Le Pacte Boréal d’Anna Jansson

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Le livre de poche, 6,60€, 333 pages

4ème de couverture

Alors que le froid et la neige de décembre submergent la côte, la petite ville suédoise de Kronköping est soudain plongée dans la terreur. Des inconnus sont pendus ou mutilés selon des méthodes qui rappellent les pires châtiments de la mythologie scandinave. Est-ce l’œuvre d’une secte ? Pourquoi avoir choisi ces hommes et ces femmes sans histoires ? Ou bien s’agit-il d’un tueur solitaire adepte des traditions nordiques les plus sanglantes ?
La belle Maria Wern fait partie de l’équipe de policiers chargée de mener l’enquête. Sacrifiant ses vacances de Noël, elle doit au plus vite déchiffrer les signes étranges que les tueurs laissent sur les lieux de crime…

Résumé

Le récit commence par un poème de Nils Ferdin, Silencieux demeure le Dieu. Le 22 décembre, des animaux et un homme sont retrouvés pendu à un frêne, les éléments retrouvés sur place, rappelle la mythologie nordique mais d’autres choses ne collent pas , comme si celui ou ceux qui avai(en)t fait ça, voulai(en)t se moquer de la police. L’agent de police Maria Wern est, avec ses collègues de Kronköping, chargée de l’enquête. En pleine période des fêtes de fin d’année Maria va devoir jongler entre sa famille et une belle-mère un peu trop présente et le sac de noeuds de ce meurtre des plus étranges…

Mon avis

Une bonne découverte.

Mon premier polar scandinave, en tout cas, un des premiers. Et j’ai vraiment bien aimé. Il se lit très vite, très facilement.

On découvre dans Le Pacte Boréal, l’enquêtrice récurrente d’Anna Jansson, auteure suédoise, Maria Wern, mère de deux enfants avec un mari un peu immature, amoureux et qui adore faire des surprises; une belle-mère qui empiète sur sa vie, des collègues sympathiques comme l’inspecteur Hartman ou au contraire complètement antipathique, comme le commissaire Ragnarsson.

Maria est consciencieuse et aime son travail même si elle n’est pas comprise de sa belle-mère, pour qui une femme doit s’occuper de sa maison, de ses enfants, de son mari. Si le pari d’Anna Jansson était de faire détester à ses lecteurs ce personnage secondaire, c’est gagné ! Comme d’ailleurs le commissaire Ragnarsson, dit La Tempête, misogyne et  incompétent. Je me suis attachée à Maria, même si je la plaignais plus que je tremblais pour elle. Même si cela n’est pas le sujet de l’histoire, on imagine comme ça doit encore être difficile dans certains endroits de travailler ou de vivre avec de tels personnes aux idées passéistes. Les réflexions de Maria, de son mari parfois et de ses collègues sont souvent justes. Les personnage secondaires sont attachants et pas uniquement là pour faire beau, ils donnent de la consistance à l’intrigue et au personnage de Maria.

L’intrigue sans être la plus originale jamais lue et toutefois très bien, et bien construite, les indices sont disséminés, les événements s’emboitent et dès le début, le lecteur est mis volontairement sur de fausses pistes. Et quand on comprend le « qui » l’intrigue ne perd pas de son intérêt parce qu’on passe en alternance de Maria et ses investigations à ce ou ces coupables et on est un peu dans sa/leur tête. On comprend alors clairement le « pourquoi ». C’est très intéressant de comprend la psychologie de ou des responsables des crimes et ce qu’il(s) croi(en)t.

Concernant le style (de la traduction pour le coup, ne sachant pas lire le suédois), il y a quelques tournures de phrases un peu indélicates mais dans l’ensemble l’action et l’enquête sont bien menées et les éléments donnés sont clairs. Un bémol : parfois, on a comme des manques dans les enchainements des actions, même si on comprend ce qu’il se passe, il manque des phrases de transition. Je pense que c’est pour éviter des répétitions mais ça se ressent quand même pas mal.

Un gros plus dans cet intrigue policière, on apprend plein de choses sur la mythologie nordique, les dieux et déesses, Odin, Freya,…, les cultes, les différents plans de vie, … L’auteure nous livre en quelques sortes une vision de son héritage nordique. Un deuxième plus, en cette période de l’année, l’action se déroule en fin d’année justement et on a (surtout au début) des éléments de la culture de pays scandinaves, Suède notamment, les traditions lors des fêtes de Noël, les plats traditionnels: brioche, jambon, etc. C’est vraiment enrichissant pour la culture personnelle du lecteur. En tout cas, moi j’ai beaucoup aimé, parce que de ces deux aspects, les éléments sont livrés dans le contexte de l’enquête ou de la vie de Maria et que ça passe super bien.

Je ne sais pas encore si je lirai d’autres livres d’Anna Jansson, j’ai vu que Maria revenait dans les deux autres livres sortis en français. Ce qui m’ennuie un peu, c’est qu’Anna Jansson, a écrit pas mal de romans mais peu sont sortis chez nous et j’ai peur qu’on ne les ai pas dans « l’ordre » et j’aime suivre la progression d’un personnage (et si je le découvre en cours de route, ensuite, je reprend du début). En tout cas, si je tombe sur L’inconnu du Nord d’occasion, je me laisserai peut-être bien tentée !

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3 réflexions sur “Le Pacte Boréal d’Anna Jansson

  1. liliba2 dit :

    Marrant comme souvent les lecteurs se plaignent des problèmes de traduction des auteurs du nord…

  2. Lystig dit :

    il est sur ma LAL !!!!

une petite bafouille !