Nathan, 468 pages, 16€90
Attention Spoiler surtout si vous n’avez pas lu du tout ^^
4ème de couverture
Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s’échapper. Le monde qu’ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu’on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d’une expérience censée sauver l’humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l’humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
Résumé
Les sans-factions ont réussi à prendre le contrôle de la Ville. Tris et ses amis ont réussi eux à diffuser le message tant protéger par les Érudits. Ce dernier présente un appel à l’aide passé aux divergents. Que va choisir de faire Tris après toutes les épreuves qu’elle a vécu ? Est-ce que cela vaut le coup de sortir de la Ville ?
Mon avis
Mitigée sur ce tome, je suis.
Après avoir découvert et diffusé le message d’Edith Prior, Tris et ses amis sont jugés par les Sans-Factions qui ont pris le contrôle de la Ville après avoir renversé les Érudits avec l’aide de tous ceux opposés à la façon de penser de Jeanine. Les Sans-Factions décident de supprimer les Factions, chacun devra participer à l’effort collectif, se couper d’une identification par un style vestimentaire mixte et respecter un couvre-feu. La situation n’est pas forcément plus enviable qu’au temps des factions. Sans arme, ceux qui aiment et ne veulent pas voir disparaître leur système de vie ne peuvent pas faire grand chose.
Il devient alors évident pour Tris, Tobias, Christina et les autres qu’ils doivent tenter une sortie au delà de la clôture, savoir ce qui se passe à l’extérieur et si vraiment les gens de l’extérieur ont besoin des divergents. Ils décident donc de s’enfuir et découvrir la vérité sur leurs origines. Une fois de l’autre côté, passé l’ancien secteur des Fraternels, ils découvrent des vestiges de civilisation (route, voie ferrée, bâtiments,…) et tombent sur une ancienne connaissance de Tobias. Ils vont être emmenés par une organisation qui va enfin leur révéler qui ils sont, pourquoi ils sont confinés dans la Ville. A force de creuser, les anciens insurgés vont bientôt découvrir bien plus sur l’humanité et leurs différence.
Je n’en dirai pas plus pour l’histoire, je pense que déjà c’est trop mais c’est difficile de donner son avis sans fournir une petite base de description.
Dans ce dernier tome, il y a des choses que j’ai beaucoup aimé et d’autres qui m’ont laissée perplexe. Commençons parce ce que j’ai aimé, le double point de vue narratif. Il donne un nouveau rythme à la saga. C’est pas mal d’être dans la tête de deux personnes même si parfois, je ne savais plus qui j’étais en train de suivre. J’ai bien aimé en savoir ainsi plus sur le second personnage que l’on suit. Par contre, du coup, on se doute tout de suite du pourquoi du choix de l’auteur.
J’ai bien aimé le propos sur la différence des gens, sur ce qui les caractérisent : leur personnalité ou la science ? Qui est-on ? Le fruit de l’éducation de nos parents et de la société ? Ou sommes-nous tous différents, déficients, normaux? Pouvons-nous faire nos propres choix, tracer notre propre destin ? Et aussi, peut-on changer les choses ? Quand tout est fixe depuis des décennies, peut-on encore faire évoluer les consciences ?
J’ai beaucoup aimé aussi savoir la Vérité, connaître le pourquoi de la Ville. Et enfin, j’ai été très en empathie avec Tris, Tobias et Christina. Je dois avouer que je n’arrive pas à trouver Tris pénible et soulante. En fait, je trouve que l’auteur a su lui faire avoir les réactions qui vont bien avec ce qu’elle vit. Beaucoup d’émotions, souvent contradictoires, qu’elle n’arrive pas toujours à analyser. Je me suis beaucoup attachée à elle. A la rigueur, si quelque chose m’a lassé, ce sont plutôt les crises entre les héros mais bon, ça c’est moins côté « j’aime pas les romances » qui ressort. Je me suis aussi beaucoup plus attachée aux personnages secondaires dans ce tome que dans les autres. Et encore une fois, mon petit cœur n’a pas survécu à tout le flot de morts, de drames, de combats intérieurs. Et oui, je l’avoue, j’ai pas mal pleuré à la fin de ce dernier tome.
Enfin, j’ai grandement apprécié la fin. Non, c’est mal formulé. J’ai apprécié ce qu’en a fait l’auteur, elle n’a pas choisi la facilité et j’ai vraiment préféré cela. Pour moi, ça ne pouvait pas en être autrement. Par contre, et là on en vient à un peu plus de négatif. Voici ce qui fait de ma lecture, un bon moment mais qui me laisse une impression mitigée. J’ai trouvé la résolution du conflit dans la Ville bâclée, vite expédiée… Vraiment, je m’attendais à autre chose après avoir lu les deux premiers tomes. Et puis, une fois encore, pour moi, certaines choses ne sont pas assez développées ou creusées. De ce fait, parfois, j’ai eu comme l’impression que les faits tombaient du ciel.
Et puis, comparé aux deux tomes précédents, je me suis ennuyée sur plus de la moitié du livre. Je suis d’accord, il faut un temps d’adaptation à un nouvel environnement mais il faut avouer qu’il ne se passe pas grand chose à part les brouilles entre les protagonistes. Et là, on comprend tout de suite que c’est le calme avant la tempête. Cela et d’autres choses font qu’on s’attend quand même beaucoup à ce qui va se passer pour les personnages. On voit venir les choses de loin, c’est un peu dommage par rapport aux tomes 1 et 2, qui étaient plutôt surprenant. Il y a bien encore un ou deux points mais je ne peux pas les expliciter sans rentrer dans les détails de l’histoire.
Alors oui, mon impression sur ce tome est mitigée mais j’ai beaucoup aimé l’ensemble de la saga. Elle aurait mérité parfois d’être un peu plus développée mais sans doute que cela aurait nuit au rythme de la série. Tris, Tobias et les autres vont me manquer ^^
Je voulais remercier ma Topine Amandine pour le prêt des 3 tomes, que j’achèterai peut être en poche pour les avoir. Dans quelques années. Merci beaucoup.