Editions du chat noir, 19,90€, 276
4ème de couverture
De nos jours, l’existence des marraines fées est bien connue. L’une d’entre elles, Violette, est missionnée à Paris pour réunir deux tourtereaux : un chanteur pour midinettes et une couturière sans le sou. Mais sur place, rien ne se déroule comme prévu : les prétendants ne se calculent même pas ! Pire, le jeune homme craque pour les charmes de la fée qui doit pour la première fois gérer un problème de taille, pour lequel elle est parfaitement incompétente et inexpérimentée : ses propres émotions.
La pelote d’épingle est une romance acidulée aux accents rock qui met un bon coup de pied au joyeux petit monde des fées, princes charmants et innocentes princesses.
Résumé
Violette rendre à peine de mission que les Nébuleuses la renvoient au 21ème siècle permettre la naissance d’un Grand Amour, une de ses missions préférées, une des plus belles mais aussi des plus audacieuses. Violette doit conduire sa filleule une jeune couturière indépendante vers le coeur de son promis, un chanteur assez coté qui plait beaucoup aux jeunes filles et jeunes femmes. Pour la première fois de sa vie de fée, la mission de Violette semble voué à l’échec. Les deux promis ne sont absolument pas attirés l’un par l’autre….
Mon avis
Une belle découverte ❤
Voilà ce qu’il y a de bien avec les Editions du Chat Noir, c’est que la variété de leur publication m’amène parfois à sortir de ma zone de confort, parfois à découvrir un ovni littéraire et parfois comme ici, à lire une romance avec une jolie couverture acidulée. Un genre que j’apprécie pas beaucoup et que je ne lis quasiment plus. Et ça me réconcilier presque totalement avec le genre parce que cette jolie découverte est bien plus qu’une belle romance teintée d’imaginaire et de féérie.
Violette est une marraine fée, missionnée par les Nébuleuses (qui portent bien leur nom) pour aider des couples à se former et à nouer des liens amoureux profonds et sincères. Elle est pleine de vie, rigolote, un peu rigide peut-être et elle prend la bonne réussite de sa mission à cœur. Pétillante et attachante, Violette est la fée que tout le monde voudrait avoir pour marraine. Tout le monde ? Presque. Parce qu’Élisabeth, sa filleule, n’est pas très ravie de l’arrivée de la petite fée dans sa vie. Surtout qu’elle n’a pas trop envie d’un homme. Pas le temps. Elle qui est absorbée par son travail de couturière pour un grand créateur. Mais on ne peut pas résister longtemps à Violette, à sa joie de vivre et son entrain. Élisabeth accepte donc d’aller dans la soirée où elle doit tomber sur l’homme de sa vie. Là bas, la mission de Violette commence mal, le chanteur ne plait pas du tout à la jeune couturière. Il est sympa certes, mais pour le coup de foudre, on repassera !
Violette va devoir redoubler d’efforts pour remettre sa mission sur les rails. Sauf, que le destin en a semble-t-il décidé autrement…
J’avais un peu peur de ne pas apprécier les personnages. Un chanteur pour midinette… Hum hum… Mais en fait, Cécile G. Cortes arrive à faire de ce personnage quelqu’un de sympathique et de touchant. Comme l’ensemble des protagonistes de son histoire en fait ^^ Les personnages secondaires ont tous une importance, ils vont permettre à l’héroïne de se construire, de s’épanouir, de découvrir qui elle est réellement. C’est vraiment une belle histoire agréablement décalée, fraîche, sensible et drôle. L’auteure démonte les clichés de la romance, des princes, des princesses et des fées. Les hommes et les femmes ne sont plus ceux des époques anciennes mais quand bien même ils ne chercheraient plus la même chose de nos jours, une chose reste importante l’amour. Celui avec un grand A, pour son partenaire pourquoi pas. Mais surtout celui qu’on a pour soi. Il est important de s’accepter, de s’aimer et c’est crucial pour s’épanouir, c’est aussi ce que va découvrir Violette.
L’auteure creuse les relations, les personnalités de ses héros. La psychologie des personnages est vraiment bien développée. Pas pendant des pages et des pages c’est vrai, mais quelques lignes sur des traits de caractère, des réactions justes et crédibles, font beaucoup plus que de longs discours. Violette traverse des moments douloureux qui ne sont pas mis de côté mais qui sont abordés avec délicatesse et honnêteté. L’humour bien présent permet non de minimiser l’ampleur de ce qu’elle vit mais bien de permettre au lecteur de la comprendre sans que cela soit trop sombre. La marraine se révèle tout le long du roman et découvre de nombreuses choses, la cruauté de la vie, l’intensité des sentiments, et le voile se lève sur ce qu’elle imaginait être un paradis. La naïveté qui fait le charme de Violette transforme sa perception des choses mais elle ouvrira bientôt les yeux sur le monde qui l’entoure. J’ai beaucoup aimé la tournure qu’à pris le récit avant mi-parcourt. On est vraiment pas là à lire une simple bluette. Gros plus, aucun personnage n’est agaçant \o/
L’apparition d’autres êtres féériques m’a beaucoup plu. L’ambiance musicale, rock, décalé, le monde de la mode, de la couture, … sont des décors superbes pour cette histoire. Grosse mention « j’aime » pour les descriptions des costumes et des talents artistiques ! Mention spéciale pour les muses. Ni bonnes ni mauvaises, elles vivent pour leur mission. J’ai adoré leurs interventions.
Les princesses d’aujourd’hui sont bien plus complexes que leurs aînées et ne sont pas non plus celles que l’on attend. Toutes ses différences, les qualités du roman m’ont fait passé un excellent moment de lecture. Une romance bien plus profonde qu’elle pourrait le laisser paraître. Un vent de fraîcheur dans un monde qui peu morose.
Cécile G. Cortes a un style très agréable, une écriture légère, fraîche, fluide. Son récit pétille, fait sourire ou rire et m’a même mis les larmes aux yeux d’émotion. L’inspiration des contes de fée, le « brisage » de codes, le retournement de situation, l’humour, le merveilleux et le sincère (la vie n’est pas un conte de fée), quel joli mélange ! Un vrai livre doudou ❤