4ème de couverture
« Ma philosophie tient en quelques mots : si personne n’essaie de me tuer, c’est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour… le sexe.
Au fait, je m’appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer.
La bonne nouvelle : nous sommes nombreux.
La mauvaise : nous sommes le dernier rempart contre le chaos. »
Résumé
Mackayla dit Mac est une jeune américaine de Géorgie, elle adore sa vie dans le bled paumé d’Ashford, jolie, blonde, un peu écervelée, elle profite de la maison de ses parents qui sont partis en vacances. Tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce qu’elle reçoive un coup de fil qui lui apprend l’assassinat de sa sœur Alina, qui faisait ses études à Dublin. Sa vie bascule alors, Alina était son modèle, sa meilleure amie. Quelques semaines après cette perte terrible, Mac apprend que la police va clore l’enquête sur le meurtre de sa sœur, faute de preuves, de témoins, de suspects. Une nouvelle difficile à avaler, Mac décide alors de s’envoler pour Dublin afin de pousser la police à rouvrir l’enquête, surtout qu’elle a depuis découvert un étrange message sur son répondeur téléphonique. Ce que Mackayla ne sait pas encore c’est que sa vie va complètement changer une fois le pied posé sur le sol irlandais…
Mon avis
Cela faisait plusieurs mois, qu’à force de voir les copinautes le lire, adorer, dévorer la suite, j’avais envie d’essayer. Et puis, quoi de mieux en weekend à Dublin que lire un livre qui se passe là bas ! J’avais besoin d’une lecture légère et j’ai été servi. Je ne suis pas déçue par ce premier tome, mais il s’agit clairement d’une introduction, Fièvre Noire, ne peut pas se lire sans ses suites. C’est cependant, une bonne lecture détente.
Et comme un bon tome d’introduction, Fièvre Noire, nous permet de découvrir une héroïne : Mackayla, un peu de son passé, son caractère, une jeune demoiselle pas si écervelée que ça finalement, avec du caractère même si parfois il lui arrive de passer à côté des évidences ! Je ne suis pas complètement attachée à Mac, du moins pas eu point, de frémir avec elle ou de stresser quand il se passe quelque chose, mais elle est sympathique et c’est son évolution qui m’a plu le plus. Elle est obligée de faire face à plein de choses et elle finit par les accepter, tout en restant elle-même, demoiselle qui aime le vernis à ongle et le rose 😉
Il nous permet également de découvrir la mythologie développée par Karen Marie Moning. Elle a choisi la mythologie celte, avec le Sidhe, les faës, les seelies, les unseelies,… Loin de nous perdre, elle explique très bien et progressivement à travers les révélations qu’apprend Mackayla (et dans le prologue), les différences entre les uns et les autres, les « bons » et les « mauvais », leurs aspects, etc. J’ai vraiment beaucoup aimé cette mythologie (ça donne envie d’en apprendre plus d’ailleurs) et donc l’histoire que vit Mackayla.
Même si beaucoup l’ont lu, je vais quand même éviter de spoiler, je ne rentrerai pas dans les détails. Mackayla va vite découvrir qu’elle (et ça c’est la 4ème de couverture qui le dit), est une sidhe-seer, elle a la capacité de voir les fäes, leurs vraies natures et c’est souvent pas beau à voir d’ailleurs ^^ Elle va tomber sur Barrons, un homme énigmatique et terriblement beau, qui va l’aider (ou pas ^^), tout va dépendre du point de vue, la grande question posée dans ce tome 1 : peut-elle lui faire confiance ?
Leur relation est pleine de piques, d’animosité et de surprises. Parfois, elle m’a saoulé, et parfois j’ai adoré. Je n’aime pas Barrons pour le moment, il est trop arrogeant (et je déteste les gens imbus d’eux même) mais il est mystérieux, et ça, bizarrement, ça me plait, parce qu’on ne sait pas sur quel pied danser avec lui ! Il est méchant ? Manipulateur ? Altruiste (hahaha)… ?
Ce premier tome pose beaucoup de questions et ne donne quasiment pas de réponses, on en a bien une à la fin, mais sommes-nous sûrs ? Est-ce que l’auteur ne se joue pas de nous ? (A déconseiller donc à ceux qui ne veulent pas se lancer dans une saga de 5 tomes, il y a en a, il faut prévenir). Mais, Fièvre Noire pose bien les jalons de l’univers, les personnages, les intrigues et sous-intrigues. Il donne envie de savoir ce que va encore découvrir MacKayla, si notre monde est en danger, comment va-t-elle faire? Seule ? Avec qui ?
Concernant la narration, je n’ai pas trop eu de mal avec la première personne, c’était sympa. Mais j’ai eu plus de mal avec le découpage, une impression parfois, de sauter du coq à l’âne … Certaines choses auraient pu être un peu plus creusées ou détaillées, mais je suppose que tout cela viendra dans les tomes suivants.
Autre point que j’ai apprécié et là pô de surprise, ça se passe en Irlande, à Dublin et on s’y croit (il y a peut être un ou deux trucs qui ne collent pas trop mais qu’importe, c’est une histoire inventée), des noms de lieux, des personnages au tempérament « irlandais », des noms de plat, etc. C’était vraiment agréable de se dire, « hé j’ai vu ça », et « hé moi aussi j’ai fais ça » etc.
Concernant le style de l’auteur, c’est frais, rythmé, pas mal d’humour aussi. Sur ce n’est pas de la Grande Littérature diront certains, mais c’est très plaisant. Honnêtement, j’ai préféré Anthelme Hauchecorne, et son Âmes de verre, dans le style et la thématique mais je me suis laissée portée par cette lecture et même si c’est pas un coup de coeur, j’ai passé un bon moment 🙂 Je continuerai donc cette sympathique sage d’urban fantasy 🙂
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