Le roi des fauves d’Aurélie Wellenstein

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Scrineo, 352 pages, 16,90€

Prix des Halliennales 2015

4ème de couverture

Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort.
Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ».

Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…

Mon avis

Une excellente lecture !

Dans le village d’Ivar, les habitants ont faim. Une famine de grande importance commence. Ivar, fils du forgeron, accompagné de deux de ses amis d’enfance Oswald, fil de l’herboriste et Kaya, fille de couturière décide de partir à la recherche de nourriture. Cependant, comme il n’y a plus rien chez eux et dans les bois environnant, ils se rendent sur les terres du Jarl où bien entendu, le braconnage est interdit. Les 3 amis arrivent mort de trouille dans les bois du Jarl et réussissent à prendre un lièvre. Malheureusement, ils sont repérés par le berserkir du Jarl qui les tient en respect. Le Jarl rejoint bientôt son hideux compagnon et sa cruauté est bien pire que celle du berserkir qui le sert. En effet, la créature est sous le contrôle de son maître, lié par une magie et ne peut s’y soustraire.

La rencontre entre ses personnages ne passent mal et de retour au village, les 3  jeunes adultes décident de n’en compter mot à personne et de reprendre leur vie. Cependant, un matin des Valkyries accompagnés de berserkirs débarquent au village et Ivar, Kaya et Oswald sont arrêtés pour meurtre ! Et leur châtiment sera d’être transformé en berserkir lors d’une cérémonie. Où ils découvrent ce que sont réellement ces créatures mi homme mi bête. La transformation prend en moyenne 7 jours pendant lesquels ils traverseront Hadarfell. Il semble n’y avoir aucun espoir d’y échapper, sauf peut être de répondre à l’appel du roi des fauves…

J’ai adoré cette lecture originale et très bien écrite. Elle se démarque des autres récits et c’est agréable de lire quelque chose de nouveau auquel on ne s’attend pas. Parce que tout le long du récit, le lecteur se demande où Aurélie Wellenstein veut en venir. L’histoire ne prend pas le cours de ce que je croyais qu’il prendrait. Rien ne se passe comme je m’y serai attendu en tout cas. Le récit s’inspire des mythologies nordiques (et ça change je n’en lis quasiment pas) et des guerriers ours: berserkir. J’ai adoré ce qu’a utilisé l’auteur pour récit.

Les héros ne sont pas épargnés par leur aventure. La psychologie d’Ivar et de ses compagnons est brillamment retranscrite, tout comme la lente transformation qui se fait en eux. Ce qu’ils vivent, est incroyablement dur, difficile et injuste et leur esprit est malmené. Que faire ? Comment réagir lorsque vous devenez un animal ? Que reste-t-il de votre humanité  quand s’exprime la bête en vous ? Faut-il l’accepter ou la combattre ? Faut-il baisser les bras, renoncer ? Ou est-il possible de vivre en étant l’un et l’autre ? Comment réagir quand votre corps se transforme  ? Quand vos instincts changent ?

La façon dont les personnages changent, caractère et physique, tout est vu à travers les yeux d’Ivar qui combat ce qu’il devient et ce qu’il espérait. L’auteur s’en sort à merveille dans ces descriptions qu’elles traitent de la psychologie des personnages ou des décors et créatures. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer les bersekirs, mi-homme mi-bête. Je ne m’attendais pas un tel panel de possibilité dans le choix de la transformation. Comme les berserkirs sont traqués et utilisés par les hommes comme des armes, je n’avais pas imaginé qu’il puisse y avoir des animaux plus faibles…

Le récit est bien plus tragique que ce à quoi je m’attendais et je trouve que l’auteur a su parfaitement surprendre son lecteur le long de ce qui ressemble à un chemin initiatique très particulier. Chacun des personnages va réagir différemment à sa transformation, à ce qu’il peut en attendre, espérer ou perdre espoir, la lutte si difficile contre ce qui est en eux. J’ai beaucoup aimé le passé du royaume ancien et les révélations qui nous sont faites.

Je ne m’attendais pas non plus à la finalité du récit, je m’étais trompé sur ce que je pensais qu’il se passerait et je suis ravie de m’être égarée au début de ma lecture parce que j’ai avancé en me disant « oh il se passe ça ?  » « pourquoi ils font ça » « qui est donc le roi des fauves ? »… Quelle excellente surprise que ce livre ^^
Il n’y a pas d’époque clairement indiquée mais le style et l’atmosphère étrange font penser à une sorte de moyen-âge et même sans datation, on s’y croit très bien. Le récit n’est pas trop horrifique mais les personnages n’étant pas épargnés dans leur voyage, une tension s’installe progressivement.

Dernier point et non des moindres, la couverture d’Aurélie Police est magnifique ❤ Elle retranscrit à merveille les berserkirs et l’atmosphère du roman. On est vraiment vraiment pas passé loin du coup de coeur pour cet excellent roman young adult, presque inclassable ^^ Bravo à Aurélie Wellenstein pour ce récit original et parfaitement travaillé. Il a gagné le prix des Halliennales 2015 et c’est amplement mérité !!! J’aurai plaisir à lire un autre des textes de cette auteure très prometteuse.

(j’ai respecté le singulier et le pluriel utilisés par l’auteure même si on écrit plus souvent berserk et berserkir)

Les apparences de Gillian Flynn

9782253164913-T

Le livre de poche, 696 pages, 8€60

4ème de couverture

Amy et Nick forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan pour s’installer dans le Missouri. Un jour, Amy disparaît et leur maison est saccagée. L’enquête policière prend vite une tournure inattendue : petits secrets entre époux et trahisons sans importance de la vie conjugale font de Nick le suspect idéal. Alors qu’il essaie lui aussi de retrouver Amy, il découvre qu’elle dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d’autres plus inquiétantes. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, Gillian Flynn nous offre une véritable symphonie paranoïaque, dont l’intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

Résumé

Tout commence le Jour où. Où Nick passe au bar qu’il tient avec sa soeur jumelle Margo. Où il se confie sur le 5ème anniversaire de mariage et le fait qu’il n’ait pas acheté de cadeau à sa femme Amy. Où le voisin de Nick l’appelle en pleine matinée pour lui dire que la porte de chez lui est grande ouverte et que le chat est dehors. Où Nick revient chez lui, ce lieu qu’il évite et où il découvre un salon sans dessus dessous et une maison vide. Où Amy sa charmante et belle épouse a disparu. Que s’est-il passé ? Où est Amy ? Est-elle encore en vie ? Nick est-il responsable de sa disparition ? La police va mener son enquête alors que Nick mal à l’aise, clame son innocence.

Mon avis

Un très bon thriller même si j’ai trouvé la fin un peu longuette.

Le choix de l’auteur se porte sur une narration en 2 points de vue, celui de Nick quand il découvre la disparition de sa femme et celui d’Amy à travers son journal intime. L’alternance de narration est extrêmement bien réalisée. L’auteure a vraiment su se mettre tantôt à la place de Nick, tantôt à celle d’Amy. C’est vraiment très bien construit.

Tout d’abord Nick nous raconte sa rencontre avec Amy, une femme sympathique, cool, belle et intelligente. Mais il ne sait jamais à quoi sa femme pense vraiment. Amy qui essaie de vivre malgré l’ombre de son personnage L’épatante Amy. L’héroïne d’histoires pour enfants que les parents psychologues ont écrits, sur une Amy idéalisée. Au point qu’Amy n’a jamais semblé aussi loin de ce personnage ! Amy dont le lecteur parcourt le journal intime. Elle aussi nous raconte sa rencontre avec ce beau garçon, installé à New York mais originaire du Missouri, journaliste. Tout de suite, ils s’entendent à merveille et même s’ils se quittent de vue un certain temps, c’est pour mieux se retrouver, comme le hasard fait bien les choses.

Mais la crise financière passe par là et Nick perd son travail, puis c’est au tour d’Amy et quand Nick apprend que sa mère est atteinte d’un cancer et qu’elle n’en a plus pour très longtemps, il décide de s’installer dans le Missouri. Un style de vie à des années lumière de ce que connait Amy. Mais elle le suit et fait de son mieux pour s’adapter à cette vie. Deux ans après leur arrivée, Amy disparait, le jour de leur 5ème anniversaire de mariage. Qu’est-il arrivé à Amy ? Nick a-t-il quelque chose à se reprocher? Est-ce une dispute qui a mal tournée ? Car depuis quelques temps, leur mariage s’est dégradé. Prise de tête, désaccords, et autres. La police commence son enquête et quand elle commence à trouver des indices accablants sur Nick, le lecteur se pose de plus en plus de questions. Surtout que Nick ,qui a des difficultés à exprimer ses émotions, n’agit pas de la meilleure façon, il semble cacher quelque chose. Il ment à la police. Pourquoi ? A-t-il fait du mal à sa merveilleuse épouse ? L’opinion publique commence à s’emballer. Les voisins font des révélations. Et le journal d’Amy nous apprend de terribles vérités… Que c’était-il passé ce jour là… ? Le récit à deux voix permet d’être encore plus proche de Nick et Amy, on est dans leur tête. Et parfois, on préférait être ailleurs !

Une construction magistrale, on se pose des questions, on collecte les indices, les incohérences? On essaie de déduire des choses, de décrypter les non-dits. Et plus on progresse, plus on découvre de choses, plus notre opinion change. Certains lecteurs ont trouvé le début trop long, moi je l’ai trouvé fascinant ! La psychologie des personnages principaux est hyper détaillée, travaillée. Très complexe. C’est un régal. Le livre porte super bien son titre. Les apparences, l’image que l’on donne, que l’on pense donner, que les autres perçoivent. Le livre est aussi là dessus. Le lecteur découvre en même temps que Nick, les évolutions de l’enquête de la police et tout s’enchaine avec précision, une course infernale. Telle la chasse au trésor qu’Amy organise chaque année à Nick pour leur anniversaire de mariage. Dans celle-ci, plus que les années précédentes, Nick va découvrir plus de choses sur lui et sur sa femme.

Et puis, le contexte est détaillé, précis et chacun de ces détails a son importance. Le travail des personnages est important que cela soit dans le moment du récit, lors de la disparition d’Amy, que les passages avant ce drame. Le couple heureux à New York qui change une fois dans le Missouri. Les soucis d’argent. Les parents de Nick, ceux d’Amy. Les bons et mauvais moments qui nous permettent de comprendre et connaitre Nick et Amy. Certains personnages sont complexes et effrayants. Amy n’est plus si cool, si parfaite dans le Missouri, Nick se met plus facilement en colère, il boit. Que se passe-t-il dans leur relation ?

J’ai bien aimé Nick bien qu’il ait des défauts (et un rédhibitoire pour moi d’habitude d’ailleurs). Mais ce chic type, est-ce un tueur, un homme violent ? Que cache-t-il ? Par contre, d’un côté j’ai aimé Amy et d’un autre pas du tout. Compliquée, ambiguë.  A la fois sympa mais hautaine. A la fois chaleureuse et glaciale. Ce qu’en fait l’auteure est génial. On ne sait jamais comment se placer.

La fin m’a laissée perplexe mais elle colle parfaitement avec le récit et les événements. J’irai même jusqu’à dire qu’elle est originale et cohérente. Mais terrifiante aussi d’un autre côté. Elle met mal à l’aise. C’est parfois glaçant. L’esprit tordu de certains personnages filent les jetons ! Certaines choses sonnent tellement vraies parfois que s’en est effrayant. Mais l’ensemble de l’intrigue est bien mené, bien construit. On dévore pour savoir ce qu’il va se passer. Ce que va être le rebondissement final. Les personnages secondaires sont importants, la soeur de Nick, les parents d’Amy. Ils permettent de comprendre certaines choses. Il y a aussi l’avocat de Nick : Tanner, la journaliste Ellen Abbott, … une galerie de personnage, tout sourire et/ou  venimeux. Emblématique de l’emballement médiatique. L’apparence au dessus de tout.

J’ai toutefois trouvé la fin un peu longuette à venir. On en rajoute dans l’esprit tordu et le rebondissement et au bout d’un moment quand j’ai eu compris, j’aurai aimé que ça arrive plus vite à la fin. En tout cas, le dénouement reste une excellente surprise malgré ma perplexité. Ce roman est dense et c’est un vrai plaisir à lire. Il est donc dur à résumer, difficile d’en dire plus sans spoiler.

Entre temps, j’ai vu le film Gone Girl. J’avais des doutes sur le film, la façon de donner les deux points de vue. Et j’ai bien aimé. Il est très fidèle au roman, jusqu’à certains dialogues ! Mais je l’ai vu trop rapproché de ma lecture, je n’avais plus aucun suspense. Je pense que c’est à voir avant pour une fois.

Voilà, je conseille cette lecture qui est pour une fois assez surprenante. Ma libraire m’a conseillé une histoire dans le même style, de Robin Cook, je me laisserai peut être tenter.

 

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Avant d’aller dormir de S.J. Watson

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Sonatine Editions, 21€, 400 pages

4ème de couverture

A la suite d’un accident survenu une vingtaine d’années plus tôt, Christine est aujourd’hui affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu’elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

Résumé

Christine se réveille un matin. Elle se demande où elle est et qui peut être le garçon à côté d’elle dans le lit. Elle se lève mais se rend compte qu’elle n’est pas chez elle. Elle trouve la salle de bain et là stupéfaction elle ne se reconnait pas dans le miroir. Puis finalement, oui, ce sont bien ses yeux. Mais ces cheveux, ces rides… Et ces photos qui entourent le miroir. Qui est cet homme, son époux ? Ce dernier se lève et lui explique qui elle est et le mal qui la touche. Suite à un accident elle n’a plus de souvenir de ces dernières années, et chaque jour elle se réveille en pensant avoir 20 ans voire moins… Le docteur Nash l’appelle, il doit lui réexpliquer qui il est. Il la suit depuis quelques temps, il a espoir qu’elle fasse des projets. Elle tient depuis quelques temps un journal. Mais certaines incohérences entre les jours vont la perturber… Christine va essayer de faire la lumière sur sa vie…

Mon avis

J’ai beaucoup aimé malgré la chute.

Le lecteur découvre Christine affectée par un cas rare d’amnésie. Elle ne se souvient pas de ses journées, et donc des dernières années de sa vie… presque 25 ans de néant. Le matin elle se réveille en pensant avoir 20 ans voire moins mais elle en a 47 ans et ne se souvient pas de plus de la moitié de sa vie. Elle est mariée à Ben qui travail dans une école. Le docteur qui la suit le fais sans le consentement de son mari. Ben ne croit plus que la médecine puisse venir en aide à sa femme. Le Dr Nash est persuadé pourtant que Christine puisse faire des progrès. La première partie du livre commence un jour comme les autres. Christine amnésique. Le docteur l’appelle pour lui rappeler leur rendez-vous. Ce jour-là, elle récupère un journal. Son journal. Depuis quelques temps, sous les conseils du médecin elle écrit tout ce qui se passe dans sa journée. Elle écrit en cachette de son mari. Sur la seconde page, elle a écrit « ne pas faire confiance à Ben » mais pourquoi ? Dans la seconde partie du livre, le lecteur découvre le cheminement de la vie de Christine. Et de plus en plus, Christine met en évidence des incohérences dans ses journées. Des réponses de Ben différentes d’un jour à l’autre. Pourquoi ? la protège-t-elle ? Se protège-t-il ? Quel est l’accident dont Christine a été victime ?

C’est vrai que le déroulé des journées de Christine peut être un peu redondant mais de cette redondance nait les questions, le chaos de la vie de cette femme qui ne se souviens pas de sa vie. On doute autant que Christine, on apprend en même temps qu’elle au fur et à mesure. On se demande ce qu’il va se passer, ce qui a bien plus se passer 20 ans auparavant. On en vient même à se demander si ce qu’on lit est réel, si Christine existe, si elle est folle ou paranoïaque.

Comme cette femme est notre narratrice, peut-être que rien n’est vrai, que nous sommes manipulés ? Tout est possible!!! On ne sait jamais ce qu’on peut prendre pour argent comptant ? Christine nous dit-elle tout ? On peut imaginer tout et son contraire. C’est génial. C’est un très bon thriller psychologique. On se demande qui tire les ficelles ? si quelqu’un tire les ficelles bien sur ^^ On extrapole, on interprète, on choppe des indices, ou on croit en découvrir. Le lecteur échafaude ses hypothèses. Pourquoi a-t-elle la mémoire bloquée ? Que lui est-il arrivé ? Qu’a-t-elle vécu ? Progressivement, lentement, les choses s’emboitent, s’éclairent.

La psychologie de Christine est super bien travaillée. C’est haletant. L’auteur dose ses pauses, ménage le suspense. J’avais vraiment envie de savoir. Comme on apprend en même temps qu’elle et à un instant t, on se demande si elle a déjà vécu les événements, si elle a déjà eu ou non des souvenirs plus précis, on sent progressivement que quelque chose cloche. Est-ce que ça vient de Christine ? de son entourage ? On s’attache à ce personnage. Même si par certains côtés elle a pu m’agacer,  elle a aussi su me toucher par d’autres aspects. Ce n’est pas facile de se mettre à la place de quelqu’un qui ne retient rien d’un jour à l’autre mais j’ai trouvé que l’auteur s’en était super bien sorti. Les pages se tournent sans se dire « ça c’est pas cohérent ». On ne se pose pas que des questions sur Christine, tout le monde parait bizarre, son mari, le docteur Nash, ainsi que les autres rares personnages croisés.  On en deviendrait parano nous aussi !

En tout cas, le suspense est ménagé, on apprend les choses vraiment qu’à la fin, l’ambiance et l’intrigue tiennent jusqu’au bout. Par contre, j’ai été un poil déçue par la chute, une de mes hypothèses de départ mais que j’avais rejetée. Mais dans l’ensemble, tout se tient vraiment très bien.  C’est sympa de se poser des questions mais c’est super aussi de se laisser porter et de ne pas vouloir à tout pris décortiquer ou tout comprendre en 50 pages. Le dénouement n’a pas été aussi original qu’espérer mais la construction elle est géniale donc ça rattrape bien !

Une très bonne lecture en tout cas pour moi. J’espère aller voir le film qui sort ce mois-ci même si j’ai un peu peur de la façon dont le sujet est traité (journal vidéo à la place du journal papier).

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N’oublier jamais de Michel Bussi

9782258105546

Presses de la Cité, 21,90€, 504 pages

Sortie : mai 2014

4ème de couverture

« Vous croisez au bord d’une falaise une jolie fille ?
Ne lui tendez pas la main !
On pourrait croire que vous l’avez poussée. »

Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
A son cou, l’écharpe rouge.

C’est la version de Jamal.
Le croyez-vous ?

Résumé

Jamal travaille dans un centre psy. Il passe actuellement une semaine de congés à Yport en Normandie. Une occasion pour lui de s’entrainer à courir sur la plus haute falaise d’Europe. Car Jamal a un rêve, être le premier handicapé à participer et finir l’Ultra Trail du Mont Blanc. Sa revanche sur la vie. Un matin où il s’en va courir, il trouve accroché à un grillage une belle écharpe rouge. Etrange. Quelques mètres plus loin, une jeune femme se tient au bord de la falaise. Sa robe déchirée, en larmes, elle lui demande de la laisser et de s’en aller. Mais Jamal profite de cette écharpe pour tenter de la raisonner, il la lui lance comme on lance une bouée à la mer, façon désespérée de lui faire renoncer à sa décision plus désespérée encore. Mais la belle inconnue se jette malgré tout dans le vide. Jamal la retrouve avec deux autres témoins au pied de la falaise. La suicidée a l’écharpe autour du cou. Comment est-ce possible ?

Et ce flic, qui arrivé sur les lieux, parle de meurtres ? Que se passe-t-il ?

Mon avis

Quand Babelio m’a proposé le nouveau roman de Michel Bussi, en Masse Critique Exceptionnelle, je n’ai pas pu refuser ! J’avais été charmé et « pertroublée » par Nymphéas Noirs et j’avais envie de renouveler l’expérience et confirmer ou non, mon coup de coeur pour cet auteur! Alors ? C’EST CONFIRME !!!!

Coup de coeur !

De nouveau, Michel Bussi entraine son lecteur dans une intrigue travaillée et subtile, qui ne va pas là où on l’attend.

Jamal nous raconte son histoire. Étrange mais pourtant, il nous l’assure cette dernière malgré les apparences va bien se terminer. Il sera pourtant soupçonné d’avoir tuer la belle inconnue de la falaise. Nous lecteur, allons-nous croire le récit de Jamal ? Sommes-nous prêt à l’écouter et à lui accorder du crédit ? Et si on cherchait à nous embrouiller ?

Je me suis terriblement attachée à Jamal. Il a des défauts, il aime raconter des histoires, c’est encore plus difficile de ce fait de savoir si ce qu’il raconte est vrai ou pas. Mais Jamal est aussi quelqu’un de courageux et d’optimiste. La preuve : n’avoir qu’une jambe ne l’empêche pas d’avoir un rêve, un but dans sa vie. De vivre à fond et de se mettre des challenges ! Il a des principes et 5 choses qu’il a envie d’accomplir dans son existence. Cette histoire de suicide lui tombe dessus. Cela ne devrait pourtant pas l’inquiéter. Mais pourquoi, lors de l’enquête, les témoins n’ont pas la même version des événements que lui ? Pourquoi des preuves semblent s’accumuler contre lui ? Il n’est pourtant pas cinglé  ! La fille s’est jetée d’elle-même de la falaise ! Mais Jamal nous raconte-t-il la vérité ? Elle a été retrouvée étranglée. C’est donc un meurtre ?

Jamal découvre rapidement que cette mort, une jeune femme étranglée et violée, retrouvée avec une écharpe rouge  en rappelle d’autres qui ont eu lieu dans la région une dizaine d’années auparavant. Il y a-t-il là, un lien ? Doit-il creuser sur ces meurtres afin de prouver qu’il n’est pour rien dans celui qui vient d’avoir lieu ?

Je préfère volontairement ne pas donner de détails sur le récit, sur ce que vit Jamal pour maintenir le mystère. Juste que Jamal ne sera pas seul à chercher ce qui se passe. Il va rencontrer à Yport, Mona, une jolie rousse, intelligente et peu farouche, qui va croire sa version des faits et qui l’aidera comme elle peux.

Le lecteur suit le récit de Jamal, perd pied avec lui, essaie comme lui de dénouer les fils de ce mystère, ce suicide qui ne semble pas en être un. Est-ce que Jamal devient fou ? Est-il fou ? ou nous raconte-t-il la vérité ? Encore une fois, Michel Bussi maitrise l’art de dérouter son lecteur, de le mener là où il ne serait jamais allé. On s’interroge, on émet des hypothèses, on cherche la vérité. Michel Bussi maitrise les intrigues en toile d’araignée, tout en faux semblant, en vérité crue, en injustice, en doutes. A plus de mi-récit,  le lecteur ne sent toujours pas où tout cela va le mener. Puis les indices semés nous permettent de comprendre, de dénouer les fils du récit. Il reste alors à creuser la psychologie des personnages et découvrir le pourquoi après le comment !

Comme pour Nymphéas Noirs, je suis séduite par l’atmosphère créée par Michel Bussi. Et encore une fois, j’adore découvrir la Normandie et le caractère des gens de cette façon. Les paysages, le climat, la fausse tranquillité, les fais divers, … tout est conjugué pour immerger le lecteur dans l’histoire. On a envie de savoir, les pages se tournent « toutes seules ». Je n’ai pas réussi à lâcher le roman, que j’ai lu rapidement, avec peu de pauses. A lire d’une traite si possible ! Très fluide, très bien construit, très bien mené, c’est vraiment difficile de le poser.

Michel Bussi ne nous noie pas dans les expertises scientifiques, le gore et l’étrange mais il est indéniable que ces écrits sont travaillés pour surprendre le lecteur, maintenir le plus possible le suspense, pour perdre son lecteur au début et lui proposer les pièces d’un puzzle à remettre en place. J’adore ça ! C’est vraiment très bien fait.

J’ai adoré les personnages, surtout Jamal. Complexe et entier. Vraiment, je me suis attachée à lui. J’ai beaucoup aimé Mona aussi. Chaque personnage a sa part de mystère et cela ajoute de l’intérêt à l’intrigue. J’ai adoré l’histoire, être un peu malmenée par l’auteur, et surtout ne pas réussir à poser le livre avant d’avoir fini. J’ai même versé ma p’tite larme à la fin, pour dire comme j’ai été prise dans cette histoire, dans l’action.

Je conseille vraiment de découvrir Michel Bussi. Toute le monde devrait au moins en lire un dans sa vie ! Et plus si affinité. Moi ça sera plus, j’en ai déjà deux autres qui m’attendent dans la PAL !

Merci à Presses de la Cité et Babelio pour cette masse critique et cette super découverte !!!

tous les livres sur Babelio.com

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La vie sexuelle des super-héros de Marco Mancassola

La vie sexuelle des super-hérosFolio, 8,60€, 594 pages

Merci Pauline !

4ème de couverture

À New York, au début du vingt et unième siècle, les super-héros sont fatigués : Superman, Batman et les autres ont raccroché les gants. Ils sont devenus des hommes et des femmes d’affaires à succès, des vedettes des médias et du spectacle. Dès lors, qui peut bien vouloir les éliminer ? Car après Robin, l’ancien amant de Batman, Mister Fantastic et Mystique reçoivent des lettres de menace et semblent visés dans leur vie sexuelle. Le détective Dennis De Villa mène l’enquête, tandis que son frère Bruce, journaliste, couvre les événements… Roman jubilatoire mettant en scène nos fantasmes les plus fous, La vie sexuelle des super-héros est aussi le récit de la fin d’une civilisation, incarnée pendant des décennies par les Etats-Unis. Un monde qui est aussi le nôtre.

Résumé du début

Red Richards, Mister Fantastic ou encore l’Homme Caoutchouc, a pris sa retraite de super-héros depuis quelques temps déjà, mais ça ne l’empêche pas de rester très actif, homme d’affaires, consultant, il siège dans divers commissions, … Un jour après une séance de sauna, il découvre dans son vestiaire, une feuille de papier avec ces simples mots « ADIEU MISTER FANTASTIC ». Un drôle de message. Une menace? Un adieu? Une mise en garde? Red n’en sait rien et décide de ne pas s’en préoccuper. Lors d’un cours donné à de jeunes astronautes, il tombe sous le charme d’Elaine, un béguin ? une obsession ? Le monde n’est plus tout à fait le même ces derniers-temps, plus morose, plus triste. Que va-t-il se passer dans la vie de M. Richards ? D’autres anciens super-héros reçoivent-ils également des lettres étranges ? Depuis l’assassinat de Robin, leurs vies en tout cas semblent menacées….

Mon avis

Des longueurs mais une découverte intéressante.

Tout d’abord, je pense que les lecteurs qui s’attendent à retrouver l’univers des comics ne devraient pas se lancer dans cette lecture, il est fort à parier qu’ils hurleront que les personnages sont trop écornés, que les habitudes sexuelles sont galvaudées ou manquent d’originalité (fantasmes vus et revus). Faut pas donner le bâton pour se faire battre. Ce n’est pas parce qu’il y a super-héros dans le titre qu’il faut sauter dessus sans savoir à quoi on s’attend, de même pour les amateurs de livres érotiques ou coquins. J’ai bien aimé une trame un peu polar mais attention, se n’en est pas un au strict sens du terme.

On est loin d’une lecture détente, d’une parodie, d’un livre érotique ou d’un polar. Le genre de ce livre est à part. Vous êtes « prévenus » 😉

J’ai beaucoup aimé ce roman même s’il est inégal et que certains passages sont trop longs. Il y a beaucoup de très bonnes idées, de messages passés par l’auteur comme le changement, la perte de l’insouciance, la nouvelle génération, la « peoplisation », la surconsommation, les désillusions, les faux espoirs… c’est donc d’autant plus dommage qu’il y ait des longueurs qui font qu’on peine un peu à la lecture. Cependant, je pense qu’il faut s’accrocher parce que le rythme change un peu ensuite et la lecture devient plus facile.

Ce livre est découpé en 5 parties, la première concerne Red Richards, Mister Fantastic, la deuxième : Bruce Wayne/Batman, la troisième:  le journaliste Bruce De Villa, la quatrième : Mystique et la dernière : Superman. C’est la première partie qui est la plus longue et où se trouve une grosse partie des longueurs, il y a beaucoup de descriptions et on est bien dans l’esprit de l’homme caoutchouc.
Cependant, cette partie est cohérente avec le ressenti de Mister Fantastic et de sa vie. C’est symbolique de la lenteur du temps qui passe et de la vie sans saveur de cet ancien super-héros, ses journées sont rythmées par le boulot, et une discipline rigoureuse. Il est seul, désespéré, sa vie est vide, il se désintéresse de plus en plus de ses responsabilités et de ses amis, seule son obsession pour une fille beaucoup plus jeune va mouvementer un peu sa vie.

Ensuite on apprend à connaitre Bruce Wayne et ses habitudes notamment, il est vrai, sexuelles. Sa relation avec Robin, comment il se voit et comment il souhaite être perçu par les autres.  On découvre ensuite l’histoire du journaliste Bruce De Villa et surtout de sa famille, lui et son frère Dennis, fans des super-héros quand ils étaient jeunes, leur vie modeste, et le secret terrible de leurs parents. Enfin, on suit Mystique quelques semaines plus tard (après Batman), sa nouvelle vie de vedette de la TV, une vie solitaire pourtant. La partie concernant Superman est courte, Clark Kent est vieux, fatigué mais optimiste; on apprend qu’il tient un centre pour « jeunes super-héros aux intensions sérieuses ».

Il est difficile de parler des 600 pages de ce roman, tant l’auteur a voulu nous livrer de messages et que le contenu est dense. La psychologie des super-héros est poussée et travaillée. Dans certains livres, on n’a pas assez de détails sur les personnages, ici, ça n’en manque pas (surtout dans la première partie) de ce qu’ils prennent aux petits déj’ à leurs vies intimes. On découvre ce que ressent un être différent après avoir tant reçu et tant donné. On apprend aussi qu’avoir une caractéristique, un super pouvoir, c’est épuisant et troublant, que c’est difficile psychologiquement, et qu’en plus, en vieillissant, il évolue.

On partage alors à la vie d’anciens super-héros,  leur existence devenue presque « pathétique », après tant de gloires passées et après avoir tant fait rêver les gamins des années 70/80. Après tant d’exploits, la chute semble dure, à la retraite, ils se sont plus ou moins perdus, du moins pour les super-héros qu’on suit dans le roman. Soit ils misent sur leur ligne de conduite exemplaire quitte à perdre le gout de la vie et être nostalgique de la belle époque et des exploits passés (Mister Fantastic), soit ils sont narcissiques et égocentrés, ne misant plus que sur l’aspect et l’image qu’ils renvoient d’eux-même aux lecteurs des journaux people (Batman); soit, ils « retournent leur veste » et amusent le téléspectateur au lieu de combattre le système comme autrefois (Mystique) ou d’aider les gens (Namor). L’auteur nous évoque un système décadent, la fin d’une ère optimiste. La fin du rêve américain symbolisée à la fois par la fin des super-héros mais aussi cette famille italienne qui n’arrive pas à faire face aux dépenses et qui est obligée d’user d’autres moyens.

Pour moi, l’auteur n’a pas cherché à dénaturer ou choisi de « détruire » le symbolisme des super-héros uniquement pour le plaisir de s’en prendre à des mythes avec des clichés déjà vus et revus; ou à gagner de l’argent avec un titre racoleur, mais bien de faire passer des messages : la fin du rêve américain, une civilisation décadente, une société en crise et déprimée, …

Ce n’est pas un livre parodique ou une farce, les messages passés sont beaucoup plus profonds. J’ai l’impression qu’on a voulu nous montrer qu’il n’y a plus d’amour, plus d’espoir, en gros, qu’il n’y a plus de « sauveurs ». Les Etats-Unis ne sont plus héroïques, ce n’est plus l’époque de la vie facile et insouciante. C’est une vision très sombre de notre civilisation, de l’humanité actuelle qui nous est livrée dans cet ouvrage.

Pour marquer les esprits, les images et les habitudes que l’auteur donne aux super-héros sont très fortes, violentes, teintées de désespoir et de perversion parfois, elles sont là pour choquer le lecteur, qu’il ait un électrochoc, qu’il se dise « bien sur que non, on ne laissera pas notre civilisation agoniser comme « agonisent » les super-héros ». S’en prendre aux super-héros, c’est s’en prendre à l’Amérique, on se doit de redonner de l’espoir au peuple, de croire en la jeunesse, au renouveau, d’où la jeunesse qui mise en valeur à la fin du récit (fin symbolique et belle). On doit faire face, connaitre le danger, se battre, se créer de nouveaux symboles. Messages passés d’autant plus forts qu’on nous présente l’auteur comme ayant écrit après le 11 septembre 2001, dans un monde qui lui semble en proie aux doutes, au désespoir, à la peur. Pour lui, il semble qu’actuellement, il n’y ait plus de héros, de symboles, de personnes qui se battent vraiment pour améliorer les choses (économie, environnement, guerre,…), mais  majoritairement des gens superficiels, qui se complaisent à s’intéresser à des choses superficielles comme « La vie sexuelle des super-héros » par exemple. Un livre « à scandale », sorti après la mort de Mister Fantastic et Batman, où un docteur fait des révélations sur ses patients super-connus aux pratiques étranges. Dans notre « monde », on pourrait presque remplacer super-héros par « stars »…

Il y a pas mal de descriptions de New-York ou plutôt de son atmosphère, ses couleurs, sa frénésie et sa diversité. Mais aussi des évolutions, des changements. NY c’est un peu un personnage à part entière, blasée, paranoïaque, paumée, mais vivante et en pleine évolution.

J’ai vu que pour certains lecteurs, c’était le pire livre qu’ils aient jamais lus… pas pour moi. Je suis d’accord pour dire qu’il est inégal. Il est perturbant, il s’attaque à des mythes, à des symboles virtuels, il y a des longueurs mais, le « cri de désespoir » passé par l’auteur et son envie d’un monde meilleur dominent par rapport aux défauts du roman. Mais je peux comprendre, ça n’est pas une lecture « facile ».

Le style de l’auteur m’a bien plu, malgré les longueurs. J’avais envie de savoir: que va-t-il arriver aux super-héros ? Qui leur envoi des lettres anonymes ? Qui se cache derrière les meurtres ? Et pourquoi ? Et puis, il y a des passages super bien écrits, où on ne sait plus si on est dans la réalité ou dans le rêve. Les transitions nous aident à nous repérer et aussi à porter notre attention sur les choses qui vont nous être révélées, l’importance de telle journée, de tel événement,…

J’avais un peu « tiqué » sur l’ordre de « passage » des super-héros. Mais le choix de l’auteur s’explique au fur et à mesure où l’on va nous donner des réponses aux questions soulevées par les meurtres et par l’envoi des lettres. Symboliquement, j’aurai placé Mystique avant Batman mais ça n’aurait pas fonctionné dans la trame de l’histoire. Finalement avec le recul, les parties sont agencées, elles doivent l’être.

Voilà pour mon ressenti, j’ai aimé ce livre pour ses messages, pour ses réflexions, parce qu’il m’a amené à réfléchir aussi et parce que malgré des défauts, il est plus abouti qu’il n’y parait. Une critique de notre civilisation teintée de doutes, de désespoir,… et d’espoir.