Zone d’ombres de Frédéric Livyns

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L’ivre-book, ebook : 2,99 €, environ 70 pages

4ème de couverture

Ce recueil va vous faire rencontrer, au travers de ses différentes histoires, les êtres qui se dérobent à votre regard.
Tapis dans les ténèbres, ils n’attendent que l’occasion de se jeter sur vous afin de vous souiller de leur empreinte malfaisante.
Vous y trouverez des vampires, des zombies, des démons, des Grands Anciens… tout ce qui fait la saveur particulière du fantastique d’hier et d’aujourd’hui.

Mon avis

Merci à Frédéric pour ce nouveau partenariat 🙂 Je suis ravie d’avoir découvert son dernier bébé publié chez L’ivre Book. Le lecteur aura 7 histoires intrigantes comme autant de façons de découvrir l’univers de Frédéric Livyns.  Une plongée dans le fantastique à travers 7 fenêtres ouvertes vers les ombres…

L’autre côté
C’est une nouvelle assez courte et l’auteur joue sur les symboles et les impressions. Un homme se réveille dans une pièce sans issue, pourtant dans son lit mais il n’y a personne avec lui et aucun moyen de sortir. Comment est-il arrivé là ? Pourquoi ?
L’auteur parvient à surprendre son lecteur avec une fin inattendue.

Lilith
Dans un autre style, Frédéric Livyns fait avancer son lecteur vers une des facettes de l’horreur absolue. C’est une nouvelle assez glauque où l’on rentre dans la tête d’un homme prêt à tout pour sa campagne Lilith, pour leur passion dévorante.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé cette nouvelle mais elle a le mérite de mettre le lecteur légèrement mal à l’aise et donc réussie à l’amener dans une zone d’ombre.

Querry’s Dephts
Aux States, un ancien policier devenu détective enquête sur la soudaine et mystérieuse disparition d’une mère de famille et de ses deux enfants.  Le père de la jeune femme inquiet n’a plus de nouvelle de sa famille partie s’intaller à Querry’s Dephts, où l’activité touristique est en plein essor. Le détective va se rendre sur place, interroger les habitants du coin. Bien vite, il apprend que le passé du lieu est trouble… L’auteur amène le lecteur vers un mythe bien connu, vers un endroit maudit. Le clin d’oeil et les références sont bien amenés. La nouvelle est un peu plus longue que les précédentes ce qui aide à plonger le lecteur dans l’ambiance.

Lydia
Une main sort de terre puis le reste d’un corps. Lydia, abandonnée par son conjoint de façon peu élégante, revient à la vie et elle a soif de vengeance.
Le lecteur apprend comment la jeune femme a été traité par son homme et ensuite comment le « miracle » de sa renaissance est possible et enfin ce qu’elle compte bien faire pour se venger…
Une histoire sympathique qui permettra au lecteur de découvrir la plume de l’auteur dans un registre plus fantastique et moins horrifique. Un gros plus pour la psychologie de cette jeune femme.

Dancin’pig
Où comment vous faire faire des cauchemars la nuit, en espérant toutefois qu’ils ne soient pas similaires à ceux de Rudy… Rudy reçoit un spam dans sa messagerie, contenant une vidéo assez glauque et est invité à poursuivre une chaine comme on en reçoit tant. Mais notre homme même superstitieux, ne se voit pas transférer ce message horrible…
Le lecteur est plongé au cœur d’une légende urbaine qui prend vie… Une nouvelle avec son petit côté malsain, l’auteur joue avec les frayeurs et les superstitions.
J’avais déjà eu l’occasion de lire cette nouvelle et l’effet souhaité fonctionne encore même à la relecture ^^

Le manoir Winsart
Un jeune garçon pari avec ses copains qu’il pourra passer toute la nuit dans la vieille demeure Winsart, réputé hantée, sans prendre ses jambes à son cou. On rapporte que bien des choses horribles se seraient passées dans cette demeure. Peu rassuré, le jeune garçon s’installe tant bien que mal et parvient même à s’endormir. Quand soudain, un bruit étrange le réveille… A quoi va-t-il être confronté ?
J’ai  beaucoup aimé cette nouvelle, un peu plus longue que les deux précédentes. J’ai vraiment apprécié le thème et surtout la façon de le traiter. Une petite angoisse monte doucement et j’ai adoré la fin.

Zombie love
Une nouvelle courte, assez sympa et pourtant je ne suis pas du tout fan des zombies. A la fin du 19è, un homme ravagé par le chagrin suite à la perte de sa femme et de leur enfant, se rend toutes les nuits au cimetière. Un soir, il va y faire une mauvaise rencontre…

Zone d’ombres est un recueil très sympathique, un peu moins horrifique que les précédents de l’auteur mais qui est tout aussi efficace. Il est un peu plus abordable que Sutures par exemple si vous n’aimez pas le glauque et l’horreur. C’est une bonne façon de découvrir l’auteur en 7 nouvelles toutes différentes sur 7 registres fantastiques. Cette fois-ci, on retrouve vampire, zombie, loup-garou, monstres, créatures, …

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le style est efficace, agréable et le recueil se lit rapidement. On est parfois mis un peu en dehors de nos zones de confort dans ces zones d’ombre. C’est donc réussi.

Je suis un peu moins surprise que pour d’autres récits de l’auteur, sans doute parce que je m’habitue un peu à son style. J’avais déjà lu 2 ou 3 des nouvelles également, ça doit jouer. C’est toutefois toujours un plaisir de retrouver Frédéric Livyns et ses histoires.

Le cauchemar de Cassandre de JB Leblanc

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Val Sombre Editions, 564 pages, 23 €

4ème de couverture

Cassandre est la cible de Kolber, un tueur de légende. Infaillible. Insoupçonnable. Invisible.
Aidée par de mystérieuses créatures, la jeune femme parvient à le mettre en échec et à s’enfuir. L’assassin doit la retrouver à tout prix et honorer son contrat avant qu’elle ne dévoile son identité. Car à présent, elle connaît son secret.
Ce revers inattendu de Kolber permet aux hommes de la Police Judiciaire de se rapprocher de l’assassin. Cependant, ils ne sont plus seuls sur les traces de deux fuyards. Un flic, aussi ambitieux qu’inexpérimenté, et un prêtre exorciste envoyé par le Vatican, se lancent également à leur poursuite.
Une cavale sauvage et cruelle où chasseurs et gibiers se confondent. Des personnages en proie à leur destin, ébranlés au plus profond de leurs convictions.
Tous au coeur d’un complot millénaire…

Résumé

Kolber, une ombre. Non. Un mystère. Maniaque, méticuleux, il ne laisse aucun indice derrière lui. Jamais. Chaque étape de ses missions est calculée, maitrisée, rapide. Pendant, que le tueur fait le vide dans sa tête, le père Norbert est victime d’une bien étrange attaque dans son église. Alors que ce dernier fait le tour du lieu sacré pour s’assurer que personne ne se cache entre les bancs, l’atmosphère change. Et il aperçoit des ombres, l’eau frémit dans le bénitier mais que se passe-t-il dans ce lieu pourtant sacré ?

Quelques jours plus tard, pendant que Denis Béresson, flic de son état, recherche un médium d’un genre un peu particulier, le père Fantino aux ordres du Vatican rencontre le père Norbert qui a miraculeusement réchappé aux phénomènes survenus dans l’église. Que sait-il passé ce soir là ?

Quel lien relie entre eux tous ces personnages ?

Mon avis

Coup de coeur ❤

Un vrai bon thriller fantastique ! J’ai adoré !!!

Un roman dense, travaillé avec toute une galerie de personnages complexes et une intrigue passionnante ! Je pourrais m’arrêter là mais non, je vais détailler un peu quand même, je vous rassure ^^

Kolber est une légende. Un tueur qui ne laisse aucune trace derrière lui. Il a si bien organisé sa façon de faire que la police n’a pas le moindre indice sur lui en 8 ans. S’il ne laissait pas une carte avec sa signature sur le lieu de ses méfaits, la police ne pourrait même pas les relier entre eux. Kolber est méticuleux, organisé, maniaque et perfectionniste. C’est avec lui que le lecteur débute Le cauchemar de Cassandre. Et c’est une excellente entrée en matière. Car, nous sommes dès le début, dans la tête du tueur. Tueur si méthodique, que ça en est glaçant. Puis, progressivement, nous découvrons les personnages qui vont se retrouver impliquer dans la traque de Kolber mais aussi ceux qui gravitent autour de la prochaine victime du tueur : Cassandre. Ainsi, l’alternance de points de vue, de personnages et de lieux permet de dérouler l’intrigue, de creuser les personnages, de les connaitre, de les apprécier ou de les détester et de mettre un pas dans la trame complexe et fantastique de la trilogie concoctée par JB Leblanc.

Le livre est dense et d’une grande qualité, il est difficile de parler de tout sans spoiler, je vais essayer de faire de mon mieux. Le lecteur va donc à la découverte de personnages tous différents les uns des autres. D’un côté les policiers, notamment, Denis Béresson et son collègue Nathaniel Dresde. Aussi différent l’un de l’autre que le jour et la nuit. Denis est buté, déterminé et ambitieux, très ambitieux. Il est obsédé par Kolber et va essayer de le retrouver lui un petit fonctionnaire alors que les autres flics, même les meilleurs, font chou blanc depuis des années. Pour cela, il va faire appel à des méthodes qui ne sont pas reconnues par la police comme requérir l’aide d’un médium. Dévoré par son ambition, Denis a un comportement plus qu’odieux avec sa famille et il ne se rend pas compte qu’il passe à côté de l’essentiel. Nathaniel lui est posé, strict, droit, carré, imperturbable et peu affable. Il est très droit, maniaque et seul. Son appartement est sans âme, il n’a pas beaucoup d’ami. Un seul pour être précis. Et ne semble pas avoir de famille. Mais Nathaniel est un très bon flic qui a choisi de se faire muter en pleine gloire dans un petit commissariat pour ne pas être dévoré par sa carrière. Dans les policiers, il y a aussi le Commandant Marchegiani qui traque depuis des années Kolber, qui remonte toutes les pistes, qui s’obstine, tient bon alors qu’aucune piste n’aboutit, qu’aucun indice n’est découvert. Il est maniaque (genre pas possible pour lui de voir ces hommes passer au peigne fin une scène de crime !) et déterminé. Découvrir qui est Kolber mais surtout le confondre est devenu sa principale tâche. Plus posé que Denis son obsession est à l’image de sa maniaquerie.

Et puis, bien sur,  il y a la prochaine victime de Kolber, Cassandre, mannequin en pleine gloire, belle, arrogante et déterminée. Alors qu’elle accepte de rendre service à Meursault, responsable de l’agence de mannequins, elle se fait contrôler par la police. Et quand on passe de la drogue pour dépanner son boss, en général, si on se fait chopper ça ne se passe pas bien. C’est Nathaniel qui s’occupe de son dossier. Cassandre s’accuse et refuse de reconnaitre qu’elle agissait pour le compte de quelqu’un d’autre. Le capitaine Dresde ne croit pas qu’elle soit une toxico, mais elle s’entête. Le patron de Cassandre convaincu qu’elle finira par le balancer à la police et mettre fin à sa récente popularité, lance un contrat sur sa tête. Contrat qui sera accepté par Kolber. La traque commence alors.

En fait, nous avons là une double traque Kolber / Marchegiani, Kolber / Cassandre. Mais l’histoire pourrait s’arrêter là dans la complexité, s’il n’y avait pas l’étrange protection dont bénéficie Cassandre. Des ombres qui lui viennent en aide, le soir où Kolber passe à l’attaque. Et où ce dernier va laisser ses premiers indices en 8 ans. Cible ratée, Cassandre en fuite, la course poursuite débute. A cet instant, je vous préviens, vous serez « pris au piège » il est impossible de relâcher le livre après ça ! Kolber se rend compte que Cassandre est suivi par un drôle de prêtre, le père Fantino, aux ordres directs du Vatican ! Qui est ce prêtre qui ne ressemble pas à ceux de son ordre? En jean/basket, dont l’apparence semble changer avec son humeur ? Pourquoi suit-il Cassandre, qu’a-t-elle de particulier ?

Beaucoup de questions n’est-ce pas ? Mais aucune crainte, vous allez aller va alors de rebondissements en découvertes. Gros plus, on apprend vraiment à connaitre l’ensemble des personnages et on comprend progressivement que Cassandre est au centre d’enjeux qu’elle ignore et la dépasse. Kolber va devoir échapper à la traque policière tout en continuant à rechercher le mannequin. Pourquoi s’obstine-t-il alors qu’elle semble protégée ? Parce qu’elle a vu son visage, elle peut donc le reconnaitre. Kolber ne peut pas lui laisser la vie sauve. Mais les ombres ou ce qu’elles recèlent seront en travers de son chemin.

Vraiment, j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai au début trouvé un peu bizarre qu’un gérant d’une agence de mannequin mette un contrat sur son employée mais à part ça, j’ai trouvé l’agencement des événements, les détails, les explications très réussis. Le chemin des différents personnages vont se croiser, le mystère autour de Cassandre et de l’intérêt qu’on lui porte est progressivement levé. On s’attache aux personnages et on en déteste quelques uns. Je me suis attachée à Kolber alors que c’est un tueur froid et sans pitié. Mais il est complexe et en apprendre plus sur lui, peu à peu, permet de s’attacher à lui. Alors que je n’ai pas vraiment apprécié Cassandre même en découvrant son passé ^^ Chaque personnage, même secondaire, a sa place, son rôle à jouer et faire parti d’un tout.

A part quelques coquilles (franchement vu le pavé, elles sont négligeables avec le recul), ce roman est très bien écrit.  Le côté fantastique est distillé progressivement. De la façon dont cela est traité, pendant longtemps, on se demande s’il n’y a pas des hallucinations collectives. Cassandre est-elle folle ? Kolber ne disjoncterait-il pas ? Un côté fantastique un peu en retrait au début puis plus marqué, c’est vraiment le bon dosage pour un thriller fantastique. Et puis ENFIN un roman où le policier, Marchegiani, n’a pas de la me*de dans les yeux si je peux dire ! Il ne passe pas à côté des évidences et des coïncidences qui s’accumulent depuis la tentative ratée contre Cassandre. Bien sur, il y a des choses qui lui échappent, comme à nous en fait. Elles s’expliquent. Le tout est pour le Commandant de prouver son intuition. Difficile quand les indices laissés sur les scènes de crime sont incohérents et quand tout le monde, tueur, victime, suspect, témoin, joue au chat et à la souris !

J’ai vraiment adoré le travail de JB Leblanc. On sent qu’il maitrise bien le sujet, certaines habitudes policières, certaines façons de voir les choses. Les personnages sont travaillés, complexes, ont des réactions assez cohérentes vu ce qu’ils leur arrivent. Il y a pas mal de choses où on se demande s’il n’y a pas un peu de réalité, de vécu derrière tout cela (bon pas tout quand même, on est d’accord). Et puis, JB Leblanc réussi à créer aussi une atmosphère particulière tout le long du roman, un malaise qui s’insinue en nous, et certaines descriptions peuvent donner envie au choix : de se cacher les yeux/vomir/mourir. Car la plume de l’auteur sait se faire horrifique, glauque juste ce qu’il faut, quand il le faut.

La trame est très bien construite, bien ficelée, l’action monte crescendo. J’ai hâte de me procurer la suite. J’ai envie de savoir ce que l’auteur nous réserve. Et si les deux autres livres sont de cette qualité, ça va être un régal. Alors oui, c’est dense mais c’est génial ! Et puis pour une fois, je le dis, le livre peut paraitre un peu cher, mais 23€ pour un ouvrage comme celui-ci dans une petite maison d’édition, ça les vaut complètement ^^

Pour ceux qui se demanderait, la fin est ouverte juste ce qu’il faut. Certaines choses sont résolues, d’autres n’en sont qu’à leurs balbutiements. La fin est juste bien pour nous permettre de tenir avant de lire la suite mais aussi d’avoir envie de savoir ce que certains personnages vont devenir. J’espère n’en avoir pas trop dit mais suffisamment pour vous donner envie de courir sur le site de Val Sombre acheter ce premier tome ou de le sortir de votre PAL (attention, je ne serais pas responsable de vos cauchemars 😉 )

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99601762

La Baronne des Monts-Noirs de Céline Guillaume

Éditions Terre de Brume, 205 pages, 18€

4ème de couverture 

Les Monts-Noirs du Morvan, an de grâce 1131…

Ida, jeune moniale au couvent de Sainte-Radegonde, donne naissance à un œuf alors qu’elle vient de fuir le massacre d’un village.
De cet œuf, Flore voit le jour, conçue dans le péché lors d’un mystérieux sabbat commandité par une baronne déchue. Immédiatement abandonnée par sa génitrice ainsi souillée, elle est recueillie par le vieux Siméon, un ermite mystérieux qui lui enseigne tout son savoir.
Les années passent et l’orpheline découvre, un jour, une bête insoupçonnée : mi-femme, mi-rapace, une véritable démone cruelle et coupable de bien des crimes sanglants.
Le périple haletant de la jeune fille débute ainsi, un périple palpitant brodé comme ces tapisseries médiévales, rempli d’énigmes, de mystères, de passions destructrices et du Mal incarné.
C’est ici un roman au rythme endiablé à la dimension de la Seconde Croisade : grandiose, terrible et bouleversant.
Céline Guillaume magnifie son récit en une mémorable légende médiévale, flamboyante et fantastique… Oserez-vous la suivre et ainsi voyager hors du temps, entre lumière et obscurité ?

Résumé du début

Ida, est au terme de sa grossesse et on la découvre sur les ruines d’un champs de bataille , en plein coeur du Morvan, entourée de cadavres et mal en point. Elle s’éloigne de ces horreurs avec peine et dans un endroit un peu plus calme, elle met au monde un oeuf. Horrifiée par cette vision, elle s’enfuit en laissant là sa progéniture non désirée, issue d’un viol affreux. De loin, elle entend pourtant les cris de l’enfant qui vient de naitre mais s’en occuper, vu les conditions et tout ce qu’elle a subi est au dessus de ses forces. Le bébé est une fille et est recueilli par un ermite Siméon qui va l’élever. Flore grandit, et même si les premières années sont difficiles, elle est de santé fragile, Siméon s’accroche et à 14 ans, Flore est une belle jeune fille, intelligente et vive. Un jour, lors d’une de ses promenades, elle va tomber sur un personnage effroyable, une bête mi-femme, mi-rapace en train de commettre un crime cruel et sanglant. Effrayée, tétanisée, il faudra que Siméon la retrouve pour la ramener au bercail, mais Flore se pose beaucoup de questions et souhaite des réponses…

Mon avis

Tout d’abord un énorme merci à Céline Guillaume pour ce livre que j’ai gagné sur son site et pour la jolie dédicace, la carte et tout et tout !!!!

On suit Flore à partir de ses 14 ans et sa « rencontre » avec la femme démon. Flore est un personnage très intéressant, douce et fragile mais curieuse et préoccupée. Elle veut comprendre ce que lui raconte à demi-mots Siméon, ce qu’il se passe dans les Monts-Noirs, d’où elle vient et ce qu’est cette créature cruelle et noire qui semble avoir sous son emprise le couvent de Sainte-Radegonde, et une partie de la région. Flore se verra confier une mission mystérieuse et dangereuse qui la conduira jusqu’en Terre Sainte. Elle va murir, se battre pour sauver sa terre. C’est son évolution qui m’a le plus plu dans son personnage. Parfois, j’avais envie de la secouer et de lui dire « mais attends tu vois bien que ça et ça, ça va donner ça », j’ai préféré la Flore de la toute fin, moins naïve et plus adulte. J’ai aimé la relation entre Flore et Siméon, son protecteur et grâce à qui elle a pu vivre finalement.

La créature, la baronne des Monts-Noirs est cruelle, sanguinaire et sombre. On en apprend pas mal sur sa vie, son mal-être, sa noirceur. C’est vraiment un bon personnage de méchant, démoniaque, le Mal incarné. C’est très réussi.

Concernant, l’histoire, on sent que l’époque choisie passionne son auteure Céline Guillaume, les personnages et les faits sont précis et l’aventure relatée est exaltante. J’ai aimé suivre Flore dans sa mission, sa quête. J’ai cependant trouvé que tout se passait un peu trop vite.  Même s’il y a des moments d’attendre : elle ne part pas tout de suite, une fois là bas, elle ne trouve pas ce qu’elle est venue chercher directement, les actions s’enchainent un peu trop rapidement et on arrive assez vite à la fin de ce tome 1. J’aurais bien aimé, plus d’éléments sur Siméon, plus de descriptions des lieux, notamment en Terre Sainte, plus d’obstacles là-bas et à son retour.  Et puis, j’ai malheureusement vu venir un peu trop vite certaines choses, les relations entre les personnages, que je ne détaillerai pas ici pour laisser la surprise de la lecture. Et l’histoire en elle-même, fût pour moi du coup, un peu trop prévisible et je n’ai pas ressentie de surprise ou de rebondissements dans l’action.

Concernant l’écriture, je suis mitigée, il y a des passages magnifiques, vraiment sublimes et poétiques, presque chantants, envoutants. La plume de Céline Guillaume glisse toute seule et nous transporte. Mais certains autres passages sont trop chargés en fioriture, de très jolis mots (précis et adaptés à l’époque pourtant) sont utilisé mais trop par phrase ou paragraphe, en ont alourdit le style, c’est dommage. Céline m’avait avertie des fautes et coquilles qui restent malheureusement dans cette version, j’ai su passer facilement au dessus. Il y a aussi parfois des répétitions, des tournures de phrases que j’ai trouvé trop complexes. Je ne sais pas si elles font parties de l’avertissement de Céline. C’est peut être juste moi, qui est trouvé ça de trop et que d’autres n’en seront pas gênés. Mais du coup, j’avoue j’ai quand même eu du mal au début de la lecture, après, c’est beaucoup plus fluide.

Le tout combiné, La Baronne des Monts-Noirs est pour moi une lecture en demi-teinte mais je pense que je lirai le Tome 2 pour savoir ce qu’il va se passer ensuite !!! Je replongerai bientôt dans l’univers de Céline Guillaume avec la lecture de son livre aux Éditions du Riez : Le Ballet des âmes.