Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella

Pocket, 7€20, 371 pages

4ème de couverture

Votre job vous ennuie à mourir ? Vos amours laissent à désirer ? Rien de tel qu’un peu de shopping pour se remonter le moral… C’est en tout cas la devise de Becky Bloomwood, une jolie Londonienne de vingt-cinq ans. Armée de ses cartes de crédit, la vie lui semble tout simplement magique ! Chaussures, accessoires, maquillage ou fringues sublimes… rien ne peut contenir sa fièvre acheteuse, pas même son effrayant découvert. Un comble, pour une journaliste financière qui conseille ses lecteurs en matière de budget ! Jusqu’au jour où, décidée à séduire Luke Brandon, un jeune et brillant businessman, Becky s’efforce de s’amender, un peu aidée, il est vrai, par son banquier, qui vient de bloquer ses comptes… Mais pourra-t-elle résister longtemps au vertige de l’achat et à l’appel vibrant des soldes ?

Résumé du début

Rebecca Bloomwood reçoit sa facture de carte bancaire, et stupéfaction, elle ne s’attendait pas à avoir dépenser autant en si peu de temps ! L’occasion pour elle de faire le point sur ses dépenses, malheureusement rien ne cloche, elle est juste accro au shopping. Rebecca, dite Becky, est journaliste financière, boulot rébarbatif et peu intéressant, où elle a l’impression de ne faire que recopier les brochures de presse que lui envoient les banques, les assurances, …
A une conférence, elle papote avec une amie journaliste sans faire attention le moins du monde à ce pourquoi elle est là, obsédée par l’écharpe en solde qu’elle n’a pas pu payé faute d’avoir oublié sa carte bancaire au bureau. Son sauveur sera Luke Brandon, un patron de Brandon Communication, qui lui prêtera la somme qui lui manque en billet pour acheter cette écharpe après l’avoir entendu se morfondre de ne pas avoir assez d’argent liquide sur elle pour cet achat important.
Seulement, la facture de carte bancaire n’est pas la seule que Rebecca reçoit, elle a aussi des relances d’autres banques, pour d’autres cartes impayées, le loyer, … Comment va-t-elle s’en sortir…

Mon avis

Je cherchais une lecture légère d’été et je n’ai pas été déçue, c’est  léger, très léger, … malheureusement trop léger à mon gout.

C’était mon premier Sophie Kinsella, j’ai bien aimé son style, c’est fluide, ça se lit vite. J’ai apprécié les insertions des lettres de banques qui réclament les paiements et qui indiquent les excuses qu’utilise Becky pour ne pas régler la totalité de ses factures. Ces lettres et certains passages ou situations dans le livre sont très drôles par contre, j’ai trouvé le reste très agaçant.

Becky est une jeune femme fraiche, pétillante, qui est accro aux achats, aux bons plans mode, aux produits de beauté,… Elle s’y connait hyper bien parce qu’elle passe beaucoup de temps dans les boutiques. J’aurai pu m’attacher à elle, parce que parfois, je me suis reconnue dans certains passages : une contrariété, un passage à vide, hop, un tour dans une boutique, dans une librairie et ça va déjà mieux niveau moral. A la différence que souvent flâner me suffit, elle, elle achète toujours mais surtout elle a toujours une bonne excuse à fournir pour faire passer la pilule de la dépense.  Et encore pire, quand elle est à court d’arguments et de bonnes excuses, elle a comme par hasard, la capacité extraordinaire d’oublier ce qui l’angoisse ou la contrarie ! Comme c’est pratique !
Et puis on peut être accro au shopping (je suis bien accro aux bouquins, j’en ai plus que je ne peux en lire pour deux vies! et mon armoire de fringues, suit le même chemin que de ma bibliothèque, elle déborde !) et avoir un peu de cervelle ou de l’amour propre (le pôvre Tarquin quand même) ! Faut reconnaitre que certains passages sont limite affligeants !
Donc voilà, Becky, m’a plus agacée que charmée. Attention, je ne suis pas contre les achats (compulsifs, ça m’arrive d’en avoir), de choses et d’autres (souvent inutiles, je me fais avoir aussi),… ça arrive de ne pas savoir gérer correctement ses dépenses, ça ne fait pas de ces gens de mauvaises personnes, ce qui m’a gêné c’est la manière dont ça se passe pour elle. C’est trop facile, ça se veut trop léger alors la résolution de ses problèmes financiers vont lui tomber tout cru dans l’bec ! Même pas besoin de réfléchir, d’assumer un petit peu sa situation, … Y a quand même une légère prise de conscience, mais attend ! il fait beau là, c’est les soldes, pfut, envolée la prise de conscience.

Je n’ai pas détesté ma lecture, mais c’est quand même trop léger, trop facile, … On sait très vite comment elle va s’en sortir, très vite avec qui elle va finir.

On sent derrière tout ça, une dénonciation de la société de consommation (la banque qui vous propose une carte avec un gros découvert, à peine sorti de la fac, alors que vous ne bossez pas encore), de faire attention à ses placements, etc. Mais comme, on reste dans la légèreté et bien les situations s’arrangent vite, personne n’est malheureux, n’est triste, n’est pauvre… Un peu à l’image de la couverture, ça reste beaucoup trop rose même pour une lecture détente ! J’ai déjà lu des livres chick-lit où c’était quand même plus creusé. Après, je peux comprendre qu’on aime ou adore ça, mais pour moi, il manque quelque chose pour vraiment m’accrocher.

Du coup, à moins de tomber sur la suite à 20 cts ou au kilo, je ne pense pas poursuivre les aventures de Becky. Par contre, j’ai apprécié le style de Sophie Kinsella, alors peut être qu’un jour je me pencherai sur un autre de ses écrits.

*******************************

8 réflexions sur “Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella

  1. Je l’ai lu il y a quelques temps me disant que cela devait être dans la même trempe que les livres d ‘ Agnès Abécassis…Et bie je m’y suis royalement ennuyée…La suite des aventures de Becky se fera sans moi

  2. Natiora dit :

    Là tu me fais réviser tout mon jugement sur la chick-lit. Ce roman a été un des premiers (seuls?) romans de ce genre que j’ai lus, et je ne l’ai pas trouvé mauvais, j’ai ri, mais ça m’a suffi. Et je pensais que les Kinsella étaient l’exemple même de la chick-lit, c’est pour ça que j’évite ce genre. Tu attises ma curiosité en disant que ce que tu as l’habitude de lire est plus fouillé 😉

    • héhé !
      Je préfère Lauren Weisberger (Le diable s’habille en Prada ou People or not people) par exemple. Même La Prime de Janet Evanovich avec son côté policier, c’était mieux que les aventures de Becky !

  3. Jessica dit :

    Je l’ai lu aussi, et bien aimé. C’est sûr, ce n’est pas le romen du siècle. On se doute bien que tout finira bien dans le meilleur des mondes et que la gentille gagne à la fin.
    C’est un peu comme une série américaine familiale, on sait bien que non, Machinchouette qui est archi à découvert ne finira pas dans la rue à mendier car l’huissier sera passé, qu’elle ne rencontrera pas un gars qui abusera d’elle et lui filera de la coke…Ouh là, je m’égare, non, non, ça c’est ce qui risque d’arriver dans la vraie vie!
    Mais, justement, en lisant le bouquin on ne pense pas du tout à la vraie vie, on en est bien loin et c’est justement ce qui plaît, enfin qui m’a plu.
    Pas trop envie de réfléchir, ne pas penser à ce qui se passerait réellement, et puis voilà, ne pas chercher plus loin que ça.
    Tu ne l’as peut-être pas lu au bon moment, mais je comprends que ce soit trop léger. Mais, parfois, ça fait du bien beaucoup de légèreté…

  4. Bin, nan, j’avais envie de légèreté mais ça m’a agacé, je sais pas quoi dire d’autre…

  5. Cassiopée dit :

    Je suis d’accord avec ton avis. Des fois j’avais envie de secouer un peu (beaucoup) Becky. Autant le livre peu faire rire parfois autant il énerve beaucoup… J’ai lu les deux suivant par curiosité et dans le deuxième, il y a quand même une prise de conscience et elle va se sortir du pétrin elle même. Par contre, le troisième rebelote… Et en effet, ce n’est pas vraiment représentatif du style chick-lit. Il y a des livres bien meilleurs !

  6. […] Bloomwood dans Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella, pourquoi j’ai lu ça […]

une petite bafouille !