Cet oeil brillant qui la fixait de Nathalie Dau

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Depuis 2009, les Éditions Mnémos publient en partenariat avec le festival, les Imaginales d’Epinal une anthologie annuelle de Fantasy.

Après Rois & Capitaines, Magiciennes & Sorciers et Victimes & Bourreaux, toutes trois dirigées par Stéphanie Nicot, anthologiste et directrice artistique du festival, l’édition 2012 sera co-dirigée par Sylvie Miller et Lionel Davoust.

 Quatrième de couverture:

« LES AILES IMMENSES. LE CORPS VASTE. La tête cornue et mobile au bout du cou. Et ces plaques d’écailles d’un bleu noir. La reine Ayline aurait pu défaillir si elle n’avait connu une succession d’épreuves, si elle n’avait été ballotée d’un cauchemar à l’autre. Son cœur était celui d’une guerrière : il n’était pas invincible mais il ne cesserait de battre qu’au prix d’une défense farouche. Elle sortit son glaive du fourreau ; il lui sembla dérisoire face a la puissance du monstre qui se percha sur l’édifice, ailes toujours déployées. »

Réalisée en partenariat avec les Imaginales le festival d’Epinal où le meilleur des auteurs de la fantasy française et mondiale se retrouve chaque année, l’anthologie Reines et Dragons s’inscrit dans la lignée de Rois et Capitaines, de Magiciennes et Sorciers et de Victimes et Bourreaux, saluée par une critique enthousiaste qui y a vu « sans doute la meilleure anthologie de Fantasy francophone parue à ce jour » (ActuSF).

D’un univers à l’autre, de l’exaltation aventureuse à la retenue intimiste, tout l’éventail de la Fantasy se déploie, porté par sa créature la plus légendaire et par sa figure la plus complexe. Drégongeon et son Elfrie, Chuchoteurs du dragon, Reines protectrices ou vengeresses, Soeurs de la Tarasque, Eveilleuse entre deux mondes, Déesses aux deux visages : vivez les frissons de l’épopée et de l’émotion, assistez à la confrontation de ces Reines et Dragons !

AUTEURS Pierre Bordage Charlotte Bousquet Nathalie Dau Anne Fakhouri Mélanie Fazi Mathieu Gaborit Thomas Geha Vincent Gessler Justine Niogret Chantal Robillard Adrien Tomas Erik Wietzel

Très impliqués dans l’équipe d’animation depuis la création, en 2002, du festival Imaginales, Sylvie Miller et Lionel Davoust y traduisent les propos des invités étrangers ou y assurent la modération des tables rondes. Tous deux écrivains et traducteurs, ils œuvrent depuis de nombreuses années dans le domaine des littératures de l’imaginaire, ayant notamment, pour elle, dirigé plusieurs anthologies et, pour lui, assuré la direction de la revue Asphodale.

L’auteur

Diplômée en communication et  marketing-publicité, Nathalie Dau se consacre cependant principalement à son écriture tout en multipliant les petits boulots à côté. En 1991, elle publie sous le nom de « Nathalie Letailleur » son premier roman, Bleu puzzle, aux éditions Tacussel. Ce roman est republié en 2013, dans une version revue et corrigée suivie de six nouvelles, au sein du recueil Tangram (éditions Black Coat Press dans la collection Rivière Blanche). Tangram bénéficie d’une préface signée Ayerdhal. Sa version numérique est publiée par Lune-Ecarlate Editions.

À partir de 1999, plusieurs de ses nouvelles paraissent en anthologies comme en revues professionnelles ou semi-pro, en fanzines et sur le net. En 2011, elle figure au sommaire de l’anthologie officielle du festival Les Imaginales d’Épinal, Victimes et Bourreaux, dirigée par Stéphanie Nicot et publiée par les éditions Mnémos, et récidive l’année d’après en participant à l’anthologie des Imaginales 2012, Reines et Dragons, mais dirigée cette fois-ci par Sylvie Miller et Lionel Davoust. Sa nouvelle dans Reines et Dragons, intitulée « Cet œil brillant qui la fixait », est republiée sous forme numérique en 2014 dans la collection Alternative des éditions Mythologica.

On le retrouve au sommaire de plusieurs anthologies entre 2012 et 2014 : Fragments d’une Fantasy antique ; Trolls et Légendes, anthologie Semi-hommes,  puis Lancelot.

En 2006, sa nouvelle Le Violon de la fée, parue dans la revue Faeries no 17, a été récompensée par le prix Merlin. Ce texte figure également au sommaire du premier recueil de Nathalie Dau, Contes myalgiques 1 : les terres qui rêvent (2007, éd. Griffe d’Encre), salué par la critique. Cet ouvrage reçoit en 2008 le prix Imaginales de la nouvelle. Ce recueil (et le suivant, Contes myalgiques 2 : les atouts du diable) tire son nom de la fibromyalgie, dont Nathalie est atteinte. Elle espère contribuer via ses écrits à la reconnaissance de cette maladie et des souffrances invisibles (dont les souffrances morales). Elle s’amuse souvent à déclarer qu’elle est certes fibromyalgique mais qu’elle a surtout la fibre magique. En septembre 2015, elle participe à l’anthologie caritative L’Imaginaire se mobilise destinée à collecter des fonds pour les associations ElanSEP et Fibromyalgie France. Cette anthologie n’existe qu’au format numérique et est publiée par les éditions Mythologica dans la collection Alternative.

Nathalie Dau crée en 2007 les éditions Argemmios, qui publient en 2008 Les Débris du chaudron, un roman construit sur le socle mythologique de la nouvelle éponyme parue dans l’anthologie Royaumes (éd. Fleuve noir), puis de nombreux ouvrages. Malheureusement, sa santé s’étant dégradée, Nathalie s’est vu contrainte de ralentir puis de cesser, en 2014, son activité de directrice littéraire.

Nathalie Dau est aussi l’auteur d’ouvrages pour la jeunesse. En 2008, en collaboration avec l’illustratrice Krystal Camprubi, elle publie aux éditions Auzou Légendes, créatures fantastiques. Début 2009 paraît aux éditions Argemmios Voir avec le cœur, une histoire pour enfants illustrée par Alexandre Dainche, avec un CD audio où elle raconte l’histoire mise en musique par David Mille (David Millemann), et un livret de coloriages. La même année, toujours chez Argemmios, elle prête également sa voix au livre-disque Grisemine, le petit chat qui voulait voler écrit et illustré par Isabelle Chatel Merlier et lui aussi mis en musique par David Millemann.

2012 voit paraître aux éditions Asgard son roman La Somme des Rêves, premier tome de son cycle de Fantasy Le Livre de l’Énigme. Nathalie confie, notamment lors de son interview télévisée dans l’émission Rêves et cris n°12 sur la chaîne Nolife, qu’elle porte en elle ce monde et ce cycle depuis juillet 1987, et qu’elle le bâtit et le peaufine depuis lors. Ce roman bénéficie d’une préface amicale signée Robin Hobb et reçoit, le 1er janvier 2013, le prix Découverte 2012 décerné par le collectif littéraire Histoires de Romans. Shéradye, nouvelle se situant dans le même univers que le cycle, est publiée en mai 2013 dans le no 0 de la toute nouvelle revue Mythologica, dans laquelle elle publie aussi, à partir du no 1, son roman-feuilleton Chroniques des Terres Mixtes.

D’autres nouvelles, dont certaines ont été republiées dans les bonus de La Somme des Rêves, appartiennent au même univers : « Ton visage et mon cœur », « Cosmogonie », ou encore « Contre-Magie » qui cependant a été écrite et publiée à une époque où les canons du cycle n’avaient pas encore été pleinement fixés. Nathalie n’a jamais caché son intention de réécrire ce texte afin de l’harmoniser avec l’ensemble. Bleu Puzzle, lui, relève de la même cosmogonie que Le Livre de l’Enigme, et fait même apparaître un Ceredawn alternatif.

Gratifiée souvent de préfaces ou de postfaces, Nathalie Dau s’est également prêtée à l’exercice pour différents ouvrages : Les enfants de Svetambre de Lucie Chenu chez Black Coat Press, Les Sombres Romantiques dirigés par Mathieu Coudray aux éditions du Riez, ou encore L’Aube de la guerrière de Vanessa Terral aux éditions du Chat Noir et, plus récemment, le recueil Intervalles de Denis Labbé chez Lune Ecarlate éditions.

Depuis mai 2013, Nathalie fait partie du groupe The Deep Ones, un collectif de musiciens et d’auteurs de l’imaginaire proposant des lectures de textes en live avec accompagnement musical. Auteurs-lecteurs lors du concert donné le 15 décembre 2013 au Dernier bar avant la fin du monde : Sire Cedric, Nathalie Dau, Mélanie Fazi, Ophélie Bruneau, Patrick Eris, Lionel Davoust, Ghislain Morel.

Mon avis

J’ai adoré cette nouvelle !! ❤

Les cloches sonnent l’alerte, l’assaut est imminent. Le peuple de l’île doit se réfugier dans les grottes même si la Créature du Lac les protège de l’attaque du peuple qui vit sur la terre ferme. Gwendolyn, elle, n’en peut plus de se cacher lors de ces assauts et décide de sortir à l’extérieur pour voir ce qui se passe même si c’est interdit. Protéger des rayons du soleil qui lui brulerait les yeux, elle observe les ennemis et découvre qu’eux aussi ont une Créature mais celle-ci ne ressemble pas à la Grande Serpente, le leur peut voler ! Elle envie ces ailes et la possibilité de voler haut, très haut, peut-être jusqu’à l’homme-lune qui attire la jeune fille, qui habite ses rêves.

Gwendolyn finit par rejoindre sa famille, son père le roi est en colère de son comportement et des risques que la jeune princesse a pris. Il faut la punir. Sa mère annonce alors que la créature du lac a été gravement atteinte lors de l’attaque et qu’elle se meure. Comme le veut la coutume, les jeunes filles du château lui seront proposées et elle choisira sa remplaçante. Si elle ne choisit pas Gwendolyn alors il faudra la punir sinon sa punition sera toute trouver.

Le Grande Serpente mourante demande aux princesses ce que représente pour elles le Lac, Gwendolyn doit répondre et pense que sa réponse est la moins appropriée. A tort. Elle est choisit pour succéder à la créature et quand celle-ci s’éteint, sa couronne qui permet la transformation est posée sur la tête de la pale jeune fille. Qu’elle ne peut retirer. Elle va changer mais avant cela elle prend une décision qui changera son destin…

Un véritable conte ! Une belle histoire un peu triste et pleine d’espoir. J’ai particulièrement aimé la partie où le dragon de feu se souvient de son passé, passé que l’on découvre et on comprend alors ce que sont les créatures. Gwendolyn est intrépide, elle rêve de l’homme-lune, là haut dans les étoiles, mais son caractère si différent de ceux de ses sœurs scellera son destin. Mais elle ne se le lassera pas imposer par sa famille ou une quelconque tradition, elle va faire un choix et tant pis pour les conséquences.

J’ai aimé le personnage de Tiainrug et j’ai été touché par sa vie et parce que qu’il comprend, bien trop tard, des paroles d’une sorcière qu’il a croisé jadis. Les liens qui lient les personnages sont fragiles et sensibles. C’est beau et c’est triste.

J’ai adoré cette sorte de mythologie de l’homme-lune et de la femme-soleil, le travail de l’auteure sur les contraires et les opposés pourtant liés : soleil/lune, feu/eau, lumière/pénombre, etc. ça ressemble beaucoup à un conte et l’auteure est douée pour faire passer l’émerveillement, le conte, …. J’ai beaucoup aimé la plume de Nathalie Dau que je n’avais jamais lu mais dont j’ai acheté deux recueils chez Griffe d’encre et dont la Somme des Rêves attend depuis longtemps dans ma PAL. Je la relirai donc avec plaisir.

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Les avis des membres de la LC

Marie et Anne :

Nyxx :

Fanny :

Dionysos :

2 réflexions sur “Cet oeil brillant qui la fixait de Nathalie Dau

  1. Tout comme toi j’ai aimé cette dualité complémentaire. *Marie* ( tu as vu notre lien?)

une petite bafouille !

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