Dans les rapides de Maylis de Kerangal

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Folio, 5,60€, 117 pages

4ème de couverture

«T’es rock, t’es pas rock. La vie rock. Ce n’est pas gravé sur les disques, ce n’est pas imprimé dans les livres. Une épithète consubstantielle, un attribut physique comme être blonde, nerveux, hypocondriaque, debout. Rock rock rock. Le mot est gros comme un poing et rond comme un caillou. Prononcé cent fois par jour, il ne s’use pas. Dehors le ciel bouillonne, léger, changeant quand les nuages pèsent lourd, des milliers de tonnes bombent l’horizon derrière les hautes tours, suspendus. Être rock. Être ce qu’on veut. Plutôt quelque chose de très concret. Demandez le programme!»

Le Havre, 1978. Elles sont trois amies inséparables. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 déboule la voix de Debbie Harris, la chanteuse de Blondie. Debbie qui s’impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modèle.

Mon avis

Le Havre. 1978. 3 jeunes filles. 15 ans. Sous la pluie. Elles se décident à faire du stop pour rentrer au plus vite en ville. Le type qui les fait monter dans sa R16 rallume son poste. C’est Blondie. Les adolescentes sont scotchées. Celle qui est monté à l’avant à le courage de demander le nom des artistes et de l’album au conducteur. C’est Blondie, album Parallel Lines.

Je n’ai pas vraiment aimé.

Trop court pour en retenir vraiment quelque chose et je n’ai pas été accrochée par l’histoire, l’adolescence qui se cherche. Certains passages de ce très court roman sont de beaux exercices de style. Dans l’ensemble, c’est rapide, très rapide. Trop rapide? Le style et l’action illustrent pourtant parfaitement le titre du livre, et l’adolescence, cette jeunesse où tout va vite et qui passe trop vite. Malheureusement, ce récit n’a pas su me toucher.

Je n’ai finalement pas retenu grand chose. La musique, les mecs, Blondie, l’amitié. Les adolescentes se découvrent une référence, une femme, une chanteuse, une battante, une qui s’impose parmi les hommes. On comprend aisément ce choix. Mais la vie c’est aussi d’autres découvertes et les mecs, les goûts, les opinions, etc. Pleins de choses qui peuvent s’immiscer dans une amitié et  peut-être la faire voler en éclat ?  On retrouve aussi l’adolescence et son besoin de se démarquer, d’être intéressant, ou de raser les murs…

On sait peut de chose sur les 3 jeunes filles, leur style vestimentaire, leur occupation commune « par défaut ». C’est de la narratrice qu’on en saura le plus. Son rendez-vous avec Pierre. Son père qui travaille au Port. Sa mère avec qui elle ne veut pas partager ses découvertes et sa vie. Je n’ai pas vraiment accroché. Manque de développement ? Manque d’intérêt de ma part ? Mauvaise période pour le lire. Je ne sais pas. En tout cas, ce ne m’a pas intéressé. Rien de bien transcendant pour moi. Pourtant, je le répète, les thèmes sont bien choisis, intéressants. Mais ça n’a pas suffit.

Peut être que je n’ai pas voulu « analyser » ma lecture. Chercher les sens, les sous-entendus. Chercher à développer moi même ce qui était dit. C’est vrai que de l’adolescence, je n’en garde pas un bon souvenir. Peut être que je n’avais tout simplement pas l’envie de me replonger dans ses états d’âme. Pourtant, la musique c’est aussi ce qui m’a aidé à survivre à cette période… Pas avec les même références musicales. Je ne sais pas ce qui n’a pas marché avec ce livre pour moi. Je pense pourtant que ça aurait pu coller.

Quelques points que j’ai apprécié quand-même : l’interrogation latente du récit : le trio va-t-il éclater ? Les découvertes de l’adolescence auront-elles raison des 3 jeunes filles ? J’ai aimé aussi, cette façon empressée qu’à Lise de tout connaitre, tout savoir, filer directement acheter un vinyle par exemple. Et aussi cette façon de décortiquer ce qu’elles écoutent, les intonations, les styles, les possibles, les intentions.

La fin m’a un peu déçue, je m’attendais à autre chose. En fait, il n’y a pas vraiment de fin. Mais quelque part, elle est jolie. Qu’est-ce que l’amitié ? Peut-elle s’effilocher avec le temps ? Pour de bon ? Je pense quand même que c’était trop court pour me séduire.

En tout cas, ça donne envie de s’écouter Blondie et Kate Bush c’est déjà ça !

3 réflexions sur “Dans les rapides de Maylis de Kerangal

  1. liliba2 dit :

    Hello tu as gagné ! RV demain chez moi !

une petite bafouille !

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