2/ il y a des coquilles dans les dates des chapitres, c’est dommage, ça m’a perturbée au début (il faut dire que j’ai le chic pour repérer ce genre de détails que d’autres ne verraient même pas, mais je suis de nature à décortiquer que voulez-vous). Mais ensuite embarquée dans l’histoire d’Élie, je n’y ai plus prêté attention. Je ne pourrais même pas dire si ça se reproduit ou non !

Donc, cela très vite mis de côté, j’ai passé un excellent moment de lecture. Je ne me suis jamais ennuyée dans l’histoire. Les rebondissements et les découvertes d’Élie sur le monde qui est désormais le sien m’ont captivée. Ce n’est pas évident quand on crée un univers de magie, de mystères et de secrets de ne pas répéter des procédés qui ont déjà été réalisés et je trouve que Syven s’en tire vraiment très bien. La magie se fond dans le quotidien et les différentes natures de cette dernière ne sont pas toutes détaillées ce qui garde du mystère pour la suite mais le lecteur en sait assez pour s’imprégner dans cet univers qui est désormais celui de la jeune adolescente et l’apprécier.

Élie ouvre donc les yeux sur son nouvel univers et ce n’est pas forcément facile. Elle a d’abord une réaction logique, une sorte de rejet puis d’incompréhension et de trahison. Elle s’interroge sur ce qui sont ou étaient vraiment les gens autour d’elle. Puis, elle apprend certains choses qui vont la pousser à rechercher la vérité sur la tragédie qui touche sa famille. Elle va donc comprendre et accepter. Apprendre et finalement murir plus vite sans s’en rendre compte. Élie est attachante. Elle a de la répartie, de la gouaille et du bon sens. Bien sur, elle reste une collégienne avec ses tracas d’ado, les copines, les mecs,… Elle va devoir apprendre à concilier ses deux univers. Facilité peut-être par certaines révélations surprises ^^ Mais le danger rôde et elle sera amenée à prendre des risques.  Toutefois, ces derniers seront cohérents et pas si impossible pour une jeune fille de son âge. C’est bien dosé de la part de l’auteur. J’ai vraiment apprécié cet aspect.

C’est un jeunesse rapide à lire et entraînant. Une écriture fluide et simple. Un premier tome qui garde une part de mystère et qui arroche le lecteur. Je ne suis pas d’accord avec certains qui ont pu trouver le vocabulaire trop djeuns, c’est même parfois le contraire pour moi. Élie ne s’exprime pas toujours comme une fille de 13 ans. Le style est simple lui aussi mais c’est rythmé, ce qui permet au jeune lecteur de rester accroché à sa lecture. Puis, ça reste le récit d’une adolescente, ça correspond bien ^^
Je me suis attachée à Élie et à sa famille, dans son ensemble. J’ai beaucoup aimé ce qu’ils sont, ce qu’ils représentent. Tous les personnages secondaires sont importants pour comprendre Elie et sa famille. Ce n’est peut-être pas un récit hyper dense ou détaillé mais on a envie de suivre le destin de cette jeune fille. C’est souvent drôle, parfois émouvant et on retrouve des valeurs qui toucheront le public visé (et les autres) l’amitié, la famille, l’amour, la transmission de certaines valeurs.

J’ai acheté la novella : Tombeau et pâtés de sable (tome 1.5) pour nourrir ma liseuse et j’achetai le T2 aux Imaginales ^^

Divergente tome 3 : Allégeance de Veronica Roth

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Nathan, 468 pages, 16€90

Attention Spoiler surtout si vous n’avez pas lu du tout ^^

4ème de couverture

Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s’échapper. Le monde qu’ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu’on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d’une expérience censée sauver l’humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l’humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

Résumé

Les sans-factions ont réussi à prendre le contrôle de la Ville. Tris et ses amis ont réussi eux à diffuser le message tant protéger par les Érudits. Ce dernier présente un appel à l’aide passé aux divergents. Que va choisir de faire Tris après toutes les épreuves qu’elle a vécu ? Est-ce que cela vaut le coup de sortir de la Ville ?

Mon avis

Mitigée sur ce tome, je suis.

Après avoir découvert et diffusé le message d’Edith Prior, Tris et ses amis sont jugés par les Sans-Factions qui ont pris le contrôle de la Ville après avoir renversé les Érudits avec l’aide de tous ceux opposés à la façon de penser de Jeanine. Les Sans-Factions décident de supprimer les Factions, chacun devra participer à l’effort collectif, se couper d’une identification par un style vestimentaire mixte et respecter un couvre-feu. La situation n’est pas forcément plus enviable qu’au temps des factions. Sans arme, ceux qui aiment et ne veulent pas voir disparaître leur système de vie ne peuvent pas faire grand chose.

Il devient alors évident pour Tris, Tobias, Christina et les autres qu’ils doivent tenter une sortie au delà de la clôture, savoir ce qui se passe à l’extérieur et si vraiment les gens de l’extérieur ont besoin des divergents. Ils décident donc de s’enfuir et découvrir la vérité sur leurs origines. Une fois de l’autre côté, passé l’ancien secteur des Fraternels, ils découvrent des vestiges de civilisation (route, voie ferrée, bâtiments,…) et tombent sur une ancienne connaissance de Tobias. Ils vont être emmenés par une organisation qui va enfin leur révéler qui ils sont, pourquoi ils sont confinés dans la Ville. A force de creuser, les anciens insurgés vont bientôt découvrir bien plus sur l’humanité et leurs différence.

Je n’en dirai pas plus pour l’histoire, je pense que déjà c’est trop mais c’est difficile de donner son avis sans fournir une petite base de description.

Dans ce dernier tome, il y a des choses que j’ai beaucoup aimé et d’autres qui m’ont laissée perplexe. Commençons parce ce que j’ai aimé, le double point de vue narratif. Il donne un nouveau rythme à la saga. C’est pas mal d’être dans la tête de deux personnes même si parfois, je ne savais plus qui j’étais en train de suivre. J’ai bien aimé en savoir ainsi plus sur le second personnage que l’on suit. Par contre, du coup, on se doute tout de suite du pourquoi du choix de l’auteur.

J’ai bien aimé le propos sur la différence des gens, sur ce qui les caractérisent : leur personnalité ou la science ? Qui est-on ? Le fruit de l’éducation de nos parents et de la société ? Ou sommes-nous tous différents, déficients, normaux? Pouvons-nous faire nos propres choix, tracer notre propre destin ? Et aussi, peut-on changer les choses ? Quand tout est fixe depuis des décennies, peut-on encore faire évoluer les consciences ?

J’ai beaucoup aimé aussi savoir la Vérité, connaître le pourquoi de la Ville. Et enfin, j’ai été très en empathie avec Tris, Tobias et Christina. Je dois avouer que je n’arrive pas à trouver Tris pénible et soulante. En fait, je trouve que l’auteur a su lui faire avoir les réactions qui vont bien avec ce qu’elle vit. Beaucoup d’émotions, souvent contradictoires, qu’elle n’arrive pas toujours à analyser. Je me suis beaucoup attachée à elle. A la rigueur, si quelque chose m’a lassé, ce sont plutôt les crises entre les héros mais bon, ça c’est moins côté « j’aime pas les romances » qui ressort. Je me suis aussi beaucoup plus attachée aux personnages secondaires dans ce tome que dans les autres. Et encore une fois, mon petit cœur n’a pas survécu à tout le flot de morts, de drames, de combats intérieurs. Et oui, je l’avoue, j’ai pas mal pleuré à la fin de ce dernier tome.

Enfin, j’ai grandement apprécié la fin. Non, c’est mal formulé. J’ai apprécié ce qu’en a fait l’auteur, elle n’a pas choisi la facilité et j’ai vraiment préféré cela. Pour moi, ça ne pouvait pas en être autrement. Par contre, et là on en vient à un peu plus de négatif. Voici ce qui fait de ma lecture, un bon moment mais qui me laisse une impression mitigée. J’ai trouvé la résolution du conflit dans la Ville bâclée, vite expédiée… Vraiment, je m’attendais à autre chose après avoir lu les deux premiers tomes. Et puis, une fois encore, pour moi, certaines choses ne sont pas assez développées ou creusées. De ce fait, parfois, j’ai eu comme l’impression que les faits tombaient du ciel.

Et puis, comparé aux deux tomes précédents, je me suis ennuyée sur plus de la moitié du livre. Je suis d’accord, il faut un temps d’adaptation à un nouvel environnement mais il faut avouer qu’il ne se passe pas grand chose à part les brouilles entre les protagonistes. Et là, on comprend tout de suite que c’est le calme avant la tempête. Cela et d’autres choses font qu’on s’attend quand même beaucoup à ce qui va se passer pour les personnages. On voit venir les choses de loin, c’est un peu dommage par rapport aux tomes 1 et 2, qui étaient plutôt surprenant. Il y a bien encore un ou deux points mais je ne peux pas les expliciter sans rentrer dans les détails de l’histoire.

Alors oui, mon impression sur ce tome est mitigée mais j’ai beaucoup aimé l’ensemble de la saga. Elle aurait mérité parfois d’être un peu plus développée mais sans doute que cela aurait nuit au rythme de la série. Tris, Tobias et les autres vont me manquer ^^

Je voulais remercier ma Topine Amandine pour le prêt des 3 tomes, que j’achèterai peut être en poche pour les avoir. Dans quelques années. Merci beaucoup.

Divergente tome 2 : Les insurgés de Veronica Roth

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Nathan, 464 pages, 16€90

4ème de couverture

Le monde de Tris a volé en éclats.
La guerre a dressé entre elle les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité. Mais elle est Divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp. Et se battre pour sauver ce qui peut encore l’être.

Résumé

Tris se réveille dans le wagon qu’elle partage avec ceux qui ont pu fuir avec elle. Ils doivent se cacher quelques temps chez les Fraternels. Que faire maintenant que les deux des Factions ont agressés un troisième? Faut-il chercher de l’aide parmi ceux qui restent ? Ou encore chez les Sans-Factions ?

Mon avis

Encore une bonne lecture !

Encore une fois, le 4ème de couverture en dit bien trop pour celui qui n’a pas lu le 1er… C’est sur, ce n’est pas simple de ne pas dévoiler un peu du 1, mais quand même, il y a certaines choses que le lecteur peut apprendre lui-même… Espérons que je fasse pas la même chose ici, ce n’est jamais simple avec une suite.

Tris et Tobias ont réussi à sortir de l’enceinte des Audacieux en emportant les données des Érudits concernant la Simulation qui a provoquée le chaos entre les factions. Dans la fuite, Tris a laissé dernière elle bien plus que sa faction. Le reste de son innocence et de son insouciance. Déjà que l’initiation chez les Audacieux les avait bien entamés. Maintenant pour elle et ceux qui ont réussi à survivre, c’est la fuite et le doute qui les attendent. Que faire ? Se cacher ? Mener la guerre ? Choisir un camp ? En quoi croire ? Découvrir pourquoi la faction de la soif de connaissance et qui était censée améliorer le quotidien des factions a soudainement déclenché une guerre ?

La relation naissante entre Tris et Tobias pourra-t-elle survivre à tout cela ? A ce que Tris a du faire ? Et peut-être à ce qu’ils seront forcés d’accomplir ? Qui devra encore payer pour la soif de pouvoir des uns ? la quête de la Vérité des autres ? Et si l’enjeu de tout cela était finalement bien plus troublant ? bien plus complexe ?

Le lecteur suit Tris. Il est vraiment à ses côtés dans ses choix et ses doutes. Je me suis attachée à elle plus que dans le 1er tome, peut-être parce qu’ici je ne connaissais pas son histoire. J’ai versé quelques larmes parfois tellement ce qu’elle ressent, vit et subit est chargé en émotion. Elle a du faire des choix qui pèsent sur sa conscience. Et même si elle donne d’elle l’image d’une intrépide, d’une jeune fille courageuse depuis la fin du premier tome, elle n’en reste pas moins fragile, humaine et éprouvée par ce qu’elle a vécu. Sa divergence se révèle à la fois une force, une chance et un danger. Elle est capable de comprendre plus de choses, d’analyser les situations plus facilement. Mais elle est aussi jeune et peu de monde lui accorde du crédit. Une différence synonyme, paradoxalement, de peur et d’espoir.

La société de Tris et des autres vole de plus en plus en éclat dans ce tome. On se rendait bien compte dans le premier que le fonctionnement du système n’était pas sans défaut, que diviser la population en 5 factions ne pouvait pas vraiment fonctionner. Si on comprend pourquoi cela ne pouvait pas vraiment perdurer, le lecteur va aussi peu à peu découvrir comment ils en sont arrivés à cette société.

Personnellement, je n’avais pas suivi la sortie des romans et je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Je suis agréablement surprise par la tournure de l’intrigue. J’ai beaucoup apprécié où veut finalement en venir l’auteure et je vais enchaîner sur le dernier tome pour enfin savoir le fin mot de l’histoire.

Même si j’aurai parfois bien aimé un peu plus de développement, j’ai passé un très bon moment de lecture. Ce manque de développement est un atout et un défaut pour moi. Un atout parce que cela donne un récit très rapide, très fluide, très rythmé. Le lecteur est toujours tendu, le récit toujours dans l’action. Mais c’est aussi un peu un défaut parce qu’on ne creuse pas assez certains points de vue, certains passifs. Et c’est un peu dommage, parce que cela donnerait encore plus de profondeur au récit. L’avantage c’est que du coup, c’est très vite lu. Parfois, l’inconvénient c’est que c’est aussi très vite oublié. Ce qui fera certainement la différence ici et que je n’oublierai pas trop vite cette histoire, c’est que la personnalité de Tris m’a vraiment plu. Cela et aussi le fait que Veronica Roth ne ménage pas ces personnages. Et c’est le moins qu’on puisse dire. S’attacher à quelqu’un peut vite vous le faire regretter. Il y a beaucoup de personnages secondaires et vraiment certains que j’aimerai suivre jusqu’au bout ^^ mais est-ce que cela sera possible ? Suspense.

Je vais terminer cette chronique ici, assez courte mais je pense que si je creuse mes propos, je vais trop en dire, j’en ai déjà sans doute trop dit. On se retrouve vite avec mon avis sur la fin puisqu’il va s’agir très certainement de ma prochaine lecture.