Les Outrepasseurs – T2 : La Reine des Neiges de Cindy Van Wilder

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Gulf Stream éditeur, 363 pages, 18€

4ème de couverture

Les Outrepasseurs viennent enfin de capturer la dernière fée libre, Snezhkaïa, la Reine des Neiges. Ils ignorent qu’ils viennent de déclencher une malédiction qui risque de les anéantir. Peter, qui supporte de moins en moins de se plier à la volonté de Noble, tente de retrouver le Chasseur pour mettre fin à cette lutte séculaire…

Mon avis

Une très bonne suite !

J’avais beaucoup aimé le premier tome, bien construit, travaillé et passionnant. Et, cette suite est captivante et peut-être même meilleure que le premier tome !

Snezhkaïa est traquée, elle sent sur elle se refermer l’étau des Outrepasseurs mais avant elle décide de trahir les siens, pour les sauver, pour être libre. Elle connait le moyen de contrecarrer le système bien huilé des Outrepasseurs et compte bien s’en servir même si pour cela, elle doit commettre deux actes terribles, lourds de conséquences.

Le lecteur retrouve Peter un londonien qui a appris dans le premier tome qu’il fait parti des Outrepasseurs en temps qu’héritier de la Maison du Renard. Ce dernier est de plus en plus oppressé par sa condition d’Outrepasseurs. Il a été obligé de prêter serment face à Noble mais les actions, le business développé par les Outrepasseurs le dégoutent et le foutent en rogne. Il doit cependant donner le change pour protéger Hermeline sa mère et Shirley sa promise, pendant qu’il épluche en douce, le plus discrètement possible, les archives des Outrepasseurs pour découvrir une faille dans leur système… Il s’intéresse principalement au Chasseur, ce fé qui a lancé la malédiction qui touche les maitres des maisons et leurs héritiers depuis plus de 800 ans. Mener en quelque sorte un double jeu, est cependant très difficile et Peter ne le vit pas bien du tout.

Des siècles auparavant, le Chasseur acculé par les paysans a réussi à récupérer Arnaut mais ce dernier est très mal en point. Ne pouvant se résoudre à le perdre, le fé va passer un accord avec un étrange objet magique à ses risques et périls…

Dans ce tome, il y a beaucoup d’actions, d’abord les entrainements des Outrepasseurs, les recherches de Peter, la capture de la Reine des Neiges et ses conséquences…. A travers ces événements, Peter va découvrir de plus en plus le vrai visage de Noble. Ce dernier à travers ce qu’il vit et ce qu’il a vécu devrait nous apparaître sympathique, ou du moins, on devrait compatir mais ce n’est pas possible quand on voit ce qu’il fait et comment il se comporte : arrogeant, orgueilleux, cruel et avide de pouvoir. Comme en opposition, on s’attache encore plus à Peter, qui doit subir son héritage alors qu’il avait un avenir tout tracé et c’est un des rares jeunes à se poser les bonnes questions, à comprendre que leur quête n’est pas honnête… Il ne peut accepter l’inacceptable et le héros s’étoffe et prend de l’ampleur. Il reste cependant un ado avec ses doutes et c’est ce qui crédibilise le personnage.

L’intrigue est bien menée, bien ficelée, l’écriture de Cindy Van Wilder est toujours aussi fluide, addictive et juste. Le lecteur en apprend aussi beaucoup sur ce que font les Outrepasseurs, sur les fés, sur l’Ichor, sur les liens entre Noble et les maitres des maisons, sur les Premiers Nés, les ferreux etc. La Reine des Neiges est une suite très complète, très rythmée et passionnante. Une vraie avancée dans l’histoire et il donne sacrément envie de lire la suite pour savoir ce qu’il va se passer. La structure de ce tome est différente du premier volume, il n’y a plus de navigation entre moyen âge et présent même si on continue d’une façon différente à découvrir ce qu’il s’est passé pour les maisons et leurs maîtres entre la période moyenâgeuse et notre époque.

Comme il s’agit d’une suite, je n’en dis pas plus. En tout cas, j’ai passé un excellent moment de lecture ^^ Vivement la lecture du T3 (et la couverture de cette trilogie sont merveilleuses !)

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Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs

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Bayard Jeunesse, 438 pages, 15€90

4ème de couverture

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s’ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela puisse paraître…

Mon avis

Jacob nous raconte l’avant et l’après un événement marquant de sa vie : la disparition de son grand-père, Abe Portman, un juif polonais, ayant fait la guerre et s’étant ensuite établit en Amérique.

Le lecteur découvre donc que petit, Jacob était très proche de son grand-père qui lui racontait son enfance. Envoyé par ses parents sur une petite île en Angleterre, dans un manoir, pour fuir la menace nazie et la guerre. Sur cette île, raconte-t-il à son petit-fils, il va faire la rencontre d’êtres extraordinaires. Des enfants qui présentent des dons particuliers. Le vieil homme lui montrera même quelques photographies étranges de certains de ces enfants. Il évoque aussi les monstres qui voulaient s’en prendre à eux. Abe partage aussi avec Jacob sa passion pour les voyages. Ils sont virtuels pour le petit garçon mais ces lieux et les souvenirs de son grand-père font de de lui un futur explorateur de contrées lointaines. Cependant, en grandissant, Jacob n’a plus eu le même regard sur toutes ses histoires et se met à les considérer comme de belles fables.  Même s’il a vu les photos étranges, tout cela ne devient pour lui que montage, trucage et mise en scène. Et les monstres évoqués par le vieux monsieur ne sont plus qu’inventions ou métaphores pour parler de la guerre et des nazis.

A 16 ans, Jacob travaille en stage dans une des enseignes de l’entreprise familiale. Il s’y ennuie ferme et déteste ce qu’il fait. Il sait qu’il devra un jour rejoindre l’entreprise mais il n’en a aucune envie. Il a un seul ami, peu de loisirs et aide de temps en temps ses parents à s’occuper de son grand-père dont la santé mentale semble décliner. En effet, depuis quelques temps, le vieil homme se sent observé et il devient paranoïaque. Il refuse de prendre son traitement et se sent en danger dans sa propre maison.  Un jour, alors que Jacob travaille dans le magasin, il reçoit un appel de son grand-père encore plus perturbé qu’à l’ordinaire. Après avoir joint son père, Jacob  décide de passer voir son aïeul. Mais quand il arrive la maison est vide.  Abe est sorti par derrière vers la forêt. C’est là-bas que Jacob va découvrir le corps de son grand-père, affreusement attaqué.  Par quoi? Jacob croit voir un monstre comme ceux que son grand-père lui avait décrit dans son enfance. Et ce dernier lui délivre alors un message énigmatique avant de mourir.

A partir de se moment là, traumatisé par la mort de son grand-père , Jacob va se poser mille questions, faire des cauchemars,… Il finira par accepter de voir un psychiatre.  Et de séance en séance,  il se rendra compte que découvrir le passé de son grand-père lui permettra de mieux gérer l’angoisse et le deuil. Mais comment faire ? Quand il découvre une étrange correspondance entre son grand-père et une certaine miss Peregrine, Jacob se dit que les histoires de son grand-père avait bien un fond de vérité. Il décide se rendre sur l’île décrite par le vieil homme et voir par lui-même. Peut-être que cette miss Peregrine pourra l’éclairer sur le passé d’Abe et sur ses dernières étranges paroles ?

Miss Peregrine et les enfants particuliers est une très bonne lecture. Elle ne m’a pas autant transportée ou effrayée que je l’aurais cru mais j’ai dévoré ce roman en 1 weekend et j’ai beaucoup aimé malgré ses quelques défauts / faiblesses.

Déjà, j’ai vraiment aimé l’atmosphère noire et angoissante créée par les photos que l’on découvre tout le long de la lecture. Elles ont vraiment le don de mettre mal à l’aise. J’ai aussi adoré l’oscillation entre réel et fantastique dans les récits du grand père et les réactions de Jacob, accentué par ses photographies. Sont-elles réelles ? S’agit-il de trucage ?
Toutefois, je déplore que l’ambiguïté du récit, bascule trop vite. J’ai trouvé que l’ambiance étrange s’effaçait trop vite. Finalement, ce n’était pas, pour moi, assez sombre. Sans doute, est-ce du au fait que c’est une publication jeunesse et qu’il faut qu’elle reste abordable pour le plus grand nombre.

L’histoire est vraiment bien menée et j’ai aimé la découvrir à travers les yeux de Jacob. La partie sur l’île m’a beaucoup plu. J’ai aimé cette île son climat, les paysages escarpés, les marais,  la rudesse des gens, la vie sans le confort, etc. Et surtout, apprendre ce qui se passe sur l’île…
Autre point appréciable, le parallèle entre les enfants particuliers et les juifs / les monstres et les nazis. C’est une bonne façon de transmettre les idées, de faire une sorte de travail de mémoire. Mais pour le moment, je n’ai pas trouvé ce parallèle pas assez poussé. Je m’attendais à plus de choses sur la guerre. Peut-être que ça sera plus développé dans la suite mais j’émets des doutes.

Jacob est un personnage attachant. Il apparait au début nonchalant et sa situation familiale fait de lui un garçon qui n’a pas besoin de faire grand chose pour que ça lui tombe tout cuit dans la bouche. Mais, progressivement, on s’aperçoit que ce n’est pas si simple pour lui de gérer ça et qu’il est plutôt seul et triste. Dans les personnages secondaires, il y en a aussi qui sont attachants, d’autres plus agaçants et certains horripilants mais pour les connaître, il faudra lire le roman ^^

L’écriture de Ransom Riggs est fluide et très accessible. Mais je regrette qu’elle n’est pas été un peu plus enlevée. Toutefois, c’est un bon page turner, ça se lit vraiment bien et vite. C’est très prenant, on a envie de savoir ce que va faire Jacob et ce qu’il va découvrir sur le passé de son grand-père.
Pour moi, il y aurait peut-être eu matière à développé plus certains points, mais je ne suis pas auteur ^^ En tout cas, j’aimerai bien pour la suite que certains aspects soient plus détaillés. Je verrais bien, ça sera peut-être le cas, ou pas, en tout cas, je pense que je prendrais plaisir à lire la suite.

A noter que l’édition de Bayard est vraiment sympa, l’esthétisme et les illustrations. ça serait dommage d’être perdu lors du passage du grand format au poche. Alors, on croise les doigts pour ceux qui attendent le poche pour lire cette trilogie ^^
Et j’espère pouvoir voir l’adaptation cinéma même s’il y a déjà dans la bande annonce des choses qui m’ont dérangé… on se refait pas !

L’épreuve : Le remède mortel de James Dashner

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Pocket Jeunesse, 383 pages, 18€50

4ème de couverture

LE TEMPS DES MENSONGES EST TERMINÉ. Le WICKED a tout volé à Thomas : sa vie, sa mémoire et maintenant ses seuls amis. Mais l’épreuve touche à sa fin. Ne reste qu’un dernier test… Terrifiant. Cependant, Thomas a retrouvé assez de souvenirs pour ne plus faire confiance à l’organisation. Il a triomphé du Labyrinthe. Il a survécu à la Terre Brûlée. Il fera tout pour sauver ses amis, même si la vérité risque de provoquer la fin de tout.

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas se retrouvé enfermé dans une pièce blanche impersonnelle avec uniquement un bureau. Il attend. Des heures, des jours, il ne serait pas dire. De quoi vous rendre fou. Mais juste quand Thomas pense attendre son point de rupture. Il est libéré. Il peut rejoindre ceux qui ont survécus à la Terre Brûlée. Peu de temps après, on leur apprend que s’ils le souhaitent, l’organisation va leur rendre la mémoire. Thomas fait le choix de refuser. Il a récupéré bien assez de souvenirs pour ne pas avoir envie de découvrir qui il était et surtout il n’a absolument plus aucune confiance en le Wicked. L’organisation accepte son choix… mais finalement décide de le contraindre à obtempérer. C’est alors le début de la fin. Tom cherche à s’échapper et sa fuite va le conduire vers la Vérité.

Mon avis

Bonne lecture mais comme pour les autres tomes, sans plus. Je n’ai pas été conquise par cette trilogie, même si je ne me suis pas non plus ennuyée.

Ici encore, l’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas en Terre Brûlée se terminait. Thomas est enfermé dans une chambre où il a beaucoup le temps pour réfléchir, à presque en perdre la raison. Il comprend de plus en plus aisément que le Wicked l’étudie lui et les autres, analyse ses réactions, ses choix. Son isolement le rend encore plus furieux contre le Wicked. Il n’en peut plus d’être un cobaye. De plus, il est déçu du comportement de certains de ses amis et à désormais du mal à leur faire confiance.

Quand il est enfin libéré de son emprisonnement, lui et les rescapés du groupe ayant survécu à la terre brûlée apprennent que le Wicked a décidé de leur rendre leurs souvenirs. Pourquoi ? Les raisons sont plus que floues. Mais Tom et deux autres compagnons refusent catégoriquement de recouvrer la mémoire. Surtout Tom qui ne se sent pas d’affronter, du moins plus qu’il n’en sait déjà, celui qu’il était avant. Cependant, ceux qui l’ont déçus dans l’épreuve de la Terre Brûlée continuent en décidant de retrouver leurs souvenirs. Non décidément, Tom ne les reconnait plus. Les 3 blocards sont séparés des autres.  Ils décident de s’enfuir. Avec l’aide improbable de quelqu’un du Wicked, ils découvrent que ceux qui ont récupérer la mémoire se sont déjà partis, les abandonnant.

Entre temps, on leur a révélé que tous ont la Braise, ce qu’ils savaient déjà depuis le début de la seconde épreuve, mais aussi que certains sont immunisés, d’autres pas. Et une chape de plomb s’abat sur ces derniers et sur Tom qui se rend compte qu’il risque de perdre des gens qui lui sont proches… Les 3 blocards accompagnés par des membres rebelles du Wicked s’échappent vers Denver. Ville où le fléau de la Braise est contenu à l’extérieur des remparts. Là-bas, ils vont chercher un homme qui pourra les aider à stopper le contrôle que le Wicked a sur eux.  Là-bas également, ils vont retrouver quelqu’un qu’ils ne s’attendaient pas à revoir…

Comme les tomes précédents, le récit est très rythmé. Le remède mortel est une lecture très rapide, les chapitres sont courts et il y a de l’action.  De nouveau, le lecteur en apprend un peu plus sur la Braise, ce qu’elle fait aux hommes. Sur les éruptions solaires et le chaos qui ont donné naissance à la Terre Brûlée. Mais aussi sur le Wicked, sa mission, ses mensonges. On retrouve le courage des blocards, leur volonté de se battre, de survivre, leur envie de retrouver une vraie liberté. Mais le monde semble progressivement sombrer dans l’anarchie et le chaos. Arriveront-ils à s’en sortir? Y a-t-il encore de l’espoir ?

Ce tome ne va pas épargner le lecteur, il va y avoir des pertes du côté des blocards, chez certains amis de Thomas. Mais bizarrement, ces disparitions n’ont pas réussi à me toucher. Peut-être parce que progressivement Tom se détache de tout et des autres. A être trop manipulé, balloté dans tous les sens, entre ce qui est vrai, faux ou commandé par le Wicked,  il n’arrive plus à ressentir toutes les émotions qu’il devrait avoir. Ou bien est-ce un effet secondaire de la Braise ? Bref, je n’ai pas été plus émue que ça de certaines morts, alors que je m’étais pour un personnage du moins, dans le 1, très attachée à lui.

Mon gros bémol, en plus de trouver que l’histoire pourtant très sympa, n’est pas aboutie, c’est le manque d’émotions, tout ce que je n’ai pas ressenti, appréhension, peur, tristesse. Pour moi, de nouveau, il manque plein de choses. Oui, c’est agréable à lire et c’est rapide mais ça l’ai peut-être un peu trop. Quitte à faire une trilogie pourquoi ne pas développer plus? Là,on pourrait facilement se contenter d’un livre avec les trois. Il y a plein de choses qui auraient méritées d’être creusées, de donner aux lecteurs les réponses attendues. De plus, certaines choses ne m’ont pas parues cohérentes. En dehors de ça, on ressent très bien la folie, la perte de repère de certains personnages, l’extrémisme de certains autres.

Les réactions de Tom, ses liens avec les autres qu’il s’agisse des membres du Wicked ou ses compagnons, toute sa psychologie bien décortiquée, détaillée, le caractère d’autres personnages, c’est sans doute, le côté le plus intéressant de la trilogie pour moi. Sinon, je reste un peu sur ma faim. Et comme pour le 2, ce n’est pas assez tordu. Les suites ne sont pas à la hauteur du premier. La fin est satisfaisante, bien que trop « facile » et trop rapide. Cependant, elle reste cohérente avec l’ensemble.

Même si je suis contente d’avoir lu et terminé cette trilogie, je ne pense pas qu’elle me marquera des années. Le 1 est clairement le plus original, oppressant et intriguant. La suite est, pour moi, pas à la hauteur. J’ai vu qu’une sorte de préquel était sorti, pourquoi pas, mais au regard des avis déjà tombés, je risque de rester de nouveau sur ma faim.

L’épreuve : La terre brûlée de James Dashner

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Pocket Jeunesse, 414 pages, 18€50

4ème de couverture

Thomas et les autres survivants regretteraient presque la vie dans le Labyrinthe. Ils avaient de la nourriture, un abri et une certaine sécurité… Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur a été ravagé par l’apocalypse. La terre est dépeuplée, brûlée par les éruptions solaires et par un nouveau climat ardent. Plus de gouvernement, plus d’ordre… et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Au lieu de liberté, Thomas et les autres se trouvent confrontés à une nouvelle épreuve imaginée par le WICKED. Ils doivent traverser la Terre Brûlée, la zone la plus dévastée, pour atteindre un refuge sans doute paradisiaque. Mais l’atteindront-ils à temps malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route?

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS !

Résumé

Thomas a été séparé de Thérésa et avec les autres garçons a été conduit dans un dortoir pour passer leur première nuit hors du labyrinthe. Encore sous le choc des épreuves et des premières visons du dehors, Thomas peine à s’en dormir. Heureusement, il y a sa connexion avec Thérésa. Mais en pleine nuit, elle lui lance un appel de détresse et ensuite… Thomas n’arrive plus à communiquer avec elle. Un mouvement de panique le réveille totalement, des fondus tentent de pénétrer dans leur dortoir. De plus, ils sont enfermés dans leur chambre. Quand ils arrivent à sortir et se réfugier dans le réfectoire, Tom s’attend à tomber sur la porte du dortoir de son amie. Mais à la place de trouver Thérésa, il découvre Aris le seul garçon du groupe B. Car il n’y avait pas qu’un labyrinthe mais 2 ! Après cette révélation, des phénomènes étranges vont se produire. Et si finalement, l’épreuve n’était pas terminée ?

Mon avis

Comme pour le premier tome, c’est une bonne lecture mais sans plus.

L’histoire reprend exactement là où l’aventure de Thomas et ses compagnons d’infortune se terminait. Dans le dortoir du baraquement, ils ont le sentiment d’être enfin sortis de l’enfer. Cependant, Tom ne peut plus compter sur le soutien de Thérésa qui a été emmenée dans un autre dortoir et il pense beaucoup à ceux qui n’ont pas survécu. Après une nuit agitée où des fondus ont tenté de s’introduire dans leur baraquement, Tom découvre que Thérésa n’est plus là, et il n’arrive plus à communiquer avec elle. A la place, il rencontre Aris, le seul garçon du groupe B, ceux qui étaient dans un autre labyrinthe et qui comme eux ont réussi à s’en échapper.  Sans doute que Thérésa se trouve désormais avec les autres filles survivantes.

Des phénomènes bizarres se passent dans les pièces du baraquement, des choses apparaissent et disparaissent comme par enchantement. Après une nouvelle nuit au sommeil agité, et alors que la faim tenaille les blocards, apparaissent dans le réfectoire des vivres et un homme habillé de blanc qui semble attendre le bon moment pour expliquer sa présence derrière un mur transparent.

Comme Tom et les autres commençaient à s’en douter, l’homme va leur annoncer que les épreuves ne sont pas finies. Le lendemain, il devront traverser un transplat direction : la Terre Brûlée. Ils devront la traverser en un temps donné et se débrouiller pour survivre sur cette terre hostile. Ils apprennent également que tous ont la Braise, la maladie qui fera d’eux des fondus. Mais ceux qui arriveront au bout de l’épreuve pourront bénéficier d’un remède. Le cauchemar des blocards survivants commence alors…

J’ai passé un bon moment, comme le 1er tome, ça se lit vraiment rapidement. Le deuxième roman présente un peu plus d’actions que le 1er. Le lecteur aura sa dose de phénomènes cauchemardesques. J’ai bien aimé la description de la Terre Brûlée, de son climat, son aridité, … bien aimé également avoir des informations sur la Braise, ses conséquences sur les humains. Les actions s’enchaînent et le récit est très rythmé. On découvre de nouveaux personnages, ce qui donne un souffle nouveau au récit. Intriguants, menaçants, agaçants, auront-ils de l’importance dans l’aventure ?

Ce récit m’a confirmé que je préfère Tom, Minho et Newt aux autres personnages. Leurs joutes verbales sont vraiment sympas. Thérésa m’agaçait et donc je n’ai pas été déçue de la voir moins dans ce tome. Le gros plus de l’histoire, à part découvrir que les épreuves ne sont pas finies, que la Braise est horrible et qu’on les manipule toujours, ce sont les rêves de Thomas. Il découvre des brides de son passé et le lecteur commence à comprendre certaines choses. J’ai bien aimé ne pas savoir à qui me fier. Qui fait parti du Wicked ? Qui est manipulé et pourquoi ? Qui était-il avant le labyrinthe ?

Par contre, j’ai trouvé l’histoire pas vraiment aboutie. Déjà cette histoire de double labyrinthe, de tatouages sur la nuque, de traque, on s’attend à tellement plus d’affrontement entre les « clans » que j’en suis sortie un peu déçue. Puis, on leur signifie de ne se fier à rien de ce qu’ils pourraient voir etc. et cet aspect tordu n’est vraiment pas assez développé et c’est dommage. Ne parlons pas du sauvetage… Quel manque de crédibilité ! Ou alors voilà encore un élément sous exploité.

Si la psychologie des personnages : leurs réactions, leurs décisions, voir comment ils se comportent est vraiment intéressant, j’aurai aimé plus de choses tordues, plus de surprises qui pour moi aurait été plus cohérent avec la mission de Wicked et le 1er tome. J’ai préféré le premier tome plus original. Là on sait trop vite certaines choses, ça manque de suspense et ça fait retomber un peu l’envie. J’aurai bien aimé aussi avoir d’autres points de vue que celui de Thomas, comme ce que pense Minho, ce que vit Thérésa ou les filles (maintenant qu’on sait qu’il y a deux groupes), ce qui se passe vraiment au Wicked. Bref, c’est sympa mais trop light. Pour vraiment me plaire, il y aurait fallu plus de développement.

La fin m’a laissé perplexe du coup, j’ai enchainé avec la suite et fin, histoire de savoir où l’auteur voulait m’emmener et de finir la trilogie. On se retrouve donc très vite avec mon avis sur Le remède mortel.

La balance brisée -T1 : Subliminale de Lise Syven

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Castelmore, 480 pages, 10€90

4ème de couverture

Mystères et sortilèges ! À la maison, rien ne va plus depuis qu’Élie et son frère Karl ont perdu leurs parents. Karl nourrit une obsession absurde pour les canards en plastique et leur tante Magalie se met à fabriquer des badges à la chaîne.
Le jour où l’adolescente surprend des messes basses entre eux deux où il est question d’un Ordre mystérieux et de sortilèges, Élie se demande si elle n’est pas la seule personne saine d’esprit de sa famille…
Intriguée par tant de cachotteries, la voilà bien décidée à découvrir la vérité sur sa famille et ses secrets si bien gardés !

Résumé

Karl, au lycée et Élie, collégienne, viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. C’est leur tante Magalie qui devient leur tutrice. Elle aménage donc temporairement chez ses neveux. La douleur est encore vive mais chacun essaie de continuer sa vie. Élie a la (mauvaise?) habitude d’épier les conversations des autres. C’est alors qu’elle entend des choses étranges dites entre son frère  sa tante Mag, une histoire d’Ordre et de sortilèges ? Élie commence à se poser de sérieuses questions sur la santé mentale de sa famille ! Mais de plus en plus de choses étranges vont se passer et Élie va devoir se rendre à l’évidence, soit elle est aussi cinglée que sa famille, soit il y a vraiment de la magie dans l’air…

Mon avis

Une très bonne lecture ! Je lis de plus en plus de « jeunesse », et si c’est de cette qualité, je dis oui, je continue !

Élie va avoir 14 ans et vit des instants difficiles. Elle vient de perdre quelques jours plus tôt ses parents. Son grand frère Karl est heureusement un soutien, tout comme sa tante Magalie, la jeune sœur de sa défunte maman. Au collège, Élie n’arrive plus vraiment à suivre, l’esprit dans le vague, des bas dus à son état d’esprit, ses notes et sa motivation dégringolent. Mais là encore, elle peut compter sur sa meilleure amie Fatou pour l’aider à ne pas sombrer. Un soir, Élie écoute une conversation entre son grand frère Karl et sa tante Mag. Ils semblent de plus en plus lui cacher des choses. Qu’est donc l’Ordre dont ils parlent ?  Cette histoire bizarre de badges qui seraient la seule chose que Magalie serait faire parce qu’elle est nulle dans le reste ? Plus tard, Karl semble fasciné par un canard en plastique, pourquoi ne cesse-t-il pas de lui en demander la couleur ? Elle les entend parler de sortilèges ! Ils essaient tous d’aller de l’avant mais ces mystères perturbent la jeune fille. Mais que se passe-t-il dans cette maison ?

Magalie décide donc deux choses : raconter la vérité à Élie sur sa famille et éviter à ses neveux de passer les fêtes de fin d’année chez eux. Elle achète donc un voyage de dernière minute direction le soleil et la plage. ça n’effacera en rien ce qui est arrivé et toute leur peine mais ça aura le mérite de leur changer un peu les idées et d’ambiance. A leur retour, c’est la stupéfaction ! La maison a été cambriolée pendant leur absence. Enfin, cambriolée, disons qu’il y a eu plus de vandalisme que d’objets disparus. Étrange. Et cette mare de sang retrouvée au bas d’une des portes ? Que cherchait donc les cambrioleurs ? Et si tout cela avait à voir avec la mort des parents de Karl et Élie ?

Au départ donc, j’ai eu un peu peur pour deux choses. 1/ parce que pour des adolescents qui perdent leurs parents, j’ai trouvé Élie assez détachée mais il n’en était rien. Il m’a suffit d’être complètement immergée dans la lecture pour comprendre la façon dont l’auteur a voulu aborder ce sujet difficile et d’approuver sa façon de faire. 2/ il y a des coquilles dans les dates des chapitres, c’est dommage, ça m’a perturbée au début (il faut dire que j’ai le chic pour repérer ce genre de détails que d’autres ne verraient même pas, mais je suis de nature à décortiquer que voulez-vous). Mais ensuite embarquée dans l’histoire d’Élie, je n’y ai plus prêté attention. Je ne pourrais même pas dire si ça se reproduit ou non !

Donc, cela très vite mis de côté, j’ai passé un excellent moment de lecture. Je ne me suis jamais ennuyée dans l’histoire. Les rebondissements et les découvertes d’Élie sur le monde qui est désormais le sien m’ont captivée. Ce n’est pas évident quand on crée un univers de magie, de mystères et de secrets de ne pas répéter des procédés qui ont déjà été réalisés et je trouve que Syven s’en tire vraiment très bien. La magie se fond dans le quotidien et les différentes natures de cette dernière ne sont pas toutes détaillées ce qui garde du mystère pour la suite mais le lecteur en sait assez pour s’imprégner dans cet univers qui est désormais celui de la jeune adolescente et l’apprécier.

Élie ouvre donc les yeux sur son nouvel univers et ce n’est pas forcément facile. Elle a d’abord une réaction logique, une sorte de rejet puis d’incompréhension et de trahison. Elle s’interroge sur ce qui sont ou étaient vraiment les gens autour d’elle. Puis, elle apprend certains choses qui vont la pousser à rechercher la vérité sur la tragédie qui touche sa famille. Elle va donc comprendre et accepter. Apprendre et finalement murir plus vite sans s’en rendre compte. Élie est attachante. Elle a de la répartie, de la gouaille et du bon sens. Bien sur, elle reste une collégienne avec ses tracas d’ado, les copines, les mecs,… Elle va devoir apprendre à concilier ses deux univers. Facilité peut-être par certaines révélations surprises ^^ Mais le danger rôde et elle sera amenée à prendre des risques.  Toutefois, ces derniers seront cohérents et pas si impossible pour une jeune fille de son âge. C’est bien dosé de la part de l’auteur. J’ai vraiment apprécié cet aspect.

C’est un jeunesse rapide à lire et entraînant. Une écriture fluide et simple. Un premier tome qui garde une part de mystère et qui arroche le lecteur. Je ne suis pas d’accord avec certains qui ont pu trouver le vocabulaire trop djeuns, c’est même parfois le contraire pour moi. Élie ne s’exprime pas toujours comme une fille de 13 ans. Le style est simple lui aussi mais c’est rythmé, ce qui permet au jeune lecteur de rester accroché à sa lecture. Puis, ça reste le récit d’une adolescente, ça correspond bien ^^
Je me suis attachée à Élie et à sa famille, dans son ensemble. J’ai beaucoup aimé ce qu’ils sont, ce qu’ils représentent. Tous les personnages secondaires sont importants pour comprendre Elie et sa famille. Ce n’est peut-être pas un récit hyper dense ou détaillé mais on a envie de suivre le destin de cette jeune fille. C’est souvent drôle, parfois émouvant et on retrouve des valeurs qui toucheront le public visé (et les autres) l’amitié, la famille, l’amour, la transmission de certaines valeurs.

J’ai acheté la novella : Tombeau et pâtés de sable (tome 1.5) pour nourrir ma liseuse et j’achetai le T2 aux Imaginales ^^

Tobie Lolness – T2 – Les yeux d’Elisha de Timothée de Fombelle

9782070629466

Folio junior, 426 pages, 8€20

4ème de couverture

Le grand chêne où vivent Tobie et les siens est blessé à mort.
Les mousses et les lichens ont envahi ses branches. Léo Blue règne en tyran sur les Cimes et retient Elisha prisonnière. Les habitants se terrent. Les Pelés sont chassés sans pitié. Dans la clandestinité, Tobie se bat, et il n’est pas le seul. Au plus dur de l’hiver, la résistance prend corps. Parviendra-t-il à sauver son monde fragile? Retrouvera-t-il Elisha? Au cœur d’un inoubliable monde miniature, le second et dernier tome d’un grand roman d’aventure, d’amitié et d’amour.

Résumé (attention, comme la 4ème, elle spoile un peu ^^)

Elisha est désormais retenue dans un des 3 oeufs du nid de l’Arbre. On lui assure qu’elle n’est pas prisonnière mais étrangement, elle n’a pas le trop de sortir de l’enceinte du nid. Elisha s’est rasée la tête pour retarder son mariage forcé avec celui qui détient désormais le pouvoir dans les cimes : Léo Blue. Elisha tente régulièrement de s’échapper mais elle n’a encore jamais pu passer la barrière constituée par les meilleurs hommes de Léo. Le froid et secret Léo. Depuis que Tobie a disparu, la situation de l’Arbre et dans l’arbre s’est détériorée… A un point que la situation va bientôt devenir critique. De plus, Léo persécute le peuple de l’herbe qui semble payer pour les événements du passé. Tobie qui a découvert une bien sombre vérité parviendra-t-il à sauver l’Arbre ? A sauver Elisha ?

Mon avis

Encore une excellente lecture ! Ce diptyque est un coup de coeur !

Difficile de faire un résumé ou une chronique de ce second tome, sans spoiler un peu. En effet, sachez qu’on reprend l’histoire là où elle s’arrêtait sauf qu’il s’était passé un peu de temps à la fin du premier, les héros sont donc légèrement plus vieux ce qui explique l’attirance de Léo pour cette demoiselle différente et si belle qu’est Elisha. Cette dernière pense qu’elle ne reverra jamais Tobie. Mais fidèle à son caractère impétueux, il est hors de question qu’elle cède aux avances du jeune Léo Blue, froid, calculateur et sans pitié avec les Pelés. Ce dernier est devenu celui qui contrôle l’Arbre dans une entente tacite avec Jo Mitch Arbor qui lui exploite de plus en plus l’arbre. Le cratère se développe de plus en plus, et pour cause, JMA utilise une main d’œuvre toute particulière. Il tient ses gens en esclavage. Il a aussi sous sa surveillance tous les savants et têtes pensantes, anciens membres du conseil de l’Arbre.

J’ai vraiment aimé ce second tome. Il y a des choses assez convenues, une tournure des événements à laquelle je m’attendais et puis il y aussi des explications, l’histoire de certains personnages que je n’avais pas anticipé. Je me suis de nouveau laissée porter par l’histoire et la suite des aventures de Tobie. Le lecteur va retrouver les personnages du premier tome et en découvrir plus qu’il ne l’imaginait. Certains personnages secondaires voire très secondaires du 1er, sont développés ici. Tous les personnages ont leur rôle à jouer, rien n’avait été laissé au hasard dans le 1er.

Pour ce qui se pose la question, on aussi en découvrir un peu plus que les Pelés, un peuple pacifique et attachant, le cœur sur la main, courageux et simple. Le lecteur va comprend pourquoi Léo est aussi cruel, pourquoi il aide Jo Mitch alors que ce dernier détruit l’arbre. Le lecteur saura ce qui se cache derrière l’Ombre, et de ne pas se fier aux apparences.

J’ai beaucoup aimé le développement, l’existence, les espoirs et l’abattement des personnages. Comme la famille Asseldor qui va nous démontrer que le bonheur n’est pas de réussir et de s’élever dans la société mais de rester solidaire et de prendre des risques. Comme les bûcherons et Nils Amen nous monteront comme il est possible de garder espoir et que la patience permet de parvenir à ses fins. Il y a des messages très forts dans ce second tome, comme dans le diptyque. Il est plus fort et plus dur parfois que le 1er, c’est vraiment un jeunesse, une aventure, des personnages qui permettront aux 10 ans et plus, de découvrir une palette de sentiments et de caractères, de s’émerveiller ou de trembler pour les protagonistes.

L’histoire de Tobie Lolness est une vraie aventure, le héros est attachant, courageux, volontaire, intrépide. Il a bien quelques petits défauts, comme sa façon de ne pas voir certaines choses qui sautent aux yeux mais on lui pardonne. Parce qu’il se bat pour ceux qu’il aime mais pas uniquement pour sauvegarder l’espoir, un monde meilleur, un avenir. Il va prendre des risques mais garder la tête sur les épaules. Et il aura des soutiens inattendus.

La révélation de la fin du tome 1 que j’avais trouvé un peu « en trop » trouve un déroulement et une explication parfaite dans ce second volet. Elle donne, en fait, de la profondeur à l’histoire. L’auteur va développer un peu le passé des parents de Tobie et de la vie dans l’Arbre. L’intrigue est vraiment très bien menée. L’auteur a tissé sa trame sur les deux tomes de façon brillante. Les messages de ce roman sont magnifiques ❤ C’est intelligent, bien écrit et entraînant. C’est fluide, un vrai « page turner ».

Bref, ce diptyque est un vrai coup de cœur, que je conseille aux petits comme aux grands. Je m’arrête là pour ne pas être tenter d’en dire trop. Il vaut vraiment le coup, ça serait dommage de tout vous raconter ^^

Tobie Lolness – T1- La vie suspendue de Timothée de Fombelle

1507-0

Folio Junior, 8€, 394 pages

4ème de couverture

Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens… Tobie Lolness ne mesure pas plus d’un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s’échapper. Mais pour combien de temps ? Au coeur d’un inoubliable monde miniature, un grand roman d’aventure, d’amitié et d’amour.

Résumé

Tobie se laisse apaiser par son environnement, l’arbre dans lequel il vit, les étoiles dans le ciel, le vent et ses souvenirs. Caché dans un trou d’écorce, le jeune garçon tente de reposer son corps fatigué et blessé. Soudain, il entend les voix d’hommes lancés à sa recherche, ils s’approchent du trou. Tobie essaie de se faire minuscule mais ils ont de la lumière et sont remplis de haine à son égard. Parmi ces hommes, Léo, qui était le meilleur ami de Tobie avant que ce dernier ait du quitter les cimes. Comment tout cela a pu arriver? Léo qui le traque, alors que dans leur enfance, ils étaient inséparables? Tobie est perdu, ils vont le trouver, ils fouillent déjà le trou à sa recherche. Mais la chance tourne et la torche de Léo s’éteint. Ils continuent un moment, mais faute de lumière, les hommes passent leur chemin. Tobie à la faveur de la nuit va reprendre sa course folle vers les Basses Branches, vers Elisha…

Mon avis

Une excellente lecture !

Tobie fuit, fuit ceux de son espèce. Mais qu’a-t-il bien pu faire pour que tout l’arbre se mette à sa recherche ? Tobie se remémore alors l’exil de ses parents. Et on découvre alors le père et la mère de Tobie, leur rencontre, leur vie dans les cimes. Sam Lolness est un remarquable professeur. Il observe, détaille, recueille toutes les informations possible sur l’Arbre, son fonctionnement, ses habitants (mais pas les hommes !: les insectes, les oiseaux), sur ses bienfaits et sur ses dangers. Inventeur, botaniste, écologue, c’est un savant qui vit un peu dans son monde. Maïa Lolness est l’héritière d’une importante famille riche, elle est douce et à donner à Tobie le goût des mots. Elle semble fragile mais elle sait très bien tenir tête à son époux. Puis un jour, pour une raison que je vous laisse découvrir, ils vont déménager dans les Basses branches. Adieu la lumière, le soleil et le vent frais, les jolies maisons, les jardins, les livres;  Bonjour les hivers rudes, les pieds humides, les voisins à plusieurs heures ou jours de marche, les dangers. L’aventure. Véritable aventure où Tobie va s’adapter à sa nouvelle vie très vite. J’ai adoré ses 3 personnages.

Tobie est un garçon attachant, agile et curieux. Il est avide de savoir mais adore s’amuser aussi. Il est volontaire et extrêmement courageux. Il affronte les dangers et les situations en alliant réflexion et audace. C’est un garçon plein de ressources, intelligent, honnête et malin. On peut se retrouver en lui. Il va rencontrer dans sa vie plein de curieux personnages. Attachants comme lui. Elisha une jeune fille impulsive, têtue et volontaire et qui n’a pas la langue dans sa poche, quand elle s’en sert. Et qui ne se laisse pas faire. Entre elle et Tobie vont se tisser des liens étroits et profonds. Elisha et ses yeux magnifiques. Grâce à elle et à sa mère Isha, la vie dans les Basses branches sera un peu plus douce. Il y a aussi les Asseldor, une famille de musiciens, toujours prêt à vous accueillir et à faire la fête. Et encore d’autres personnages que je vous laisse découvrir, comme les Pelés, mystérieux, qui sont-ils ? ^^

Et puis il y a les méchants. Enfin, deux catégories de méchants. Ceux qui sont plus ignorants que méchants comme Patate (personnage que j’affectionne autant qu’Elisha l’apprécie, je crois). Et il y a les méchants cruels comme Jo Mitch Arbor, qui sème terreur et angoisse autour de lui. Il serait responsable de l’exil des Lolness que ça ne m’étonnerait pas, si vous voyez ce que je veux dire ^^

Timothée de Fombelle a écrit un roman jeunesse oui mais détaillé, rempli de personnages sympathiques ou antipathiques qui auront tous leur rôle à jouer dans l’aventure de Tobie. Tout s’emboite et se met en place à la perfection et puis l’auteur a su ménager le suspense, attendant le moment adéquat pour nous révéler certaines choses ou pour que nous en comprenions d’autres. Les flashbacks permettant de découvrir le passé et la situation actuelle de Tobie permettent de ne pas s’ennuyer une seconde ! Certains passages sont magnifiques comme celui de la grotte. Que de belles réflexions dans ce passage. Vraiment je le dis que ce livre est intelligent ! Ce passage illustre à merveille ce que je veux dire.

Ce roman jeunesse est vraiment très bon. L’écriture est bien adaptée au public visé, un style simple mais pas simpliste et surtout pas infantilisant. Il y a des détails, du vocabulaire, de l’action, des sentiments, des émotions. Les adultes prendront également beaucoup de plaisir à le lire. Une écriture juste et intelligente. Les messages sont passés sans culpabiliser le lecteur et on retrouve des thèmes universels qui  permettent aux petits comme aux grands de réfléchir ou de s’émerveiller : la connaissance, l’amour, l’amitié, la joie, la peine, la vie, la mort, le courage, le choix… et ce n’est qu’un échantillon. Mais même si on y trouve de tout, le récit est construit de telle façon que l’on se laisse porter, ce n’est pas du tout fouillis. L’histoire est remarquablement bien construite. L’auteur réussi à alterner aventure et découverte. Avec un jeu habile d’éclipses, de suspense à la fin des chapitres, les pages se tournent toutes seules. La lecture est merveilleusement belle et facile.

Et puis, on peut faire des parallèles avec notre monde. Le peuple de l’arbre vit d’abord en harmonie avec le chêne. Puis le pouvoir monte à la tête d’un petit nombre de personne et commence alors l’exploitation des ressources, pour accumuler de plus en plus de richesses et d’influence. Jusqu’à mettre en danger l’équilibre de tout ce monde. Sans compter, que les méchants, viles et calculateurs, attisent la haine de l’inconnu pour faire peur au plus grand nombre, pourtant ignorants de tout ce qui se passe vraiment et de qui sont ces inconnus. ça ne vous rappelle rien? Sacré parallèle quand même.

Il y a en fond du récit de ce premier tome, une profondeur, une réflexion sur ce que l’on a (que l’on possède pas, mais dont on dispose) et ce que l’on en fait. Sur les choix. Le progrès doit-il engendrer le pire ? Un fond écolo, environnemental qui n’est pas culpabilisant mais qui fait réfléchir. Et puis, ce n’est pas seulement ça, il a plus, bien plus dans ce roman. Cela tient aux valeurs, à la vie même. C’est magnifique. Tout cela m’a vraiment beaucoup plu et touchée.

J’ai adoré cette vie dans l’arbre, ce peuple miniature, l’auteur qui nous explique de façon si simple, si fluide comment ce monde fonctionne. Petite, je suis sure que j’aurai jouer avec mes cousines à être Tobie Lolness et ses amis et à vivre dans un arbre. Avec sa source d’émerveillements et de dangers (moustiques et autres insectes… La vie n’est pas si simple quand on mesure moins de 2mm). Et puis, pour ne rien gâcher, il y a beaucoup d’humour dans ce tome, Tobie et Elisha sont impayables ^^ Complémentaires. Et il en faut de l’humour, parce que ce que va vivre Tobie n’est pas toujours facile, loin de là.

Personnellement, je me suis jetée sur la suite très rapidement après la lecture, je n’avais pas envie de quitter l’Arbre, Tobie et sa grande aventure. On se retrouve donc bientôt pour mon avis sur la suite de cette histoire ^^

Les royaumes du Nord (T1 A la croisée des mondes) de Philip Pullman

9782070612420

Folio junior, 504 pages, 8,90€

4ème de couverture

La jeune Lyra, élevée à Oxford au sein du prestigieux Jordan College, dans le monde austère des Érudits, mène entre ces vénérables murs une existence intrépide de sauvageonne, en compagnie de Roger, le marmiton. Depuis quelque temps, une invisible menace semble planer sur le monde connu, une mystérieuse Poussière qui tombe du ciel. Des expéditions sont organisées vers les régions lointaines et inhospitalières du Nord, d’où semble venir le fléau. Existe-t-il un lien entre la Poussière et les nombreuses disparitions d’enfants que leurs ravisseurs semblent conduire vers le Nord, pour leur faire subir, dit-on, d’atroces mutilations ? Quand Roger disparaît à son tour, Lyra n’hésite pas à se lancer sur ses traces, aidée par le peuple des gitans… Un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d’un autre monde.

Mon avis

La magie n’a pas opéré mais c’est une bonne lecture.

Lyra vit au Jordan College, à Oxford, entouré d’Erudits qui font son éducation, quand la demoiselle veut bien s’y prêter. Car Lyra est intrépide et prend la vie comme elle vient, s’amusant avec Roger, se promenant dans des lieux interdits ou dangereux. Comme ce jour, où elle traverse le Réfectoire pour se rendre au Salon, pièce interdite, sauf aux Erudits et leurs invités. Le daemon de Lyra se fait sa conscience, il tente de la convaincre de ne pas y aller ou à ne pas y rester. Mais une fois, dans le Salon, le Maître et le Majordome arrivent et Lyra se retrouve obligée de se cacher. Elle découvre alors que Lord Asriel, son oncle, sera reçu ce soir. Elle découvre également que le Maître a prévu, semble-t-il d’empoisonner Lord Asriel. Quand le Maître quitte la pièce, Lyra n’a pas le temps de s’enfuir du Salon. En plus, elle va se retrouver nez à nez avec son oncle arrivé entre temps en avance. Le hasard a bien fait les choses, elle va pouvoir le prévenir des desseins du Maître. Mais Lord Asriel n’est pas l’homme le plus affable et joyeux de Londres. Il traite Lyra assez durement et l’oblige à se cacher pour observer la réunion avec le Maître et d’autres Erudits mais elle doit ouvrir l’oeil et observer les réactions des uns et des autres.

Sans le savoir, le destin de Lyra et de son daemon, Pantalaimon s’est mis en marche. Cette réunion va être l’occasion de découvrir un univers qu’elle n’avait jamais entrevu et de détenir des secrets qu’elle ne comprendra pas toute de suite. CLes révélations que Lyra va entendre vont lui donner envie de suivre Lord Asriel dans sa prochaine expédition dans le Nord. Lord Asriel qu’elle admire et craint à la fois, qui s’occupe de haute politique, d’expéditions secrètes et de guerres lointaines. Car Lyra rêve d’aventures. Elle ne le sait pas encore mais elle va en vivre une longue et dangereuse aventure tout bientôt.

Pendant ce temps-là, il se passe de drôle de choses dans le pays. Des enfants des rues, des enfants de gitans, des enfants de partout disparaissent. Des rumeurs sur ces enlèvements circulent dont la plus terrible et crédibles et celles des Enfourneurs. Lyra en entend parler pour la première fois quand un enfant gitan, de ceux contre qui elle et ses amis se chamaillent et se défient plusieurs fois dans l’année, disparaît. Au départ, cela reste bien lointain aux yeux de tous et de Lyra mais quand Roger son compagnon de jeu disparaît à son tour, Lyra ne peut rester sans rien faire. Seulement que peut-elle entreprendre du haut de sa douzaine d’années ? Et qu’en plus, une certaine Mme Coutler a décidé de faire d’elle son assistante personnelle ? Étrange femme, au daemon singe, qui se comporte de manière curieuse, à la fois douce et sévère, autoritaire… Comment Lyra retrouvera-t-elle Roger? Devra-t-elle affronter les Enfourneurs ? Ce qui est sur, c’est qu’un long et périlleux voyage se prépare.

J’ai vu le film il y a quelques années. J’en gardais quelques souvenirs avant de commencer ma lecture. On m’a soutenu qu’il était mauvais par rapport au livre. Je ne m’en souviens pas si bien et je ne saurais dire s’il est mauvais ou pas. En tout cas, je fus peu surprise dans ma lecture car l’histoire est assez similaire du moins pour les 3/4.

J’ai beaucoup aimé l’univers développé par Pullman, les humains et leurs daemons, leurs liens, leur relation, ce fil invisible qui les uni. Beaucoup aimé aussi l’apparence des daemons qui changent tout le temps, en fonction des situations et des émotions et qui ne se stabilisera qu’à la puberté. Tout le long du roman, je me suis demandé quelle serait la forme définitive de Pantalaimon. Ou bien est-ce que le destin de Lyra est de changer tout ça ? Qui sait on peut tout imaginer. En tout cas, moi, je sais l’animal que j’aimerai avoir comme daemon. ça serait si chouette d’avoir un compagnon inséparable et indéfectible. Ne jamais se sentir seul.

J’ai beaucoup aimé l’aventure de Lyra, les événements qui se jouent autour d’elle, le fait qu’elle ne doit pas se rendre compte de ce qu’elle fait pour réussir. Je me suis attachée à Lyra, ses bêtises avec Roger, son don pour la lecture de l’aléthiomètre, sa façon d’être plus souvent optimisme que le contraire. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires. Les gitans, Faber Coram, Tony et Ma Costa, leurs aventures et leur caractère. J’ai beaucoup aimé voir des sorcières, leur façon d’être et de ressentir, l’histoire entre Faber Coram et Serafina Pekkala. J’ai été moins fan des ours en armure mais peut-être parce que j’ai de plus en plus de mal avec les animaux qui parlent et se comportent presque comme des hommes (mon Dieu, serais-je en train de perdre mon âme d’enfant ?).

Comme c’est bien écrit et que l’auteur nous embarque là où il le veut, j’ai détesté Mme Coulter. Par contre, je ne comprend pas, l’engouement pour Lord Asriel. Il faut voir lu les 3 pour comprendre peut-être ? Parce que pour l’instant, je ne suis pas loin de le détester aussi. En tout cas, sa quête ne justifie pas ce qu’il fait et son comportement. Et sa conversation avec Marisa à la fin… Beurk.

Autre point, je n’ai pas du tout aimé, l’association de la religion à la fin du roman. Je n’ai pas accroché du tout à l’explication et franchement ça m’a presque mise hors de moi. Mais je rentre pas dans les détails pour ceux qui ne l’auraient pas lu encore. Puis, par rapport à d’autres romans, jeunesse ou pas, je n’ai pas su y entrevoir les messages passé. Oui, j’ai accompagné Lyra dans son périple, on a vraiment le lien entre elle et Pantalaimon mais en dehors de ça, je n’ai pas ressenti plus que ça de messages de liberté, d’espoir, de combat, de patience, … Il m’a manqué quelque chose. Je n’ai pourtant pas eu l’impression de le lire à un mauvais moment. Même les révélations sur la Poussière ne m’ont pas passionnée.

Peut-être que connaitre déjà une grosse partie de l’histoire a retiré de la magie à cette lecture, ou bien, de la découvrir sur le tard ne lui ai pas favorable, en tout cas, je n’ai pas eu le coup de coeur que beaucoup ont eu. Je n’ai pas été transportée par cette lecture même si j’ai passé un bon moment en compagnie de Lyra et des personnages. Je suis curieuse de lire la suite, j’espère accrocher beaucoup plus à la suite qu’à ce premier tome.

L’épreuve : Le Labyrinthe de James Dashner

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Pocket jeunesse, 404 pages, 18,50€

4ème de couverture

Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

Mon avis

Une bonne lecture mais sans plus.

J’ai lu le livre après avoir vu le film, ceci explique peut-être cela (ou pas, on ne le saura jamais !!) et même si j’ai passé un bon moment, que la lecture a été facile et rapide, elle ne m’aura pas laissée non plus trop de souvenirs ou complètement marquée. En fait, du coup, j’ai surtout en tête les différences avec le film.

Le lecteur découvre Thomas, un jeune garçon qui se réveille dans le noir, dans une sorte de boite métallique qui se met rapidement à bouger et il ressent la sensation de monter. Thomas ne se souviens pas de ce qu’il fait dans cette boite. En fait, il ne se souvient que de son prénom. Quand la boite s’immobilise enfin, la trappe du dessus s’ouvre. Et de nombreux garçons l’observent. Thomas se sent au bord de la panique car s’il comprend les jeunes garçons, il ne pige pas certains mots et encore moins le nom du lieu où il a atterri : le Bloc. Commence alors pour Thomas, une période d’adaptation pendant laquelle il va découvrir son nouveau monde (nouveau il le sait même s’il a oublié l’ancien), rencontrer les gars du Bloc. Assez nombreux car un garçon arrive tous les mois par le même moyen qu’à emprunter malgré lui Thomas : la boîte. Tous les garçons le traitent de tocard, c’est le bleu, le petit nouveau et tout le monde n’est pas tendre avec lui. Ils le testent et le charrient beaucoup. Certains garçons  vont progressivement lui montrer les lieux et surtout les portes du Labyrinthe qu’il ne devra jamais franchir. Car le Bloc est en fait le cœur du Labyrinthe.

En peu de temps, Tom va devoir se familiariser avec les tâches et les devoirs de chaque membre au sein du Bloc. Il va devoir participer à l’effort commun, s’habituer à la vie à la dure, en groupe mais aussi découvrir quelle « fonction » il va exercer dans le Bloc. Tout cela en conjuguant avec Gally, un des anciens qui le déteste et Alby le plus vieux du groupe, qui lui aussi ne semble pas le porter dans son cœur. Mais comment cela est possible, puisque comme Thomas, les garçons n’ont pas de souvenirs de leurs vies d’avant. Pourquoi autant d’animosité envers le dernier arrivant ?

Heureusement, Tom pourra compter sur Chuck, un jeune garçon arrivé juste avant lui et sur l’aide ponctuel de Newt. Thomas ressent des choses depuis son arrivé au Bloc qu’il ne s’explique pas. Il se rend vite compte que parmi tous les « métiers » exercés dans ce lieu mystérieux et étrange, c’est être coureur qui l’attire. Mais on ne devient pas coureur du jour au lendemain. Il faut avoir la confiance des anciens. Autrement dit, pour le dernier arrivé, c’est quasiment mission impossible. Et puis qui aurait envie d’être coureur ? En effet, cette fonction signifie parcourir le jour le Labyrinthe, en retenir le tracé et prier pour en sortir avant la nuit et la fermeture des portes. Parce qu’alors le Labyrinthe s’anime et que d’étranges créatures se promènent à l’intérieur.

Mais un jour, peu de temps après l’arrivée de Thomas, la cage remonte une jeune fille au lieu des provisions espérées… Il n’y a jamais eu de fille au Bloc. Cela ne semble pas être un bon présage. Et en effet, cette dernière va annoncer que plus rien ne sera jamais remonté par la boîte… La vie au Bloc et ses membres s’en retrouvent complètement bouleversés… Comment vont-ils survivre et surtout, maintenant que le danger rôde et que les doutes sur les deux derniers arrivant s’installent, arriveront-ils à trouver une sortie dans le Labyrinthe ?

J’ai beaucoup aimé l’idée de départ et la trame générale du récit. Mais j’ai trouvé aussi que c’était un peu trop rapide, dans le sens où tout ça manque de détails. Je sais bien que c’est de la jeunesse mais creuser un peu plus la psychologie des personnages, aurait donné plus de profondeur au récit à mon avis. Alors c’est vrai, de ce fait, ça se lit rapidement et efficacement mais il manque quelque chose pour m’accrocher vraiment et me faire ressentir l’émotion du moment. Je n’ai pas assez ressenti l’angoisse des personnages, leur peur. Leur abattement. Car pour moi, tout va bien trop vite. Je dois reconnaitre cependant que les scènes d’action sont très efficaces.

Comme dans le film, j’ai aimé la relation entre Thomas et Chuck et j’ai beaucoup aimé le personnage de Newt, ainsi que celui de Minho. Et comme dans le film, l’auteur réussit à nous faire détester certains personnages notamment Gally. J’ai eu beaucoup de mal avec Thérésa et sa relation avec Thomas. Enfin, j’ai surtout eu beaucoup de mal avec elle. Malheureusement, j’ai trouvé trop de personnages plus agaçants que l’inverse (alors qu’au cinéma ça ne m’a pas autant marqué).

L’intrigue du film et celle du livre sont similaires (la finalité) même s’il y a de grosses différences, pour que ça soit plus visuel au cinéma. Et c’est pas plus mal quand on a vu le film avant de lire le roman.  De cette façon, on ne s’ennuie pas à la lecture parce que tout ne se passe pas de la même manière et j’ai trouvé ça plutôt bien. Bon, je suppose que ce qui est un bien pour moi, pourrait être un frein pour ceux qui ont adoré le livre et qui, du coup, ne retrouveront pas une fidélité parfaite avec le roman. En tout cas, j’ai bien aimé les deux façons de traverser le Labyrinthe et les épreuves différentes, c’est plutôt pas mal du tout ^^

Les fins sont similaires (à peu de chose près) et donnent envie de connaitre la suite. Les rebondissements fonctionnement très bien. Par contre, je ne mettrais pas plein tarif dans l’achat de la suite comme j’ai pu le faire pour celui-ci. J’espère donc les trouver un jour d’occasion pour terminer cette trilogie. Parce que quand-même, j’ai envie de savoir ce qui se trame et pourquoi la création de l’Épreuve.

Ce n’est pas un avis très long et développé mais je l’ai lu il y a un moment maintenant et je ne veux pas faire une critique du film à la place du livre ^^

La véritable histoire de Noël de Marko Leino / Challenge « Il était 2 fois Noël » : 15 décembre

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Michel Lafon, 300 pages, 13,95 €

4ème de couverture

Au cœur de la Laponie, pays des neiges éternelles, le jeune orphelin Nicolas est recueilli par les habitants de son village. Mais ils sont tous trop pauvres pour pouvoir l’adopter. Le Conseil des Anciens prend alors une décision inédite : chaque année, le garçon sera pris en charge par une famille différente, et il en changera le jour de Noël.

Avec une étincelle d’espoir et de joie de vivre, Nicolas décide de se consacrer à sa passion : fabriquer des jouets. Le garçon va ainsi raviver l’émerveillement au cœur de cette région glacée. Et pourrait bien être à l’origine d’une des plus belles légendes.

Résumé

Ossi et Tommi sont deux frères qui s’amusent sur la place un beau jour d’été, ils jouent à lancer un vieux camion de pompier rouge dans l’eau et cela sera au premier à le récupérer. C’est toujours Tommi qui gagne, Ossi ne plongeant jamais les yeux ouverts ! Mais cette fois, Ossi croit bien avoir battu son frère, il remonte un objet emprisonner dans les algues. Une fois nettoyé, il s’agit d’un coffret en bois finement sculpté mais cadenassé. Les deux garçons décident de montrer l’objet à leur papy qui pourra peut-être l’ouvrir. Et en effet, après quelques difficultés, le coffret est ouvert. Il contient une montre à gousset et un petit mot : « Joyeux Noël Aada. Ton frère Nicolas. » Le grand-père d’Ossi et Tommi se souvient alors d’une légende que son propre grand-père lui avait raconté. La véritable histoire de Noël. Et c’est maintenant à Tommi et Ossi de la découvrir.

Mon avis

Une excellente lecture pour les fêtes !

Quand j’ai vu que ce livre sortait cette année, je voulais absolument le lire. J’ai vu le film de 2008, il y a deux ans et j’avais beaucoup aimé, je voulais retrouver un peu de la magie de ce beau film, toutefois trop court. Et c’est réussi ^^

L’histoire commence donc de nos jours, avec deux frères qui se chamaillent pas mal et qui découvrent par une belle journée d’été un petit coffret de bois ouvragé et délicatement ciselé contenant une ancienne montre à gousset de peu de valeur et un petit billet dans la montre faisant référence à Aada et Nicolas. Le grand-père des deux garçons décide de se rendre sur la plage à l’endroit où les enfants jouent sur les rochers et se rend compte qu’il a certainement entre les mains une preuve que la légende de Nicolas et d’Aada est réelle. Du moins, la coïncidence est trop belle pour ne pas raconter La véritable histoire de Noël à ses petits-fils, même lors un chaud après-midi d’été.

C’est ainsi que le lecteur bascule fort longtemps en arrière quand le petit village de Korvajoki ne comptait que 8 maisons. Et que tout prêt vivait sur une île, Nicolas 5 ans, sa petite sœur Aada 1 an et leurs parents. L’hiver tarde un peu à arriver et les parents de Nicolas nettoient leurs filets de pêche pendant que Nicolas s’occupe de sa petite sœur. Le ciel pourtant commence à se faire menaçant, annonciateur du vent, du froid, de la neige et de rigueur. Aada est prise de fièvre deux nuits avant Noël et ses parents décident de l’emmener, en plein nuit alors qu’une tempête s’annonce, sur terre dans l’espoir qu’au village, quelqu’un pourra les aider. Ils laissent le soin à Nicolas de veiller sur le feu de la maison, il doit l’entretenir car il ne serait pas sain de ramener leur petite fille malade même soignée dans une maison glaciale. Le père de Nicolas lui confie donc cette tâche ainsi que sa montre à gousset afin que le petit, même s’il ne sait pas lire l’heure, puisse voir le temps qui passe avant que sa famille ne reviennent. Au petit matin, le feu est presque éteint, le bois manque et la tempête de neige de la nuit à tout recouvert. Et la famille de Nicolas n’est toujours pas rentrée. Cependant la mission du petit étant ce qu’elle est, il se débrouille comme il peut pour entretenir le feu mais encore de longues heures plus tard, toujours aucun retour au chalet. Alors qu’il s’apprête à passer une nouvelle soirée seul, il attend du bruit mais ce n’est pas sa famille qui revient. Deux pêcheurs du village sont venus lui apprendre une bien effroyable nouvelle. Nicolas ne peut rester sur l’île, il accompagne alors avec ses maigres affaires, les deux hommes au village.

L’assemblée de villageois doit décider du sort du petit garçon. Même Iisakki, un ermite marchant ambulant d’ustensiles en bois et autres objets y assiste et met son grain de sel. Il est décidé que Nicolas vivrait un an chez une famille puis changerait tous les ans à la Noël, jusqu’à ses 13 ans, où une nouvelle assemblée déciderait quoi faire.

Les débuts de Nicolas dans la famille d’accueil sont extrêmement difficiles. C’est un petit bonhomme en deuil qui, même s’il est plus que reconnaissant de l’aide des villageois, n’ose pas s’attacher de peur d’avoir trop mal à la séparation. Il reste seul même s’il est serviable et qu’il apprend vite. Un jour, toutefois, une mésaventure le rapprochera d’Eemeli le fils du premier couple. Pour remercier la famille et rendre heureux les enfants, le petit Nicolas va fabriquer quelques jouets en bois qui leur donnera à Noël avant de changer de famille. Nicolas ne le sait pas encore mais il vient de sceller son destin.

La véritable histoire de Noël est un très beau conte. Une belle histoire qui explique comment serait née la légende du Père Noël. Mais c’est également, une histoire assez triste, car Nicolas, est orphelin et bien seul parfois. Il est pourtant très courageux et bien en avance pour son âge. Les difficultés l’ont privé de son insouciance et d’une enfance heureuse. Mais au fil de l’histoire, des années, il se rend compte que ce petit village est devenu sa famille. Et qu’il a connu beaucoup d’instants heureux. Sa rencontre avec Iisakki, cet homme aigri qui n’aime pas les enfants, va aussi le changer. La première particularité de Nicolas est son obsession pour Noël et ce que cela représente pour lui. Sa petite sœur était née à Noël et a disparu peu avant cette même date. Seulement, imposer sa vision des choses aux autres n’est pas facile. Il est aveuglé par certaines choses et en oublie d’autres  pourant important. Heureusement, la véritable histoire de Noël est aussi une grande histoire d’amitié entre Nicolas et Eemeli. Ce dernier aura beaucoup d’importance dans la vie de Nicolas. La seconde particularité de cet enfant puis de cet homme si spécial : c’est qu’il n’a aucune notion du temps qui passe pour lui ou pour les autres. Cela lui donne un air naïf ou distrait.

Cette lecture m’a fait verser quelques larmes, je suis très émotive. Je l’ai lu assez vite en une soirée, complètement immergée, du coup, je me suis fort attachée aux personnages et je n’ai pas pu retenir quelques larmes parfois ^^ Je pense que si je n’avais pas déjà connue l’histoire, via le film de 2008, cette histoire aurait été un coup de cœur ❤ C’est parfois triste mais c’est la vraie magie de Noël. Des valeurs passent dans ce livre jeunesse : l’amitié, savoir garder un secret, donner sans attendre en retour, ne pas tirer la couverture à soi, faire la joie autour de soi. Bref, de belles valeurs qui conviennent parfaitement à la période de Noël. Et puis quelque part, cette histoire est crédible, on peut y croire. Ou choisir de rester terre à terre. Peu importe. Moi en tout cas, je suis restée une grande enfant, et je crois à la magie de Noël. J’ai donc passé un excellent moment, malgré les larmes, oui oui ! J’ai même préféré le récit au livre qui a le mérite d’être plus développé, on est plus au côté de Nicolas et de ce qui lui arrive.

De plus, j’ai apprécié avoir l’impression d’y être, la Laponie, la solitude de l’hiver, les montagnes, la neige, le froid, les rennes (j’ai adoré le passage avec les rennes), la solidarité entre les pêcheurs qui ont la vie dure, les forêts, …

Je suis ravie d’avoir lu ce roman jeunesse, que je recommande aux enfants et aux grands enfants ! Merci Tsuki de m’avoir prêté ton exemplaire ❤ J’ai ainsi pu le lire pour la lecture commune du challenge « Il était deux fois Noël » ❤

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et il rentre dans le challenge puisque l’auteur indique avoir fait les deux écrits (scénario et livre) à la même période.

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