Mes impressions lectures Fin d’année 2016 #2

note pour un monde meilleur

Notes pour un monde meilleur d’Agnès Marot

Editions du Chat Noir, 210 pages, 14,90€

Découvrez la préquelle de De l’autre côté du Mur. Isaac est physicien, Azra auteur. Ils ont toujours formé un front uni contre l’adversité, mais une terrible nouvelle s’abat sur leur couple et brise leur rêve d’un avenir heureux. Isaac est persuadé de résoudre le problème avec sa création ; Azra, en pleine fuite de la réalité, se cache derrière ses mots. Inévitablement, leurs chemins se séparent peu à peu. Jusqu’au jour où Isaac comprend que leur tragédie n’est que le reflet de celle qui déchire la société entière, partagée entre artistes et scientifiques depuis la découverte de deux énergies à la puissance incroyable. Fermement décidé à sauver tous ceux qui ont encore une chance, il place tous ses espoirs dans le chantier d’un nouveau monde : une institution où une poignée d’hommes et de femmes pourront, main dans la main, apprivoiser et maîtriser ces énergies avant de revenir vers les autres pour transmettre leur enseignement. Voilà l’immense projet d un homme qui consigne ses notes pour un monde meilleur pour les générations à venir. Pour sa descendance, qu’il n aura peut-être jamais…

Mon avis :

En 2016, j’ai lu cette préquelle à De l’autre côté du mur et c’était une lecture riche en émotions.

On y découvre deux personnages à travers lesquels on va comprendre la bascule vers le monde et l’endroit décrit dans le premier récit d’Agnès Marot. On recroisera aussi certains personnages. L’histoire d’Isaac et d’Azra est aussi belle que triste et l’autrice réussit un équilibre dans le dosage des sentiments, ni trop peu pour qu’on ressente bien les émotions et ce que vit le couple, ni trop pour ne pas tomber dans la surenchère.

On retrouve de façon plus flagrante, l’opposition Art et Sciences. Elle est encore plus marqué via le fossé qui se creuse entre un couple qui ne parvient pas à devenir parents. L’Art, la fragilité, les émotions vives et fortes vont enflammer la femme. La science, les découvertes, la recherche du possible vont refroidir l’homme. Un récit court mais riche et subtil. Le jeu des contrastes et des contraires est si bien mené par l’autrice.

Personnellement, je recommande de lire ce livre après le premier. Il est différent et apporte un éclairage sur le premier roman.

Un bémol, j’aurais bien aimé plus de détails, plus de développements de la fracture qui se produit de manière global et mondial entre les chercheurs et les artistes.

Dragons et autres maîtres du rêve de Jean-Luc Bizien et Caroline Picard 51FYEKXZGJL

Casterman, 55 pages, 15€39, d’occasion

Notre monde offre deux aspects bien différents.
Au vu de tous, il v a la planète des hommes, avec son histoire, ses lois, ses croyances, ses frontières…
Et puis il y a l’autre monde, invisible au plus grand nombre. Un univers peuplé de créatures étranges, nées de nos mémoires et de nos rêves, qui vivent et agissent sans qu’on s’en rende compte, mystérieuses et pourtant toutes proches…

Depuis la nuit des temps, le dragon évolue parmi nous. Mais sous sa carapace d’écailles, qui est vraiment cette formidable créature ? Monstre avide de destruction ou génie protecteur ? Le dragon peut-il cracher du feu ? Est-il capable de voler ? Amasse-t-il les trésors qu’on lui prête ? Peut-il survivre dans un monde hostile ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage se propose de répondre…

Dragons et autres créatures du rêve est l’un des deux ouvrages qui inaugura une nouvelle collection chez Casterman. Un choix qui s’imposait, tant le monde des dragons fascine durablement. L’album immerge les jeunes lecteurs au sein de « l’univers dragonesque » sous la forme de doubles pages thématiques éclairant chacune un aspect particulier de la vie et de l’environnement de ces fascinantes « créatures du rêve ». En contrepoint aux textes fouillés de Jean-Luc Bizien, Caroline Picard offre de ce bestiaire fabuleux une interprétation visuelle saisissante.

Jean-Luc Bizien a écrit de nombreux ouvrages destinés à la jeunesse, notamment chez Gründ, aux éditions Bayard et aux éditions du Masque. Spécialiste des jeux de rôles, il vit en région parisienne, à Clamart.

Caroline Picard collabore aux magazines Géo, Sciences & Vie Junior, Images Doc et Youpi. Pour l’édition, elle est illustratrice chez Gallimard et aux éditions Gulf Stream.

Mon avis :

Cet album est tout simplement magnifique. Je l’ai lu à mon fils l’après-midi ou le soir pour l’endormir. Des doubles pages qui donnent plein d’informations sur les dragons assorties de magnifiques illustrations. Je pense qu’il se fera un plaisir (enfin j’espère) de le parcourir quand il en aura l’âge (3 à 5 ans d’après l’éditeur). J’ai beaucoup aimé la mise en forme sur de double pages et de illustrations grandes et colorées.

Du mythe d’origine à « que reste-t-il des dragons aujourd’hui ? » en passant par le langage, la magie, l’œuf, le type de dragons : chromatique, métallique… Cet album relève leurs secrets aux risques et périls du lecteur qui ne suivraient pas les conseils de l’auteur.

On y retrouve également quelques histoires comme celle de Merlin.
Le lecteur est pris en aparté comme un effronté qui se mordra les doigts de chercher la créature mythique et de ne pas respecter cet être aussi fabuleux que dangereux.

Un album au magnifique visuel avec beaucoup d’humour,  de couleur,  de conseils et d’imaginaire.  Superbe.

Un coeur d’ange pour Noël de Vanessa Terral

couv-coeur-ange-noel-terral-vanessaVananith, 1,99€, ebook, Novella de 11 250 mots

Matthias est un tamiseur, un de ces gardiens qui veillent à ce que rien de trop gros, surnaturellement parlant, ne vienne perturber notre monde. Si le caillou ne passe pas, ils l’éliminent. En général, les anges ne font pas partie de ces cibles. Ils sont même « chasse interdite » par décret céleste. Mais le cœur de l’un de ces messagers de Dieu est la seule chose qui puisse sauver le frère de Matt. Dans la tempête des combats, par la magie et l’épée, il ne pensait pas hésiter… Et pourtant. Nolan est un ange déchu, vivotant de petits boulots à Nantes. Il a encore du mal à saisir la logique des émotions humaines. Avec Matthias, il va être servi! Vanessa Terral vous propose sa première Romance de Noël, une novella d’urban fantasy pleine de tensions, d’affrontements et de sapins.

Mon avis :

Une lecture faite pendant les vacances de Noël, une nouvelle fraîche et sympathique dans laquelle on sent que Vanessa a pris beaucoup de plaisir.  « Un peu beaucoup » fanfiction d’une série fantastique (que je ne regarde pas, découverte tard, il y a trop de saisons pour rattraper), j’ai quand même su accrocher et comprendre certaines références plus facile quand on a des copines fan quand même je pense). Elle peut de toute façon très bien se lire sans ce second degré de lecture, je vous rassure. Les personnages sont bien croqués et au fantastique sombre s’accroche une bonne dose d’humour. Le lecteur aura, je n’en doute pas, comme moi, envie de savoir comment se termine la quête de Matthias pour sauver son frère.

Cependant, je ai trouvé la novella un peu rapide, par parce que c’est un format court mais plutôt parce que j’ai eu un peu de mal avec les enchaînements. Même si  je n’ai pas retrouvé l’écriture aussi ciselée que j’aime tant chez Vanessa ni la touche de légendes, j’ai passé un bon moment en compagnie des deux frères et de l’ange déchu à qui l’un doit ravir le cœur pour sauver l’autre, au sens propre mais peut être pas seulement ?

De l’autre côté du mur d’Agnès Marot

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Editions du Chat Noir, 19,90€, 308 pages

4ème de couverture

Pour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l’Art est coupé : on l’isole de ses sœurs, on lui refuse l’existence qu’elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu’elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde.
Mais alors, si la vie n’est qu’un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ?
Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L’aidera-t-il à franchir l’enceinte qui délimite l’univers qu’elle a toujours connu ?
Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l’autre côté du mur…

Résumé

Sibel danse. Sibel donne tout à son Art. Sibel lutte pour atteindre un niveau que personne avant elle n’a atteint. Et Sibel ressent son art. Sa force. Mère Leilan est exigeante pourtant, c’est bien Sibel la meilleure de son groupe. Lors d’une séance d’étirement, l’impensable va se produire. Le monde qui tient tant à cœur à Sibel va s’effondrer. C’est l’exclusion. Mais Sibel va bientôt se rendre compte que rien n’est sur dans tout ce qu’elle croit….

Mon avis

Une excellente découverte !

Difficile d’en parler sans en dire trop et en même temps, j’ai peur de ne pas assez en dire ^^ De l’autre côté du mur est un livre sensible et original qui m’a énormément plu. J’ai eu la chance de voir l’auteure aux Imaginales et de discuter avec elle de son texte. Agnès Marot est abordable, souriante et c’était agréable de prolonger un peu la lecture en discutant avec elle !

Dans le monde de Sibel, le contact est interdit. Chaque jeune fille, après une période d’apprentissage, choisi son Art. Pour Sibel, c’est la Danse. Une évidence. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les jeunes filles. Aylin par exemple la meilleure amie de Sibel s’est orientée vers la Peinture mais elle ne semble pas y voir d’intérêt mais c’est le moins pire des Arts pour elle. Les deux jeunes filles sont si différentes, Aylin se pose beaucoup de questions alors que Sibel accepte son Monde et les choses simplement sans remise en question. Jusqu’au jour où elle se retrouve exclue à cause d’une de ses camarades. Son Art la quitte et tout aussi dramatique, elle va être séparée d’Aylin. Quand l’Art quitte les jeunes filles, elles doivent disparaitre. Que deviennent-elles ? Mère Leilan fait pourtant preuve de clémence. Sibel n’était qu’une victime dans cette histoire, elle sera juste exclue. Un moindre mal. Cependant, Sibel va voir ce qu’elle n’aurait jamais du voir. Elle est alors obligée de disparaitre aux yeux de ses compagnes, d’Aylin. Et pire que tout, suivre cette fille étrange, trop grande, trop massive, à la mâchoire carrée et à la voix grave…. ce que Sibel découvrira, un « homme ».

Agnès Marot fait preuve de beaucoup de finesse pour décrire les sentiments de Sibel qui se retrouve du jour au lendemain exclue de son Monde. Elle va perdre tous ses points de repère, aller de découvertes en surprises, en désillusions. Parce que tout ce en quoi elle croit, à quoi elle tient, n’est en réalité que mensonges. Mais les Mères qui élèvent ses jeunes filles ne sont pourtant pas à blâmer, elles ne savent pas elles-même ce qu’est leur monde. Le lecteur va donc suivre le même chemin que Sibel, tout découvrir avec elle. Ce qu’est réellement le monde. Ce qui se cache ou pas de l’autre côté du mur.

C’est un réel plaisir de découvrir le Monde de Sibel puis ce qu’il se passe en réalité. D’abord, les Arts, la Danse, cette communauté de jeunes filles et leur vision du Monde. Puis tout ce qu’il y a derrière les couloirs, les dortoirs, les salles communes de ces jeunes demoiselles. Même si certaines choses sont prises avec une naïveté qui s’assimile à l’humour, le monde réel est froid et réserve son lot de noirceur.

Le monde créé par Agnès Marot est à la fois empreint de poésie et, vous vous doutez bien, de cruauté. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’explication était amenée. Et surtout, j’ai adoré voir comment l’Art ne pouvait pas s’épanouir seul. Qu’il est complémentaire d’autre chose. Ici la Science. Le fossé qui se creuse (dans la réalité comme dans le livre) entre ces deux mondes ne devrait pas être. L’un ne peut pas aller sans l’autre. Les émotions ne font pas parti d’un camp ou d’un autre.

J’ai aussi vraiment apprécié la façon dont évolue Sibel. Elle peut avoir des côtés agaçants, elle est naïve, mais on comprend vite pourquoi, vu la façon dont les jeunes filles sont élevées. Mais elle changer, accepte sa situation, et se découvre une force, une vraie volonté. J’ai beaucoup aimé sa relation avec sa meilleure amie. Ailyn est peut être même le personnage que j’ai préféré. Je me retrouve beaucoup en elle. L’auteure ne nous ménage pas, elle ne ménage pas non plus ses personnages. Les découvertes de Sibel ne seront pas faciles à vivre. Mais heureusement, elle ne sera pas seule pour affronter la réalité.

La relation de Sibel avec un jeune homme Aslan est à la fois drôle et touchante. Faite incompréhension du à leur éducation opposée, à leur physique différent. Ils apprennent à se comprendre et à travers l’autre à se connaitre eux-même. Mais comme tout ce que va découvrir Sibel, les relations humaines sont complexes et compliquées.

Je pourrais vous parler encore d’autres personnages mais je pense que j’en ai déjà beaucoup dit, je vous laisse découvrir le reste par vous même !

Le style d’Agnès Marot est fluide, la plume très agréable, et les personnages sont attachants. La psychologie de ces derniers est travaillée, l’histoire est originale, riche en émotions. Et le final ! J’ai été complètement embarquée et même si on s’attend à certaines choses, on est pris dans cette histoire, on a envie de savoir. Qu’il y a-t-il de l’autre côté du mur ?

Un gros plus, les approfondissements données par l’auteure à la fin qui ont répondu à quelques unes de mes questions, qui éclairent sur les références utilisées. C’est vraiment intéressant, c’est une très bonne idée de l’avoir inclue dans le livre.

Encore une fois, je suis conquise par un titre des Editions du chat Noir. C’est une belle découverte, une auteure qui mérite qu’on s’attarde sur sa plume et ses idées. Elle a donné beaucoup d’elle même, ça se ressent et c’est d’autant plus fort. Une dystopie loin des récits commerciaux actuels. Une réussite qui séduira, je pense, autant les jeunes que les adultes !

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DefiPALImaginales2014

Le Long des Sentiers Obscurs d’Alexis Lorens

1134886_3074663Édition Nuit d’Avril, non réédité, 16,90€, 249 pages

4ème de couverture

Au XVIIIe siècle, dans l’Océan Indien, des marins hollandais croisent sur leur route un vaisseau fantôme, dont l’équipage a été crucifié sur les haubans. De nos jours, alors qu’il inspecte des installations pétrolières dans le désert du Néguev, Brian, un technicien irlandais, est victime d’une explosion. Il se réveille dans les profondeurs d’une grotte où, malgré ses blessures, il déniche, entre deux squelettes, le journal que tenait le médecin du navire batave…

À sa sortie de l’hôpital, il rencontre Leah, la sœur de son ami David : elle vient de faire traduire le manuscrit et lui en révèle toute l’importance. Dès lors, les trois jeunes gens partent dans un long périple qui les conduira à Amsterdam puis en Egypte, sur les traces d’une secte disparue, afin de retrouver de mystérieux médaillons censés ouvrir une porte sacrée. Celle-ci mène-t-elle à l’Enfer ou au Paradis ?

Résumé

Océan Indien septembre 1776, Philip DeVreck est un jeune médecin hollandais en route vers les Indes Britanniques. A bord du navire, l’équipage essuie une tempête impressionnante, quand tout se calme enfin, ils observent une navire non loin du leur, qui semble abandonné.  Ce qu’ils vont y découvrir, changera l’avenir de Philip.
En 2005, Bryan technicien irlandais inspectant des installations pétrolières, va être victime d’un accident, il va découvrir des documents qui vont l’entrainer dans une quête dangereuse vers la Vérité.

Mon avis

Une lecture sympathique

Il y a du très bon et du moins bon dans ce roman d’Alexis Lorens, qui a créé depuis une de mes maisons d’édition préférée : Les Editions du Riez. Le long des sentiers obscurs se découpe en 3 « actes ».

La première partie du roman se déroule en 1776 à bord du Marian, navire hollandais. Toute cette partie, est géniale, on sent vraiment qu’Alexis Lorens s’y connait en navigation. Le vocabulaire est précis, on se croirait vraiment à bord du bateau et en pleine tempête. La découverte du vaisseau à l’abandon est aussi très bien décrite et j’ai beaucoup apprécié cette entrée en matière.

Dans la seconde partie, on suit Bryan qui est envoyé en mission dans le désert du Néguev, il est victime d’une explosion et se retrouve bloqué dans une grotte. L’existence de cette grotte lui a surement sauvé la vie mais il faut encore pouvoir sortir de là. Blessé, il tombe alors sur des squelettes et sur un ouvrage écrit dans une langue qu’il ne sait pas lire. Retrouvé miraculeusement, il va donner ce livre à la sœur de son meilleur ami sur place, Leah qui fait des études d’histoire contemporaine et géopolitique, afin qu’elle trouve les bonnes personnes à la faculté pour le faire traduire.
Cette seconde partie me laisse avec un sentiment mitigé. L’intrigue qui se met en place est plus qu’intéressante, un mystère religieux, une énigme spirituelle, un jeu de piste, toutes les caractéristiques d’un roman ésotérique. Et moi qui adore ça, je suis à la fois contente de la tournure que prend l’histoire et un peu déçue parce qu’elle n’est pas suffisamment détaillée. De plus, j’ai trouvé que les événements s’enchainaient trop vite, que les réactions des personnages ne collaient pas toujours avec ce qui  leur arrive et que certains dialogues sonnaient faux. Notamment, ceux avec la police. Autant quand la personne qui va aider Leah et Bryan parle, on est scotché à ses lèvres et on a envie de savoir, de comprendre les écrits retrouvés par Bryan et de s’accrocher à ses explications, autant ça contraste trop avec le manque de réalisme des scènes avec la police (surtout que ça se passe en Irsaël dans un contexte très tendu). Concernant les personnages, j’ai pas vraiment réussi à m’y attacher parce qu’on ne connait pas grand chose d’eux au final. Et je suis mitigée quand à Leah. A la fois, elle m’a plu et déplu. Ce sont surtout ses réactions à elle et sa manière de s’exprimer (même quand elle se parle à elle-même) qui ne sonnaient pas bien. Mais elle a d’autres côtés intéressants.
Parfois, il y a trop de précisions, notamment les noms, sur des personnages secondaires, voire très secondaires, alors que les personnages principaux, ne m’ont pas semblé assez creusés psychologiquement.

Dans la 3ème partie, on découvre la clé du mystère -que je ne vous donnerais pas vous vous doutez bien- qui donne au récit une touche différente, plus fantastique, plus spirituelle. Je ne sais pas si ça m’a vraiment plu, mais en tout cas, elle a le mérite d’être originale, différente des fins qu’on lit dans les romans ésotériques et ça c’est vraiment très bien.

Le Long des sentiers obscurs est une bonne lecture mais parfois pas assez développée, pas assez aboutie. Peut être d’Alexis Lorens a voulu mettre tous les thèmes qui lui tenaient à coeur dans un même ouvrage et que ça ne donne pas une cohérence parfaite à l’ensemble. Par contre, plein d’aspect de l’histoire sont très appréciables. Le coté qui m’a moins plu, ce sont les sentiments, les réactions, la psychologie des personnages. Toutefois, il y a de belles prises de risque de la part de l’auteur, j’aime beaucoup.

Le style est bon, la plume est belle, le vocabulaire est adapté aux différents lieux, époques et quêtes. On ressent les voyages fait pas l’auteur, les paysages, les lieux, les recherches aussi, c’est un bel atout. Je garderai le souvenir d’une lecture sympathique, un sentiment positif même si j’aurai aimé plus de détails, plus de cohérences dans les réactions des personnages.

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DefiPALImaginales